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Oyé! Oyé! Nobles Seigneurs, Messires, Guerroies et Gentes Dames, Sortez les atours de festoie, et que l'olifant soit sonné car nous aurons l'honneur de célébrer en votre gente présence, Les Constellations. Le 19ème jour de Festiva, venez en tel nombre, que le campement se fasse l'espace d'un temps, un lieu de retrouvailles bien plus large que la plus gigantesque oasis. Seront donnés au sein même de notre campement moult réjouissances et festoiements, entourés de victuailles et de bonne chair à s'en repaître. Point de réponses à formuler, guère de questionnements à tonitruer. Libre à vous de vous laisser porter par les étoiles, qu'ainsi elles vous indiquent le passage vers nos Terres avant que celui-ci ne se referme. Sachez tendre l'oreille, et écouter le doux murmures dans une infinie nuit. Venez nombreux, venez, si vous l'osez. (Hrp: Petite précision, toutes personnes intéressées, peuvent sans autre poster à cette suite un Rp parlant de l'affiche trouvée. )
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L'hiver s'est installé accompagné de ce vent du Nord. Saison normalement de replis ou chaque être normalement constitué, décident de se cloîtrer pour ne point souffrir des rigueurs capricieuses du temps de glace. Nous n'avons jamais été de ceux-là. Lorsque Le baron était encore là, à veiller chacune des étoiles composant notre peuple, l'hiver était période de festoyées, du crépuscule à l'aube. Rien ne pouvait déranger notre communauté. L'âtre était gigantesque, les flammes y habitants gargantuesques, chassant ainsi la neige qui avec amusement, se laissait dissoudre par le feu. Nous entendions rigoler ces cristaux de glace lorsque ils devenaient gouttes de neige fondue, s'échouant sur les épaules dénudées, et il y en avait tant. Les Etoiles m'ont céder leurs désirs, à nouveau, il faut que l'âtre revive. Rendre à l'honneur les Constellations de l'hiver. Elles y ont droit, et nous nous devons de faire perdurer cette tradition, tout juste avant le solstice. Ensuite s'en viendra les sacrifices pour magnifier la pureté de la neige. Avant cela ... Observer ... Orion, le chasseur Géant qui fait tourner la tête à la lune, et au soleil. Il attend avec patience la course qui l'attend pour courtiser une des deux déesses. Le Taureau, fugace et imprévisible prêt à se laisser glorifier par une mélodie bien définie. Quant à la Licorne, elle reste en retrait, faisant briller faiblement ses propres étoiles. Cependant, elle n'est point décidée à se faire voler la vedette. C'est le temps d'honorer également les jumeaux, sous les traits des Gémeaux, ils feront revivre l'espace d'un instant Mon étrange dualité. Cephée, Cassiopée, Persée .... Toutes présentes pour écouter le chant immuable de la Terre. Nous accueilleront chez nous, au sein de notre campement, étrangers, étrangères, amis ou ennemis, ensemble nous nous retrouveront pour boire jusqu'à plus soif, et danser jusqu'à ce que la déraison absorbe avec voracité, cette éphémère conscience. Tout ceci en l'honneur des Constellations. Que ce ne soit point barrière pour celui qui ne prône guère ce que l'on favorise. Mais qu'au contraire, il vienne pour vivre, rencontrer connaître ce que nous sommes. Qu'il vienne juste pour regarder, participer, donner, échanger .... Tant de choses peuvent se métamorphoser lorsque le flot de notre hydromel enchante chaque gosier présent, buvant en notre compagnie. Qui, osera pousser la barrière végétale pour marquer son empreinte le premier sur notre terre sanctifiée par les Eléments ? Seront nous seuls à faire face à ce qui nous définit ? (Hrp : Il sera bientôt l'heure de se lâcher Tous autant que vous êtes, Rôlistes ... Mais avant cela, il faut attendre de trouver une missive placardée çà et là ... Elle sera bientôt visible.)
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Je ressens la lune qui se voile à mesure que les minutes s'écoulent. Une nuit d'avantage obscurcie par les innombrables épais nuages. L'hiver s'est installé, le vent du Nord de son souffle à gelé les dernières feuilles des arbres assez coriace pour s'enraciner avec rage sur les maigres branches de ceux-ci, comme si leur éphémère vie finalement en dépendait. Dans cette grotte qui est devenue ma demeure, je perçois la froideur du temps. J'entends parfois le gémissement du souffle, il tente de me faire passer le message. Le Baron qui de son essence me transcende. Il me parle et me murmure les paroles oubliées. Il me fait vivre par son souvenir, par sa marque imposée dans ce vent. D'ailleurs il me montre ... L'horizon doit être masqué par le brouillard. Sorcière j'ai été, Sorcière je suis, et Sorcière je demeurerai. Suis-je donc si diminuée, que je ne puisse parvenir à sortir de ce trou ? Qui se cache derrière cette mascarade ? Je ne peux finir ainsi. C'est alors que je l'entends. C'est alors qu'il s'en vient. De son cri il déchire les ténèbres. De sa robe noire, il fait tomber une plume virevoltant avec grâce et démesure. Il est temps. D'un geste leste, je la saisis. Je l'observe minutieusement tout en entendant l'écho de son râle. Il attend hâtivement que je fasse le reste... Alors, je sors ma dague de son fourreau, puis m'entaille la paume avec cette sensation euphorisante qui m'envahi peu à peu. Un sourire carnassier s'empare de mes lèvres, et enfin, j'imbibe le bout de la plume dans mon propre sang. La délivrance bientôt.. Je m'agenouille à même le sol, et commence à tracer des courbes qui s'entrecroise, puis dessine ensuite des symboles aussi vieux que le monde. Un grondement retentit. Je détourne la tête avec prudence. Sur le mur une fissure s'insinue, prolongeant sa strie un peu plus haut. S'en vient ensuite une incantation, les mots résonnent s'entrechoquant contre les parois faisant ce à quoi ils sont destinés. Sortilège et sorcellerie pour qu'une faille apparaisse dans la roche. Lentement le corbeau ralentit son vol. Un prêté pour un rendu, il va laisser sa funeste vie tourbillonner dans l'air jusqu'à ce qu'enfin, la mort l'emporte. Destiné à trépasser pour me permettre de re vivre. Qui l'envoie celui-ci, celui qui lègue sa propre existence pour que j'accomplisse cette étrange fatalité. Ce qui s'annonce n'est guère réjouissant, dans l'oracle tout s'effrite se déchire, se démantèle. Le temps joue contre ceux qui ont vu l'avenir. Sombre se dessine le proche future. Pour nous étoiles qui depuis la nuit des temps veillent, à quoi somme-nous assignés ? Nous anciens, nous ne pouvons disparaître. C'est ainsi. L'antre se découvre laissant apparaitre à présent une béante ouverture. La roche saigne, s'extirpe s'éclate pour me laisser le passage. Point ne sais si j'ai réellement envie d'atteindre la sortie. Tant de choses semblent s'être passée. Il est probable que ceux que j'ai connus avant ne soient plus. Cependant ma tâche n'est point terminée. Alors je fais un pas, puis un autre ... Enfin je redécouvre le ciel nocturne. Les Constellations inondent le firmament de leur présence. Les nuages se sont retirés comme pour me faire don. Me laissant ainsi découvrir les Etoiles qui toujours susurrent inlassablement, sans aucune monotonie. Elles perdurent. Pour toujours et à jamais. L'Hydre enfin se révèle. Secouant son corps à ma vue. Je fais le chemin à rebours, me rappelant les empreintes que j'ai laissé lorsque j'ai pris la direction opposée. Et je marche dans la fraîcheur de la nuit. Mordue en plein visage par la gelure. De mes lèvres s'écoule un maigre filet de sang de craquelures en craquelures, Un goût salin qui me prouve que je suis bien en vie. Je suis de retours .... Un peu plus que 25 lunes ... Mais je suis là ... Je m'approche .... Je reconnais les arbres millénaires ... Ma chaumière ... Ma famille ...
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Des nuits sans fin, des pensées fugaces, et mes prenantes visions... Ceci fait mon quotidien depuis ... je n'arrive plus à le dire. Je ne compte guère plus le temps qui passe, tant cela me semble infini. Je suis entourée d'un voile de brume si opaque que l'humidité s'inscrit avec aisance sur mon corps collant désagréablement mes vêtements à ma chaire. Point l'ombre d'une embrasure qui permettrait au vent glacial de s'insinuer dans cette grotte me laissant penser ainsi qu'une sortie ne semble proche. Prisonnière d'un rideau de magie qui ne semble n'avoir aucun contre-sort. Une proie affaiblie pouvant à tout moment être emportée par cette insignifiante folie. Ironique quand l'ont pense que je ne suis faite que de profonde déraison. Depuis peu, je vois dans mon éphémère et pesante transe un nombre qui revient sans cesse. Celui-ci n'est accompagné que d'un oiseau de proie déchirant les ténèbres avec son cri perçant... Cela signifierait-il que ma véritable heure soit proche ? J'ai tant souvent défié la mort, aurait-elle enfin fini par avoir raison de moi ? 25... Vingt-cinq lunes avant que je ne trépasse ? M'envolant ainsi vers ce qui me fait, et me définit. Les Etoiles. L'Hydre qui sommeille depuis maintenant fort longtemps se réveil de temps à autre, expire un râle ténébreux. Elle guette relevant un œil comme pour s'assurer qu'encore je suis crochée à la vie. Pour combien de temps encore ? Je sais tous ou ils se trouvent. J'ai perçu des rires, des sanglots, la déchéance d'une âme torturée parce que ce à dont il était suspendu, à même d'un battement de cil s'est effondrée disparaissant dans les abysses sépulcrale de la nuit. Cela me fait un sourire, un sourire carnassier, parce que finalement, cela n'aurait pu être autrement. L'espoir ... Pathétique sentiment qui ne fait qu'affaiblir celui qui entonne ce chant comme complainte. Point d'espérances, juste une rage grandissante pour marteler avec fracas les parois rocheuses de mes poings, jusqu'à ce que de ceux-ci s'écoule une rivière de sang perlant à grande goutte sur le sol. L'appel du sang, comme pour tirer de leurs songes éternels une horde de sans-chair. La barrière fait front, et je sais d'ores et déjà qu'ils ne pourront venir.. Alors je m'arrête, puis écoute une énième fois le silence. Puis un rire cristallin s'extirpe de ma gorge. Il s'échoue avec bruit sur les courbes de la pierre. Il ne me reste plus que le manque ... La privation qui plus les minutes s'écoulent me dévore les entrailles. Cette insoutenable souffrance de ne plus sentir l'odeur du sang sortant d'une entaille profonde d'une plaie laissée par mes griffes sur une chaire chaude et bien vivante. De ne plus ressentir sur mes joues le dernier souffle s'échappant d'une bouche, tombant sur d'exquises lèvres qui s'abandonne à la mort parce que je l'aurai décidé. 25 Le corbeau au jour dernier se montrera, déjouant pierre par pierre les barrières de cette prison de récif calcaire. Lorsque les derniers rayons de soleil se seront glissés entre les sombres nuages, lorsque l'obscurité gagnera sa tranche et engloutira l'astre de jour, alors viendra la délivrance. 25 ....
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La salve est passée, propageant à plusieurs lieux les empreintes de mort. Tout ceci n'est que début, il y aura des suites, les trêves arrangées pour le moment opportun ne sont plus, tout du moins, pour certaines âmes. Une allée de l'auberge à notre fortin, je sors juste pour contempler l'étendue pourpre qui n'a en cet instant aucun point de fuite. Les Terres regorgent de sang, vomissant avec mystérieuse hargne le sol immaculé. Je prends le temps de m'arrêter à divers endroits, pour ressentir les assassinés troublés par leur état de fait. La mort hante le marais plus que jamais. Il n'est point difficile d'écouter ces lamentations incessantes qui semblent ne venir de nulle part. Ils sont juste enfermés dans l'occultation, incapable de savoir ou ils veulent atterrir. Pourtant tant de choses s'offrent à eux. Je me plais même à m'accroupir proche d'un étang sanglant, baladant mon index sur sa surface. Un sourire prend forme sur mes lèvres, tout ceci n'aura point servi à rien. Je me relève lestement, puis continue mon chemin vers notre deuxième campement. Je n'ai point omis de me munir d'esprits, et ressources nécessaire à notre avancée matérielle. Les plaines sont désertes. Tous sans doute essayent de remettre les choses en leur bon ordre. Lumière ou Ténèbres, ils ne peuvent que faire choix diluvien, comme si tout ceci coulait de source. Ils ne savent se ranger de manière équitable. Seuls nous Constellations savons ce qui entrave la roue. Une quiétude pesante, affriolante qui immerge les frontières qui se devine au travers d'épais branchages. Les animaux eux aussi semblent s'être tut le temps que je gravisse les quelques mètres qui me sépare de notre petite demeure. Je franchis la porte, et une onde de paroles se répercutent, se mélangeant les unes aux autres. Le temps est la fête, non point, parce que nous avons quelques chose à festoyer, mais plutôt en l'honneur des étoiles, inspiratrices de toutes vies ici même. Me saisissant d'une fiole de liqueur, la buvant sur la lignée, je me fraye un passage jusqu'au coffre, y dépose mes dons. La terre vibre, et fait chanter le vent. Dans l'âtre, le feu s'élance avec hardiesse appelant l'eau de source qui trône dans la petite fontaine. Une litanie s'évade à l'unisson, mêlant avec légèreté tous les éléments. Entraînante, envoûtante jusqu'à la proche transe. Je ferme les yeux rien qu'un instant, me laisse porter par les chants quintessences. Je reste là, un court temps. M'inondant de toutes ces effluves extraordinaires, avant de repartir. Melrath Zorac, prochaine destination. Un regard à la troupe, un sourire à eux qui forment la confrérie dans son sens le plus brut, puis je m'évade. Le chemin à contre- sens, et il y a là enfin présences, hostiles qui plus est. Point de peur, aucune débandade. Nulle opposition. Je les repère un peu plus haut, virevoltant comme deux loups affamés par ma silhouette qui se détache du crépusculaire. Ils se mettent à deux contre la Sorcière que je suis. L'un me bloque l'entrée de l'auberge, l'autre est sur mes talons. Tant de mal, pour qu'au final, j'en sorte victorieuse. Ils ne sont guère moindres pourtant. Puis-je donc alors prendre cela comme honneur, que de savoir que deux vautours se disputent mon corps ? Que le meilleur gagne. Que mon sang vous enlace, vous submerge jusqu'à la jouissance et étaye vos chairs. Moi je vous laisse en souvenir ce sourire qui engendre mon grisant trépas.
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L'heure est proche, un silence de mort règne sur les plaines de Melrath Zorac. Une poignée de minutes avant que tout s'anime, je décide de quitter ma chambre. Un bref passage au coffre pour y déposer ce qui ne pourra me servir. Point âme qui vive dans l'enceinte de l'auberge. Comme si le temps était figé. Si j'écoute attentivement quelques murmures semble s'évanouir dans l'atmosphère. Sans hâte, je prends la direction de l'auberge des Mines. C'est là-bas que tout débutera. Mes frères, et mes sœurs se sont donné rendez-vous dans l'antre secret. Quand à moi, je préfère patienter dans le hall de la Taverne. Le signal n'étant point donné, j'ai encore le temps de descendre quelques verres. Je repense alors à la consigne de notre Roi, si tant est que nous puissions appeler ça ainsi. Ce qu'il y a de vital à savoir à été dit, pour le reste c'est selon. Je tente une sortie, l'air commence à sentir étrangement. Dès mon premiers pas à l'extérieur, ma tête se tourne vers le ciel. C'est alors qu'une douloureuse vision frappe mon conscient. Je reste immobile le regard perdu au plus profonds du firmament. Ce que j'y vois m'interpelle. Quelque chose se dessine, à moi d'interpréter ceci comme cela doit être fait. Les Sapere Aude, Au-delà ... Constellations.... Au plus profond de mon être je ressens l'inéluctable. Nous devons gangrener l'alliance, et ce qui doit impérativement être fait le sera, sans même qu'on se pose la moindre question. Les étoiles dévoilent leur inspiration par nos sens qui s'éveillent. Qu'en sera-t-il dès l'aube ? Point ne le sais. Mais aujourd'hui, je me range encore plus proche des ténèbres. Nous devons garder l'être en vie, nous devons nous en approcher. C'est sereine, que je retrouve mon clan. Déjà, Onizuka nous briefe, comme si cela était encore nécessaire. Nous attendons patiemment que Malicius s'éveille. Tous, nos regards se croisent, et se comprennent. Sans la moindre question, sans connaître la véritable raison, à défaut de n'occire que les investigateurs de lueurs, nous, moi, je serai proche du mystérieux magicien, pour le défendre si trop d'assauts le percutent. Déjà le bruit des pas se font entendre. Nous commenceront l'assaut juste au-dessus de l'auberge, sur le chemin qui mène aux cimes. Nous nous regroupons sous les ordres de Malicius. Après la formation tortue et poussin... (J'arrive même à en soupirer ...) Une ligne défensive pour que personnes ne puisse traverser la limite autorisée. Exoriel nous rejoins suivis de ces frères d'armes. Plus que quelques secondes avant d'entendre les pas plus profondément marqués dans la terre. Calyso surveille une éventuelle faille, Onizuka se poste en première ligne accompagné de Malicius. Bibsou n'est guère bien loin. Lumy, à pris position vers le centre, sa spécialité c'est le gel, elle pourra nous démontrer ses talents de rodeuse. Tnerual et moi fermons la marche, prêts à user de sorcellerie à quiconque s'approcherait trop près. Il est temps, nous nous rendons à l'auberge cible. Les éclaireurs de l'alliance se font entrevoir aux travers de légère brume qui se lève avec douceur, elle nous aide parvenant à nous dissimuler quelques secondes aux yeux de l'ennemi. Un sourire se dessine sur mes lèvres. Je les regarde passer avant de plonger dans cette exquise fureur. Puis, ce sont les coups qui pleuvent, coulée de sang proche d'un torrent prenant la couleur vermeil. Le Magicien arrive, escorter des Au-Delà. Guerriers, Mages, Rôdeurs, ils ne passeront point. Sorts et enchantement je fais pleuvoir les incantations, J'ai choisi en ce jour la dégénérescence. Sournoise et fourbe elle peut être très handicapante pour celui qui se croit prêt du but. Et ainsi jusqu'à la lisière du marais, Jusqu'à parvenir à l'Auberge. Jusqu'à ce que je décide de m'éclipser, autre chose m'attends également. Depuis ma chambre, j'entends les heurts incessants d'une autre lutte. Si délectables craquements, que je pourrais rester ainsi jusqu'à que le silence s'impose. Je reste collée à ma porte, un rire sardonique s'échouant sur les murs de ma petite chambre. Ils ont crus qu'il était, mort ... Naïfs ! Je me détache lentement de la paroi de bois, puis m'installe sur le lit. De ma besace, je sors le Grimoire. Retranscriptions d'il y a si longtemps .... Il me reste encore quelques heures pour me remémorer la tempête qui avait tout ravager lors de cette autre guerre. Je m'imprègne des lignes qui ont fait l'histoire ... Il faut que je me souvienne ...
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Plaisant est cet étrange entrain qui anime certaines âmes. A écouter le vent, je peux sans nul doute ricaner à ce qui s'achemine. Ils ont crus pouvoir gagner leur galon en piétinant sans réfléchir l'avant poste gobelin. Qu'ont-ils donc cru en agissant ainsi, qu'une médaille leur serait décernée, pour le geste le plus incongru qu'il puisse exister ? Ou en est le sens ? Qu'en ont-ils donc de plus à l'heure actuelle ? Rien mise à part l'impression de se croire indispensable. Coiffés au poteau on pourrait peut-être y croire, mais il n'en est rien, tout vient à point à qui sait attendre. Une déchirure s'est crée, à devenir paranoïaque, on finit toujours par se retrouver seul. A l'heure actuelle ils n'en ont cure, qu'ils profitent, car cela saura changer le moment venu. Point n'est bon de vivre dans l'ombre d'un secret qui finit par éclater au grand jour. Etonnant ont été leurs agissements. Voire dangereux... Diviser pour mieux Régner, c'est un adage qui à toujours su porter ses fruits. Combien d'entre eux ont-ils bougé sans rien oser dire ? Combien dès lors on se gout amère en bouche ? Savent-ils seulement que tout aura répercussion ? Les premiers éclats retentissent ... A cette pensée un sourire éclaire mon visage. Point besoin de regarder les étoiles pour deviner ce qu'il adviendra d'ici quelques lunes. Ce soir, rouge se teintera le crépuscule. La lune n'abordera guère sa brillance habituelle, elle se parera d'ocre et de vermillon pour se faire témoin d'une lutte sanguinaire jusqu'à l'aube naissante. Quand aux étoiles toujours elles veilleront nous emportons nous Constellations dans le flot sanglant de la bataille. Elles nous récupéreront, pour mieux nous faire revenir si le trépas nous gagne. Elles nous accompagneront avec ardeur quand de nos mains nous entailleront d'une manière ou d'une autre tous ces corps débordant de vanité. Un pacte qui se lie dans l'essence même de notre corps, que les ténèbres puissent gagner du terrain, et qu'ainsi, la lumière ne déploie point toutes ces marques. Tout ceci saurait être irréversible si par malheur la clarté domine trop longuement sur les confins de l'horizon. Décisifs, impétueux ... probablement que biens de choses se montreront sous un autre jour. Patience ...
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Retranscriptions en l'an +104 AC. Creativa, le 18 Ecritures dans le grimoire des Constellations. Les troupes se préparent, comme s'ils étaient certains de pouvoir venir à bout du peuple Gobelin, dont ils ne connaissent rien. Une aube prochaine s'éveillera sous un soleil rouge. Morts, douleurs, pertes, voilà ce qui va se trouver au bout de ce si sinueux chemin. Ils ne sont que pions protégeant leur Roi. Ils ne sont que chair à canon pour l'instant. Une armée qu'ils forgent, un attroupement d'engagé, qui ne peuvent connaître la sournoiserie gobeline. ... Point ne peuvent être prêts à affronter les ténèbres. Je les ai testé ces valeureux soldats. Une cinquantaine sont morts sous une pluie torrentielle de sorcellerie. D'une main levée, d'une incantation murmurée, ils sont tombés. Ainsi, si preux chevaliers, ils ne sauront mettre à mort leurs si perfides ennemis. Combien devront passer de vie à trépas pour se relever ? Mes sans chairs m'ont donnés de bien étranges nouvelles. En vaut-il donc la peine de s'user pour qu'une parcelle d'obscurité s'installe sur ces si paisibles contrées ? Il faut repousser la lumière, mais si les ténèbres s'élèvent, jusqu'à occire, bannir, l'ultime lueur, tout sera à recommencer. Les étoiles devinent le dénouement, Sont-ils tous prêt à affronter l'achèvement ? Il reste quelques éclaireurs Gobelins dissimulés par delà les Terres. Les Marais semblent également en proie à leurs assauts. Discret certes, mais ils ne sont point là pour les allégories. Des rumeurs circulent, mais la plupart des dires qui cheminent entre les peuples sont des affabulations. Il me faut trier, encore, et encore pour parvenir à tirer les véritables paroles. Si je me réfère à l'ancienne guerre, de grandes similitudes s'imposent à mon regard. Je n'ai cas me plonger dans mon antérieur et je regarde à nouveau ce qui fut. Tout est bien ancré dans ma mémoire, point n'est utile de l'écrire ici. Les interrogations n'ont rien donné, cela ne m'étonne guère. Rien ne sortira de leur gueule décharnée par leur exécration. Qu'ils soient pendus encore vivant à bout de branche pour affamer la charogne ne changera rien du tout. Dès lors, un semblant de calme baigne Melrath Zorac, celui-ci sera de courte durée. D'autres pérégrinations m'attendent. Essayer d'aller au plus près de la source, pour n'en tirer que maigre filet s'éclaboussant contre une falaise de multitudes... La clé se trouve dans le passé.
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Sombre est l'avenir, obscur est ce proche futur. En ce début d'ère nouvelle les changements s'opèrent, qu'ils soient pour la plupart prévus, ou pour le reste inattendu. Cela se voit en ce ciel nocturne. Une réflexion en amenant une autre, mes pas me portent des Marais à Melrath Zorack, ces contrées que je foule à présent depuis ... j'ai l'impression des lustres. Malgré les absences, et les retours impromptus. Des paroles murmurées, vont bon train en ce crépuscule. Des yeux se fixent sur notre avancée, prêt à faire quelques étranges rapports au plus haut placé. Ils ne sont pas des nôtres et ils ont la peau verte, parfois tirant sur le brun. Quatre jours que cela perdure. Sans que personnes n'en sache bien plus. Cela me fait sourire. Et si quelque part tout ceci avait un sens bien précis. Et si tout ceci aurait pu être prévu ? Qu'en serait-il aujourd'hui ? Ignorants sont ceux qui jamais ne peuvent déceler ce qui saura être fait si ... Pourquoi tant de peur dans le regard de ces étrangers ? J'ai connu autrefois une guerre qui opposait gobelins et humains. Il y a de cela si longtemps, et pourtant j'en garde souvenirs précis. De même ils agissaient, la même fourberie, et la même envie. Tout d'abord reconnaissance de terrain ensuite, infiltration, et pour terminer ni prisonniers, ni survivants. Juste terrasser et s'approprier. Les gardes se multiplient, point besoins de me diriger vers le capitaine posté au Mines, tout s'entends, et tout se voit. Ils ne peuvent faire mal, Ils sont juste messager. Ou peut-être bien sont-ils ici pour créer diversion. Tout ceci me replonge des lunes en arrière. De façon de faire similaire, au final, tous se ressemblent. Et Tous veulent la même chose. L'obscurité à présent baigne toutes les plaines avoisinantes. La lune est voilée derrière un ténébreux nuage, sa lueur ne peut percer, signe distinctif parfois d'un danger rôdant dans les environs. Un présage que nul aujourd'hui ne peut méjuger. Ils se cachent et traquent en silence. Malgré cela, j'en discerne un de ces gobelins. Vers les portes de la ville. J'ai cas juste tendre le bras pour l'effleurer, et pour l'occire ensuite. Je ne tirerai rien de plus en le gardant en vie. Tous, nous le savons, quelque chose se prépare. Dans les heures qui viennent, je devrai garder une oreille tendue. Je devrai laisser mon regard vagabonder par delà les frontières, traquant à mon tour le moindre mouvement suspect. Probablement même que je ferai appel à mes sans chair, qu'ils puissent à leur tour, me donner leur version.
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Le crépuscule lentement apparaît, il y de ces nuit, ou les étoiles tellement chahutent qu'il est impossible de ne point les entendre. L'orange teinte ce ciel nocturne. La Lune gardienne de toute magie s'éveille, et lance ça et là son étonnante lueur. En cette nuit, c'est le rouge qui prédomine. Rouge comme le sang qui inlassablement se déverse sur toutes ces chairs naïves prostrées dans leurs heureux idéaux.. Dans les étoiles se dessinent le proche avenir. Et il n'est point bon de le voir ainsi. Ce qui était à craindre doucement se propage sur ces terres. La destruction de l'équilibre s'annonce. Le temps est au chaos. Bien trop de lumière pour que la symbiose se dévoile. Comment faire perdurer ce qui s'évertue à s'effilocher sans le moindre remord. Quel le ciel fasse tomber ses larmes amères sur ces terres en perdition, que le feu crache sa colère sur la lumière. Que la terre gronde et fasse raisonner sa fureur contre cette lueur qui absorbe trop présomptueusement les âmes pures. Que le vent souffle avec frénésie, et balaie l'antérieur avant qu'il ne soit trop tard. Le temps est venu, que les Constellations s'éveillent et laisse crier leur rage contre ce monde trop limpide, que les couleurs revivent et inondent le sable de vertus majeures capable de discernement ! Redressez-vous guerriers du chaos, Levez-vous sorciers des ténèbres, Que règnes ainsi la peur dans chacune des proies qui se débattra sous vos yeux teinté d'ocre. Prenez délices à extraire chaque souffle de vie, jouissez à la vue d'éclaboussures écarlate baptisant, chaque fois, sans harassement vos armures. L'appel est lancé. Mes yeux se ferment, et mon regard traverse le temps. Dans cette vision un précepte m'apparaît moins trouble que les autres. D'un cri de corbeau s'en vient la mystérieuse vérité. Une guerre va éclater. Les Constellations sont messagères du firmament. Que ceux qui nous apparaissaient inoffensifs se muent en ennemis jurés. Des bris de verre pour nous délivrer le message. Des éclats s'éparpillant par delà les forêts s'introduisant avec adresse dans nos esprits. Et l'immensité du ciel pour nous ouvrir le passage. Dès lors, nous avançons au même rythme que le chant des étoiles. Toujours libre de nos actes, aujourd'hui, nous détruiront ceux pour qui plus aucune noirceur ne doit s'affirmer. Harmoniques et Droits craignez pour votre âme. La perversion inculque, sommeille et s'apprête à s'initier bien au-delà de ces vastes plaines. Comme toujours les Constellations sont libres de leurs actes, mais désormais elles prendront prioritairement les justes et harmoniques comme cible.
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Et vient que je te dise ceci, et vient que je te fasse croire cela, Exaspérée d'entendre de si différentes paroles, que je préfère encore fuir, partir, là ou mes oreilles n'entendront que le chant de l'eau, ou encore que le crépitement du feu, ou bien même les vibrations de la Terre. Ressentir le vent, me laisser bercer par ses murmures. Melrath, je ne suis donc point prête de retourner au marais. Tant de choses à faire un labeur des plus importants à en croire les dires de Mon Roi. J'en soupire de conviction. Bientôt il fera nuit, et je ne veux point louper les étoiles se lever, aujourd'hui, j'ai envie de voir la lune se parer de son argenté. Il y a des jours, ou j'ai l'impression que tout ne tourne pas forcément comme ça le devrait. J'avoue que tout de même, ça à ses avantages. Je marque cette pensée par un sourire. Direction le nord, vent du nord, je file au nord. D'ailleurs, l'air se fait bien plus frais, une brise se lève, me faisant incontestablement penser au Baron. Toujours là à hanter les souvenirs toujours là à errer malicieusement donnant ainsi l'impression qu'il à toujours un œil ouvert sur ce monde. Je fais quelques pas puis soudainement m'arrête. Je lève la tête, et observe minutieusement le ciel. J'ai ressenti comme une espèce de pique de glace me chatouiller le visage. Impassible j'attends et fini par entrevoir quelques flocons de neige s'éparpiller au gré du vent. Je reste songeuse juste quelques secondes avant de me remémorer quel jour on vit. Festiva, le 17 ... Proche du solstice d'hiver bientôt une fête aura lieu. Une mine perplexe s'amuse à prendre possession de mon visage. Père Noí«l je l'ai croisé l'autre jour, il cherche ses fanfarons de lutins !... Tsss voilà encore quelque chose à vous faire pâlir les gosses. Cette période ne me sied aucunement, voilà que je lui ai dit que je l'aiderais à trouver ces maudits lutins ! Me demande bien ce que j'ai pu boire avant tient. Je hausse un sourcil et essaie vainement de m'en souvenir. Rien n'y fait. Finalement je lâche un autre soupire et continue ma route. Je n'ai point fais trois enjambées, qu'un bruit étranger à la nature que je connais fait surface. Décidément, ce début de soirée se fait prometteur. J'écoute et suis la résonance. Cela me mène ou sont les bœufs sauvages. Mes yeux s'écarquillent alors sur une petite chose habillée comme le Père aux cadeaux. Je n'en ai jamais vu de pareil, d'ordinaires, si mes souvenirs sont bons, ils adoptent une tenue moins criarde. Sinon, il est trop facile de les repérer, et pour un lutin ? Qu'y a-t-il de pire que d'être repérer ? Et bien en fait, il y a rien de pire ... Je me demande ce que je pourrais en faire. L'utiliser à mauvais escient histoire d'amadouer les trop naïfs ? Le déguster à la broche ? A ce qu'il parait, ils ont le même gout que la dinde.... Non, je crois en fait que je vais le ramener, il vaut mieux probablement mais pour se faire, je dois le capturer. Et l'emmener au Barbu. Moui, en avant ... Une douce approche pour ne point l'effrayer. Je profite qu'il soit dos tourné entrain de farfouiller dans un buisson, de gratter la roche, pour me rapprocher. Il se retourne enfin les habits tout froissés. « Puis-je t'aider petit être ? » Il sursaute en entendant ma voix. Et réplique ... « Ce n'est pas moi, qui que vous soyez je puis vous avertir que je suis innocent ! Allez plutôt chercher plus haut !! Si, si, j'en ai vu un qui veut prendre des vacances, c'est lui le coupable !! » Oui bien entendu ... Ni une, ni deux, et un coup d'assommoir ayant la couleur de la foudre. Je ne lui laisse qu'un souffle de vie. Oh, il s'en remettra. Au pire il prendra des vacances pour la pérennité. Je l'embarque dessous le bras, et m'en vais rejoindre Le Père-Noí«l. Finalement, ça à du bon, j'aurai droit à un cadeau
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Les Terres regorgent de caches, sont emplies de diverses essences, les Terres dès lors, se font dépeuplées, se font vierge de mouvements. L'obscurité plane, mais la lumière aussi, bien trop pour que l'équilibre puisse subsister. S'en est inquiétant. Vils chasseurs en mal de proies. Abjectes pâtures qui s'en deviennent trop rare. La nuit, et le jour défile sans rien changer de ses habitudes. Qu'en est-il alors des perfides plaisirs ? Il reste encore heureusement façon de s'amuser parfois sans le sang qui coule abondamment, cela peut être épisodiquement aussi exquis que le gout du sang. Malgré ceci, l'ennui s'éveille et quand celui-ci vient et s'octroie chaque partie de la chair alors, il est tant de boire plus que de raisons, il est tant d'étendre ses armes pour gouter l'attrait. La nuit déploie son voile obscure sur les plaines environnantes. Devant les portes de l'auberge je soupire avant de m'engouffrer à l'intérieur de la taverne. L'endroit n'est ni désert, ni bondé. Je repère alors Ombre accoudé à la table du fond. í€ ses côtés se tient Selene et Helevorn. Si fourbe Drow. Je serre la mâchoire puis me joint à eux. Ils ont déjà commencé à festoyé cela se remarque dans les yeux d'Ombre. Il ne saurait trahir qui que se soi en cet état. Cela me fait sourire et peu à peu, j'en oublie la proximité presque étourdissante de l'elfe à la peau sombre. Des bouteilles fleurissent à mesure que le temps passe, des verres vides jonchent le bois de la table. L'alcool commence gentiment à faire effet, effet grisant pour une soirée ou l'ennui aurait pu prendre le dessus. Il n'en est rien ! Ombre nous sers sa fameuse prière, et je m'apprête à aller rejoindre l'aubergiste pour une commande spéciale quand une missive trône sur le coin de notre tablée et attire mon regard. Alors d'instinct, je laisse filer mes yeux sur toutes personnes présentes. Un peu plus loin un Guerrier de feu observe. L'espace d'un instant, j'aurais pu croire qu'il s'agissait là de Malicius, je me rends compte rapidement que ce n'est pas lui, et que son odeur n'aromatise point l'endroit. Intriguée, je déroule la missive. "Si tu souhaites prendre ta revanche sur Moi lors d'un duel, soit dans la hutte de la mine dans 10 minutes." Ces quelques mots y sont griffonnés. Un franc sourire s'empare alors de ma bouche. Je jette un œil sur mes compagnons, avant de me diriger vers la sortie... Il choisit de m'offrir une mort, c'est un mâle vigoureux, je le sais pour en avoir fait les frais plus d'une fois. Point de peur, juste la hâte de se faire saigner à vif. L'engouement de voir les lacérations se dessiner. Il est déjà sorti attendant avec passivité que je me montre. Un regard aux travers de carreaux, juste pour distinguer les étoiles. Juste pour écouter leurs chants avant que je me lance à corps perdus dans cette lutte infernale. Le ballet funèbre débute par une course latente, des sorts, des incantations, contre des coups donné avec hargne et ardeur. Le sang s'écoule, baignant avec parcimonie ma peau visible sous les vêtements qui se déchire à mesure que la tranche de son arme de guerre s'échoue sur mon corps. La souffrance, délicat tourment qui laisse échapper le frissonnement. Il m'atteint, mais ne me touche guère là ou je pourrais défaillir. Dans un élan d'énergie, je l'affaibli, ses force l'abandonne l'espace d'un instant. Je lui tourne autours tel un corbeau prisant sa proie. Une étrange valse qui me porte bien plus loin qu'une simple émulation. Mes yeux découvrent une énième fois le Guerrier de feu, mais en cette nuit, je le perçois d'une manière différente. Plus rien n'existe, juste un duel acharné, des souffrances échangées, de la véhémence partagée.
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Je m'attendais à vindictes, et pourtant, rien de tel n'arrive. Il attrape encore une fois moi poignet, m'empêchant de faire tout autre geste. Dans le vert émeraude de ses yeux, je me perds un court instant. L'eau m'est prospère que lorsqu'elle écoute ma rage, et lui, il m'oblige à ne point user de ce sort. Ce qu'il me souffle au creux de l'oreille, me parait dénué de sens. Sans la souffrance je ne peux exister, sans la douleur, je ne peux demeurer. Enfin, il me relâche la main, et me parle encore une fois. Il à raison, nous ne sommes ennemi, il est comme moi ... Et tout comme moi, Il hait qu'on le prenne pour ce qu'il n'est guère. Il termine sa phrase par un Au revoir dans sa langue natale, alors, de ma bouche sortent ces mots, ils ont un ton contradictoire et un caractère improbable. « Morfeth t'yin, sevir!» Qu'il en soit ainsi. Aussi curieux que cela puisse paraître, ce sont ces mots qui me sortent de la bouche. Il est étrange, parce que c'est comme si le vent m'avait murmuré cette phrase. Je sais ce qu'elle signifie, et pourtant, d'aussi loin que je m'en souvienne, je ne peux dire avec certitude si c'est mon Maître qui me l'avait insufflé. Point ne sais d'où réellement il venait. Qui il était, il est ... Peut-être est-ce là ce qu'il m'avait dit, peu de temps avant que je n'essaie pour la première fois de m'en aller. Il à toujours réussis à me rattraper. D'une manière ou d'une autre .. Par contre, je me souviens des traces qu'il m'a gravé à jamais dans la peau. Je suis amère, et serais prête à l'empaler. Si je prends la même direction que lui, je sais que je regretterais ce que je pourrais faire. Est-il la question de coups échangés ? Qu'importe au final, plus loin il est, et moins je peux ressentir cette algarade à double sens, c'est certainement mieux pour lui. Qu'il s'éloigne, encore, et encore car il ne pourrait m'endurer. Alors, je me retourne, puis prends la direction opposée. L'eau va se faire compensatrice, et sa chaleur en cet endroit va m'emporter dans d'autres songes ...
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Telle la rosée s'étendant sur les milliers d'hectares de verdure, au plus profond de la terre, ne nait non point l'eau qui fait vivre les arbres, mais bien, un édifice qui prend tout son sens. Tout ce qui à été ébranler, détruit, envier, haïe n'est qu'histoire devenue légende des Constellations. Ainsi l'histoire se poursuit. Qu'elle s'écrive sous le sang, ou qu'elle se lise dans les ténèbres, ou encore qu'elle soit synonyme de lueur, ceci s'en deviendra rassemblement. Lieu de vie éphémère avant de regagner les sombres bois. Mais point chimère car le feu crépitera dans l'âtre pour accueillir amis ou ennemis. Pour festoyer, ou pour guerroyer. Je suis sortie de mon abri de fortune, pour toucher la terre qui nous fera vivre, de part les murs s'élevant. J'ai versé mon sang pour qu'ici eux sachent qu'il faudra veiller. Dès lors, les étoiles sous leurs manteaux nébuleux vont percer la brume et teinter le toit de mille éclats tous différent et tous unis pourtant. Un rituel qui ne signifie que l'étrange à ceux qui ne me connaissent point, et s'en arrive la construction, de mon point de vue, j'observe, écoute, ressens et d'un morceau de bois déposé dais à tenture prend sa forme. Dans l'air une odeur d'océan accompagne le vent qui se lève. D'une incantation, je fais vivre le feu devant une construction guère encore achevée, il prend ses quartiers au milieu du bois prêt à l'accueillir pour le sanctifier. Déjà une lente mélodie fait écho par delà les marais. Tous, autant qu'ils peuvent être en ces terres, ils entendront les tambours se distinguer au milieu de la mélopée. Aux mêmes rythmes que le son des éléments, la bâtisse prend forme. Sous le parchemin vierge, je fais vivre les couleurs, le mouvement des arbres, le souffle du vent, sous mes doigts se décharge la magie, pour qu'elles reproduisent point par point les étapes non transgressées du montage de notre autre demeure. Enfin, elle fait partie de l'horizon. Elle remplit le trou béant d'un vide laissé par multitudes de saisons passés. Et avant d'y déposer à l'intérieur mes empreintes, je fouille ma besace, pour en tirer diverses fourrures. Elles se feront protectrices, lorsque le froid s'engouffrera aux travers des murs heurté par les machines de guerre, peut-être ... Elles se feront agréable lorsque à même le sol, nous nous coucheront pour ressentir la terre vibrer sous nos corps. Elles pourront même se faire douces et complices d'une nuit lorsque la chair s'échauffera. Tout ceci me tire un sourire mutin. Ce logis sera témoin des plus vils aux plus beaux instants. Ceci n'est que question de choix. De là ou je suis, encore pensive devant les portes désormais construite, je lève la tête puis n'omet point de céder révérence au firmament. La voute célestes s'étend si loin dans le ciel que je peux seulement distinguer une route qui zigzag entre de frêles nuages. Tout ceci, ne dévoile que le présent, mais si je plonge davantage mon regard sur l'Hydre, alors, une brèche de futur se dessine. Il est l'heure, et avec assurance, je passe le pas de la porte. Mes yeux alors se baladent sur les quatres coins premiers pilier que l'on nomme fondation. L'intérieur est sobre pour le moment, mais d'ici peu chaises, tables, comptoir, ripailles, boissons, couchettes prendront leur aise là ou nous auront décidé. L'endroit finalement est vaste. Je décide alors de déposer mes fourrures dans un coin de la vétuste étagère. Dans le coffre j'y dépose une pierre de sang. J'y apporte en cela une partie de mon être. Pour toujours inonder la pièce de ce qui me définit, juste un peu ... Pour moi, l'odeur de l'océan, la pluie qui gentiment se déverse c'est ... Le sang qui afflue et submerge l'entièreté de ce qui nous détermine.
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Ainsi se lit la défaillance, ainsi s'inscrit la décrépitude. Il est là à se poser bien des questions. Qui est-il pour me juger ? Qui est-il donc pour oser poser son opinion. Il n'a rien compris ... Croit-il vraiment qu'il est de mon devoir de déchainer mon courroux sur une étoile ? Les Etoiles, tous, formons l'équilibre. Qu'adviendrait-il si je me mettais à les saigner ? La question ne se pose même point. Il s'expose, et se questionne. A-t-il donc raison de le faire ? Les années laissent place aux connaissances, mais lui, il ne peut me deviner. Personne ne le peut, et à jamais ne le pourra. La complexité est de mise, ainsi me croit-il altruiste ? C'est bien là le problème, qu'on ne me confonde point avec celle que je ne peux être. Qu'il s'adresse alors à ma sœur, si tant est qu'elle daigne lui répondre sur ce que je suis. « Crois-tu réellement que je pourrais saigner une étoile sans aucunes représailles ? Crois tu réellement que là est mon chemin ? Tu veux mourir ? Alors Soit, je peux te faire goûter la mort. Et je le ferai avec attirantes pensées, et même que peut-être bien, que je t'y accompagnerais.. Alors, demandes le moi... Si je te soigne, c'est pour que tu reste vivant. Si l'envie te prend, je peux t'infliger les pires souffrances si tu le désires vraiment. » Le vent se lève, Je suis tant échaudée, que point même la fraîcheur de l'air parvient à se frayer un passage sur ma peau. Je m'apprête alors, à me retourner, le laissant à ses questions, il finira peut-être par comprendre.... Je n'en ai guère le temps, il se relève et m'assaille encore une fois de paroles. Celles-ci me font bondir ... Je le toise, avance calmement, jusqu'à me trouver à quelques centimètres de lui. Je le regarde puis lui souris narquoisement. A nouveau, il me provoque, veut-il vraiment me pousser à bout, encore ? Mon sang s'échauffe et j'ai peine à garder mon sang-froid. Pourtant, il le faut ... Je n'y arrive ... Mes doigts me démangent, prêts à faire intervenir ma dague qui se trouve sur le rivage. Pour finir ma main part avec brutalité pour atterrir violemment sur sa joue couleur ébène. Il est probable qu'il y réponde, qu'il vienne alors ! Sur ma paume s'inscrit alors la saveur de sa peau. Deux effets ... Je ne suis guère elle ... D'autant moins que les femmes de son peuple. Prends-moi donc pour qui tu veux Drow, si pour toi ce qui m'est juste résonne alors comme quelque chose de bon, c'est que tu as encore beaucoup à apprendre. Tu ne sais rien de moi, il en est sans nul doute préférable. Je ne te juge, point. Aussi sombre que ton histoire peut être, tu as bien raison de te méfier. Mais ne me prends guère pour ce que je ne pourrais être. Tout ceci prend une tournure qui me déplaît. Je commence à comprendre biens des choses, aussi, je suis tenaillée entre deux sensations. L'une m'est réellement appréciable, quand à l'autre, elle n'est que fureur. Alors pourquoi ?
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Seul le grincement de la porte témoigne de ma présence, dans l'obscurité sans fin, une bougie illumine le visage de celui qui m'attend. Il est impassible, et ne déroge en rien à ses propres ténèbres, bien plus pesante que la noirceur dans sa pure forme. Son visage me plaît, il a choisi de me montrer ce que j'ai envie de voir. Il ne me doit rien et pourtant, fait tout pour me paraître dans ses plus beaux atours. Il sait comment me faire faiblir, mais n'en profitera point. Dans mon regard se lit l'impatience, cela le fait sourire. Si j'ai fais tout ce chemin, ce n'est guère que pour profiter de l'exquise vue qui s'offre à moi. Dans son visage se mêlent à présent, les différentes expressions de ceux qui ont disparus. Tous, autant qu'ils eussent été. C'est étrange parce que ceci ne devrait m'atteindre, malgré tout, je ressens le danger. Non point pour l'âme noire que je suis, ni, pour ceux qui sont mon opposé. C'est autre chose qui pèse sur nos têtes, telle une épée de Damoclès prête à s'abattre comme un couperet infernal incapable de restreindre sa fougue. J'en devine le sens, et la fatalité. D'un geste leste, il me désigne la chaise qui lui fait face. Point de doutes, et pourtant je n'ai guère envie de m'asseoir, probablement, parce que finalement, tout ce qui pourrait être dit ne dois en rien me concerner, n'ais-je guère eu envie de me retirer ? Et ce bien plus d'une fois ? Et si cette-fois justement, je ne ferais point les pas en arrière ? Ce qu'il va me dévoiler sera fatidique, d'une manière ou d'une autre alors ? ... Probablement à contre "“cœur , je m'avance lentement, et je prends place. Lui qui me connaît si bien, me sers un verre dont le contenu ne me laisse point indifférente. Je m'en saisi, avant d'en vider la totalité. Je romps aux traditions, et c'est moi qui vais commencer à parler. « Pourquoi m'as-tu fais venir mon ami ? Ce que tu veux que je discerne en buvant tes paroles, je le sais déjà. Est-donc si grave que cela ? Je les ai vus trépasser, je les ai vus disparaître sans qu'ils ne laissent la moindre trace. Comme si tout ceci n'avait jamais existé. Ici dans ton monde aussi éphémère peut-il être, tu y vois le futur. Alors ? Que dois-tu m'apprendre ? Le vent du Nord parle également ... Tu as quelque longueurs de retard Haraad ! Je ne suis plus celle que tu as connu il y a de cela si longtemps que je ne peux même plus compter les lunes pleines qui ont défilé dès lors. Pourquoi aujourd'hui ? » Il est vrai, lorsqu'il m'a façonné, bien des choses se sont passées, tout ce qui le concerne, devrait correspondre à la souffrance, à la haine, à la vengeance, aux vils supplices, mais il n'en est rien. Il à parfaitement réalisé son labeur, bien qu'il n'a su allé jusqu'au bout. Il n'a point voulu me faire gouter la mort de sa main. Je sais qu'il ne peut le regretter. Et c'est trop tard, il à desceller malgré lui les liens qui m'enchainaient à sa chair. « Je sais Ignis, Je sais, j'aurais du te tuer quand j'en avais l'occasion. Ma faiblesse à ce moment là, ne m'a pas permis de la faire. Tu as su jouer de ta personne pour me déstabiliser, et je ne peux que reconnaître là le travail bien achevé. Et si en cette nuit les rôles s'inversaient ? Pourtant ... Il n'est pas tant. Je voulais te voir c'est tout. Et être sûr que tu as bien compris le message. » Lui à quelque peu changé, qu'y a-t-il eu pour qu'il en soi ainsi ? Je reste partagée entre l'envie de rester à ses côtés encore quelques minutes, et celle de me lever et partir aussi loin qu'il m'est possible de le fuir, non parce que je le crains, mais plutôt pour finir par le percer une bonne fois pour toute, en le laissant sur ses interrogations. Parce que si je venais à le faire alors, il se montrera sous son vrai visage. Celui qui à toujours su me faire prendre une docile position, jusqu'au légendaire crépuscule. Il sera toujours plongé dans mes songes, et peut-être que si je parviens à faire sauter cet ultime attache, alors, je pourrai enfin m'imposer dans ses propres pensées. Qu'il ressente cette étrange transe le gagner quand la vision s'approche. Je chasse ces évoquées en secouant la tête subrepticement avant de lui répondre. « Si tu voulais me parler de l'équilibre, alors oui, J'ai su reconnaître le péril. Je sais bien ou tu veux en venir. Inutile de me le rappeler. Et sais-tu ce qu'il va se passer ? Oui, bien entendu tu le sais. Et certainement que tu demanderas à nouveau à ce que je vienne te rejoindre.... En souvenir n'est-ce point ? .... » Avant même que je ne termine ma phrase Haraad se lève, me laissant distinguer son si ténébreux visage quand il à se sourire mesquin. Il a de quoi encore me perturber. Et il est probable qu'il se serve de ceci pour me retenir.... Le temps présentement m'est compté ...
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Du haut de la roche j'observe, est-ce donc le fait qu'il me provoque sans cesse qui m'ai fait abattre le typhon avec tant de hargne ? Cela n'aurait point du se produire, il me pousse, encore et toujours jusqu'à ce que je cède, et qu'il me fasse atteindre un point proche du non retour. Dans la tourmente, viennes se déchainer les visions chaotiques, je lui inflige le savoir, je lui montre certainement l'apocalypse là plus troublante qui soit. La totale improbabilité. Il tourne le typhon, mais en aucun cas s'abattrait sur une étoile, il ne me connaît point, et s'avance dans une hypothèse qui ne peut se réaliser. Se rend-t il compte qu'il est à l'instant même prisonnier de ses propres appréhensions. Ceci, je peux l'infliger, Ensuite la route est longue jusqu'à ce qu'il comprenne qui sont les Constellations, il est des nôtres à présent, rite de passage ? Il est probable, Déchaîné par son insolence. Je souris alors, parce que de son corps je peux le voir souffrir de ces tourments. Mais je vois en lui l'appétence qui le dévore. Il apprendra. Qu'il ne craigne guère, je ne pourrais le tuer. C'est là qu'il se brûle, verra-t-il en moi ce que je suis réellement ? Sans nuls doutes. Et cela lui fera prendre les mesures qu'il voudra y mettre. Il crie et me défie, il a peur pour sa vie, il n'en sera point ainsi. Il a le don de déclencher sa sombre magie issue de son héritage. Je n'ai guère d'autre choix que de répondre pour qu'il entende. « N'as-tu donc rien compris Helevorn ? Qui sont-elles ces Constellations ? D'où viennent-elles ? Le sais-tu seulement ? Bien loin de moi l'envie de te vaincre, cela n'a aucun sens ! Qu'en aurais-je de plus ? » Nous sommes issues de peuples divers, mais ce qui nous lie se sont les Etoiles, et leur ancestrale magie, l'a-t-il déjà oublié ? Il ne prête guère encore assez l'oreille lorsque les astres s'éveillent et veulent lui parler. Maître air, même lui insuffle en son esprit. Qu'il écoute juste ... Il a certainement raison, je ne connais que peu de chose de son peuple. Les légendes et les mythes que se sont partagé d'ancêtres à jeune pousse, je ne peux les connaître. Qu'il m'apprenne alors. Lorsqu'on intègre les Constellations, il peut arriver que parfois le passage soit douloureux, dans ces certains cas. Il arrive aussi parfois que ce soit la mort qui mène en notre demeure. Tout cela à été le cas pour ma sœur. Comme cela à été le cas pour notre Roi. Au final, les chemins se croisent en nos propres contrées. Il est présentement fragile et pourtant dégage une force mystique. Il fuit, c'est un Guerrier il se protège. Il faut juste qu'il comprenne que seul il ne l'est point. Nous sommes dès lors une peuplade nomade qui au gré des envies agissons comme cela nous est dicté par nos propres étoiles. Il y a cas voir déjà, la sienne s'enflamme et s'affirme. Il y arrivera. Qu'il se laisse guider jusqu'au tréfonds de la voie lactée, qu'il la laisse le bercé jusqu'à ce que son astre et lui soient intimement lié. Qu'il ne voit guère en moi ce que je peux être face à l'ennemi. La torture s'enlise perpétrant la fin du voyage et de sa tempête. Je le cherche des yeux, puis regarde le ciel. Ce qui s'y lit est bien véridique, alors, d'une geste précis, et d'une nouvelle incantation, je fais se ralentir la tornade, quelque chose se divulgue un peu plus bas, c'est bien lui, blessé et en son essence coule encore une force qui se puise en son adrénaline. C'est risqué, mais je décide tout de même de plonger dans l'eau, et je me dirige en sa direction. Je me fonds aux maigres abysses, et reste dissimulée à son regard, du moins, jusqu'à ce que je sois assez proche de lui. Enfin, je me dévoile, et son sang s'écoule lentement laissant une couleur vermillon s'insinuer dans les mouvements de ce pour le moins étonnant bain. Je soupire alors, probablement de soulagement, qu'en serait-il advenu si je l'aurais retrouvé inerte ? Mon Roi, ne me le pardonnerais certainement point. Quand aux étoiles, je n'ose l'imaginer. Sur mes lèvres, s'échouent avec discrétion quelques mots. « Elfe noir, pourquoi fais-tu cela ? » Je fais alors tomber une légère pluie de cette eau issue de la source bienfaitrice, et sur ses blessures, le sang s'efface, laissant lentement place juste à la meurtrissure.
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Dans les profondeurs marine tout ce sait, tout se sent, et tout se vit. Je ressens vibrer la roche comme si un volcan était prêt à s'éveiller. Se doute-t-il vraiment que je ne le sens point venir ? Je refais surface, pour reprendre ma respiration. Qu'il vienne donc un peu plus près, et je lui céderai quelques pointes de mon savoir. Un rire discret s'évade de ma bouche. L'eau adopte à présent un remous bien plus violent qu'auparavant je baisse la tête un instant, je ne sais d'où il va émerger. Et ça a le don de m'exaspérer. Je décide alors de me retourner la chaleur s'intensifie juste derrière mon dos, j'en déduis que c'est de là qu'il va apparaître. En effet, avec un bruit d'éclaboussure, il me fait face, et nos visages sont à courte distance. Je le regarde alors ardemment, ses mains sur mes poignets me fait sourire. Que croit-il ainsi? « Helevorn, Helevorn, crois-tu réellement que je me laisse piéger aussi facilement ? » Je secoue la tête négativement. Je profite de ce mystérieux instant pour murmurer une incantation inintelligible. Alors, l'eau remue, tourne et se laisse entrainer par le vent. D'abord bien gentiment, ensuite, un peu plus fort, jusqu'à ce que se mélange intensément l'air et l'eau. Tout ceci dans une étrange moiteur, tout s'amplifie et finit par former un léger typhon à l'aube de sa naissance prêt à s'abattre sur sa proie. L'elfe lâche prise et desserre un brin son étreinte sur mes poignets. J'en profites alors, je les libère, et d'un coup sec je retire mes mains, puis me penche vers son oreille pour lui susurrer quelques mots. « Tel est pris qui croyait prendre au final. Que vas-tu faire à présent Drow ? Ne cherche point à toucher là ou tu pourrais te bruler, c'est dangereux. » J'ai cette petite touche de provocation qui vient s'insinuer dans ma dernière phrase. C'est à mon tour de lui afficher un sourire, et celui-ci se fait carnassier.
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Immobile devant ma fenêtre, j'observe le ciel qui se déchire, une lutte entre de sombres nuages, de violents éclairs et le tonnerre, en cet instant tout se mélange et ne forme qu'un amalgame des éléments. J'aime ce temps secoué entre larmes cinglantes, et force colossale. Je souris, parce que tout ceci, nous ressemble tant. Tout ceci me rapproche un peu plus de ce qu'étais notre ancien Roi. Il n'a guère baissé les armes, il à juste décider d'être ce qu'il à toujours été un vent violent, ou une brise aguichante. Je le ressens en ce moment, et tout ceci me décide à franchir le pas de ma porte pour humer un peu plus l'odeur qui se dégage dans l'air. Le campement est désert, il y a juste les ombres qui se faufilent entre les troncs d'arbre. Elles surveillent et attendent le moment propice pour se montrer. Ce soir pourtant, je ne leur léguerai rien. Ils m'observent et s'est déjà don. D'ordinaire, ils savent qu'une fois leur devoir terminé ils doivent retourner sous terre, et rester à l'affût. Je leur offre juste une révérence en passant. Ils s'en retourneront. J'hésite un instant, je ne sais quelle direction je vais prendre, l'envie de me rendre au Temple est bien grande, cependant, j'ai comme la sensation, qu'il ne faut point que je y aille. Ou est-ce moi qui m'inflige cette barrière invisible ? Il est probable. Je sais que si je franchis les portes de notre Mausolée, alors, derrière moi je le refermerai, puis trouvera le moyen de sceller l'entrée. J'ai encore à faire en ces Terres, il n'est je suppose sans doute point l'heure pour moi de me retirer. Guère tout de suite... L'eau est mon élément, et lorsque mon cœur cogne, la pluie suis la mélopée des mes battements. En cette nuit qui s'avance, une tempête se profil, et l'eau se déverse en abondance. Il est difficile de voir à peine plus loin, tant le rideau de pluie est opaque. Je traverse le chemin de terre, et sans même m'y faire allusion, je prends la direction des Thermes. L'eau, encore une fois, elle sait apaiser quand il le faut. Je soupire longuement, et enfin me retrouve face aux entrées des trois bains. Je regarde le ciel, et l'orage n'a point l'air de vouloir se calmer, il est hargneux, et ne veut point qu'on marche sur ces plates-bandes, du moins, c'est l'image que m'envoie mon esprit. Il est évident que pour jouir d'un peu de tranquillité, le miroir est à ciel ouvert, sans aucun réel abri. En général ce n'est guère ceci qui me déplait. Mais en cet instant, je ressens une présence de l'autre côté. Là ou tout est permis. Je me remémore alors avec malice un sourire sur les lèvres, la foi ou Malicius m'a entendu. Je peux être certaine qu'il ne s'agit pas du Guerrier de feu. Mhmmmm ... Je freine mon entendement dans sa lancée, parce qu'il serait encore capable de me titiller mon esprit ! Je secoue la tête à peine, et décide en bon escient de m'aventurer dans les mixtes... La vapeur séjourne ou bon veut-elle, l'ont n'y discerne pas grand-chose d'où je suis, si ce n'est que l'eau ondule différemment à certains endroits. J'enlève alors mes vêtements, les fait choir au sol, puis emprunte les petits escaliers, et m'enfonce dans l'eau. Lorsqu'enfin, je suis recouverte d'eau jusqu'à la taille, je m'avance encore, encore un peu. La moiteur déjà me gagne, et il me tarde de totalement me plonger à l'intérieur du bain. Je passe ma main dans mes cheveux trempés et regorgeant d'eau de pluie, puis remarque à peine plus loin, un masse sombre qui semble ne point faire partie de la roche. Je fais appel à mon sens, et l'obscurité s'en devient bien plus clair. Il n'est guère loin le guerrier, un nouveau qui plus est. Un sourire sardonique se dessine sur mes lèvres, il ne peut s'imaginer même tout ce que je pourrais faire de lui... Si proche, il ressent ma présence comme une ombre parmi les ombres, ma silhouette, juste elle taillée dans l'obscurité se répercute sur le drow insouciant. Qu'il ouvre donc les yeux, et je serai déjà bien plus loin que ce qu'il peut penser. Il entendra juste le bruit d'une goutte qui tombera et s'échouera à même ses lèvres. Je passe à côté de lui, peut-il me distinguer ? Je tends ma main, puis d'un doigt fais couler la perle cristalline. Je suis déjà parti, un peu plus loin, je l'observe ensuite un bref moment, souris à nouveau, secoue la tête , puis la plonge sous l'eau rien qu'un instant.
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Tien, un histoire de Gourdin, ça me rappelle quelque chose ... 8000 Po sur Sombre-eau!
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Moi, je ne suis pas nouvelle, mais j'ai de la peine à me dire que ça fais déjà trois ans que TDE existe Waw, mon Bon Roi à raison, cela ne nous rajeunis pas ! Bon Annif !!
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La pluie ne cesse de s'abattre sur cette terre battue par l'ardeur des ruissellements incessants. Au devant une vue brouillée par d'innombrables gouttes se déchainant avec parcimonie sur mon visage à présent dégoulinant de larmes de ciel. Tout est sombre et sans le moindre souffle de vie. J'arrive à peine à entendre le cri des Morts tombé à trépas il n'y a de cela que très peu de temps. Même les chouettes semblent prises d'un sommeil bien trop profond en cette nuit qui s'avance. Une atmosphère pesante provient de ce lieu. Je halte le faible galop de mon Destrier, jusqu'à ce que celui "“ci s'arrête complètement. J'ai peine à distinguer quoi que se soi avec cette pluie qui n'en finit plus. Les arbres sèment également le trouble au vue de leur grandeur, et de leurs feuilles abondante, Ils ne laissent rien filtrer.. Je décide alors de descendre de ma monture afin de continuer à pieds, accompagnée de mon cheval ébène. C'est tout de même avec prudence que je calcul mes pas. Je tient fermement la bride de mon cheval, il est nerveux et semble gentiment se perdre dans sa florissante angoisse qui ne va que s'accroître à mesure que j'avance droit devant. Je ne peux me permettre de le perdre. Alors, d'un souffle sur son museau, je lui insuffle la mort, cette fausse, mort, celle qui ne dure que l'espace d'un temps. Il perd sa conscience, et ainsi le vide, ce même vide qu'ici l'habite. J'enferme précieusement son essence dans un récipient de cristal, puis le glisse gentiment dans ma besace. Enfin, je sors de l'épaisse forêt mon cheval sur mes talons, il a le regard vide et glacé. Il balance sa tête nonchalamment, et seul ses deux minuscule pupille rouge écarlate perce l'obscurité dans laquelle nous sommes embourbés. Il pleut toujours, et aucune lueur n'émane d'une quelconque bourgade au loin. Pourtant j'ai la sensation qu'il y a bel et bien un hameau dispersé dans le brouillard qui commence à foisonner tout autour de nous. Je continue à marcher encore ... Et là, j'aperçois une torche, même plusieurs formant un pentacle de feu plantée au seuil de la base d'un arbre. On y devine en son centre, également, une espèce de flèche indiquant le Nord. Je contemple le méticuleux espace gardé entre les points cardinaux. Tout est si bien proportionné. Un sourire se dessine sur mes lèvres, dès lors, je sais quel chemin il faut que j'emprunte. Je me glisse ainsi, entre les troncs coupés pendant quelques minutes. Ce qu'il y a d'intense, est tout simplement de prendre une direction, en ayant pour seul point de repère quelques abscisses lumineux qui transperce l'épaisse brume sans savoir réellement ce qu'il y a de l'autre côté. Ma Monture me suis inlassablement, il ne redeviendra lui-même que lorsque nous aurons quitté cet endroit. Nous avons encore beaucoup de route à faire, mais ici, là, ou une chaumière, puis une autre sort de la transparence, nous nous arrêterons jusqu'au prochain crépuscule. Ici, c'est comme si le jour ne pouvait jamais se lever abandonnant la partie avec le gouffre de ténèbres que rien n'importune. Ici, c'est comme le reflet d'un autre monde celui qui pourtant de l'autre côté vit et résonne en même temps que jours et nuits se succèdent. Ici même arrivera ce qui doit arriver. Tout d'abord, avant de pénétrer à l'intérieur de la chaumine au toit de tuile opaque, je arrête vers la seconde demeure fait de toit de paille. J'y attache alors mon étalon, il rumine faiblement, il n'a besoins d'aucune nourriture, d'aucun baquet d'eau. Il va juste patienter là en accord avec son corps abandonné de toutes nécessités que je finisse là-bas. Ce ne sera guère bien long, à moins que ... Je le regarde une dernière fois, puis soupire doucement. « A bientôt Compagnon ... » Je détourne les talons, laisse quelques empreintes sur cette terre boueuse, la pluie veille toujours, un vent violent qui ne décolèrera point se lève. Je pousse la porte de l'autre gîte ...
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Comme à mon habitude, j'attends que lentement la nuit s'impose, il fait frais pour la saison, la pluie ne va point tarder à tomber. Je jette un œil par le carreau avant de boucler ma malle. Je la fait sortir ensuite pour que celle-ci m'attende bien sagement à l'extérieur. C'est l'esprit en quête d'évasion que je fais le tour de ma demeure. Le feu qui d'ordinaire crépite est éteint. J'entrouvre la fenêtre côté nord pour y faire descendre les contrevents, je fais de même avec les deux autres faîtières. Bouclé. Le campement est bien silencieux, aucun bruit ne parvient à s'imposer jusqu'à mes oreilles. Un sourire imperceptible s'empare éphémèrement de ma bouche. Il est temps de changer ... Il fut un temps au même crépuscule, à quelques mètres de là, quelques âtres éclairaient le ciel, la musique se déversait aux même rythme que l'hydromel, ou que de la bière naine dans le gosier d'Ombre. Il fut un temps ou chaque jour était prétexte de festoyée, qu'il pleuve, ou qu'il fasse chaud comme le centre de l'Enfer. Je m'y résous point, ce temps n'est guère révolu, cependant, bien des choses se métamorphose sans que l'ont puisse faire quoi que se soi. Est-ce donc dû au silence bien trop présent ? Est-ce donc dû au Labeur devenu bien plus pénible qu'il y a un temps ? Non Je n'ose y croire. Avant que la nostalgie ne me prenne pour de bon, je vais vérifier mon étagère. Tout y est soigneusement bien rangé. Mes philtres, mon crâne, mes ingrédients, mes grimoires ... Tout est parfaitement bien disposé. Un soupir s'évade de ma bouche, puis dans la même foulée je hoche la tête une poignée de secondes.. Ca va être bien dur ... Il ne faut point cependant que j'oublie de me munir de ce grimoire là ! Chose faite, je suis prête à partir ! Je me dirige alors vers la porte, j'hésite quelques secondes avant de poser ma main sur la poignée. Je ne peu guère plus reculer à présent... Alors avec un élan de volonté je passe le seuil de mon logis, puis avec assurance ferme la porte. Dans ma besace, il y a la clé je me laisse un très court temps de réflexion, et fini par la sortir. Rien, ni personne pour me barrer la route. Cette fois, j'y ai droit. Qu'ils ne viennent guère contre vent et marée pour m'en dissuader. Et puis ... C'est là qu'un tout autre sourire se dessine sur mes lèvres ... J'insère la clé dans la serrure, puis je clos la voie. Vide, et sans personne. J'ai préparé pour l'occasion un bel étalon couleur de jais, de bonne consistance pour traîner le petit chariot ou je vais entreposer la malle jusqu'à ma prochaine destination. Sans bruit je prends la direction de l'écurie pour aller chercher mon fidèle destrier. Je n'aurai que lui pour les prochaines lunes ... Un faible hennissement pour m'accueillir il sent que l'ont va prendre la route. Tout deux sommes parés. Je le fais sortir de ses quartiers, puis l'amène devant ma chaumine. Je jette un regard furtif aux alentours, il ne faut surtout pas que je fasse de bruit. J'y attèle le chariot, invoque la source pour installer mon coffre à l'intérieur du chariot. Tout est prêt. Toujours rien au sein de notre campement, encore et toujours ce lourd silence. C'est de bon Augure, il ne faut guère que je m'attarde. Ni une, ni deux, je monte sur la selle, prends les rênes en main, puis d'un mouvement brusque je fais raisonner les brides .... La lune se dévoile laissant passer quelque maigres nuages sombres qui ne s'éternisent guère. La pluie viendra, mais devant moi j'ai encore deux bonnes heures. Je repense à l'autre nuit, je ressasse l'étrange intuition. Que les Etoiles m'en soient témoins, sur le chemin quelque chose surgira.
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Moi je suis plutôt de l'avis de Jean hein. Sinon, allé La Nouvelle Zélande Moi je dis ! *_*
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Ainsi, ce n'était guère mirages, ainsi, ce n'était point chimère. Prostrée au fin fond de l'univers, j'ai regardé les personnages danser. Perchée bien plus haut que la plus haute cime, je l'ai rêvé. Je le vois. Ces pas peuvent sembler hésitants, et pourtant laissent de si profonde empreinte dans ce sol, que rien ne semble pouvoir les effacer. Sombre transe aux biens maléfiques, je laisse parler son ombre. Dans ma vision il s'approche. Recherche-t-il quelque chose ? A-t-il perdu ses repaires ? Qui se souvient ... Moi, je me rappelle. Moi, je l'interpelle. Entend-t-il cette étrange mélodie ? Tournera-t-il la tête vers les proches hauteurs ? Lèvera-t-il son visage si haut qu'il risque d'entrevoir ce qui me définit ? Point ne sais, si réellement je suis prête à me laisser voir par le vent ténébreux. Des songes s'entremêlent, et me laisse dans cette inlassable torture. Des cheveux blancs comme la neige, une chevelure aussi sombre que l'ébène. L'autre n'est pourtant point colombe. S'il l'est, c'est tacheté de sang, mon esprit le respire. Et lui, c'est le corbeau qui jamais n'a pu quitter mes pensées. Ne serait-ce que là simple illusion ? Je ne peux savoir si encore une fois il traversera les ruines, si encore une fois il se dirigera vers l'oasis. Il y a tant d'endroit qui lui sont désormais devenu inconnu. Aucune certitude ... Peut-être n'est-ce que chimère. Un fantôme qui se laisse voir par mes propres pupilles. Et uniquement par les miennes. C'est toujours ainsi, lorsque quelque chose devrait être comme ceci, une brindille arrive à se faufiler dans les rouages du temps, l'engrenage alors se dérègle, pour ne laisser qu'un mécanisme prêt à être rafistoler. Rien n'est définitif, je devrais pourtant le savoir. Malgré tout, il m'arrive parfois de voir ce qui ne devrait point être vu. Ce qui s'amuse ensuite à me créer mille réflexions bien tortueuses. Un retour pour un avenir qui mérite encore une fois d'être vécu. Encore un florilège de paroles prêtes à être couché sur le vieux grimoire. Un autre murmure soufflé par les étoiles. Qu'il en soi ainsi, ce n'est alors que début. Les nuits, les jours, continuent à défiler sous un ciel écartelé, secoué par maints événements. L'incertitude règne en maitre, plus rien ne se lit, plus rien ne s'explique, comme si un mal étrange venu des profondeurs de la terre s'était mis en éveil. Doucement il impose sa loi, le silence ...doucement, il prend ces quartiers laissant ainsi des peuples entiers n'ayant plus envie de communiquer. Tous se murer dans un mutisme que rien ne pourrait rompre. Quand vont-ils réagir ? Quand vont-ils enfin oser montrer que l'aphasie n'a point de place en ces lieux ? Il y a tant à faire. J'en reviens toujours aux mêmes points. Quoi qu'il en soi, quoi qu'on en dise, ou encore que ce soi le cœur ou la terre, Lui, et L'autre... Ils pourraient être équilibre, ils pourraient être rivaux, ils pourraient même être l'ombre et la lumière. Ils ... Et ... Le reste.