Ophelia

Bonsoir, Si besoin, je veux bien devenir marraine à mon tour.

Moon se croyait sans doute comique à lui lancer des répliques pareilles... Mais ce face à face commençait vraiment à être ridicule, dénué de tout sens et n'aurait jamais du avoir du lieu. Ophelia fut un brin irrité par la provocation de la rôdeuse. « Le chercher ? Et puis quoi encore ? Comme si j'avais du temps à perdre avec ça, et avec toi également ! N'oublies pas Moon, je suis ici sur ta demande, ne cherche donc pas trop à me provoquer ou aussi vite que je suis venue je repartirais. Choisis bien tes mots, ils contribueront au bon ou mauvais déroulement de notre entretien... » La nécromancienne attendit, laissant un silence en observant la rôdeuse. Cette dernière sortait quelque chose de sa sacoche... Ophelia restait sur ses gardes, sait-on jamais que Moon lui prépare un mauvais coup... Mais ses appréhensions se transformèrent en un étonnement grandissant au fur et à mesure qu'elle voyait ce que la rôdeuse avait avec elle. Une petite boule de poils... Et pas n'importe laquelle. Une de celle qui avait toujours fait chavirer le cœur de la sombre nécromancienne. Même si elle n'éprouvait plus que très peu d'amour pour les hommes, au fond de son cœur un amour incomparable était toujours destiné aux panthères qui l'avaient toujours fasciné. Elle avait toujours rêvé d'en avoir une, une qui puisse être sa compagne, comme Moon et son loup Momo... Elle, elle aurait eu sa panthère. Mais jusqu'à présent, sur ces terres elle n'en avait trouvé. Pourtant aujourd'hui, la rôdeuse, elle... En avait une entre ses bras et lui proposait même de s'en occuper. « Tu as toujours su que j'aimais les panthères n'est-ce pas ? Comment as-tu fais pour en trouver une ... » Ophelia s'approcha doucement, pris délicatement la jeune panthère des bras de Moon et dit à cette dernière : « Je m'en occuperais, avec plaisir même. Cependant, je pense que tu pourras concevoir que malgré ce « cadeau » je ne serais pas plus conciliante avec toi. Mais je consens tout de même à continuer de parler avec toi. » Puis la nécromancienne reporta à nouveau son attention sur sa nouvelle compagne tout en la caressant.

Dans la chambre d'auberge, Ophelia regarda par la fenêtre. Une lune était dorénavant seule maîtresse du ciel. Une lune en ce soir, mais la deuxième depuis l'envoie de la missive à Moon. Cette lune était donc le signe de son départ. La nécromancienne prit ses affaires, paya sa chambre, et se dirigea vers les ruines de Melrath Zorac, lieu de rendez-vous qu'elle avait choisi. Rapide et discrète, elle arriva première sur les lieux. Dans les ruines, comme d'habitude, tout était calme. Seul un vent s'amusait à se jouer des aventuriers, en se glissant dans les différents vestiges d'un monument oublié, et d'en faire une mélodie... étrange et terrifiante. Ophelia choisit avec soin son point de vue. Haut pour dominer les environs, plongé dans les ténèbres pour ne pas se faire voir. Une fois l'endroit correspondant à ses critères trouvé, elle s'y assit, et comme indiqué dans sa missive, elle attendit. S'il fallait elle pouvait attendre jusqu'à l'aube, au fond, elle n'avait que ça à faire... Mais si l'aube passée Moon ne venait pas, il serait inutile que cette dernière lui envoie à nouveau une missive. Le deuil serait fait. Mais pourtant, au loin un loup et une rôdeuse firent leur apparition. Avançant maladroitement, ne sachant trop où ils allaient et ce qui les attendaient... Quand ils furent suffisamment près Ophelia resta en haut de son perchoir, sachant qu'elle pouvait les voir sans être vu, puis parla : « Moon... Te voilà donc. Le Souffle a au moins un effet positif sur toi, tu as acquis une ponctualité incroyable on dirait... Jadis, être dans les temps, ce n'était pas vraiment ta préoccupation. » Pourtant, en parlant du Souffle, la nécromancienne s'attarda longuement sur les habits de son ancienne comparse. Descendant délicatement de son perchoir, surgissant de l'ombre et cheveux au vent, elle se posta à bonne distance face à Moon. « Le blason du Souffle ne t'accompagne pas en ce soir ? Tu es venu me demander de t'aider à le retrouver ? » Un sourire narquois s'empara d'Ophelia, elle ne l'accueillerait pas à bras ouvert.

Nuit froide. Nuit de pleine lune. De pleine lune... Quittant le ciel des yeux, Ophelia se préparait à rentrer. Elle savait qu'elle ne trouverait personne à cette heure. Pour elle, la nuit était le meilleur moment de la journée, pour les autres... c'était l'inverse. Elle, nyctalope de nature ne craignait pas grand-chose. C'était une tout autre affaire pour les plus braves de jour... qui pouvait se réduire à l'état de proie le soir. Les seuls bruits qu'elle pouvait percevoir... C'était des pas d'animaux s'approchant d'elle. Des pas d'animaux ? Sortant silencieusement son orbe, ne sachant sur quoi elle tomberait, elle se recula dans la pénombre pour analyser la situation. D'après le rythme et le bruit des pas, il ne devait y avoir qu'une seule bête, plus ou moins rapide, elle n'était pas en train de courir donc ne l'attaquerait probablement pas. Après un moment qui paru long, la bête se dévoilât dans l'unique rayon du clair de lune, se couchant à cet endroit et ouvrant sa gueule pour déposer quelque chose par terre, elle attendit un mouvement, un geste, ou une parole de la nécromancienne... Car la bête l'avait déjà reconnu et repéré. Ophelia, elle aussi, d'un seul coup d'œil la reconnu. Il s'agissait de Momo... Le loup qui suivait partout Moon. Mais, étrangement... il était venu ici, seul, sans sa maîtresse. Car à part lui, la nécromancienne n'avait senti aucune autre présence. Qu'elle soit animale ou humaine. Elle rangea donc son orbe dans sa sacoche puis sorti de la pénombre, s'approchant doucement du loup. Quand elle fût assez près de lui elle comprit la raison de sa venue ici. La « chose » que Momo avait apportée était en fait une missive lui étant destinée. S'accroupissant, elle ramassa le frêle bout de papier, quand Momo se releva d'un mouvement vif et vint lui lécher le visage, content de la revoir... Mais bien qu'il soit content de ces retrouvailles, une séparation s'était faite. Et bien qu'elle n'ait rien contre le loup, elle ne pouvait se permettre trop d'affection avec ce dernier. Cependant, elle lui caressa quand même la tête et lui demanda d'arrêter pour qu'elle puisse lire cette missive. Même sans l'avoir ouverte elle savait de qui elle venait. La décachetant rapidement, elle ne trouva que quelques mots écrits sans doute à la hâte : « Ophelia, je sais que je ne devrais pas t'envoyer ceci mais je n'ai d'autres moyens... J'aimerais te parler de choses qui ne peuvent s'écrire... j'attendrais ta réponse. The Moon » Parler de choses qui ne peuvent s'écrire ? Le temps était-il encore aux bavardages ? Sans doute pas. La rôdeuse l'avait trahit. Une seule fois suffisait. Ophelia s'assit pourtant par terre, sortant de sa sacoche de quoi écrire et un parchemin. Même si elle était son ennemie, même si elle s'était séparée, elle lui répondrait. « Moon, Te parler servirait-il encore à quelque chose ? M'as-tu seulement écouté avant de partir ? La route que tu as choisie n'appartient qu'à toi désormais. Nous rencontrer... A quoi cela servirait-il maintenant ? Espères-tu parler du bon vieux temps ? Le bon vieux temps n'existe plus. Il sera enterré un jour ou l'autre de toute façon. J'aurais aimé croire que toute chose n'avait pas une fin. J'aurais aimé croire que je pouvais avoir confiance en toi. Mais sans doute parce qu'un unique et mince brin d'amitié me lie encore à toi, je t'accorderais cette rencontre. Dans deux lunes, là où la chaleur est maîtresse et où les murs ne sont plus que poussières. Je t'y attendrais. Ophelia. » Donnant la missive à Momo, elle regarda ce dernier partir.

Le bien et le mal... 2 sentiments contraires. Contraire mais semblable. Pour Ophelia, son bien était le mal... Et son mal était le bien. La nécromancienne, elle, avait continué à errer. Errer en ces terres... A la recherche de qui ? De quoi ? Nul ne le savait, et elle encore moins. Elle parcourait les terres, esseulée. Son amie l'avait quitté... Préférant la compagnie de leurs ennemis à la sienne. Préférant le bien au mal... Préférant se voiler la face, se cacher, et tenter d'avoir une vie normale... Ce n'était qu'utopie. Après tout ce sang versé, l'on ne peut être pardonné. Ophelia avait tenté de l'arrêter... Vainement... Elle la connaissait assez pour savoir que ce n'était pas une vie pour elle, elle même était passée par là. Après tout, on ne peut renier ses origines, quel qu'elles soient, elles nous rappelleront toujours à l'ordre, inévitablement. Un monstre reste un monstre. S'adapter, se faire adopter, retenir ses envies meurtrières en croisant quelqu'un... Foutaises. Elle ne pourrait. Mais pourtant Moon s'en était allée, voulant voler de ses propres ailes... La nécromancienne leva les yeux au ciel... Un ciel nocturne, le ciel de Melrath Zorac. En cette nuit calme, elle se demandait ce que Moon devenait. Devait-elle la considérer encore comme son amie ? Le pouvait-elle ? Le devait-elle ? La séparation était un au revoir... Glisserait-il vers un adieu ? A ce jour, Ophelia avait elle aussi répondu à l'appel d'un groupe. Elle avait décidé de rejoindre l'Au-Delà. Composée pour la plupart de ses anciens compagnons, et de gens qu'elle connaissait et appréciait. Les ténèbres s'étaient à nouveau emparées d'elle, et elle se sentait revivre. Le pacifisme ou la justice n'était qu'un poison. Aujourd'hui, tout opposait donc la rôdeuse et la nécromancienne. Le bon vieux temps semblait très loin maintenant. Risquaient-elles les confrontations ? Sans doute... Et si confrontations il devait y avoir... Alors... Une des deux mourrait sans doute. Même si cela ouvrirait une blessure dans leur cœur... Mais elles deux avaient fait leur choix, à elles d'en assumer les conséquences. Mais pourtant... Ces mots n'avaient de sens qu'à la convaincre, qu'à lui donner l'espoir qu'elle arriverait à se détacher et à l'oublier... A enterrer une amitié perdue. Faire son deuil, maintenant, ou jamais.

C'était en EnferS que l'histoire avait commencé... Que la première page d'une longue série d'aventures commençait à s'écrire. Tout comme moi son âme avait sombrée... Fuyant la lumière pour s'enfoncer de plus en plus dans les ténèbres... Voyant en Hadès un refuge, un dieu incarnant nos convictions... Elle vint à nous. La rencontre ne se fit pas attendre... Pas une pour arrêter l'autre, pas une pour rattraper l'autre... Pas une pour renier l'autre. Dans cette noirceur qu'était l'EnferS, une amitié s'était créée. L'impossible était devenu possible. Le temps les rapprochant, elles progressèrent ensemble, toujours plus haut... Devenant toujours plus cruelles. Bien qu'elles aient le monde contre elles de part leur bannière, elles n'en avaient que faire... Puis l'ère des démons s'acheva... La flamme illuminant l'EnferS bien trop vacillante s'éteigna. Ils se séparèrent. Elles se lièrent. La liberté était dorénavant à elles... Mais combattre les gens ne faisait plus partie de leur passe-temps. Leurs karmas trompèrent la plupart des gens de ces terres... Elles voulaient changer, mais elles ne pouvaient changer. Se liant avec leurs ennemis d'un temps, elles se retirèrent dans un autre mode de vie, le pacifisme... Leur faction créée, elles continuèrent leurs aventures. Jusqu'au jour où cette dernière ne fut plus. Leurs alliés d'un jour furent à nouveau leurs ennemis... Faisant fit de tout ce qu'elles avaient construit. Par dépits... Par dégoût... Par lassitude... « Moon... » Elle avait choisit son chemin. « Je ne peux te suivre là où tu vas. » Et elles se séparèrent... L'eau et l'air se rencontrèrent, se lièrent, se délaissèrent. - A cœur perdu -

Une fois la lettre envoyée, j'attendis dans la taverne patiemment une réponse ou tout simplement la venue de ce dernier. J'observais tranquillement le soleil par la fenêtre, à son zénith. Préférant davantage le paysage extérieur que les allers-retours des personnes dans la taverne. Une chose me tracassait cependant même si j'en avais fait fi sur l'instant... Que sous-entendait ce garde par «Des Gobelins sont en train de rôder par ici, ce sont des menaces ! » ? Je ne mettais guère promenée bien loin dans les alentours, mais même de loin je n'en avais pas vu... Serait-ce de simples foutaises ? Se jouerait-il de moi ? Mais je n'avais pas envie de me poser de questions pour le moment, peut-être qu'Asi saurait quelque chose, peut-être qu'il pourrait m'expliquer... Oui, je garderai mes questions pour lui. Etant venu plus tôt que moi ici, il devait déjà être au courant, mais les heures filaient vite et je doutais de le voir encore en cette fin de journée qui s'annonçait. Etant plongée dans mes réflexions je n'entendis pas qu'on m'appelait, jusqu'à ce que l'on me secoue un peu trop vivement, ce qui eut le don pour me mettre de mauvaise humeur... Levant les yeux, j'aperçus l'aubergiste qui me tendait une enveloppe. « Du courrier pour vous. - Hum... Merci. » Attendant qu'elle s'en aille, je décachetais rapidement l'enveloppe... Une réponse, enfin ! Son arrivée semblait proche, comme la nuit tombante. Finissant mon dernier verre à lente gorgée, j'observais une dernière fois le paysage devenant nocturne... Puis, tout aussi lentement, je me dirigeais vers la sortie de l'auberge, cette lenteur n'étant que pour lui laisser plus de temps. Passant enfin la porte, la surprise s'empara de moi... Un petit personnage était entrain de s'entretenir avec le garde... tout excité. Ayant des choses plus sérieuses à faire, j'interpellais l'aventurier. « Asi ! Et bien... Je vois que tu n'as pas perdu de temps pour venir ! Comment as-tu fais pour venir si vite ? Et d'ailleurs, pourquoi sommes-nous ici ? »

Taverne de l'Auberge du Marais, Période Creativa, le 10 [+ 104 AC] Tout doucement, l'ennui commençait à s'emparer de moi... Tous les jours les mêmes questions, sortir combattre des monstres sans intérêt, ou rester cloitrée dans ma chambre à regretter le bon vieux temps ? Mais plus le temps passait, et plus les réponses me fuyaient... Puis, c'est en sirotant la boisson que mon ami m'offrit avant de partir en quête d'aventures, que je repensais à ses dernières paroles... « Lilya, viens me rejoindre à Melrath Zorac » Mais se faufilant discrètement et rapidement dans la taverne, je ne pus l'interroger... Pourquoi devrais-je aller sur Melrath ? Que cherches-tu à me faire faire ... Asinus ? Je passais un petit moment encore à m'interroger après son départ... Pourtant, ayant confiance en lui, je pris mes affaires un peu plus tard, et remonta sur Melrath... Plus très habituée par ce trajet, je décidais de prendre une chambre à l'auberge de la mine, mais m'arrêtais en croisant une personne qui n'avait rien à faire ici. J'entamais cependant la conversation... « Qui es-tu toi ? - Je suis un des gardes de Melrath Zorac, et je suis ici pour arrêter une invasion de... - Stop. Je t'ai juste demandé qui tu étais, pas ce que tu faisais ici. - Mais c'est très important ! Des Gobelins sont en train de rôder par ici, ce sont des menaces ! - Tu m'en diras tant... ne ferais-tu pas mieux d'aller les tuer alors au lieu de rester ici ? » Puis je partis prendre ma chambre en le laissant ébahi. Filant dans la taverne, j'adressais une missive à mon pain d'épice d'ami. « Asi, Comme tu me l'as demandé, me voici de retour à MZ. A l'heure actuelle je suis à l'auberge de la mine. Je t'y attendrai, et j'attendrai tes explications sur la raison de notre venue ici... Lilya »

Plus que largement d'accord \o/ Vive l'air *_* Et bienvenue à toi Brigand

Pas faux ça

Moi j'pensais qu'il fallait souhaiter joyeux anniversaire à quelqu'un, mais semblerait que ça soit pas le cas Bonne année les gens

Beurk même pas en rêve... L'histoire de la production c'est déjà malsain comment c'est dit, mais si en plus Kirnes parle de sacrifier ton corps... Autant nous empoisonner à l'arsenic tout de suite.

Je sais pas si ça déjà été dis, mais quand on passe la souris sur une distinction, c'est illisible car la description se trouve derrière la fenêtre du personnage. Autrement, bien joli ^^

On va vivre d'amour et d'eau fraîche euh de racines et d'eau de source =o Merci pour les biscottes *-*