Suyvel

Hé oui, aujourd’hui est un aguixersaire. :pompom: Et merci pour les gâteaux (même si je n 'ai pas encore eu ma part).

Bonjour, Comme il y a peu d'actualité RP en ce moment, je vous propose un concours très simple: imaginer une histoire à partir d'une image tirée du jeu. Les règles sont les suivantes: - pas de longueur imposée. - l'histoire doit être complète et donner un sens à l'image proposée. - le style est libre: comédie, tragédie, délire Fnousien... au choix! - la créativité sera le principal critère. Voici l'image que je vous propose: Les protagonistes sont: Lumi, Esvalt Olorin et Suyvel Ayflesh. Vous pouvez faire intervenir d'autres personnages si nécessaire, mais ces trois-là doivent figurer au centre de votre récit. Histoire de donner un exemple de récit, en voici un de mon cru: A vous de jouer!

Zardoz, ce n'est pas la bonne phrase, désolée. Fiathen, c'est exactement ça, bravo! Je dois néanmoins préciser que la bonne réponse m'avait déjà été donnée par Lumi, via MP dans le jeu. Merci de votre participation.

Mmmh non, pas que je sache en tout cas. Ou alors ce serait totalement involontaire de ma part...

Bonsoir à toutes et à tous, Allez, j'improvise un petit jeu pour tous ceux que ça intéressera: trouver la citation qui se cache dans ce texte http://www.terre-des-elements.net/forum/index.php?showtopic=7786&p=88736 Pensez à préciser de qui elle est et où vous l'avez vue, bien sûr! Il y aura un prix (à définir avec le lauréat) pour le premier qui trouvera. Faites vos jeux! ^^

Bon anniversaire au plus grand invocateur que la Terre des Eléments ait jamais connu!

Hycate grimaçait de douleur, la main posée sur son flanc droit. La feinte du guerrier avait trouvé sa cible. La drow avait pu quelque peu amortir le coup, mais la blessure n’en était pas moins réelle – et handicapante. Il n’était plus question pour elle de harceler Han grâce à sa mobilité, d’autant plus que les effets de la Course Surnaturelle s’estompaient. Un changement de stratégie s’impose... La sorcière vit le guerrier recourir à la technique de la furie hostile avant de charger droit sur elle. Ses intentions étaient on ne pouvait plus claires. Il veut me châtier pour la mort de sa protégée. Il allait tenter de conclure le combat en un seul assaut. Certes, sa colère le rendait d’autant plus dangereux, mais l’aveuglait aussi. La drow lui avait déjà prouvé qu’elle ne manquait pas de ressources. Elle lança une impulsion de résistance sur elle-même, pour se garantir d’un éventuel coup trop violent, et choisit de frapper la première : rassemblant ses forces, elle envoya un énorme Choc Ténébreux sur Han. Le guerrier rugit de douleur et de frustration mais, contre toute attente, il ne céda pas un pouce de terrain. Pire : il parvint à avancer de deux pas et à porter son coup le plus terrible, usant de la technique de la Main de Puissance. Hycate avait tenté d’esquiver le coup, mais n’y était parvenu que partiellement, et sa jambe gauche était maintenant hors d’usage. Le plus gros de l’attaque de Han s’était perdu sur les planches du pont, qui avaient littéralement explosé. Si je n’avais pas pris soin de recourir à mon impulsion de résistance... ! La sorcière se rendait compte qu’elle avait frôlé la mort. Cela dit, si elle était encore bien en vie, sa situation ne prêtait guère à l’optimisme. Certes, Han avait souffert de son assaut à elle et, loin de pouvoir enchaîner, il reprenait son souffle. Mais il était toujours debout, contrairement à Hycate. Et l’état de délabrement du pont l’inquiétait également. Au moindre faux-pas, elle risquait de passer par le trou béant et de disparaître dans la ténébreuse faille. D’ailleurs, le pont ne tenait plus guère que par un grand mystère et deux piquets tout droits. « C’est la fin, sorcière ! Je vais venger ma pauvre Moira ! » beugla Han. Et il s’avança, pesamment mais prudemment, car il risquait encore plus que Hycate de passer au travers du pont. Ausitôt, la drow formula un sort basique obscur et le lança doit devant elle. Le guerrier leva son bouclier, prêt à encaisser le choc – qui ne vint pas. Le projectile magique était passé sur sa droite sans le toucher. Han fut secoué d’un vaste ricanement. « Tu ne vois plus clair, sorcière ? Tu n’arrives plus à viser correctement ? Pas grave : là où je vais t’envoyer, ça n’aura plus aucune import- Il fut interrompu par un claquement sec et un mouvement inattendu du pont qui faillit le projeter dans le vide : une des deux cordes qui soutenaient la structure de l'ouvrage venait de se rompre ! Le guerrier comprit alors qu’il n’avait pas été visé par la drow : elle avait eu une autre cible en tête ! « Maudite garce ! Si tu crois que tu vas m’empêcher de venger Moira... - Puisque tu tiens tant à elle, rejoins-la donc en enfer ! » Et Hycate abattit son katar sur la seconde corde. Privé de son ultime soutien, le pont se disloqua, se dérobant définitivement sous leurs pieds. Han, tout vociférant, disparut sans retour dans les ténèbres de l’abîme. Et le silence revint régner dans les tunnels de l’Académie. Hormis peut-être les vagues grognements de la drow, pendue à l’extrémité de la corde qu’elle venait de couper - celle encore reliée au piquet. Hycate avait pu s’y accrocher d’une main, avant d’être emportée comme son adversaire. Il lui fallut plus d’une minute pour escalader le mère de dénivelé qui la séparait du bord de la faille. Lorsqu’enfin elle fut hors de danger, elle sortit une potion de soin de sa besace et l’avala avidement. Les forces lui revenant, elle se sentit en mesure de quitter les lieux de l’affrontement. Mieux valait ne pas traîner par ici : des alliés de Han et Moira pouvaient toujours survenir... Et clopin-clopant, la drow se dirigea vers la sortie des tunnels. * * * * * La soirée était bien avancée lorsque qu’une certaine drow poussa la porte de la taverne du Crâne Fendu. Elle avait pris le temps d’aller se soigner de façon plus approfondie et de changer de tenue. Jetant un regard à la salle, il ne lui fallut pas longtemps pour repérer Selene, assise au bar. Elle se coula jusqu’à elle à travers la foule bigarrée et vint se poser sur un siège à sa droite. « Pari gagné », annonça-t-elle d’emblée dans un sourire onctueux. Elle laissa quelques instants à Selene pour assimiler la nouvelle, se commanda un verre d’hypocras et enchaîna tranquillement : « Et en moins de trois jours, comme convenu. Sans le moindre soutien. » Un nouveau sourire, tout sucre tout miel. « Crois-tu que tu aurais pu faire aussi bien et aussi vite ? » ronronna la drow.

La table des armes tranchantes (forgeron) et celle des potions (hermésiste) ne semble pas fonctionner (les infobulles ne s'affichent pas chez moi). Pour les autres tables, c'est bon.

La demande était justifiée, l'idée est bonne, la réalisation est nickel. Bravo! Pour la colonne nom, effectivement, elle pourrait être remplacée par le même système. Je n'y vois aucun inconvénient. Et merci de nous avoir demandé notre avis.

Le coup de bouclier avait fusé à une vitesse imprévue. Prise de court, Hycate n’avait pu esquiver cette attaque. Bien qu’elle ne fût pas destinée à provoquer de réels dégâts, la frappe fut si puissante que Hycate eut peur de perdre quelques os dans le choc ! Sévèrement secouée, elle fut projetée au sol. Elle eut néanmoins assez de lucidité pour relever immédiatement la tête pour voir ce que faisait son adversaire, et bien lui en prit : Han armait son coup pour porter une onde de choc. Pas question d’encaisser ce coup-là ! Elle aurait été sûre d’être blessée, donc ralentie, et désorientée par l’onde de choc – c’était un effet notoire de cette technique. Elle roula vivement de côté, ce qui lui permit de sortir de l’axe de l’attaque in extremis. Comme Han n’était pas en position pour enchaîner un second coup, elle en profita pour se relever et, jetant un coup d’œil du côté de la prêtresse, vit qu’elle avalait le contenu d’une fiole. Une potion de soin ? Pourtant Moira ne semblait pas blessée. Alors de quoi pouvait-il bien s’agir ? Une potion de mana ! Ca semblait assez évident, depuis le temps que la magicienne arrosait les voletous sournois de sortilèges. Une observation qui lui ouvrait certaines possibilités. Elle est à court de mana... La prêtresse n’était donc pas en mesure de l’attaquer immédiatement. La potion allait prendre quelques instants avant de produire son effet. Il faut que j’en abatte un des deux tout de suite ! Si elle laissait Moira venir seconder Han, les chances de victoire de la drow diminueraient gravement. Avec juste un sort de soin, elle avait déjà redonné l’offensive à son équipier. Mais lequel ? Lequel des deux tuer en premier ? Han, revigoré par le sortilège de soin, ne semblait plus près de tomber. Et Moira se tenait en retrait, couverte par son acolyte, inaccessible pour l’heure... Hycate grimaça et s’avança de nouveau sur le pont, chargeant droit sur Han. Pas le temps de tergiverser ! Ses sorts étaient encore actifs, elle avait tout intérêt à en profiter. Le guerrier, décidé à garder l’avantage, chargea de toute la vitesse dont il était capable et tenta une nouvelle technique, le coupe-souffle. Hycate, voyant le coup s’abattre sur elle, tenta un coup pour le moins risqué : au lieu de se protéger ou de reculer, elle partit en glissade avant sous l’arme de son adversaire. Grâce à la Course Surnaturelle, elle avait acquis une telle vélocité qu’elle put lui glisser entre les jambes et se relever immédiatement. Han, déséquilibré par son coup porté dans le vide, n’était pas en mesure de se défendre. Hycate reprit aussitôt sa course et chargea... ... droit sur Moira. Celle-ci, surprise, entama l’incantation d’un sortilège défensif. Les mots furent interrompus par un gargouillis, et Moira baissa les yeux sur le katar que la drow venait de lui enfoncer dans le ventre. Elle semblait ne pas parvenir à croire que cela était vraiment arrivé. Son regard chercha celui de la drow, qui lui offrit un sourire froid. « Je pensais te tuer en dernier, mais tu es décidément une cible plus facile que ton partenaire. Tu comptes trop sur lui pour te défendre. Tant pis pour toi, tant mieux pour moi. » Et d’un coup de botte, la drow fit basculer la prêtresse par-dessus la rambarde du pont, droit dans le gouffre obscur, qui l’avala sans retour. La sorcière se tourna vers le guerrier, qui se tenait immobile, comme paralysé par ce qu’il venait de voir. Hycate agita la main à son intention, en un geste évident de défi : amène-toi. « A ton tour de périr, gros lourdaud. »

* revêt son scaphandre * Parée pour le mup bien baveux !!! Et biz à toi, ma régente préférée.

Niveau 19. Deux nouvelles recettes au catalogue: grand élixir amplificateur de vitalité, et grand élixir d'amplification sanguine. J'ai ajouté également 2 recettes de potions utiles pour des quêtes: potion révélatrice et potion merveilleuse.

Voyant le guerrier mettre un genou à terre, Hycate avait bondi dans son dos, décidée à le frapper à la nuque si elle parvenait à glisser son katar entre le heaume et la bavière de l’armure. Mais Han était vraiment trop grand pour la drow et en outre, il bougeait trop : la sorcière ne put prendre une assise suffisante sur le dos du guerrier pour frapper là où elle le souhaitait. Elle se rabattit alors sur une aisselle exposée, et le cri qui suivit ce coup fut délice à ses oreilles. Han était un combattant aguerri, il réagit au quart de tour et parvint à déloger son assaillante d’un mouvement de bouclier. Mais il ne put enchaîner une véritable attaque immédiatement et Hycate, sentant qu’elle n’avait pas encore causé assez de dégâts pour être sûre de l’emporter, enchaîna avec une frappe à l’arrière du genou. Ca va le gêner pour se déplacer et prendre ses appuis pour frapper. Une pensée vite détrompée par un ample assaut circulaire, bien exécuté. Ce genre de technique servait en général contre plusieurs adversaires mais dans les conditions présentes, c’était une option appropriée. D’abord parce que Hycate, vive et agile, constituait une cible difficile à atteindre par un coup standard. Ensuite parce que le terrain s’y prêtait : l’exigüité du pont ne permettait pas à Hycate de se mouvoir librement, Han pouvant en couvrir toute la largeur avec cette technique. Hycate dut donc esquiver l’assaut en se rejetant en arrière vers le bout du pont, offrant par là-même un répit à son adversaire. Alors que Han soufflait un instant, Hycate, elle, réfléchissait à toute allure. Il est blessé, il perd son sang. Pouvait-elle attendre qu’il s’affaiblisse avant de relancer une attaque ? Un coup d’œil vers la prêtresse la renseigna sur la viabilité de cette tactique. Elle va réussir à se débarrasser des voletous sournois. Il faut agir maintenant ! D’un autre côté, frapper le guerrier par surprise et dans le dos était aisé pour elle, mais l’attaquer de face allait être une autre paire de manches ! Elle opta donc pour une combinaison de noirs sortilèges. Elle lança une Projection Mentale sur Han, destinée à le troubler et à l’empêcher d’utiliser ses meilleures attaques. Et sur elle-même, elle utilisa la Course Surnaturelle, pour augmenter encore sa vitesse déjà grande. Lorsque ce fut chose faite, elle brandit son katar et passa à l’attaque avec la célérité d’un cobra qui se détend – et presque autant de venin. Elle plongea sous la garde du guerrier pour passer sur son flanc et tenta sa chance, mais sa lame ripa sur l’armure. Han tenta de la frapper d’un revers de sa masse mais il ne toucha que le vide : son ennemie s’était reculée. Il serra son bouclier et avança sur la drow en levant son arme : Hycate en profiter pour passer une nouvelle fois sur son côté droit. La sorcière avait une idée perfide en tête : frapper le genou encore intact. Si elle y parvenait, l’homme ne tiendrait plus debout ! Sa lame fusa vers sa cible, cherchant le défaut de l’armure. Mais Han sembla anticiper le coup et plia le genou, l’abaissant un peu, suffisamment pour que le katar rencontre l’armure et ne fasse aucun dommage. Quand il s’agissait de combat, Han avait de sacrés réflexes ! Hycate jura intérieurement mais loin de renoncer, continua son assaut avec résolution. Ses deux sorts faisaient toujours effet, elle devait en profiter. Courant autour du guerrier pour le déstabiliser, elle multiplia les coups de katar vicieux.

L'idée me plaît bien. Voici comment je verrais la chose de mon côté: ce qui m'a inspiré cela, c'est l'aptitude 'sape de tour'. Une faction qui veut prendre une tour commencerait par bâtir un ouvrage de siège (une nouvelle structure) juste devant la tour. Ca peut éventuellement coûter quelques ressources. Ensuite, quand la faction veut détruire la tour, cela se fait via l'ouvrage de siège (tunnels de sape par exemple), qui se creuse, s'étend et devient plus puissant, en fragilisant la tour. Techniquement, dans le jeu, ça se traduirait de la façon suivante: 1) l'ouvrage de siège possède quelques PDV de base, mais très peu. 2) les PDV soutirés à la tour par les joueurs seraient intégralement transférés à l'ouvrage de siège: plus le siège serait avancé, plus l'ouvrage de siège serait puissant et difficile à prendre. 3) la somme des PDV de la tour et de l'ouvrage de siège ne varierait pas. 4) le nombre de places dans l'ouvrage de siège serait limité (5 personnes?) 5) plus l'ouvrage de siège progresse, plus le bonus de dégâts pour ses occupants est important 6) impossible de frapper la tour directement lorsqu'un ouvrage de siège est bâti: toute attaque doit passer par l'ouvrage de siège 7) si la tour tombe, l'ouvrage de siège interdit à une autre faction de construire une tour à la place de la faction qui contrôle l'ouvrage de siège 8) si l'ouvrage de siège est détruit, les occupants en sont expulsés mais sans dommage (grâce aux tunnels) 9) si la faction possédant l'ouvrage de siège construit une tour, l'ouvrage de siège est automatiquement détruit. Quel intérêt? - Aider les factions qui ont peu d'actifs à participer aux conquêtes. - Matérialiser une relative 'possession' de la tour par la première faction sur place. Si une seconde faction vient attaquer la tour, elle ne pourra pas le faire ( = impossibilité de frapper la tour) tant que l'ouvrage de siège de la première faction sera debout. Elle devra donc le détruire en réduisant ses PDV à zéro, puis éventuellement bâtir son propre ouvrage, puis continuer à frapper la tour.

Petite relance du sujet. Un avis SVP?

A priori, pas besoin de majuscule à phœnix. Le œ est accolé, effectivement. Par contre, il semble que 'phœnix' désigne en fait une variété de palmier, pas l'oiseau fabuleux. (voir le Larousse) Dans le cas qui nous occupe, l'orthographe correcte de ce mot serait donc 'phénix'.

Contente que le concept t'ait plu. Et bon tédéheuversaire alors.

Lorsqu’elle entendit les noms des adversaires que Selene lui proposait, Hycate eut une sensation de péril. Un peu comme si une petite lumière rouge venait de s’allumer dans son esprit. Han le Vaste et Moira la pieuse... La Terrane avait déjà mentionné ces noms en fait. Une fois, lorsqu’elles étaient toutes deux à se chercher de nouvelles proies. Elles n’avaient pas retenu ce duo comme cible, le jugeant un peu trop performant pour leur propre bien. Mais remontée comme elle l’était, Hycate était sourde à la voix de la raison. « Ca me va ! Je relève le gant. » Ce fut alors que Selene lui asséna le coup de grâce. « Tu as trois jours. - Quoi ?! - Un défi se doit d’être limité dans le temps. On ne va pas attendre que nos ennemis meurent de vieillesse ! Le délai que j’assigne à ce défi est de trois jours. » Elle eut un fin sourire. « Mais peut-être est-ce trop difficile pour toi... ? - Trois jours ! C’est plus qu’il ne m’en faudra pour venir à bout de deux misérables défenseurs de Quen. Rendez-vous à la taverne du Crâne Fendu dans trois jours exactement ! » Et elle tourna les talons, pour disparaître dans les ténèbres environnantes. * * * * * * Le surlendemain. Dans les tunnels de l’Académie, une ombre guettait un guerrier et une prêtresse : Han et Moira. Une ombre qui se fendit d’un sourire mauvais en les contemplant en pleine action. Hycate avait eu de la chance : le duo s’était décidé à partir en mission avant la fin du délai. Cela l’arrangeait. Non seulement elle n’aurait pas à aller les chercher sur leur terrain, mais les tunnels étaient un endroit obscur, favorable à la drow, et propice aux embuscades... Debout sur le pont qui franchissait l’abîme, le duo faisait montre de son talent. Les deux combattants étaient manifestement venus déloger un groupe de voletous sournois qui rôdaient près de l’ouvrage et s’en prenaient aux voyageurs isolés. La prêtresse usait de sa magie divine pour lancer divers sortilèges lumineux qui semblaient faire grand tort aux noires créatures. Le guerrier, lui, se contentait de veiller sur la prêtresse, tournant autour de sa personne, les sens aux aguets, et pulvérisant tout voletou qui aurait eu la prétention déplacée d’approcher sa protégée. Occupés comme ils l’étaient, le moment semblait idéal pour un coup en traître – et Hycate en raffolait, quand c’était elle qui les distribuait. Restait à déterminer lequel serait sa première victime... Elle s’en serait bien prise à la frêle prêtresse, qu’elle jugeait vulnérable et trop occupée pour la voir venir. Mais le guerrier était par trop vigilant. Lui la détecterait tôt ou tard. Et quand bien même elle parviendrait à frapper la femme, la sorcière devrait fatalement tourner le dos au guerrier, et l’homme ne manquerait de lui balancer un coup de masse derrière les oreilles. Et ça, la drow préférait éviter. Han le Vaste. Rarement sobriquet avait été si bien porté. L’homme était grand, très grand – il atteignait les deux mètres, il devait même les dépasser en fait – mais ce n’était pas cela qui attirait l’attention : il était exceptionnellement large et massif. Et même si on devinait un peu de lard autour du ventre, sous l’armure, la façon dont il maniait son arme donnait un aperçu de la quantité phénoménale de muscles cachée sous l’armure massive de fer-plein. Complétée par un grand bouclier, sa protection ne laissait pas grand-chose à désirer. De l’autre main, il brandissait une masse d’armes à l’aspect redoutable – le genre de casse-tête avec lequel on n’avait pas envie de faire connaissance... Ce sera donc lui en premier. De toute façon, elle devait le tuer pour gagner son pari avec Selene. Alors qu’il meure en premier ou en second... Seule restait la question du comment. Celle-là semblait plus épineuse. Caparaçonné comme il l’est, il va falloir frapper vite et fort. L’avantage qu’elle aurait était qu’une armure de chevalier constituait une faible défense contre des sortilèges. Il lui suffirait de toucher Han avec les plus puissants de ses sorts destructeurs et il tomberait fatalement, aussi fort fût-il. De cela, elle était sûre, et pourtant... Obéissant à une soudaine intuition, Hycate lança un sort de vision de la magie. Surprise : l’armure de Han brillait d’un halo de magie blanche. Saleté ! Moira la Pieuse avait manifestement pris la peine de renforcer encore les défenses de Han le Vaste par des charmes protecteurs, qui eux constitueraient certainement un rempart efficace contre des attaques magiques. La petite futée ! Du coup, la sorcière avait tout intérêt à revoir sa stratégie. Optant pour une approche discrète, elle se faufila parmi les ombres pour arriver à quelques mètres du pont. Là, elle attendit que l’homme vienne dans sa direction pour entamer la litanie d’un sort : Tornadion. Aussi fort et lourd fût-il, l’homme fut pris au dépourvu et violemment bousculé par l’attaque. Il pivota sur lui-même, parvint à garder son équilibre mais dut mettre un genou à terre pour cela. Hycate n’en attendait pas davantage : en un instant, elle bondit dans son dos, katar au poing, décidée à frapper aux défauts de l’armure pour en finir promptement avec le guerrier.

Des jours plus tard. Chez Suyvel, l’enthousiasme des débuts avait fait place à une inquiétude palpable, et un grand tourment intérieur. L’héritage de Sikiah était tout bonnement incroyable. Le Sage avait repoussé très loin les limites de la magie blanche à travers sa maîtrise de la Lumière. Quiconque en assimilerait les principes se verrait doter d’une puissance prodigieuse. Et c’était là que le bât blessait. Les sortilèges inscrits dans le grimoire de Sikiah représentaient la magie blanche dans sa forme la plus pure, son essence primordiale. Une magie qui provenait peut-être à l’origine de l’Unique lui-même. Une magie capable d’altérer la trame de ce monde, si l’on n’y prenait garde. Une telle magie avait-elle encore sa place dans le monde actuel ? N’était-elle pas trop dangereuse ? Il serait plus sage de la celer loin de tous, pour le bien commun. Et donc : de détruire cet ouvrage. Cela éviterait de possibles catastrophes. D’un autre côté, si Suyvel utilisait le grimoire et le savoir dont il était dépositaire, que ne pourrait-elle accomplir ? Longtemps, elle resta recluse, ne pouvant décider, tiraillée, écartelée qu’elle était, entre ces deux possibilités, cet insoluble dilemme. Elle se réfugia dans l’étude des présages et refusa de voir qui que ce soit. Une semaine plus tard, Suyvel finit par sortir de sa retraite, pour se rendre au centre du village, au quartier général. Là, elle alla trouver le grand ouvrage qui contenait le récit de l’histoire du Souffle d’Eolia. En tant qu’actuelle générale, il lui revenait d’en perpétuer la rédaction. D’une plume d’abord hésitante, elle relata les faits en ces termes : En l'année 108 de notre ère, voici le récit de Suyvel Ayflesh, générale du Souffle d’Eolia, qui découvrit le tome de pouvoir. Il est venu à moi, le grimoire antique de Sikiah. Ce sera l'héritage de ma faction et tous mes successeurs seront liés à son destin ; alors je ne me risquerai pas à faire du mal au grimoire. Il m'est très précieux, bien que je l’aie acquis avec souffrance. Les inscriptions sur ses pages commencent à s'effacer, l'écriture qui au début était aussi lumineuse qu'une flamme dorée a presque disparu. C'est un secret qu'aujourd'hui seule la pleine lumière des quatre soleils peut révéler. Cela fait, la magicienne rangea précieusement son propre grimoire avant d’exhumer du coffre le tome de lumière. Le brandissant au-dessus de sa tête, elle adressa une muette prière à sa protectrice. Ô Grande Eolia, puisses-tu nous garder des embûches sur notre route. Elle allait partir quand, se ravisant, elle ajouta en esprit : Ô Unique, Père de tous les Dieux... puisses-tu tracer devant nos yeux le chemin de la lumière. Puis elle posa la main sur la couverture craquelée de l’antique grimoire. Sage Sikiah... puissions-nous nous montrer toujours digne de ton héritage. Et tout fut dit.

Quelque part dans les jardins de l’Académie. Le son de vastes ailes aux longues plumes se fit entendre alors qu’approchait l’Archange de Lumière. Sikiah considéra en silence la menue silhouette de l’intruse qui se dressait – à nouveau – sur son chemin. Puis sa voix surnaturelle retentit alentour. « Ainsi, te revoilà. - Oui. - Je n’ai pas changé d’avis. Ma réponse est toujours non. - J’insiste. - Cela ne te mènera nulle part. Ma réponse sera toujours la même. - Si je renonçais, accèderais-tu à ma requête ? - Cela n’aurait aucun sens. - C’est bien ce qu’il me semblait aussi. - Alors tu comptes encore m’affronter ? » L’arrivante rejeta sa capuche en arrière, dévoilant ses traits elfiques et sa chevelure blanche. « S’il le faut. - Ainsi soit-il ! » Et pour la énième fois, le combat fit rage dans ce cadre d’ordinaire si paisible. Suyvel ne tirait aucun plaisir à cela. Elle avait tenté d’approcher Sikiah le plus pacifiquement du monde, pour s’entretenir avec celui qui fut l’un des plus puissants maîtres de magie blanche de l’Académie. Grand spécialiste de la magie des mots, le Sage avait créé et consigné nombre de fabuleux sortilèges. Et c’était ce savoir qui avait amené la magicienne en ces lieux, pour demander à Sikiah de lui prodiguer son enseignement. Malheureusement, l’Archange de la Lumière était un ennemi déclaré du Mal. Et Suyvel, en tant que drow, n’était à ses yeux qu’une représentante de la race la plus maléfique qui soit. Il avait donc sèchement rejeté sa demande, sans laisser à l’elfe noire la moindre chance de lui démontrer qu’elle avait rejeté les enseignements de Lloth et l’héritage de son peuple. Et comme Suyvel insistait, il l’avait attaquée, décidé manifestement à détruire ce qu’il voyait comme une incarnation du Mal. Or combattre Sikiah n’avait rien d’une partie de plaisir, car c’était un combattant très complet. Epéiste redoutable, archer remarquable, mage formidable, rien ne manquait à sa panoplie. Il était le plus puissant des Sept Légendaires, le plus endurant aussi. Et le pire résidait dans les sortilèges de protection qu’il tissait autour de sa personne. Cette armure de lumière transformait les coups reçus en piqures de moustique. Tant et si bien que Sikiah paraissait presque invulnérable, et que tout combat contre lui virait invariablement au marathon d’endurance. Particulièrement les premiers temps, où Suyvel avait tenté de le combattre à distance. Cela lui avait permis de se mettre hors d’atteinte de son épée et de limiter les dégâts reçus, mais ses propres sorts en étaient moins efficaces, ce qui rallongeait encore le combat. Elle avait alors sollicité le soutien d’autres aventuriers, notamment pour la soutenir avec des sortilèges de soins. Enfin, avec le temps et l’expérience, elle avait suffisamment cerné les techniques de combat de Sikiah pour le défier seule et au contact. La magicienne avait donc au fil du temps cumulé un certain nombre de victoires sur l’Archange, mais celui-ci s’était entêté dans son refus. Complètement buté. Quelle tête de mule ! Suyvel parlait d’ailleurs en connaissance de cause, n’étant pas du genre à lâcher prise quand elle avait une idée en tête. Elle donnait la pleine mesure de sa puissance face à Sikiah, espérant que sa détermination ferait fléchir cet irréductible adversaire. A chaque fois, elle escomptait que l’Archange finirait par se raisonner, qu’il verrait que la magie blanche de l’Aéride ne portait nulle corruption en elle, qu’il mettrait fin au combat avant son issue fatale... en pure perte. Et, cette fois-ci comme les précédentes, Sikiah succomba à ses assauts sans avoir faibli un instant. Epuisée, démoralisée, Suyvel se laissa choir dans l’herbe verte et lâcha un profond soupir, les yeux au ciel. Cela ne sert à rien. La violence ne sera jamais la solution. Mais comment le convaincre de ma bonne foi ? Comment ?!? Alors qu’elle se relevait, un éclat de lumière attira son attention. Il était là, comme abandonné sur les pelouses de l’Académie. Un tome de pouvoir, rédigé par le Sage lui-même. Suyvel cligna des yeux d’un air incrédule. Sikiah l’avait-il perdu dans la lutte ? A moins que... il n’ait enfin accédé à ma requête ? Leurs combats avaient-ils permis à l’Archange de voir au plus profond du cœur de l’elfe noire ? Avait-il reconnu la pureté de ses intentions ? L’avait-il accepté comme disciple ? Lui faisait-il don de cet ouvrage ? Seul le silence répondit aux interrogations de l’elfe noire. Revenue de sa surprise, Suyvel s’empara avec précaution – et un infini respect – de l’antique grimoire. Alors qu’elle en parcourait les premières pages, elle réalisa où elle se trouvait : n’importe qui pouvait passer par ici. Et le savoir du Sage ne devait pas tomber entre de mauvaises mains, telle était sa volonté, son inflexible volonté. Alors elle prit le chemin de Melrath Zorac, puis des Cimes, jusqu’à arriver au village du Souffle d’Eolia. Là, elle s’enferma dans sa chaumière afin de prendre connaissance du contenu de l’ouvrage au calme.

Merci, dieu du feu / de la forge / de la métallurgie / des volcans ! (rayer les mentions inutiles) Un tédéheuversaire, peut-être...? PS La tournée générale est toujours d’actualité, pour ceux qui passeront à l'auberge de la mine.

Bravo à Keril qui a repéré la citation cachée.

Alcool de champignon, une boisson de par chez moi... mais elle n'est pas à la carte, ici. ^^ On a dû arrêter la fabrication, y a des clients qui devenaient aveugles : ça faisait des histoires.

Je serai à l'auberge de la mine une bonne partie du week-end pour l'occasion. Venez nombreux.

Et voilà, ça fait très exactement cinq ans - jour pour jour - que j'ai foulé la Terre des Éléments pour la première fois. Quelques chiffres en vrac pour résumer ces cinq années: - Total Monstres tués : 58227 - Total quêtes accomplies : 215 - Total récolte : 6143 - Total production : 455 - Total invocation : 395 Quel bilan tirer de cette demi-décennie sur TdE? Probablement que je trouve le jeu... pas trop mal. ^^ Allez, j'offre une tournée générale pour l'occasion! (et au passage, merci aux admins de tout ce qu'ils font pour nous)