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Tout ce qui a été posté par Eyleen
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A pied. Bon. Ce sera juste un peu plus long que prévu. Une jambe lancée derrière la croupe du cheval, je me laisse glisser à terre, un mouvement de bras pour faire passer les rênes au-dessus des oreilles de l'animal. De cheval de selle, te voici devenu cheval de bât. J'espère que tu n'es pas vexé... Mettez le surplus sur son dos. On avancera plus vite. Je salue Guix de la tête... La curiosité me démange, mais j'en apprendrai toujours assez long en chemin sur les raisons de sa présence... Je fais face à Zarkness. Vers l'Est à travers les plaines. Des marais à contourner, dangereux. Puis il faudra traverser le fleuve à la première ville. On s'y équipera pour la montagne, et on devra sans doute y laisser le cheval. Il ne passera jamais les cols... Comique, on dirait que je fais mon rapport à mon sergent. Mais il est inutile de jouer les fières à bras, le grand guerrier de Terre conduit ce voyage, moi je suis juste une carte qui parle... Environ trois semaines de marche jusqu'aux monts Korgaï. Une précision de plus. Comme si ça pouvait le faire hésiter encore... Je ne sais pas ce que je préférerais. Qu'il choisisse d'y aller, ou de rester...
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Ben justement ^^ Zam a annoncé la couleur, clair net et sans bavure. Aucun besoin d'y revenir, surtout pour décrire les événements d'une manière radicalement différente... Ou alors t'es Machiavel en personne, Zamy ! Non, de toute évidence, ce III est quelqu'un d'autre... Dont j'ai déjà vu passer l'avat', d'ailleurs
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Sous l'emprise d'Hades... dommages collatéraux
un sujet a répondu à Eyleen dans Création et vie des factions
C'est un mauvais rêve. C'est ça que j'ai cru, d'abord. Mais je ne rêve presque jamais. C'est un mauvais rêve, parce que cette lueur-là ne peut pas se trouver dans ces yeux-là. Impossible... Il m'a fallu plusieurs secondes avant d'arriver à bouger, et même comme ça, l'impression d'irréalité est restée, poisseuse, pour ralentir mes pas. Merr'Aos, le grand'père débonnaire et sagace, la bonté personnifiée, en train de s'acharner sur un cactus, les yeux fous. Et la guerrière de feu qui l'observe, comme un maître regarde son chien mettre en pièce une vieille savate, sourire satisfait et fier. Je n'arrive pas à le croire... Et Tally non plus. Arduinna s'est sauvée, Marcellusio s'est éloigné. Et moi je suis restée plantée comme un piquet de clôture, stupide, à le regarder pousser ses grognements de bête, ses rires de dément. Merr'Aos... Impossible... Qu'est-ce qu'ils t'ont fait... Tallulah m'a entraînée à l'écart, sous le regard sarcastique de la guerrière, je hais son air suffisant et moqueur. J'ai suivi comme une mule assommée, nous sommes retournées en ville, mais je n'arrivais pas à détourner mes pensées de ces images de cauchemar. Les ragots, bien vite, nous ont éclairées. Aioros et son envoûtement. Envoûté... Merr'Aos, le vieillard bienveillant, est devenu le jouet des Enfers. Quand nous revenons dans le coin de désert, plus tard, ils sont toujours là. La guerrière nous toise en rigolant, petite garce, tu le ravaleras ce rire ignoble, je le jure, tôt ou tard, tu paieras pour ça, vous paierez tous. Et moi je traîne la patte, encore, tellement j'y crois aps, tellement ça me fait saigner dedans, de le voir avili à ce point, réduit à être l'une de ces bêtes décérébrées qu'il combat d'habitude, et la guerrière ricane, et le vieillard rugit. J'aurais du fuir, je le sais. Je n'ai pas pu. J'ai essayé de lui parler, de le faire réagir, mais il n'était plus que furie sous les ordres de la guerrière rouge. J'ai esquivé, feinté, tout en essayant de capter son regard, un reste de ce qu'il était avant peut-être, juste une étincelle, mais non, rien que la rage et la pensée absente, il est vide, ce n'est plus qu'un corps animé par la haine. Un corps que je ne frappe pas. Je ne peux pas. C'est encore Merr'Aos. Même après avoir encaissé deux coups, esquivé un troisième, je ne peux pas. Mais il est acharné, elle est rapide. Et moi j'ai le coeur de plomb, les pieds de plomb, l'âme pesante. Tally s'interpose, elle a peur, peur pour moi, la guerrière rouge ne l'attaque pas, mais je suis le gibier habituel des rouges, et leurs coups me font plus mal que les autres... Je me glisse entre la lame de l'une, les sorts de l'autre, la peur au ventre à présent. Les coups pleuvent dru, les éclats de rocchus me sauvent une fois, deux fois. Pourquoi est-ce que je ne m'éloigne pas ? Parce que c'est un mauvais rêve ? Parce qu'on s'éveille toujours d'un mauvais rêve, au pire moment, et que j'attends le pire moment où je vais m'éveiller de celui-ci ? Parce que je veux me persuader que c'est vrai ? Le noir et le froid. Voilà, Yllanea. Tu y crois à présent ? -
Edit - Shiryu, tu m'as doublée sur la droite, nomdidju !!! ^^ Bon, donc la suite s'adresse à Lehed Argh !!!! Donc tu aimes trancher dans de l'ex-allié (répéter 10 fois très vite) plus que dans du vrai ennemi ??? Oo Waow, va falloir que je tente une plongée dans la psyché de ton perso, Lehed, histoire de découvrir d'autres mondes... Pasque là c'est trèèèèès... ah non mais c'est intéressant, comme démarche, mais ça demande investigation !!! Ana disait psychopathe, je sais pas, mais un peu chelou, ça y'a pas de doute ^^ Nan, perso je vais pas le jouer comme ça non plus, je crois... N'importe qui qui RP-connaît Merr'Aos, ne peut que se demander comment c'est possible un truc pareil, et aller aux nouvelles... Sauf si tu nous sautes dessus, papy, on est d'accord ^^ Bref, une belle floppée de RP divers et variés en perspective, j'adoooore, j'adore j'adore ! MErci pour l'idée de génie, Aioros et Merr
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Peut-être un truc dans ta motivation ?
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Et voilà... Faites chauffer le serveur, il est sensé être en rôdage, mais moi j'adore exploser les serveurs Vous en rêviez ? DIEU l'a fait !!!!!! Munuroí«... L'univers où rien ne pousse droit, où les habitudes se cassent la gueule, où la surprise règne en souveraine loufoque et chaotique ! Munuroí«... Ou celui ou celle que vous croisez au détour d'un pont de lianes ou d'une venelle glauque risque fort de vous... adresser la parole !! Voire même de vous mettre une petite tape amicale sur le popotin !!!!! Oui, bon, parfois vous aller crever comme un chacal, aussi. Mais même là !!!! Le paradis... ou l'enfer... que choisir... cruel dilemme... Munuroí«... Né d'un délire collectif, voici qu'il ouvre ses portes... Les plâtres sont frais, la plomberie goutte encore un peu, et il manque les plafonniers, bon. Mais vous nous en direz des nouvelles, quand même... Munuroí« vous appelle, la petite voix qui rigole dans un vent de folie... Venez... Venez... Venez... http://munuroe.com/
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... Et juste pour appuyer Valombre dans sa démarche HRP, bien que n'ayant que survolé les sujets qui se rapportent à cette querre : Terre des Eléments est un jeu de rôles. MMO, d'accord, les nuances sont vastes dans l'implication RP de chacun. Monsieur le papa d'Aerth, on ne peut en aucun cas forcer qui que ce soit à y faire quoi que ce soit qu'il n'ait pas envie de faire, à part rejoindre la recycleuse d'âmes, évidemment. Mais si Aerth n'a aucune envie, mais alors aucune, zéro absolu, de s'impliquer dans un RP, j'entends par là le "minimum vital", nom, origine, objectifs d'un personnage, autres que je clique je ramasse je pexe et je léveuleuppe, que diable allait-il faire dans cette galère ? C'est dit au démarrage, TdE se veut plus RP que les autres jeux du même genre... Ca veut dire que des sollicitations RP, il va en recevoir, et pas qu'un peu, justement, étant donné la position qu'il occupe. Donc beeeen... Non, il n'y a pas de solution... Ou tu tentes le coup, Aerth, et c'est pas plus compliqué que ça, et c'est pas une question d'âge non plus (et en plus si ça tombe tu t'amuserais, c'est rien d'autre que jouer à "et si seulement..."), ou tu ignores les tentatives d'interaction RP des autres. Et ça, c'est dommage, sur un jeu de rôles. J'ai un ptit beau-fils de pas tout à fait 11 ans qui joue. Et qui, pour "excuser" ses petites maladresses écrites, s'arrange pour trouver des excuses RP... Il y a plein de moyens de limiter le dialogue si tu ne t'y sens pas à l'aise. T'es muet, ou t'as été blessé, ensorcelé, ou n'importe quoi. Non, personne ne te forcera. D'ailleurs personne n'en a le pouvoir ! Mais ne pas tenter le coup, juste un peu, ça revient à ignorer purement et simplement la majeure partie du jeu. Et la meilleure. (oui, bon, ça c'est mon avis, rewind, stop, play ^^) Ca revient à te limiter toi-même, on va dire. Me dis pas que t'as jamais joué à "moi je suis machin, et toi t'es truc" !!! Somme toute, c'est pareil. Les fioritures littéraires c'est juste pour faire joli, c'est absolument pas nécessaire. ... A toi de voir... Mais juste pasque je suis une enquiquineuse, promis, si j'te croise... Je RP ! J'te préviens j't'aurai prévenu ^^ Héhéhéhé.
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Juste un waaaaaaw en passant pour Anamaya... Magnifique et... troublant ma foi !!! Un mystère qu'on ne percera pas de sitôt... Bravo miss...
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Pareil !!!!! Merr, je vais bientôt te vouer un culte, tu sais ?
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Je suis repassée à ma caverne, rapidement. Mes fontes sur l'épaule, de l'acier aux hanches, dans le dos, dans le cuir de mes bottes. La prairie est de l'autre côté du campement, j'ai pris quelques minutes pour faire mes adieux à mes compagnes, brièvement. Quelques semaines. Rien de plus... Mais le temps se creuse déjà comme si c'étaient des années. Je choisis un cheval pour ses jambes robustes et la façon dont il me regarde, curieux mais placide, attentif. Intelligent, sans doute. Selles et brides sont dans la cabane toute proche. Je suis bientôt prête à partir. Tandis que je le mène par la bride vers le sentier qui quitte le campement, je rassemble mes souvenirs sur la route qu'il faudra suivre, longue et parfois ardue, vers les monts que j'ai quittés il y a des années. Quelques semaines pour remonter le temps... Pour redevenir la jeune bâtarde aux mâchoires serrées qui cherchait sa cible parmi les humains, qui ne parlait pas, ou si peu, qui se cachait de tous. Qui a fait sa route seule, de ville en ville, de tâche en tâche, chercher, chercher, puis renoncer, et continuer sans autre but que survivre. Nomade de l'épée, ne s'attachant à rien ni personne. Jusqu'à ce soir où je suis morte. Où tout à changé. J'ai un peu la tête qui tourne, c'est tellement soudain... Tellement étrange aussi de réaliser que je quitte quelque chose, pour la première fois depuis longtemps... Avant, je changeais de place, tout simplement. Il est facile de partir quand on n'a aucune attache... Mais là je me retiens de tourner la tête pour regarder les tentes s'effacer derrière les arbres. Je dépasse notre gardien, il me fait un petit signe, je lui répond... Et puis je les vois, ils m'attendent. Zarkness part en quête et il m'entraîne dans son sillage. Et... Guix ? Il avait dit que quelqu'un devait nous rejoindre, mais je ne m'attendais pas à ce que le nécromant solitaire soit ce quelqu'un... Je le salue, bref hochement de tête. Je suis prête. Le sont-ils aussi ?
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Si, si, Ghost, c'était fait Mais bon, comme ça c'est confirmé ^^
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Et une de plus qui s'amuse sur MZ depuis le level 39, et qui frise le 45 à l'heure actuelle... Et, comble de surprise, sans problèmes ni non-problèmes (hein Zam ), même si j'ai eu à piquer quelques jolis petits sprints. Comme quoi, Childeric, y'a moyen, et pas seulement en sortant à 4 h du matin... Et je t'assure, Tshaolin, qu'à 44 on n'est toujours pas une brute de combat, et que le danger est aussi évident que pour un ptit 40 tout frais éclos. Sinon je m'étonne moi aussi que tu préfères te faire killer "normalement", c'est à dire en silence, comme si t'étais qu'un mob, et que tu t'énerves sur Médo qui prend la peine de te considérer comme un adversaire de jeu, pas juste un assemblage de pixels... Le RP c'est ce qui différencie le PK de l'assassin. Là je vais peut-être être méchante, mais qui n'est pas fichu de comprendre que ce qu'elle te lançait là c'était une invitation à intéragir et non une moquerie narquoise, n'a, à mon sens, rien à attendre de ce jeu. Encore une fois, si le RP n'est pas forcément un must, il faut au moins être au courant que ça existe.
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Une vie, celle d'après... Je me doutais que c'était précieux pour lui, cette rose. MAis pas à ce point... Et pour le Général des Constellations de l'Aube ? Il allait parler. Il a retenu ses mots, mais je sais ce qu'il allait dire, je me souviens du combat dans ses yeux, quand il tenait la serpe sous le col de la rose... Il a retenu ses mots et laissé une boutade sortir à la place, une plaisanterie qui pique un peu... Il sourit, et moi aussi. Alors que ce souvenir pèse encore en moi, poisseux et trouble comme de l'eau de vaisselle sale, où flottent des choses non identifiées, qu'on préfère ne pas voir mais dont le contact fait grimacer... Ennemis déclarés par d'autres, nous sommes debout dans un bois au lever du soleil, et nous nous sourions depuis nos capuchons respectifs. La gêne affleure à nos lèvres autant qu'une tension bizarre, difficile à identifier, où les émotions se mèlent. Mon sourire renferme un peu de peur, un peu de honte, un peu de cynisme, mais le défi en est absent, ainsi que le sarcasme. Le sien, je le sens tout aussi complexe... Mais je ne m'avancerai pas à essayer de l'interpréter. Je ne le connais pas. Et soudainement je le regrette. Il reprend la parole, et désigne la lumière qui tente de se glisser entre les feuilles des arbres... Je soupire. Il a raison. Ce soleil-là me blesse par trop les yeux... Je le supporte mieux, paradoxalement, quand il est à son zénith, car alors je me cache profondément dans les plis qui me couvrent, et je n'en souffre pas. Il y a le soleil, et la fatigue d'une nuit de chasse... Je n'en peux plus. En effet... Et lui j'aime autant éviter d'avoir à le regarder en face... Mais c'est bien le seul. Pour les autres, s'il m'arrive de craindre leur regard, ça ne m'empêche pas de le soutenir quand même... Par exemple, là, maintenant, même si ça me demande un effort, je ne détourne pas les yeux... A bientôt, peut-être... Si vous avez besoin d'un coup de sécateur, n'hésitez pas... Sinon je coupe très bien les cheveux en quatre, aussi... Sur un sourire, je me détourne et m'éloigne. Le bois est touffu, quelques secondes et je suis hors de vue. Je peux ralentir le pas... Reprendre mon souffle... Pour l'instant, il faut regagner la vallée, le campement, ma caverne. Et cesser de penser...
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Premiers rayons qui percent l'air du matin. Ils m'arrivent en plein visage, horizontaux, par-dessous le rebord de la capuche, deux pointes de poignards, une dans chaque oeil. Luminosité pure et tranchante, comme chaque matin, douloureuse après la pénombre douce. Et comme chaque matin je cille, je plisse les paupières, je détourne un peu la tête... Il a remarqué. J'ai vu ses yeux courir sur mon visage, il a vu, je crois, il a compris. La tension revient dans mes épaules. Je me prépare, je me durcis. La réaction est parfois violente. Et souvent douloureuse, plus encore que le soleil du matin dans les yeux. Dégoût, mépris, rejet. Plus rarement l'indifférence ou un vague intérêt. Je me suis préparée, mais pas à ça. Sa main qui me saisit le poignet. Je sursaute violemment, mon premier geste, fuir, m'arracher à ce contact, reculer. Sa prise est ferme, et mon mouvement trop faible, retenu. Il faut croire que je n'y croyais pas tout à fait, à l'apparition d'une lame ou d'une lueur mortelle dans son autre main. J'ai du mal à l'admettre, mais il m'entraîne seulement vers les bois et les ombres qui persistent sous les feuillages. De la compassion. Abasourdie, je reste plantée sur place comme une idiote. Son mouvement m'a néanmoins fait pivoter sur moi-même, je tourne le dos au soleil et c'est un soulagement. Une seconde, puis je me laisse entraîner... Quelques pas, et les arbres nous embrassent. L'ombre revient. Ma douleur s'estompe et j'essaie de remettre de l'ordre dans le tumulte qui m'encombre l'esprit. Revenir à sa dernière phrase... Point d'ancrage dans le flou où son attitude étrange m'a jettée. Une vie... Je souris. Il se trompe. Non... Je relève la tête, je m'arrête, j'attends qu'il se tourne vers moi. Pas une vie, juste une fleur... Tu n'as pas vu ?... Deux autres boutons, sur la tige. Elle va fleurir encore. Je souris toujours. C'est bien une fleur, juste une fleur... Mais pas une vie. Donner des cours de botanique à un herboriste... Présomption ? Peut-être. En tout cas ça me fait rire, tout bas. Ca aussi c'est anormal... Quel drôle de matin...
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oups... *rosit* Ben, merci Et oui, en principe ça devrait continuer un petit peu... ^^
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Et il n'a même pas esquissé un geste. Il s'est redressé, c'est tout. Je suis tout près de lui, je sais qu'il suffirait d'un mouvement, peut-être... Il a l'air souple et vif, mais je le suis aussi, moins sans doute, mais suffisamment. Un seul mouvement, un arc de cercle rapide, bras tendu. Il ne sentirait rien. Mais pourquoi ? Parce que quelqu'un, quelque part a décrété que cet homme était mon ennemi ? Alors qu'il ne m'a jamais causé de tort, ni à moi, ni à mes compagnes ? Pourquoi, alors ? Et si je n'ai pas envie, moi, d'appeler ennemis des gens à qui je ne peux même pas reprocher d'être loyaux à leurs idées ou leurs croyances ? Même si je ne les partage pas... Ce n'est pas pour ça que je me suis approchée. Ce n'est pas pour ça que j'ai tiré ma lame, et il le sait. Il n'a pas le maintien tendu de ceux qui attendent stoïquement le coup. Il sait qu'il n'a aucun coup à attendre. Le soleil ne tardera plus, et pourtant je reste encore immobile quelques secondes. Etrange. Il y a quelque chose qui flotte dans l'air ce matin, autre que le chant des oiseaux ou le parfum de la terre humide. Le noeud dans ma poitrine s'est dénoué tout seul, et je me sens bien, c'est très étrange. La sérénité qui filtre de sous le capuchon de sa cape... Une sorte de joie paisible. Il n'a pas bougé, pas incanté, pas fui. Il ne me craint pas. Il ne me hait pas. Ou alors pas assez pour que la violence déchire la beauté du matin. Une légèreté d'âme qui me donne un peu le tournis. Une sorte de transe agréable... Je me courbe un peu, un petit geste sec. La rose commençait à s'ouvrir. J'ignore pourquoi il la lui fallait tellement... Je n'ai pas à le savoir. Je la lui tends dans ma main ouverte. Mon murmure est grave et bas, un peu étranglé peut-être. C'est juste une fleur, Nadhir... Juste une fleur. Elle m'a piquée, le sang perle à mon doigt. Je souris. Juste une fleur qui s'est battue. Une fleur qui a perdu.
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Le soleil va poindre, bientôt. Très bientôt. Je suis en retard. Il me reste quelques instants pour m'enfoncer dans la forêt et regagner le campement, grimper vers la falaise, trouver l'entrée de ma caverne et aller m'y réfugier... Comme souvent j'y arriverai alors que le soleil levant inondera la vallée, et malgré mes yeux douloureux, je trouverai ça grandiose... Quelques secondes de splendeur et deux heures de migraine. Le soleil du matin est le plus lumineux, le plus difficile à supporter. Mais je ne peux pas m'empêcher... Et je m'attarde ici, pour les mêmes raisons. Le ciel est devenu gris pâle, puis rose. Les nuages s'ourlent d'or. Les fleurs attendent. Fermées, perlées d'eau, elles attendent leur caresse du matin, elles frémissent... Je les frôle du bout des doigts. Le soleil qui me vrille les yeux est leur seigneur et leur vie. Moi il est mon tourment. Pourtant je porte leur nom... Un mouvement léger qui trouble la quiétude. Je ne suis plus seule. Soupir d'agacement. Je n'aime pas partager ces moments. Je me coule sous l'ombre des arbres, il était temps de toute façon que je m'en aille, je cède donc la place. A qui ? Un regard par-dessus l'épaule, et je vois l'homme qui s'avance dans le champs de fleurs sauvages, cape longue et capuchon, souple et silencieux comme un fantôme. L'éclat de la serpe encore soyeux sans le soleil pour l'aviver. Il cherche. Je connais son allure et ce que je vois de son visage. Curieuse, je me glisse à l'abri d'un buisson épais. Je vois bien, je vois loin, tant que l'astre du jour est absent. Je perce l'ombre du capuchon. Nadhir. Juste une confirmation... Il ne me manquait que le nom de l'homme. Je savais déjà quand et où je l'avais vu pour la dernière fois. La fois où j'avais dit, entre très peu de choses, que je préférais ne plus jamais le voir. Pour ne pas avoir à tuer ou mourir. Il cherche, et l'anxiété latente, je la lis comme sur la page d'un livre. Que cherche-t-il, et pourquoi ? C'est important pour lui, capital. C'est évident. Il lève les yeux, il fouille l'ombre du sous-bois, a-t-il senti ma présence ? Possible... Les dernières étoiles sont toujours là dans le ciel qui s'éclaire, peut-être lui disent-elle qu'une menace se cache non loin de lui. Il a trouvé. Il se penche, glisse la main sous la corolle d'une fleur noire. Une rose. C'est idiot. Ca ne devrait pas me serrer dans la poitrine... Il lève la serpe, geste fluide, posé des milliers de fois, sans doute, il place la lame sous la corolle encore fermée. Je serre les dents. Et puis il reste immobile. Un tremblement retenu dans sa main. Ses dents, serrées comme les miennes. Un combat dans le regard. Pourquoi est-ce qu'il ne le fait pas ? Vite et proprement. C'est juste une fleur. C'est la fleur qu'il est venu chercher malgré le danger. Coupe cette fleur et qu'on n'en parle plus... Le moment s'éternise. La tension quitte ses épaules. La serpe s'abaisse, imperceptiblement. Ses yeux se sont fermés un moment, il a eu un sourire un peu amer. Il ne le fait pas. Il ne le fait pas... Le noeud dans ma poitrine plus serré, douloureux. Intolérable. Je me redresse lentement. Il ne me voit pas encore, s'il voit le mouvement. J'avance de deux pas. Là il doit me voir. Deux pas de plus, j'ai quitté l'ombre du bois. Le pas régulier, les bras ballants et les mains vides. Je fixe l'ombre sous son capuchon, comme il fixe sans doute l'ombre sous la mienne. Je suis à un pas de lui, je m'arrête. Silencieuse, immobile. Puis laissant la longue épée sommeiller dans mon dos, je sors lentement ma dague de son fourreau. Sifflement ténu de l'acier sur le cuir. Comme un serpent dans l'herbe.
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Guixou, t'as beau dire, moi j'aime bien l'idée ! Bon, le tarif est peut-être à ajuster, je sais pas... Voir aussi si ça va pas poser problème que le bâtiment n'ait qu'une porte, because c'est trop facile de se poster devant et de dire, mouhahahaha tu passes pô ^^ Sinon, quel que soit l'habillage RP qu'on donne à ça, moi je suis pour !
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Ben les Histoires Personnelles, c'est un peu pour toutes sortes d'intéractions, non ? Celles-là aussi Enfin il me semble ^^
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... et qui te donne 30 pv en plus... ... en plombant ta barre de fatigue... ... sachant que le gros bourrin devant toi met des claques à 200 ^^ Toujours aussi bête, mon idée, Merr ?
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Salut bonjour, mon ptit grain de sel, fallait bien que j'le mette à un moment n'est-ce pas ^^ Voilà, alors fraîchement arrivée sur Melrath et consciente jusqu'au bord de l'infarctus de la valeur d'une fraction de seconde, je me permets de suggérer une petite amélioration, pitêt c'est pas possîp', pitêt c'est possîp', je suis une nouille en programmation alors hein... Il y a une icône fort pratique qui est celle du soin mineur, et qui en cas d'urgence a le mérite d'être accessible immédiatement. Ma suggestion est la suivante : est-il possible de disposer de la même manière d'icônes "immédiates" pour les objet qui regonflent la barre de vie ? Je pense aux éclat de rocchus, par exemple, il doit y en avoir d'autres que je n'ai pas encore découvert... Ce qui permettrait de ne pas devoir cliquer sur l'inventaire, chercher le bon machin, recliquer dessus et se rendre compte qu'on était déjà chez la recycleuse quand on a avalé le caillou ^^ Contre-argument : ouais mais quand tu dois commencer à manger ces trucs-là, faut bien que tu t'arrêtes, pour ouvrir ton sac, et puis tu dois le chercher, et donc c'est RP, ça prend du temps. Oui mais ! En aventurière avertie, qui connaît les dangers du monde, et comment que j'ai déjà prévu à ma ceinture ou sur ma veste ou n'importe quoi des EMPLACEMENTS D'URGENCE où j'ai rangé un petit nombre d'objets dont je sais que je risque d'avoir besoin en une seconde et six dixièmes !!!!! Alors voilà ! Peut-on prévoir, je ne sais pas, moi, 5 cases "poches à accès rapide", que chacun prendra soin de garnir à sa guise, qui d'objets pour la barre rouge, qui pour la barre verte, comme on veut... Des avis, des commentaires, des suggestions ? (pour les critiques, c'est le bureau à droite dans le couloir, au fond, puis à gauche, sortez dans la cour, porte en face, à droite, faites des deux volées d'escalier à cloche-pied et puis... ^^)
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Le monde est un chaos où la force règne seule, où la barbarie fait office de loi. Dans ce mondes certains se plaisent, et se plaisent à entretenir les bûchers funéraires en y jetant toujours du combustible fraîchement tué... Ceux-là frappent pour le plaisir, tuent pour la gloire, saignent leurs prochains comme des cochons, juste parce que le parfum leur plaît. Ceux-là sont l'ordure. Et puis il y a les autres. Ceux qui se disent que cette violence est ignoble, que ce goût du sang est une perversion, qu'aucune gloire ne peut venir du massacre. Ceux qui prennent les armes à contrecoeur, mais pour un bien commun. Ceux qui tuent et puis vomissent d'avoir tué. Ceux qui frappent les immondes comme on coupe un membre gangrené, pour éviter que la pourriture ne se répande, en versant leur propre sang, en hurlant leur propre souffrance... Ceux-là sont les justes, ceux que je suis. Et puis il y a les Constellations. Ils ont lu dans les étoiles, disent-ils, qu'ils sont meilleurs que nous tous. Plus grands, plus forts, et plus précieux. Que nos morts ne leurs sont rien. Que la beauté du monde n'existe pas, seule prévaut la beauté des étoiles. Qu'ils se protégeront de tous. A cette fin, ils ont choisi de considérer chaque être peuplant ce monde en ennemi. A moins qu'il ne vienne courber l'échine et plier le genou devant leur grandeur. C'est écrit. En toutes lettres sur les portes de la ville, c'est écrit. Qui ne vient pas mendier leur amitié est un cadavre qui s'ignore. Qui ne vient pas signer leur pacte est voué à la fuite et à la peur. C'est écrit. Il ne leur suffit pas qu'on ne leur déclare aucunement la guerre, il ne leur suffit pas qu'on les laisse en paix. Il faut prouver qu'on les respecte et qu'on les respectera. Pour moi, qui exige le respect ne le mérite en rien. Mais je suis quelqu'un de particulièrement mesquin, sans doute. Nous étions venues en voisines, juste comme ça. Nous connaissions certains des leurs, nous savions qu'ils recherchaient la même chose que nous, ou nous croyions le savoir. La paix... Mais notre paix n'est pas la leur... L'une des nôtre est accourue, porteuse du message placardé sur les murs. Celui qui exigeait ce que nous étions en train de faire en toute liberté. Venez ou mourrez. Nous étions déjà là. Nous avons lu le message. Et nous avons dit notre dégoût. Voilà pourquoi les Constellations ont déclaré la guerre aux Roses Sauvages. Et voilà pourquoi nous nous sentons honorées d'avoir de tels ennemis. Non pas parce qu'ils sont honorables. A nous revient l'honneur de leur avoir arraché le masque. Voyez, tous. Ils sont ce qu'il prétendent éradiquer. Vos vies ne leur importent pas. La paix ne leur importe pas. Seul le pouvoir compte, et leur suprématie. Voyez. Et jugez. A vous, Constellations. Nous ne voulons pas de votre guerre, quoi qu'on vous en ait dit. Si vous frappez, nous répondrons. Mais le sang sera sur vos mains, à vous seuls. Le nôtre comme le vôtre.