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Tout ce qui a été posté par Suyvel
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Comme Suyvel l'avait craint, Sheelah sembla accuser le coup, son expression se décomposant et son regard se perdant dans le vague. Toutefois, cet abattement fut de courte durée. La Terrane cligna des paupières et répondit d'une voix catégorique : « Alors il va falloir trouver un plan pour les abattre, et un bon, car à deux, je doute que cela se fasse facilement. » Cette volonté de retrouver les orques parut un excellent signe à l'Aéride. La jeune humaine avait plus de ressources qu'il n'y semblait, et elle aurait certainement besoin de toute cette détermination sous peu. Et d'un plan. La remarque était frappée au coin du bon sens. Suyvel examina l'idée sous plusieurs angles. « Hé bien, nos ennemis ne sont plus que quatre... et ils ne sont guère aguerris. Lorsque nous les rejoindrons, je pensais leur tomber dessus aussi brutalement que possible pour ne pas leur laisser le temps de s'organiser ou de fuir encore... - Je peux essayer de vous aider en attaquant à distance, ou en vous soignant... Mieux vaut que j'évite le contact comme lorsque vous m'avez trouvée. - Oui, fort bien, répondit l'Aéride. Et si jamais certains d'entre eux s'en prenaient à toi directement, tu n'aurais qu'à m'appeler, et je ferais en sorte de t'assurer l'appui nécessaire. - Ca me va... » La Terrane parut hésiter. « Mais s'ils étaient plus nombreux ? Si ces quatre-là faisaient partie d'un groupe plus conséquent ? Ou même... s'ils croisaient un autre groupe d'orques ? Ce serait presque pire ! - C'est effectivement un risque, concéda l'elfe noire. Lorsque nous les approcherons, il nous faudra vérifier en premier lieu leur nombre exact. Si jamais ils étaient plus nombreux que prévu... hé bien, nous aviserions à ce moment-là. Mais il n'est pas grand-chose que nous pourrions accomplir à deux face à un groupe d'orques un peu conséquent ou expérimenté. A part l'observer et le filer, pour savoir où il planque son butin, notamment... - Mais à quoi cela nous servirait-il si nous ne pouvions pas le récupérer ? objecta l'humaine. - C'est simple : nous pourrions attendre la nuit et, à la faveur de l'obscurité, je me ferais fort de reprendre ce qui appartient à Kaimi. Je suis assez douée pour me faufiler sans être vue, mais pas en plein jour. - Et c'est tout ? On prend le diadème et on s'en va ? On ne les tue pas après ce qu'ils ont fait à Kaimi ?! » L'idée de ne pas châtier les profanateurs de tombe semblait ne pas ravir Sheelah. Suyvel la détailla du regard. La jeune humaine ne lui avait pas paru particulièrement vindicative jusqu'ici, et elle avait peut-être sous-estimé son désir de vengeance. Un sentiment qu'elles partageaient, puisqu'il était en train de tenailler Suyvel. L'elfe noire se sentit une certaine empathie pour la jeune humaine. Néanmoins, elle était pragmatique, et pas suicidaire pour un sou. Si le rapport de force était par trop à leur désavantage... il faudrait bien composer. Elle haussa les épaules. « Nous pourrions toujours essayer de trouver des renforts à Melrath Zorac, auprès de la garde par exemple, ou même aller au campement que l'armée possède en Irliscia. Avec un groupe de soldats, nous serions alors en mesure d'affronter les orques, en mettant un maximum de chances de notre côté. Et si l'armée refuse de nous épauler, je pourrai toujours aller plaider notre cause auprès d'une de nos régentes... - Oui, mais ça va être long, non ? Et les orques pourraient avoir décampé dans ce laps de temps. D'ailleurs, j'ai cru comprendre qu'ils avaient une base dans la région ? - Effectivement, plus à l'est, ils ont établi un campement à l'abri de puissantes murailles. Ils y sont très nombreux et là, même l'armée ne pourrait pas grand-chose pour nous. - Pourquoi ne pas aller là-bas directement alors ? Avant que l'idée d'aller se terrer dans leur base ne leur vienne, si ce n'est déjà fait ? - Je suis d'accord, leur campement fortifié pourrait bien être leur objectif actuel, étant donné qu'il se trouve dans la direction qu'ils ont empruntée. Il faut les intercepter avant qu'ils n'y arrivent. Hâtons-nous. » Et les deux femmes pressèrent le pas, tout en continuant à échanger des idées tactiques sur l'affrontement qui se profilait. Tout à leur discussion, elles ne perçurent pas une présence sous le couvert des feuillages épais...
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J'espère aussi que de nouveaux équipements artisanaux vont suivre... Actuellement, si je ne dis pas de bêtise, le plus HL est niveau 280, non? Ca laisse un grand vide jusqu'au niveau 400 pour les joueurs THL. Il serait bien que les admins nous préparent de nouvelles recettes, pour combler ce manque. Peut-être une extension des M2 jusqu'au niveau 25, par exemple?
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Tu parles de quels équipements, Malicius?
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Sa colère un peu calmée, Suyvel se tut pour l'heure, en profitant pour reprendre son souffle. Elle ne fit pas attention à Sheelah qui s'était approchée. « Je suppose que ça veut dire que vous allez m'aider à récupérer le diadème. » Suyvel lui adressa une grimace qui ressemblait vaguement à un amer sourire. « Dans l'intérêt de Kaimi, ce serait préférable, oui... » Silence. L'elfe noire croisa alors le regard de Sheelah qui dénotait une certaine incompréhension, la forçant à se rappeler ce qu'elle lui avait dit deux minutes plus tôt. Elle n'est pas une fidèle de Fimine. Elle ne connaît pas les rituels. L'Aéride préféra détourner la conversation. « ... mais les orques se sont enfuis, et nous ne les retrouverons pas aisément, maintenant. » La Terrane prit alors la peine de la remercier. Suyvel ne s'y était guère attendu. Elle lui fit un geste de la main pour lui signifier que ce n'était rien. « Je n'allais pas laisser ces orques s'en prendre à la tombe de Kaimi et à toi impunément, tout de même. Et pour les soins... disons que c'est en mémoire de Kaimi... » Elle ne précisa pas qu'elle avait cru reconnaître sa protégée disparue en Sheelah et garda pour elle la véritable raison de son intervention. La jeune femme reprit : « En ce qui concerne le diadème... J'ai quelques notions de filature en forêt, et si nous avions le temps, cela pourrait convenir. Cependant, je ne connais pas assez, pas du tout même, cette forêt, et les orcs semblent aller vite. Mais peut-être que vous avez quelques notions ? » Suyvel examina la proposition et répondit lentement : « J'ai toujours le temps quand il s'agit de traquer des orques... Par contre, pour ce qui est de les retrouver... ta proposition est plus que bienvenue. Et même si cette forêt n'est pas le lieu que je préfère (elle serra les dents sous l'effet de l'euphémisme) je l'ai parcourue à de nombreuses reprises. A nous deux, nous pourrions peut-être remettre la main sur ces profanateurs. » L'elfe noire tira son katar de son fourreau et se perdit dans la contemplation des reflets de sa lame, comme si elle y trouverait une réponse à ses interrogations. Finalement, tournant la tête vers Sheelah, elle sourit d'un air sombre. « D'accord. Allons chasser de l'orque. » L'Aéride tendit la main vers le levant. « Ils sont partis dans cette direction. Vois si tu peux trouver leur piste... ? » Et quelques minutes plus tard, elles étaient parties sur les sentiers forestiers d'Irliscia. Pour la tombe, elles avaient essayé de la refermer au mieux de leurs possibilités et de leurs connaissances, mais ce n'était de toute manière que du provisoire. Pendant que Sheelah s'escrimait à trouver des traces du passage de la bande de pillards, Suyvel s'interrogeait. Devait-elle lui décrire les enjeux réels de cette chasse à l'orque ? D'abord, elle n'était pas certaine de ce qu'elle allait avancer, n'étant pas de l'Eglise de Fimine. Et puis elle craignait que cette nouvelle ne troublât Sheelah, qui devait se concentrer sur ce qu'elle faisait. Ce n'était certainement pas le meilleur service à lui rendre. Que cela lui apporterait-il d'apprendre ce que Suyvel savait ? De savoir ce qui est réellement en jeu ici, tout simplement. Et puis Kaimi avait toujours parlé d'elle en termes élogieux. Elle lui avait accordé son amitié. Cette jeune Terrane méritait sûrement qu'on lui fasse confiance. Elle avait été très proche de Kaimi, elle avait droit à la vérité. Tout en marchant, Suyvel prit une inspiration et se résolut à aborder le sujet : « J'ai déjà eu l'occasion de parler des rites funéraires dans la religion de Fimine avec l'un de ses tenants, un nécromant en qui j'ai confiance... La sépulture des morts est consacrée à Fimine, elle ne doit donc pas être dérangée en quoi que ce soit. Cela s'étend aux objets offerts aux disparus... » Une pause, le temps de choisir ses mots. « Si des objets sont enlevés à une tombe, cela contribue à la profaner. Remédier à cette souillure implique de remettre la sépulture dans son état initial, et donc... d'y replacer tout objet qui en aurait été soustrait. Refermer la tombe ne suffira pas s'il y manque quelque chose. Sheelah ? » Lorsque la jeune femme se tourna vers elle, Suyvel lui prit les bras d'une poigne vigoureuse tout en soudant son regard au sien. Son expression était mortellement sérieuse. « Si nous ne retrouvons pas ce diadème, si nous ne parvenons pas à restaurer complètement la sépulture... je crains que l'âme de Kaimi ne puisse plus jamais connaître le repos. »
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Vous qui souhaitez élargir votre horizon à d'autres cultures, voici un documentaire sur une problématique qui touche certaines peuplades cavernicoles de petite taille... Maintenant que vous avez en main toutes les données du problème, calculez-moi l'âge du capitaine. Moi, je vais voir à l'armoire à pharmacie s'il ne reste pas un peu d'aspirine... --' Et la petite chanson folklorique qui va avec:
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« Je n'y connais rien en rituel. Je ne suis pas Tellurique. » Suyvel la considéra d'un œil surpris. Elle n'avait pas réfléchi à cette éventualité. Ce n'est pas parce qu'elle est Terrane qu'elle est obligatoirement une fidèle de Fimine... Pas de chance ! Cela ne m'aide guère. « Je l'ai mise en terre parce que je ne savais pas ce qu'il fallait faire d'autre. » Sheelah, sans vraiment savoir à quoi s'en tenir, avait fait au mieux selon les croyances de Kaimi. Mais pour ce qui était d'effacer l'outrage de la tombe vandalisée... Suyvel soupira. Elle allait donc devoir s'en tenir au peu qu'elle en savait. Et ni l'une ni l'autre ne serait en mesure de dire une prière à la Mère de la Terre pour qu'Elle bénisse la dernière résidence de Kaimi et lui accorde la paix de l'âme. « Et parce que je ne voulais pas que quelqu'un d'autre la touche, ou s'occupe d'elle. » L'étrange déclaration tira Suyvel de ses pensées et elle lança un regard intrigué à la jeune humaine, cherchant à l'évaluer un peu plus précisément. Son ton avait eu quelque chose de particulier "“ un son de défi, ou de méfiance, peut-être... Quant aux mots, ils suggéraient une possessivité exacerbée, voire une jalousie avérée, qui ne pouvaient provenir que de sentiments forts, ou de liens puissants. Elle tenait beaucoup à Kaimi. Cette prise de conscience atténua chez l'elfe noire le ressentiment né de la déclaration un peu hostile de l'humaine. Et puis, si Suyvel s'était attachée à sa jeune disciple, elle n'avait jamais cherché à tisser des liens exclusifs autour d'elle ; elle ne percevait pas Sheelah comme une rivale. La jalousie de la jeune Terrane ne rencontrait pas d'écho en elle. Enfin, elle n'aurait pas fait mieux concernant les funérailles de Kaimi... L'Aéride leva donc une main en signe d'apaisement envers Sheelah. « Tu étais très proche d'elle, c'est donc ton droit... et tu as bien agi. Kaimi a eu de la chance d'avoir une amie telle que toi. » Un instant de flottement. Suyvel supposa que Sheelah cherchait à percevoir la véracité de ses dires, ou bien ses intentions. Mais ses mots suivants firent l'effet d'une bombe à l'elfe noire. « On ne m'a volé personne. Enfin... Si. On m'a volé Kaimi. D'une certaine façon. » Suyvel eut la détestable impression qu'une main froide lui courait le long de l'échine. Volé Kaimi ? Impatiemment, elle attendit la suite, n'osant pas parler. Elle ne voulait pas couper Sheelah ou la brusquer, de peur qu'elle renonce à vider son sac. « Les orques. Ils ont volé le diadème de Kaimi. C'est stupide. Ce n'est qu'un objet après tout. Mais... elle me l'avait donné. » L'elfe noire la regarda d'un air effaré. Elle la fixait sans mot dire. Sans même la voir réellement. Comme si le monde se fissurait sous ses pieds. Ils ont fait cela ? Ils ont vraiment fait cela ?! Brusquement, Suyvel retrouva l'usage de ses jambes. Elle se mit à courir dans la direction que les orques avaient prise dans leur fuite, tout en s'époumonant : « Maudits ! Maudits ! Maudits !!! » Elle s'arrêta très vite. Elle ignorait quel chemin les profanateurs avait suivi. Et ils avaient plusieurs minutes d'avance désormais. Etant donné la vitesse à laquelle ils avaient déguerpi, ils devaient être loin. L'elfe noire eut un hurlement de rage et d'impuissance. Je n'aurais jamais dû les laisser filer. J'aurais dû les tuer tant que je les avais sous la main. J'aurais dû écouter mon instinct... les abattre, tous, jusqu'au dernier. Nous n'en serions pas là ! Et Suyvel proféra mille noires malédictions sur les fuyards. Mais aussi justifiée que fût sa colère, les frondaisons de la forêt qui seules entendirent ses mots ne parurent guère s'en émouvoir...
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Une bien belle soirée, à l'image des heureux mariés. Merci à eux. Je leur renouvelle tous mes vœux de bonheur.
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Bon anniversaire à Yteyk.
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« Suyvel... Je vous connais. » Cette phrase troubla l'elfe noire, d'une façon qu'elle peina à s'expliquer. Elle avait eu de nouveau l'impression de reconnaître Kaimi. Pourtant, elle était maintenant sûre qu'elle ne connaissait pas la jeune humaine et cependant... la Terrane disait la connaître. Son visage lui était inconnu, elle n'en avait jamais contemplé les traits délicats et empreints d'une infinie tristesse. Sa voix aussi lui était étrangère. Tout comme sa longue chevelure châtain, qu'elle portait déliée. Alors pourquoi ? Pourquoi la jeune femme lui évoquait-elle encore Kaimi ? Comme si elle avait porté en elle une chose indéfinissable, que l'elfe noire aurait instinctivement ressentie... « Kaimi m'avait parlé de vous. » L'Aéride dressa l'oreille. Elle connaissait Kaimi ? Kaimi étant Terrane également, cela paraissait très plausible. Et expliquait peut-être cette curieuse sensation. Si la jeune femme avait été proche de Kaimi, peut-être était-ce une sorte de réminiscence... comme une empreinte que Kaimi aurait laissée sur cette jeune humaine, au fil du temps. Un lien presque tangible entre elles. Si fort qu'il tardait à se désagréger même après la mort. « Je suis... Sheelah. » Un nom qui n'était pas inconnu de Suyvel. Elle se souvint que Kaimi l'avait prononcé à quelques reprises. Le nom d'une sœur d'armes, d'une compagne de route et d'aventures... et d'une consœur magicienne, également. La façon qu'avait eue Kaimi de le prononcer respirait la confiance et l'estime. Probablement une amie proche... Ce qui expliquait vraisemblablement la tristesse insondable de son expression. Suyvel reprit la parole : « Kaimi avait fait quelques allusions à toi en ma présence, Sheelah. J'aurais aimé qu'elle soit encore là pour nous présenter... » Suyvel, sans s'en rendre compte, avait d'emblée tutoyé la Terrane. Peut-être parce qu'elle utilisait le "˜tu' avec Kaimi... L'elfe noire avait beau ne pas être douée pour l'empathie et les sentiments nobles en général, elle ne put pas ne pas identifier l'immense affliction qui passa comme un nuage sur le doux visage de la jeune humaine. Suyvel se mordit la lèvre en se disant qu'elle aurait dû faire plus attention à son choix de mots. Elle-même avait trop souffert de la disparition prématurée de sa protégée pour vouloir infliger cela à qui que ce soit. Elle posa donc une main compatissante sur celle de Sheelah. La Terrane avait sans doute eu le même but que l'Aéride : venir se recueillir sur la tombe de Kaimi. La tombe... Suyvel se souvint qu'elle se trouvait à la fontaine d'Irliscia, là où était précisément censée se trouver la tombe de Kaimi. Machinalement, elle tourna la tête, cherchant du regard un monument funéraire. Et ce fut à cet instant qu'elle le vit. Le trou noir, béant dans le sol. Et derrière lui, la stèle, inclinée, branlante, menaçant de tomber pour de bon. Une crainte horrible envahit son esprit. Ils n'ont tout de même pas... ?! Mais Sheelah mit fin à son déni de réalité. « Ils me l'ont volé. » Suyvel se redressa d'un coup, comme si une lance venait de la piquer. Elle se dirigea d'un pas raide et incertain vers le trou, pour l'examiner de plus près. Elle redoutait ce qu'elle s'attendait à découvrir : le corps sans vie de sa protégée. Elle risqua un coup d'œil... ... et ne vit rien d'autre qu'un trou vide. La magicienne fronça les sourcils. Si c'était la tombe de Kaimi, où était donc sa dépouille ? A moins que... les orques ne l'aient emportée... ? Elle réfléchit rapidement. Les quatre fuyards ne portaient pas de corps. Sinon elle l'aurait vu, elle en était sûre. Elle faisait donc fausse route. Ce fut alors qu'elle se remémora une discussion qu'elle avait eue avec un nécromant Terran de sa faction, Olendyl. Ce dernier lui avait expliqué les rites funéraires du culte de Fimine. Dans cette religion, l'inhumation était bien plus qu'une façon de traiter convenablement un mort. C'était son point de départ vers la vie après la mort... l'assurance de son repos éternel, ou de sa réincarnation peut-être. Kaimi a déjà rejoint la Mère de la Terre... Et cette pensée avait quelque chose de réconfortant pour Suyvel. Bien qu'elle ne fût pas une adoratrice de Fimine, elle ne doutait pas que la déesse prendrait soin de sa fidèle. Néanmoins, la profanation de la tombe posait problème. Dans la religion de Fimine, la sépulture d'un mort était sacrée et ne devait pas être dérangée, sous peine de troubler le repos du disparu. Suyvel évalua les dégâts et se demanda ce qui devait "“ et pouvait "“ être fait. Reboucher le trou semblait à sa portée mais le ferait-elle convenablement vis-à-vis des principes religieux du culte de Fimine ? Indécise, elle se tourna vers Sheelah. Un instant ! Elle est Terrane... elle doit savoir ce qu'il convient de faire. Suyvel revint donc vers la jeune femme et lui demanda doucement : « Le mieux serait de réparer les dégâts mais je ne connais pas les rituels appropriés... tu pourrais m'éclairer ? » Puis elle songea à ce que la Terrane venait de dire. Ils me l'ont volé. Si Kaimi était retournée à la Terre, comme l'imaginait Suyvel, alors cela n'avait pas de sens. « Ils te l'ont volé... ? Mais de qui parles-tu ? »
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Ajout d'une recette spéciale pour une quête: le collier de la fête des maires.
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[Échange] Esprits Escargros et Abeilles Psychopathes
topic a répondu à Suyvel dans Vitrine de la boutique
Esprit vert d'escargros, j'ai. -
Niveau 15. Trois nouvelles recettes: élixirs dégénérateurs de précision, de chance et de vitalité.
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Suyvel ouvrit doucement un œil. La chambre d'auberge était calme, encore plongée dans l'obscurité. L'elfe noire se tourna de l'autre côté, trouva une position confortable et s'apprêta à se rendormir dans son lit. Dans mon lit ? Cette pensée fit naître une sensation d'étrangeté en elle. La mémoire lui revint en même temps que l'éveil : elle se souvenait s'être endormie dans un fauteuil. Alors que faisait-elle sur ce matelas ? Elle s'était assoupie au chevet d'Amaya, et après... que s'était-il donc passé ? Amaya ! Si la magicienne avait décidé de dormir dans un fauteuil, c'était pour rester près de la guerrière et veiller sur elle, son état restant quelque peu préoccupant. Cette fois, Suyvel ouvrit les deux yeux tout en redressant la tête. Où était-elle ? Et qu'était devenue la géante rousse ? Sa vision nocturne s'établit rapidement : la magicienne était toujours dans la même chambre d'auberge. Sauf qu'elle occupait désormais le seul lit de la pièce et que son fauteuil était vide. Amaya était invisible. Suyvel voulut se lever et ce geste lui arracha une grimace. De méchantes courbatures lui rappelèrent que dormir dans un fauteuil n'était pas sans inconvénient. Ouille... j'ai dû dormir un bon moment dans le sofa pour être dans une forme aussi éblouissante... D'après la faible clarté qui filtrait entre les panneaux des volets de la fenêtre, Suyvel estima que l'aube était proche. Elle s'étira un peu tout en cherchant une trace qui aurait pu lui indiquer où était passée Amaya, ou bien en quelle santé était-elle. Elle avisa les bottes de la guerrière dans un coin de la chambre : Suyvel se rappela les lui avoir enlevées après l'avoir soignée. Elle ne doit donc pas être bien loin. Et si elle s'est levée, c'est qu'elle doit aller mieux. Un mouvement un peu trop prononcé lui arracha un faible gémissement. Décidément, elle avait dû dormir dans une position inadaptée... L'envie d'ablutions matinales "“ incluant un bon bain chaud "“ la prit. L'elfe noire se dirigea donc d'un pas un peu raide vers la salle d'eau, dont elle poussa machinalement la porte avant de se rendre compte que le lieu était éclairé, ce qui lui fit mal aux yeux. Et pour cause : l'endroit était déjà occupé. Assise dans un grand baquet de bois, Amaya procédait à sa toilette. La première pensée de Suyvel fut de ressortir pour laisser la géante rousse terminer tranquillement, mais son regard fut attiré par des cicatrices qu'elle n'avait pas vues jusqu'alors. Celles-là ne datent pas d'hier. Elles sont bien plus anciennes. Certaines d'entre elles laissaient présager de rudes combats et de cruelles blessures. La curiosité de Suyvel s'éveillant, l'elfe noire hésita un instant puis renonça à sortir. Elle s'éclaircit la gorge pour annoncer sa présence. « Bonjour Amaya... Comment te sens-tu ce matin ? » Elle fit ensuite un pas vers la guerrière. « Je m'interrogeais surtout sur l'infection causée par les morsures du Croloup. Cette créature doit parfois dévorer des charognes, j'imagine... c'est dire son niveau d'hygiène dentaire ! Tu n'étais pas vaillante hier soir... as-tu encore des malaises ? Tes blessures, elles, ne m'ont pas posé de problème particulier. Et d'ailleurs, tu sembles avoir survécu à bien pire... »
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Les maraudeurs étaient encore quatre contre deux mais, manifestement, ils devaient juger que c'était déjà trop peu, car ils rompirent le combat pour prendre la poudre d'escampette. Suyvel s'était attendue à plus de résistance de la part d'orques, toujours avides de combats, mais ceux-là n'avaient pas l'air de combattants émérites. Juste quelques maraudeurs peu expérimentés et mal équipés. Du coup, elle ne réagit pas immédiatement, laissant quelques secondes d'avance aux fuyards. L'elfe noire n'en eut pas moins envie de les poursuivre. L'assaut, très bref, avait un goût de trop peu pour elle. Et puis, avec les orques, on n'était jamais sûr qu'ils fuyaient pour de bon ou qu'ils n'allaient pas revenir avec des renforts. Malgré tout, elle prit un instant de plus pour aviser et s'assurer de son environnement. Un bref coup d'œil autour d'elle lui apprit deux choses : la première, que les orques avaient perdu trois des leurs, et non deux ; la Terrane devait en avoir abattu un avant son arrivée. Avec des effectifs presque réduits de moitié, il était plus compréhensible que les orques choisissent la retraite. La seconde, que la jeune femme était bien mal en point, à tel point que ses jambes refusèrent de la porter plus longtemps. Elle semblait à bout de forces mais, à en juger par les blessures multiples dont elle souffrait, cela pouvait s'avérer plus grave. Suyvel choisit donc d'ignorer sa soif de sang orque et se porta au niveau de la magicienne. Ses mains vinrent saisir ses épaules avant qu'elle ne s'effondre complètement, la maintenant assise sur ses talons. Anticipant une réaction de méfiance, l'elfe noire murmura quelques mots apaisants : « Si vous êtes une ennemie des orques, alors vous n'avez rien à craindre de moi. Vous vous êtes bien défendue, mais vous voilà en piteux état... Or il se trouve que je possède des talents de guérisseuse. Laissez-moi faire, je vais vous remettre sur pied. » Et sans attendre véritablement de réponse, l'Aéride inspecta les blessures de la Terrane et commença à réciter la formule du Soin de Bien-ître, un sortilège suffisamment étendu pour traiter toutes les lésions en une fois. Suyvel sentit l'afflux de mana venir à elle, son corps qui réagissait à cette puissance tranquille, et s'employa à la changer en énergie régénératrice. Le flux de mana passa dans la personne de la Terrane, refermant les plaies et galvanisant son métabolisme. Suyvel discerna avec satisfaction l'efficacité du traitement sur la jeune femme. Lorsque ce fut fini, l'elfe noir rompit le lien et subit le contrecoup du traitement. Ce sortilège se révélait assez gourmand et la fatigue lui tomba dessus comme un sac de sable sur les épaules. Elle n'en était pas inquiète pour autant : elle savait que ce phénomène était normal et très passager. Néanmoins, elle choisit de s'asseoir quelques instants, en respirant amplement l'air frais et chargé des riches arômes de la forêt... Sa compagne restait silencieuse, aussi au bout d'un petit moment posa-t-elle la main sur son bras en lui demandant : « Comment vous sentez-vous ? » Puis, après un instant de réflexion : « Je ne crois pas que nous nous connaissions ? Je m'appelle Suyvel. »
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Lui offrir une tombe correcte ? A cette... créature ? Une fois de plus, la géante rousse surprenait l'elfe noire. Jamais Suyvel n'aurait envisagé de se donner la peine d'offrir une sépulture à un monstre pareil. Un bon bûcher, à la limite... « Je suis désolée d'avoir sagouiné ton travail... Mais un combat se gagne à la loyale, pas en trichant... » Suyvel affichait un visage de plus en plus perplexe. Parce que se soigner, c'est tricher ? Le code d'honneur de la guerrière lui semblait strict. Très limitatif. Franchement gênant, à vrai dire. La magicienne ne se serait jamais encombrée d'un bagage pareil. « Tu connais... les anti-poisons? Je crois... que je vais en avoir besoin... » La dernière phrase d'Amaya alarma Suyvel. Lorsque l'elfe noire vit l'humaine examiner la gueule du Croloup, elle crut comprendre qu'il y avait un problème lié à la bête. Elle inspecta la dépouille à son tour. L'odeur qui lui parvint aux narines ne lui laissa aucun doute. La pourriture fongique ! C'était un redoutable champignon qui avait la capacité d'empoisonner le sang de son hôte s'il atteignait les vaisseaux sanguins. Avec les multiples morsures qu'avait subies Amaya, Suyvel ne doutait pas qu'elle soit empoisonnée. Lorsqu'elle se retourna, elle eut un dernier choc : la vision de la guerrière qui, en dépit de son état, tentait de creuser la terre, avec juste sa main ! Elle veut s'achever toute seule ou quoi ?! Suyvel se décida à agir d'autorité. Elle vint à côté de la guerrière et lui prit le poignet en lui soufflant : « Tu n'es pas en état de faire cela. Je trouverai des villageois - et des pelles - pour enterrer ce monstre si cela te tient vraiment à cœur. Pour l'instant, il est urgent de te soigner. » Amaya n'avait pas l'air vaillante, et Suyvel, en dépit de la vigueur des femmes de sa race, ne s'imaginait pas porter la géante. Aussi héla-t-elle quelques badauds pour l'aider à transporter la guerrière à l'auberge de Suspendia. Une fois Amaya couchée sur un matelas, Suyvel examina ses blessures et usa de ses pouvoirs de guérisseuse pour refermer les plaies. Cela fait, la guerrière restait inconsciente. Le poison progresse plus vite que je ne le craignais ! Et c'était un vrai problème. A cause de la Loi d'Eolia qui limitait ses pouvoirs, l'elfe noire ne pouvait pas recourir à ses formules de soin les plus puissantes, celles qui lui auraient permis de vaincre l'infection. Elle se sentait si démunie ! Pourtant la magicienne avait d'autres recours. Elle tira de son sac une acquisition faite au Marais D'IssCaNak, un de ses biens les plus précieux : un cœur vital. Cette potion de soins était l'une des plus puissantes connues sur ces terres. Et Suyvel escomptait bien qu'elle suffirait pour combattre l'infection. Elle bascula un peu en arrière la tête de l'humaine et lui fit boire lentement le breuvage herbé. Amaya réagit à peine mais sembla accepter le liquide. L'elfe noire lui reposa précautionneusement la tête. Elle est plus que robuste... Avec ça, elle devrait s'en tirer. De toute manière, je ne peux pas faire grand-chose de plus pour l'heure. Il va falloir attendre que son état évolue. La fatigue accumulée lors du voyage pour venir jusqu'ici commençait à lui peser sur les épaules. Elle n'avait aucun moyen de savoir si la guerrière allait se réveiller, ni quand. Alors Suyvel tira un fauteuil près du matelas, s'assit et s'enroula dans une couverture avant de se pelotonner au milieu des coussins.
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« Je vais l'empêcher de partir, occupe-toi du guerrier ! » L'injonction de Selene avait le mérite de rendre les choses limpides. La stratégie de combat était toute établie : chacun le sien. Mais était-ce le bon choix ? Car devant le guerrier qui se faisait menaçant, sa hache levée dans sa direction, la sorcière sentait un sentiment de doute naître en elle. Tant qu'il avait été pris, neutralisé et entièrement à sa merci, il était facile pour la drow de parader devant son adversaire. Maintenant, la situation était très différente. Toutes les possibilités étaient ouvertes. Et le guerrier était bien proche de la sorcière, presque à portée de hache. Elle n'aurait pas le temps de lancer un sort qu'il lui aurait déjà sauté dessus. Alors elle décida qu'il était temps d'envisager d'autres options. Tendant les mains devant elle en un geste évident d'apaisement, elle bredouilla : « Attends, attends... Nous ne sommes pas ennemis ! » Froncement de sourcils de la part de l'homme. Hycate poursuivit : « Tu me reconnais ? Je suis Suyvel, du Souffle d'Eolia... une alliée ! Je sais que je vous ai fait du tort, à ton compagnon et à toi... mais c'est de la faute de cette horrible femme ! » Du doigt, elle désignait Selene. Le guerrier eut un bref coup d'œil dans la direction de la Terrane puis en revint à la drow. Celle-ci insista : « C'est une ennemie ! Elle m'y a contrainte ! Je n'ai pas eu le choix, j'étais sous son emprise maléfique... mais si tu m'aides à me débarrasser d'elle, tout sera fini ! » Moment d'hésitation. Le guerrier demeurait méfiant, mais Hycate sentait une faille s'ouvrir. Il fallait qu'elle dirige le ressentiment de l'homme sur la Terrane. Elle ajouta, d'instinct : « Cette garce... elle tient Tigrrr ! Notre général est en son pouvoir... il faut que tu m'aides ! » Hycate regretta ces mots dès qu'elle les eut prononcés. C'était un peu trop gros. Elle doutait que le guerrier avale cette histoire... Néanmoins, bien qu'il parût toujours suspicieux, l'homme se tourna du côté de Selene, probablement pour réévaluer la situation. Hycate y vit une opportunité, d'autant qu'elle craignait de ne pas obtenir plus du guerrier, un peu trop méfiant à son goût. Alors elle fonça. Avec toute la célérité dont était capable une drow, elle s'abattit sur le guerrier tant qu'il lui tournait le dos. En un mouvement éclair, elle tira son katar de sa manche et frappa derrière le genou gauche de l'homme, juste au défaut de l'armure. La lame pénétra la jambe, tranchant les muscles et tendons du haut du mollet. Le guerrier ne put retenir un cri de douleur et de surprise, mais réagit promptement en lançant sa hache de la main gauche, en un arc de cercle au niveau de la hanche. Etant donné que Hycate se tenait baissée pour frapper, elle vit venir la large lame au niveau de son cou. Sa vivacité la sauva. Elle se pencha encore davantage, et la hache passa au-dessus d'elle, tranchant quelques mèches de sa blanche chevelure. Hycate rompit l'engagement d'un bond, se mettant hors de portée. Elle souriait. Son petit subterfuge avait plutôt bien fonctionné. Et elle venait de réussir à ralentir son adversaire, ce qui avait été son objectif premier. Un handicap qui pèserait sur les épaules du guerrier dans le combat qui allait suivre. Du coup, Hycate se sentait maintenant confiante. Un peu trop, peut-être. Une charge plus rapide que prévu, et le guerrier fut sur elle, abattant sa hache verticalement. Un coup puissant, propre à sectionner un tortogriffe en deux, carapace comprise. Le genre de coup qui peut conclure un combat. La drow l'esquiva in extremis, en effectuant une pirouette sur elle-même, et le fer ne fit que la frôler. Non, le combat n'était pas gagné. Hycate se demanda comment les choses se passaient du côté de Selene. Si la Terrane pouvait en finir rapidement avec son adversaire, la drow ne serait pas contre un petit coup de pouce. Les combats loyaux, c'était trop aléatoire à son goût.
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Pour ceux que ça intéresserait, le bracelet éther est un équipement de défense, destiné aux mages. En voici les bonus: adresse 13, chance 4, esprit 10, précision 13, résistance 37. Poids de 28. Et bien évidemment, il peut être mis en collection. Tranduil, je prends bonne note de ton offre, pense tout de même à solder ta première acquisition d'abord.
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Bonjour à tous, J'ai cet équipement à proposer à la vente: Bracelet éther (niveau 154) J'en demande au minimum 75% du prix en magasin, soit 42.000 PO. Autre possibilité: je serais également intéressée par des propositions en ressources, disons une centaine de ressources niveau 10 au minimum (par exemple 100 améthystes). L'objet ira au plus généreux d'entre vous.
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« Kaimi ! Tu es... en vie ?! » Le ton était sidéré. Les mots, prononcés dans un souffle. Incrédule, Suyvel regardait celle qui avait été sa protégée et dont la mort lui avait été rapportée. C'était il y avait plus de dix jours. A ce moment-là, l'elfe noire était en mission loin de Melrath Zorac. Néanmoins certains esprits de l'air, avec lesquels elle entretenait des contacts amicaux, lui avaient apporté la rumeur d'une terrible nouvelle. « La jeune magicienne de Terra, Kaimi... elle a quitté le monde des vivants. » Suyvel en était restée sans réaction, comme étourdie par une gifle trop violente. Puis le déni s'était installé en elle : elle avait refusé d'y croire. Mais les vents étaient catégoriques. « Son âme a quitté son corps et elle erre désormais sur les hauteurs de ce monde, parmi les morts et les esprits en peine... » Avec l'acceptation était venue la colère. Mais Suyvel était loin, il n'y avait, à l'Académie où elle se trouvait, personne qu'elle aurait pu tenir pour responsable du décès de la jeune Terrane. Ses désirs de vengeance s'éteignirent donc sans consumer autre chose qu'eux-mêmes. Car sa tâche ne pouvait être remise. Il en était ainsi. Elle dut composer avec cette réalité. Et ce n'était que trois jours après qu'elle avait finalement entamé le long chemin de retour vers Melrath Zorac. Arrivée à destination, elle fut incapable de trouver une information pertinente sur ce qui s'était passé. Les circonstances de la disparition de Kaimi semblaient inconnues de tous. Beaucoup ne savaient même pas qu'elle était morte. Quant à lui dire où se trouvait le corps... pas un n'en avait le plus petit début d'idée. Suyvel dut faire un gros effort pour ne pas passer sa rage et sa frustration sur l'un de ces ignares. Fort heureusement, les vents vinrent combler ce gouffre d'ignorance. « L'âme de Kaimi a trouvé le repos. Ses restes mortels ont reçu une sépulture décente et ainsi la jeune humaine a-t-elle pu rejoindre le séjour de la Mère de la Terre, Fimine, Sa Divine Protectrice. - Une sépulture... ? Mais où cela ? - En Irliscia. » Et donc Suyvel avait repris sa marche. Direction le sud et ses grandes forêts, où elle espérait bien retrouver cette tombe. Des sentiments tumultueux se faisaient entendre en elle. Elle se reprochait de ne pas avoir été là pour Kaimi au moment où elle en aurait eu besoin, et dans le même temps, sa raison lui soufflait qu'elle ne pouvait être en permanence derrière sa protégée. Si son destin était de disparaître, l'elfe noire n'aurait fait que retarder l'échéance, mais cela ne l'aurait pas rendue moins inéluctable. On ne pouvait pas se cacher du destin... il vous retrouvait toujours. Alors elle marchait, en quête de la sépulture de sa protégée, pour au moins honorer convenablement sa mémoire. Ce fut alors qu'un cri véhément retentit au loin sous les frondaisons épaisses de la forêt. Fronçant les sourcils, Suyvel hâta le pas vers la source du trouble, tout en se faisant la plus discrète possible. Elle désirait d'abord voir ce qui se passait avant de décider de la suite. Et au détour d'un bosquet, elle la vit. La jeune magicienne se battait au milieu d'une bande d'une demi-douzaine d'orques. Suyvel avait entamé l'incantation d'un sort offensif en découvrant les peaux-vertes mais ses mots s'étranglèrent au fond de sa gorge lorsque ses yeux se posèrent sur la magicienne. C'était une jeune femme, et elle arborait les couleurs de Terra. Incrédule, Suyvel regardait sa protégée qui s'était relevée des morts pour faire face aux orques. Les mots finirent par franchir ses lèvres : « Kaimi ! Tu es... en vie ?! » Un instant, Suyvel crut que les vents s'étaient moqués d'elle, qu'ils lui avaient joué un tour cruel. Mais elle chassa cette idée bien vite. Elle les connaissait, jamais ils ne lui auraient infligé pareil tourment. Kaimi avait-elle réussi à faire croire à tous la nouvelle de sa propre mort ? Ou bien avait-elle reçu la grâce de la résurrection ? Suyvel aurait eu des centaines de questions à poser à la jeune femme mais, à cet instant précis, elle n'en avait rien à faire. Préparant un sort de châtiment sacré, elle se rua en avant pour se porter au secours de sa protégée. Alors qu'elle n'était plus qu'à une quinzaine de mètres des belligérants, elle ressentit enfin l'aura de la magicienne. Elle était assez limitée, plus faible que dans son souvenir, ce qui l'inquiéta... Puis elle réalisa qu'elle était légèrement différente en nature, tellurique certes, mais moins sombre. Et comme elle commençait à voir la jeune femme plus en détail, elle eut un doute. Non... ce n'est pas Kaimi ! Elle s'était leurrée. Sans doute inconsciemment ses yeux avait-ils voulu reconnaître la jeune magicienne, et son esprit croire à son retour. En fait, elle ignorait qui était celle qui se battait au milieu des orques. Mais elle décida que ce qui était important, c'était la présence des orques. Profitant qu'ils étaient concentrés sur la jeune magicienne, Suyvel frappa de son sort la nuque du maraudeur orque le plus proche. Ce dernier n'ayant pas senti venir l'attaque, il mourut sans comprendre. L'elfe noire, profitant de son élan, bondit sur un autre qui se tournait dans sa direction avant qu'il puisse se mettre en défense. Le katar de l'elfe noire luit d'un éclat froid alors qu'il s'enfonçait dans le cœur de la créature vociférante. Suyvel bondit en arrière pour se protéger d'une éventuelle contre-attaque d'un des comparses de l'orque et prépara un nouveau sortilège. Les maraudeurs étaient encore quatre contre deux...
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Tranduil, tes propositions me paraissent sensées, oui. Je les appuie. Et bon anniversaire, avec un peu de retard.
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Bienvenue à toi, jeune compatriote d'Aéris. Je m'appelle Suyvel et je suis magicienne. Tu peux me contacter si tu as besoin d'infos.
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« Merci à toi mais s'il te plait, ne me soigne plus avant la fin du combat... C'est une façon déloyale de combattre, et si tant est qu'il soit dangereux, il se bat seul... » Suyvel, un air interdit sur le visage, fixa la guerrière qui lui tournait toujours le dos. Elle est sérieuse... ? Mais lorsqu'Amaya se planta une dague dans l'épaule, défaisant ce que la magicienne venait de faire, elle sursauta, et l'incompréhension la plus totale l'envahit. Mais elle est folle ! Que l'on puisse vouloir lutter à armes égales, sans compter sur autre chose que ses ressources propres, voilà qui était totalement étranger à Suyvel. Il faut préciser que son éducation était pour beaucoup dans cet état de choses. Les drows étaient entraînés à rechercher la victoire à tout prix et à moindre coût si possible. S'ils se battaient, c'était pour gagner, et la notion d'équité n'entrait pas en ligne de compte. Se battre loyalement, c'était encourir le risque de la défaite. Seule importait la victoire et, si elle était obtenue facilement, sans sacrifice, cela n'en était que mieux. Se mettre à plusieurs sur une cible isolée, accepter l'aide d'une tierce personne, tout était acceptable aux yeux des drows. Y compris une dague plantée dans le dos. La fin justifiait les moyens. Les notes d'une mélodie tirèrent Suyvel de ses réflexions. La guerrière chantonnait une mélodie inconnue de la magicienne. Ce qui ne l'empêchait pas de se battre : à plusieurs reprises, elle repoussa la bête d'un coup bien ajusté du fourreau de son épée. Suyvel fronça les sourcils. Que fait-elle donc ? Essayait-elle d'épargner son adversaire ? De le dissuader ? Mais Suyvel le savait bien, le Croloup n'était pas le genre de créature à tourner les talons. Surtout pas quand il était affamé. Manifestement, Amaya en était venue à la même conclusion, car une attaque réelle s'ensuivit en un éclair d'acier froid. Suyvel leva un sourcil et sourit. Ah, ce coup-là a fait mal. Le Croloup ne survécut que quelques instants à cette botte parfaitement placée. Il s'effondra, ouvert du cou à l'aine. Suyvel s'approcha lentement de la guerrière agenouillée et lui posa une main sur le bras. « Et maintenant, me laisseras-tu te soigner... ? » La magicienne préférait poser la question. La géante rousse semblait avoir des coutumes assez éloignées des siennes et Suyvel n'aurait pas été plus surprise que cela si Amaya lui avait déclaré qu'elle ne pouvait pas accepter de soins. Ce fut à ce moment que l'elfe noire découvrit l'expression sur le visage de l'humaine. C'est de la... tristesse ? L'elfe noire, peu sensible de nature et d'éducation, n'était pas experte en la matière, mais il lui semblait bien reconnaître ce sentiment sur le visage d'Amaya. Décidément, la guerrière se révélait surprenante à plus d'un titre. Elle n'éprouve aucune joie d'avoir vaincu... elle est juste triste d'avoir eu à tuer cette bête... ce tueur malfaisant... Ce qui n'avait pas grand sens pour Suyvel. « Hog... tha louk gorcht olrahite. Yzt ounr bedir kouhabouar thahiz wert glomish? Nohos kudray narshey zoug dag trokkey, geddar... » (Hum... vous n'avez pas l'air dans votre assiette. Est-ce qu'un petit remontant vous ferait du bien ? On pourrait aller à la taverne, à côté...)
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Très concentrée sur son illusion, la drow ne pouvait guère que deviner ce qui se passait sur le sentier, en fonction des bruits qui lui parvenaient. Le sifflement caractéristique de projectiles célestes atteignit ses oreilles en premier. Hum... une pluie de feu ? Selene a dû recourir au Châtiment de l'Unique. Un sort qu'elle n'avait pas encore expérimenté. Il fallait dire qu'il ne lui plaisait guère de recourir à la puissance d'un dieu qui n'était pas le sien. Le silence se fit. Puis Hycate crut percevoir une incantation. Elle s'acheva dans des bruissements d'origine végétale. Ce bruit sembla familier à l'Aéride. Tiens tiens... on dirait que Selene a fait appel à sa technique favorite. La drow avait déjà expérimenté personnellement le sort d'immobilisation de la Terrane. Comme elle n'avait pas entendu de bruits de combat, elle supposa que sa comparse avait atteint son objectif. Elle se décida donc à mettre fin à son sort, et l'image de Tigrrr vacilla puis disparut. La drow souffla. Le sortilège l'avait fatiguée davantage qu'elle ne l'aurait pensé. Elle finit néanmoins par se relever et avancer vers les trois silhouettes, dont deux flottaient au-dessus du sol, pris dans un enchevêtrement inextricable de plantes diverses. Hycate sourit. Ils n'étaient pas près de se tirer de ce mauvais pas. Elle connaissait la puissance de cette étreinte. Elle eut un petit sourire appréciateur à l'intention de Selene. Ces deux-là sont à notre merci... pourquoi ne pas en profiter un peu ? Il était clair que rien ne pressait les deux femmes désormais. Et la drow avait grand envie de passer sa frustration sur les deux hommes. Elle réfléchit un instant à ce qu'elle allait leur faire subir, et une idée lui vint. Examinant les liens végétaux, elle posa une main dessus et tenta une des sombres malédictions qui lui venaient de l'académie de sorcellerie de sa ville natale, là où elle avait appris les arcanes de son art. « ... Yelene'pôthys maë kwell urushin sidia... » L'énergie magique courut le long des lianes jusqu'aux deux hommes toujours prisonniers. Ils étaient encore un peu étourdis mais cela prit fin brusquement. Leurs hurlements déchirèrent la nuit. Hycate eut un sourire vénéneux d'assouvissement. Il s'agissait d'un sort destiné à faire naître la souffrance, et les drows excellaient en cet art. Il ne causait par ailleurs aucun dégât physique, ce qui permettait de s'en servir pour tourmenter des cibles indéfiniment. Un sortilège noir, né de la magie du Chaos. Sous son influence pernicieuse, les lianes changeaient d'aspect, de couleur, finissaient par noircir et se couvrir d'épines aussi peu engageantes qu'acérées... Souffrance surnaturelle. Noir supplice. Et bien entendu, la drow le faisait durer. Encore et encore. Un craquement inattendu attira soudain son attention. Le guerrier venait de réussir à se dégager un bras ! Hycate fronça les sourcils. Comment est-ce possible ? L'entrave végétale de Selene est presque indestructible ! Indestructible par une magicienne, ou même une drow, sans doute. Mais par un guerrier expérimenté, en revanche, cela semblait moins évident. Il lui avait fallu du temps pour arriver à ce maigre résultat, mais il y parvenait néanmoins. Hycate, en réaction, lui envoya une nouvelle vague d'énergie mauvaise afin de paralyser ses gestes par la douleur. Le guerrier serra les dents pour ne pas hurler une fois de plus mais parvint à frapper de sa hache le réseau végétal qui entourait son compagnon. Les lianes tranchées net laissèrent échapper leur otage. La situation n'était plus vraiment sous contrôle. Prise d'un doute, la drow eut un regard interrogateur vers l'humaine. Et maintenant ? Profitant de ce moment de flottement, le guerrier finit de se dégager à coups de hache et de ruades.
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Bienvenue Mysticia. Je m'appelle Suyvel, magicienne également, mais d'Aéris. N'hésite pas à me contacter si tu as des questions sur le jeu. J'espère que l'univers te plaira. PS Joli avatar.
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Lorsque le Croloup fondit sur Amaya, la mordant cruellement à l'épaule, Suyvel crut un instant que sa crainte avait été fondée. La suite devait lui montrer qu'elle avait eu tort. Car Amaya ne cherchait pas le moins du monde à rompre le combat ou même simplement à prendre de la distance. Au contraire, elle répliquait avec vigueur et sa détermination forçait le respect. L'elfe noire eut même l'impression que la guerrière prenait soin d'écarter la bête de la magicienne "“ une attention envers elle qui l'étonnait un peu, étant donné qu'elles ne se connaissaient pas. Les coups pleuvaient de part et d'autre. Amaya commençait à être couverte de sang mais ne donnait pas signe de faiblesse ou de doute. L'expression sur son visage était éloquente. Elle adore le combat ! Suyvel avait souvent vu cette expression, notamment chez des guerriers drows pendant la bataille, savourant la danse des corps sans vie qui tombaient. L'évocation de ce souvenir la plongea dans une torpeur passagère, dont elle s'extirpa bien vite. La guerrière était en danger, il fallait la soutenir ! Suyvel prépara un sortilège de châtiment sacré, mais hésita à le lancer. Les deux adversaires étaient au corps à corps et elle risquait de toucher Amaya dans ce ballet chaotique. Elle ne voulait pas courir ce risque. Ce fut alors qu'elle remarqua que la géante rousse ne se servait plus guère que d'un bras. En y regardant avec plus d'attention, Suyvel vit que l'épaule de la guerrière était sérieusement touchée : les crocs de la bête y avaient plongé profondément. Alors la magicienne changea de tactique. Elle se rapprocha de la guerrière en entament la litanie du soin mineur. Dès que la guerrière écarta le Croloup, Suyvel en profita pour soigner son épaule au mieux, afin qu'Amaya recouvre l'usage de son bras. Cela fait, elle se recula un peu, de manière à ne pas la gêner. L'elfe noire était maintenant persuadée que la guerrière pouvait faire face à la bête. Elle la laisserait donc agir à sa guise, tout en se tenant prête, juste au cas où...