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Terre des Éléments

Eyleen

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Tout ce qui a été posté par Eyleen

  1. Eyleen

    Marcellusio

    Tiens tiens tiens.... (voilà du boudin...) Naaaaan S'pas ça ^^ Salut Marcel
  2. Mal... Tu me fais mal ! Arrête ! Arrête... La douleur reflue, un peu, mes mains lâchent... Air froid sur mon ventre brûlant, fièvre bizarre, glacée, sueur comme une pellicule de givre, partout, froid, mal, mal... La voix, douce, voix d'homme, voix d'homme ? Mais qui... Mains qui me fouillent la chair, mal, trop mal, je gémis... Gémir fait mal aussi, dans la poitrine, je tousse... Et puis plus personne. Parti. Parti... Même pas soulagée. Abandonnée... laissée... La main douce sur la joue, la voix douce... Un homme ? Un inconnu... Parti, mais revenu... Son pas sur le sol, dans mon dos, le sol, je sens son pas dans mon dos, il vibre. La voix, la main douce. La douleur... Froid contre mon ventre, ma jambe, mon bras aussi. Et la fièvre qui monte dans mon torse. Mon souffle, plus difficile, je le sens, il gargouille, il s'étrangle... Le frais, sur mon visage en sueur... Si bon, le frais, si bon, si doux... Frais qui passe le masque de marbre... Frais qui me fait cligner des yeux, essayer de voir... Sa voix encore, un nom, rythmé, comme un battement de coeur unique... Imbrium... J'ai essayé de le dire. Impossible. Le souffle qui se noie, la toux, horrible, mal, j'ai mal, j'ai si mal. Mal au ventre, mal au côté droit, trop mal, et cette toux qui refuse de cesser... Et ce fluide qui coule le long de ma joue. Il doit être épais. Et rouge.
  3. Coup sur la main, comme si j'avais encore la force de lever un bras, comme si... Ca t'amuse, ordure, de désarmer un cadavre, ça fait dramatique, ça ajoutera à ton aura de héros quand tu raconteras ça à ta marmaille... J'en pleurerais de rage... Molle et vide comme une outre percée... Fichue... Des mains, on me retourne, pas la peine de faire doucement, tas de brutes, je suis fichue, vous ne le voyez pas ? J'ai froid aux jambes, aux bras, le coeur qui s'épuise... Je tousse, et ça coule chaud sur mon visage, je le sens, juste un peu, il est froid, mon visage, un masque de pierre, déjà... J'ai envie de hurler, j'ai envie de rire, fichue, tout ça parce qu'il n'y avait pas d'herbe dans cette forêt pour donner à manger à un cheval. Tout ça parce qu'une bande de soudards avait envie de s'amuser... Je ris, je tousse, je geins, il reste encore de la douleur dans cette masse cotonneuse que je suis devenue... J'y vois mal, mais pas assez mal quand même... Aucun de ces types n'avait les cheveux aussi clairs... Et aucun de ces types n'aurait pris la peine de tenir ma tête pour que je ne me cogne pas... Qui est-ce ? Le dernier coup, est-ce qu'il va venir ? Une lame dans la gorge ? Ou dans le coeur ? Ca tarde... J'ai froid, et l'impression de flotter... Comme quand on est couchée dans l'eau et qu'on regarde le ciel... Il y a un visage dans le ciel, une peau trop blanche, mais des cheveux clairs, longs... Cheveux d'aube... Mains douces... Cette berceuse qu'elle me chantait quand j'étais malade... Je fredonne... Je croyais pourtant avoir tout oublié... Oublié tout ce qui était doux... Je flotte... Maman, est-ce que je vais mourir ?
  4. Les deux gars avancent, courbés, précautionneux. Un de chaque côté. En arc de cercle. Et là, plus loin, je vois le type de la porte. Courbé aussi, la main à l'estomac. J'ai dû taper fort. Côte cassée, peut-être. M'en fous. Pas le temps. Encore moins le temps. La lueur dans son oeil... Si celui-là remet la main sur moi... Frisson. Un avantage pour moi, dans cette pénombre je vois mieux qu'eux. Un avantage pour eux... Ils sont quatre. Et j'ai le bras droit qui s'engourdit. La main poisseuse. Respiration rapide, bouche ouverte. Les yeux qui filent, gauche, droite, gauche. La Hyène qui me fixe. Son sourire, un rictus d'auto-satifaction, hideux. Très fier de toi, hein ? T'en rêvais... Tu te vois déjà, en train de jouer de la lame sur ma peau, pour me faire avouer n'importe quoi. Parce que tu t'en fous, de ce que je dirais, hein, la Hyène ? Que je suis espionne ou ombre-lame ou la fille du Grand Mage de l'Ouest ou même son fils tant qu'on y est. Tu t'en fous. Tout ce que tu vois, c'est tes deux sbires qui immobilisent une ennemie dangereuse, le dos sur une table, pourquoi pas, et toi, qui découpe. Tu dois être le genre à faire des petits dessins avec la pointe de ta lame, des petits dessins écarlates. Dommage pour toi, la Hyène, sur ma peau à moi ça donne moins bien que sur le sein blanc de la fille de hors-la-loi que tu tortures dans tes rêves lubriques. Mais ça t'excite quand même, ça se voit. Tout juste si t'en baves pas, ordure. Tous les larves, blanchâtres, repoussants. Même vos mouvements mous me foutent la gerbe. Me foutent la rage. Me laisser coincer par ça ? Plutôt crever. Je fonce. Droit devant. Rien à foutre des deux types qui font barrage des deux côtés. C'est ton sourire que je veux, la Hyène. Je veux le voir se tordre. Je veux te voir relever ta lame, mouvement hâtif, trop hâtif, tu t'attendais pas à celle-là, hein ? Les deux autres étaient plus proches, celui de gauche, surtout, pour filer vers la sortie, vers la liberté, mais non, toi t'étais en sûreté, hein ? Regarde-moi bien, la Hyène. Regarde bien mes yeux. Les yeux des Korgaï, violet sombre. Tu ne les avais jamais vus de près... Voilà... Tout près, maintenant. Tu aimes ? C'est pas si laid, le violet, en fin de compte, n'est-ce pas ? Regarde-moi, la Hyène. Ne tombe pas tout de suite... Je te tiens bien, là, planté sur mon épée... Elle est rentrée toute seule, il a suffit d'un coup pour écarter ta lame courte, un coup de dague, de côté, ta main n'était pas assez ferme, la surprise... C'est vrai, c'est rapide, un Korgaï... C'est des elfes après tout... Tu l'avais oublié, sans doute... Moi j'ai pris leurs yeux et leurs cheveux, un peu du sombre de leur peau. Et leur rapidité... C'est pour ça que tu meurs, la Hyène... Ou que tu mourras, dans quelques heures... Le ventre, ça fait mal. Ca met longtemps... Deux pas rapides autour de toi, pour te mettre entre eux et moi, et le premeir coup d'épée est pour toi. Pas de chance... Ou peut-être si... En pleine gorge, sous l'oreille, c'est propre et net... Mort tout de suite. Dommage... Ils sont déjà sur moi. Trop vite. Sortir l'épée du corps de l'autre, un mouvement. Trancher de la dague, pour les faire reculer, trop courte la dague. Trois pas en arrière, vite, distance. Ils avancent, l'un trébuche sur le corps, mais ils avancent, et leurs yeux... Bruit violent sur la gauche. Respiration lourde. Le type de la porte. Parer, réflexe. Les deux autres foncent. Moulinet d'épée, latéral. Oh merde... Mon bras. Cri. Mal. Choc, métal sur métal, choc violent, main affaiblie, l'épée tombe. Et juste après, le feu. Dans ma poitrine, le feu. Là, à droite. Horrible, le feu qui m'envahit, qui se rue, depuis la brèche dans ma peau, qui explose, mal, j'ai mal... Recul, en désordre. L'autre qui beugle la haine et la victoire. Bloquée. Une table, derrière. Merde, c'est fini, fini... Un autre coup. Flanc gauche. Un autre, à la cuisse. Je m'écroule. Je m'engourdis... Presque plus mal, déjà...
  5. Mmmmmh... Peut-être un peu vite dit, ça Faust... La folie peut être meurtrière... Et là, il est question de courir vite ^^ Ceci dit je ne sais pas si c'est le genre de notre nouvel ami... Je sais pas, c'est le mot "fripon", ça colle pas avec fou dangereux, ça Welcome !
  6. Le plus proche, c'est Arb'. Puis son copain, celui qui a remarqué ma lame le premier. A droite, le patron. Hors de portée. Loin à gauche, les deux autres, qui essaient de me contourner. Gerd toujours hors de combat, et le dernier, celui qui essaie toujours de respirer normalement. Tout ça vu en une fraction de seconde, un coup d'oeil très bref tout autour, et puis il faut entrer dans la danse... Avant eux... Tant qu'ils croient qu'une femme seule reste sur la défensive face à 5 hommes armés. Classique. Erreur classique. Autre erreur, croire que je vais m'en prendre à la cible la plus évidente. Oh non, bien sûr que non. Il sait qu'il est le plus proche de moi. Il sait qu'il serait le premier attaqué... si j'étais une débutante. Une novice. Mais je ne le suis pas... Oh non. Il ne me faut qu'un pas et un bond. Accroupie sur la planche qui faisait bar. Et au deuxième bond je suis sur lui. Un rien trop long, il m'a vue venir, il a levé le gourdin pour bloquer l'épée. Mais il n'a qu'un gourdin, un seul, et il a 20 ans de graisse en trop, et le souffle trop court, et il est surpris. La dague plonge. Sous les côtes, en oblique, en remontant, elle est longue, affûtée, je prends soin de mes armes... Le poumon... Une fois perforé, le sang le remplit en quelques secondes. Vis encore tes quelques secondes, ordure. Profite. Et puis noie-toi dans ta haine. C'est elle qui te tue... Je suis tout près de lui pendant une seconde ou deux. J'ai ses yeux, verdâtres, écarquillés, furieux, je les ai là, dans les miens, dans mes yeux d'orage. Tu voulais me voir crever lentement, raclure... Je crèverai peut-être, mais tu n'en verras rien. Si ça tombe, si les Maîtres ont de l'humour, je suis peût-être ta nièce, ou ta petite-fille, qui sait ? Est-ce que l'un de tes rejetons avait des cheveux de soleil et des yeux d'ambre ? Oui ? Non ? Peu importe... Je voudrais avoir le temps de te voir comprendre, mais il sont cinq dans mon dos. Alors pardonne-moi, connard, mais je dois faire vite. A mon grand regret. Un coup de poignet, la lame pivote et tranche. Il souffle une sorte de soupir qui gargouille et son bras est tout mou soudain. J'arrache la lame en reculant, vite, très vite, derrière la planche et les tonneaux. Il tombe. Il me regarde. Je lui souris. Un sourire horrible. Les autres. Ils ont suivi le mouvement des yeux, mais un seul a bougé. Le seul qui ait les yeux en face des trous apparemment. Il s'est approché, en silence, et en souplesse, lui c'est un sournois, un vicelard, ça se voit, il a le regard bas, fourbe, c'est le type qui s'approche par derrière et te plante sa lame dans le dos sans un bruit. Le plus dangeraux c'est lui. Et donc je fonce... sur l'autre. Après deux pas de feinte. Un, deux, et le troisième franchement en oblique, pivot, et me voilà à portée de lame de ce cher bavasseur de Ard'. Il n'est pas aussi balourd qu'il en a l'air, je le trouve en garde, bien assuré sur ses pieds, solide. Mais sa faiblesse apparaît, immédiate. Trop haut, et trop ancré au sol. Sans doute jamais lutté contre quelqu'un comme moi. Plus petit, plus souple... Plus vif. Lui c'est le combattant lourd, le genre qui charge dans une mêlée, armé d'une masse ou d'une épée à découper les boeufs. C'est presque facile. Plonger au sol, sous la garde. L'épée serrée dans le poing, je m'appuie, je me tords. Je m'enroule, jambes lancées en arc, presque derrière lui maintenant. La dague, encore, un seul coup, du tranchant, de gauche à droite. Dans l'arrière des genoux. Et rouler en arrière pendant qu'il s'écroule. Plus que trois. Je suis ramassée dans la poussière, un pied au sol et un genou. Les deux plus éloignés se rapprochent, et celui qui sait regarder aussi. Lentement. J'ai un type à gauche, un type devant, un type à droite. Cernée. Le cheval, trop loin. Ou alors... Détente brusque, vers celui de gauche, celui qui me coupe la fuite. Il faut que je passe... Après, sauter sur le cheval trancher les rènes qui l'attachent, je m'en fous, je peux mener un cheval sans rènes. Trois pas de course, oblique, mais il m'attend, il frappe, je dois me jeter de côté. Je choisis le bon côté... Pas de dos par rapport aux autres. Je les entend. L'homme qui cherche à respirer, celui qui hurle les jarrets tranchés, et celui qui agonise en gargouillant. Plus les deux qui se rapprochent. Vite. Le type sourit. Peut-être le même sourire horrible que j'avais moi tout à l'heure. J'abats ma lame, il pare, je pointe ma dague, il esquive, il me repousse en arrière d'une impulsion, il est fort, un pas, l'air siffle, juste le temps de me défiler à gauche, mais la douleur cuisante le long du bras droit, touchée, merde, touchée déjà... Trois pas de recul, en garde... Et le mur. Tout proche. Il a été chauffé par le soleil tout l'après-midi, je le sens qui rayonne dans mon dos... Acculée. Merde... Celui qui sait regarder arrête les autres d'un geste. Son rictus me retourne le ventre... Il a des yeux de hyène, un sourire de hyène, même son attitude courbée, son dos ployé, ses fesses fuyantes, une hyène... Alors, Tache de Suie... T'en as un sale caractère... Même sa voix traînante et mielleuse... J'ai envie de vomir. T'aurais jamais dû sortir de ton trou... D'ailleurs qu'est-ce que tu fous là, hein ? Toute seule avec ta ferraille... T'as vraiment cru que personne te reconnaîtrait ? Il me détaille du regard, ses yeux qui traînent, sales. J'ai la nausée. C'est vrai qu'on s'y tromperait... T'es pâle pour une Korgaï... Si le gros Moddy avait pas vu tes cheveux on te prenait pour une gamine qui jouait à se donner des frissons... C'est peut-être pour ça que t'es ici, en fait... Justement parce que t'es pâle et que c'est pas facile... Il réfléchit. Tu réfléchis trop, Ducon. Je suis ici parce que je suis pâle, oui, parce qu'une merde dans ton genre a réussi à se planter entre les jambes de ma mère, et que c'est moi qui paie depuis le début de ma vie. Pour ceux des cavernes je ne suis pas assez sombre, et pour toi je le suis trop. Je te vois d'ici échaffauder tes théories à la con, espionnage, assassinat, t'es vraiment qu'un veau, qu'est-ce qu'il y a à espionner dans ce trou perdu, tu lis trop de livres, enfoiré. C'est sans doute dans tes livres que tu vas aller chercher ta prochaine réplique, d'ailleurs... Chopez-la. On va la faire chanter. Eh ben voilà. Ca ne rate pas. T'es vraiment qu'un déchet, la Hyène.
  7. Il tremble. C'est de la rage. De la haine, elle brille dans ses gros yeux verdâtres, je la vois. Il fixe mes bras nus, mes cuisses, mon ventre. Là où la peau est découverte. Là où la peau n'est pas tout à fait comme la leur. Et surtout, surtout, il fixe mon épaule. Un coup d'oeil. Elle est là, la longue natte blanche. Elle a glissé hors du capuchon, sans doute pendant que je luttais avec le sixième homme. Cheveux blanc et peau trop sombre, mais pas ambrée comme la leur quand le soleil les cuit. Il écume presque, l'aubergiste. Je vois les poils hérissés sur ses avant-bras, ses jointures blanches. La haine. Il balbutie. Chienne... Chienne des roches, salope de chienne... Tous crevés, ils disaient, tous crevés ces chiens des cavernes, ils avaient dit. Tous crevés, ils avaient promis. Il sort un solide gourdin de sous le bar, le brandit. Ce type a été soldat. Il y a longtemps. Mais ça se lit dans sa posture. Chienne, tu vas crever, chienne... Tu vas crever comme vous avez crevé mon Rob et mon Piedro. Tu vas crever... Il feule comme un tigre. Il est dangereux. Epaules massives, et encore de la puissance dans son ventre revêtu de graisse. Il clame. Faut la crever ! C'est une de ces ordures des Monts Korgaï ! Faut la crever, et que ça dure... Ils ont eu mes deux gars, et mon frère... Tout bascule. Les deux types encore calmes ont fait mouvement pour me couper la route. Les autres ont sorti leurs armes et toute idée de gaudriole a disparu de leurs regards. A la place, la haine. Une vieille haine, bien pourrie, bien puante. Une haine qu'ils n'ont pas vécue, à part le patron, ils sont trop jeunes, et c'est encore pire, une haine qu'ils ont sucée au sein de leur mère, oncles morts, ou pères, ou frères. Et moi je les hais aussi. Je me fous de leur guerre, je n'étais pas née, et de loin. Je me fous de leurs pères, de leurs oncles, femmes et enfants, qu'ils crèvent tous autant qu'ils sont, ces pourritures, à se nourrir de haine contre un peuple détruit. Je hais le peuple détruit d'avoir survécu assez pour que leur haine à eux survive. Je hais ma foutue crétine de mère d'avoir ouvert ses cuisses à l'un des leurs. Je hais cette ordure d'avoir joui d'elle. La route est barrée vers la fuite. Ils vont saigner. Ils vont saigner, ces porcs. Le soleil est couché. Un coup de tête pour repousser le capuchon. Puisqu'ils savent, autant qu'ils voient mes yeux. Qu'ils voient la haine et la fureur dans mes yeux. Je n'ai pas peur. J'ai soif...
  8. Eyleen

    Calith =D

    Non, Jeff, t'es pas tout seul... ( C'est Calith, il a du mal avec les voyelles multiples, c'est tout) (en plus j'embrouille tout le monde, moi, avec mon blaze à coucher dehors !) En Terre des Eléments Laissons bien loin derrière Les rancoeurs et les guerres Venues d'un autre temps ! Na, moi aussi comme ça j'ai prêché un ptit coup ! (ouuuuuuffff... Fatiguée, là... vais faire dodo ^^) (vite avant de me faire virer pour flood en compagnie de Cal' )
  9. Eyleen

    Calith =D

    ... et ? :roll: Salut L... hum. Salut Calith Dites, tout le monde, vous savez que les private jokes c'est très très discourtois ? (ouiiii, je sais, mauvais esprit, je sors, c'est bon, poussez pas, rhôôô...)
  10. Et le bruit, soudain. Et les bras solides qui viennent me cercler la poitrine. Bien joué. Ils étaient six. Et le sixième était moins balourd que les autres. Silencieux. Pincement au coeur, une seconde d'affollement, mais je sais comment lui faire lâcher prise. Je vide mes poumons, serre les bras, gagne quelques pouces d'espace et une fraction de seconde, assez pour faire pivoter la dague et lui entailler profondément le poignet. Cri, relâchement, vite, coup de coude dans les côtes de toutes mes forces, bruit fade de baudruche qui se vide, je bondis en avant, saccade, et je saute derrière le bar, bousculant le patron éberlué. La cape tombe. Et brusquement j'ai une seconde lame dans la main droite, plus longue, plus menaçante. Un temps, ils me scrutent, je les scrute. Gerd geint par terre entre nous, le sixième homme cherche bruyamment son souffle sur ma droite. Un temps figé, je vois leurs yeux et leurs dents serrées, ils ne voient pas mon visage, toujours abrité par le capuchon. Ils voulaient savoir ce qu'il y avait sous cette cape, c'est chose faite. Il y a une femme mince aux épaules fermes, aux muscles longs. L'entraînement qui se lit dans la posture un rien ployée, dans les lignes du ventre contracté, l'angle des poignets, l'écartement des pieds, solidement ancrés au sol. Le buste qui se soulève régulièrement, la bouche qu'on devine entrouverte, ventiler, préparer. L'éclat dans les yeux cachés. Voilà ce qu'il y a sous la cape, les gars. J'espère que vous aimez... Le soleil de face, je vois mal, j'ai mal. Deux pas prudents à gauche, vers le cheval, si loin, mais surtout pour placer un grand arbre entre moi et le soleil qui se couche. Quelques minutes encore... Mais ça peut être infini, quelques minutes. D'accord... La voix basse, un rien rauque. Neutre. Contrôlée. On va rester bons amis, messieurs. Moi je repars tranquillement, et vous reprenez votre soirée comme si je n'étais jamais venue ici. Vous direz à Gerd qu'il n'y avait rien à voir en fin de compte, et ce type, là, vous le féliciterez de ma part pour la légèreté de son pied. Tout le monde sera content, ou presque. Rien de grave pour le moment, mieux vaut en rester là... Ils hésitent, se regardent. L'homme qui tentait de me contourner s'est immobilisé dans l'ombre. Je les vois tous, sauf... Où est le patron ? Là. Oh non. Non...
  11. Un froissement derrière. J'en étais sûre. Je tends la main vers la lourde chope de terre vernie. La prends par l'anse et la porte à mes lèvres. Cidre doux... Mais celui-là, je ne le goûterai pas. Le frôlement, presque imperceptible. Maintenant. Je pivote brusquement, laisse la main qui tient la chope prendre de la vitesse au bout de mon bras. Elle vient frapper l'homme en pleine tempe. Il s'écroule. Vite, les autres. Deux sont toujours assis, un sourire idiot sur la face, ils n'ont pas encore compris. Deux autres sont debout. L'un d'eux a les sourcils fronçés. L'autre sourit, un horrible sourire plein de trous d'ombre verdâtre. Eh ben gamine, on s'énerve ? Faut pas te fâcher ! Gerd avait juste envie de savoir de quoi t'avais l'air sous ta tenture, là ! C'est pas un crime, si ? Mais l'autre homme a vu, quand j'ai fait volte-face, il a vu l'acier sous les pans flottants de la cape. Arb', attends. Elle est armée, la gueuse. Oh oui je suis armée. Plus que tu ne le crois. La longue dague que tu as vue. L'épée dans mon dos, sous la cape, la poignée derrière l'épaule gauche. Une autre dague plus courte dans un étui le long de la cuisse. Et deux stylets, un dans chaque botte. Oh oui je suis armée. "Arb" a cessé d'avancer et son sourire est devenu sinistre. Les deux hommes assis se sont lentement levés, restés à côté de la table, et ils suivent le spectacle d'un air gourmand. Le patron, je le surveille du coin de l'oeil, a fait trois pas en arrière. Arb reprend la parole, et sa voix est plus grave, plus dangereuse aussi. Armée, mais c'est pas bien, ça fillette, tu pourrais te couper, tu sais... Tu vas me donner ce joli couteau bien gentiment, hein ? Mes amis et moi on voudrait pas devoir venir te le prendre, pas vrai, les gars ? (ricanement des "gars", sauf celui qui a toujours les sourcils froncés, et qui se déporte vers la droite. Mauvais) Allez, fillette, sois gentille. Déjà t'as assomé Gerd, il va pas être content quand il va se réveiller, Gerd, il est toujours mauvais les jours de gueule de bois, et là tu lui en a collé une de première, hein ? Joli coup, gamine, bien envoyé, mais voilà, Gerd il va être fâché, faudra lui faire un ptit cadeau pour te faire pardonner, pourquoi pas cette jolie dague, hein ? Et puis faudra lui demander pardon, aussi, c'est mal de frapper un gars qui voulait juste te dire bonjour, très mal, pour sûr... Je n'écoute pas un mot de son verbiage, par contre le ton de sa voix devient vraiment préoccupant. Il essaie de m'endormir, de détourner mon attention, pour que j'arrête de surveiller l'autre. Peine perdue, je le tiens du coin de l'oeil, je continue à reculer en appuyant sur la gauche pour les voir tous. Derrière moi c'était le mur et... La porte.
  12. Eyleen

    Eileen (ou presque)

    *lève un soucils* Chuis propre. C'est pas ma faute si je suis mauve de partout. C'est naturel. Et puis je suis pire que blonde, là, déjà... Même le platine c'est jaune à coté... Et puis j'ai déjà trop de matière dans le décolleté, suffit de voir les zyeux du Baron qui lui sortent carrément de la tête... *soupir* Bon... Ben je crois que c'est désespéré... Je serai jamais une tendre jouvencelle qui émeut le coeur des messieurs...
  13. Je m'avance, laisse mon cheval devant un abreuvoir. Les hommes sont à gauche, je passe par la droite, je ne les regarde pas. L'homme derrière le bar me regarde approcher, vaguement intéressé. Cliente potentielle, je connais ce regard. Ce n'est pas un regard dangereux, il se moque de la cape et du capuchon, il voit juste une femme qui voyage seule. Bonsoir. Oui, c'est le soir...Le soleil baisse encore, la lumière devient orange. J'ai encore une longue route, et peu de provisions. Qu'aurais-tu à me vendre ? La voix neutre, calme, basse. Trop de lumière, encore, mais ça ira. On ne fait pas de commerce chez les humains à la nuit tombée, je n'ai pas le choix. Et il me faudrait du grain pour le cheval, aussi. Les pâturages sont maigres par ici... J'attends. L'homme me soupèse du regard, qualité de l'étoffe, de l'agraffe de la cape, il évalue ce qu'il va pouvoir me faire payer. J'ai du pain de voyage, des noix, de la viande sèchée et du fromage. Mais j'ai pas de grain. Que des pommes aigres. Combien il t'en faut ? Pas cordial, juste poli, mais il n'y a pas de méfiance dans sa voix. Je me détends, un peu. Trois pains, une livre de viande, un sac de noix et trois sacs de pommes. Je réfléchis. Le cheval ne portera pas tout ça. Deux sacs de pommes, plutôt. Il hoche la tête. Ouais, j'ai tout ça, pas de problème. Ce sera trois têtes-de-fouine. Trois têtes-de-fouine. Le prince local est du genre avorton, visage maigrichon aux petits yeux serrés. Son profil dépare l'argent de sa monnaie. Trois pièces d'argent, donc. Exorbitant. Le bonhomme cherche à marchander, la lueur joueuse s'est allumée dans son oeil glauque. Marchander, ce n'est pas mon fort. Je préfère payer et partir. Mais là j'ai besoin de ces vivres, et je n'ai pas l'intention de me laisser plumer. 5 cuivres. A moins que ce soit de la viande de tigre ou que les coques des noix soient dorées à la feuille... Tu veux jouer, l'homme, jouons. Puisqu'il le faut. Il s'exclame. 5 cuivres ? En tout cas c'est pas de la viande de rat, jeune maîtresse, et les noix sont fraîches de cette année, ça vaut au moins 25 cuivres ! 25 cuivres, soit deux argents et demie. Ca descend déjà. 8 cuivres. Allez, 10, parce que je suis pressée de repartir. Sinon je peux bien tenir jusqu'au prochain relai, histoire de voir si l'on y vend aussi les noix au prix de la jamba fraîche. Je fais mine de me détourner. Hélà, pas si vite ! T'as bien le temps qu'on discute ! Il sort une chope et l'emplit d'un liquide doré, cidre doux, sans doute. Il la pose sur la planche, sourire avenant. En voilà des avances pour quelques bricoles. C'est louche. Bon, 10 cuivres, c'est trop peu, je ne peux pas te donner ça, jeune fille (encore... très louche), et 10 cuivres, c'est donné, ou presque. 20 cuivres, j'irai pas en-dessous. Et j'ajoute deux bouteilles de ce cidre, goûte, qu'est-ce que t'en dis, hein ? Son regard part trop souvent au-dessus de mon épaule gauche. Et le rire des hommes a changé, à la table, c'est imperceptible et menaçant. Je dégage mon bras droit de la cape. Ma main gauche est sur la poignée de ma dague. Lentement, posément.
  14. Eyleen

    Eileen (ou presque)

    Rhôôôô ! Ca c'est déloyal, Gurth' !!!! Vraiment trop féminin ! Honte à toi ! :wink: (la vache, ça marche à donf' en plus... Va falloir que je travaille... Tu me donnes des cours ? Moi je sais pas l'faire, la tendre jouvencelle, j'ai déjà essayé, tout le monde se marre... :roll: )
  15. La nuit tombera dans deux heures environ. Peut-être plus tôt, les montagnes sont hautes. Je suis en route depuis trop longtemps, le cheval est fatigué. Je dois en changer souvent, alors il n'a pas de nom, c'est juste le cheval. Je ne le connais pas, je n'ai pas envie de le connaître, mais je le sens dans sa manière de baisser la tête, et de lever les pieds juste assez pour ne pas trébucher, il est épuisé. J'ai encore une longue route, il faut qu'il tienne. Je n'irai pas beaucoup plus loin aujourd'hui. Ces montagnes sont vastes, je pensais en sortir depuis plusieurs jours déjà pour regagner les plaines. La rumeur de guerre est arrivée il y a un mois dans le petit royaume isolé où je travaillais. Patrouiller dans les bois pour débusquer la bande de pillards qui avait mis à sac plusieurs villages, c'était parfait. Seule pendant des semaines, juste moi et mon objectif, et revenir de temps en temps pour faire le point avec les autres et me ravitailler. Puis nous avons trouvé les pillards, tué les pillards... Les trois autres traqueurs et moi, nous sommes revenus, deux seulement ont touché leur paie et sont partis. Le troisième est resté dans la garde. On me l'a proposé aussi. Trop dangereux. Rester à la capitale, vivre au milieu d'eux. Ils auraient fini pas ouvrir les yeux, même les plus aveugles. Ils s'approchaient trop déjà, et les regards étaient devenus curieux. Surtout celui du troisième homme. Quelques rencontres pour convenir de nos secteurs de recherche, pour échanger nos informations, quelques brèves rencontres, toujours de nuit. Une seule de jour. Une de trop. Cet homme avait l'oeil exercé des rôdeurs... Il fallait que je parte. La rumeur de guerre est venue juste à point, et j'ai repris la route. Mais les crêtes succèdent aux crêtes et le cheval se fatigue vite. C'est la bonne route, j'en suis sûre, elle est juste plus longue que prévu. Depuis trois semaines, je franchis des cols, je gravis des pentes, je traverse les forêts épaisses qui se blottissent dans les combes et les ravins. Mes provisions s'épuisent, je ne veux pas perdre de temps à chasser. Et je n'ai presque plus de grain pour le cheval. Je regarde la fumée monter, je réfléchis. A travers le dernier rideau d'arbres, on devine le grand bâtiment de pierre. Relais de voyageurs, ou refuge, je ne sais pas. Pas une auberge, tellement éloignée de tout village. J'y trouverai de quoi remplir mes fontes. Puis repartir, une heure ou deux à travers bois, et camper. Pas question de rester. Le cheval respire trop fort, je descends de selle, je le mène par la bride dans la clairière. Il n'a pas l'habitude de l'air plus rare d'ici, sans doute, car je ne l'ai pas poussé tant que ça. L'homme du relais précédent m'a eue, il a de la chance que je n'aie pas le temps de retourner sur mes pas pour lui demander des comptes. Je suis à découvert, dos au soleil oblique et le visage dans l'ombre, c'est parfait. Le capuchon est soigneusement abaissé sur mes yeux, la cape me couvre jusqu'aux pieds. Faire affaire, et puis partir. J'avance, et mes yeux sous le capuchon balaient l'espace. La grande bâtisse, une petite écurie à gauche, quelques remises et réserves à droite, et le vaste espace dallé, l'arbre qui donne son ombrage dans le soleil qui décline. Les trois tables de bois grossier. Les cinq hommes qui rient et boivent. Pas des marchands, trop costauds, trop vulgaires. Une escorte, peut-être. Je ne vois pas de qui. Le patron, cet homme énorme derrière les deux tonneaux et la planche qui forme bar d'extérieur, devant l'une des portes. C'est à lui qu'il faut que je parle. [RP réservé... pour le moment ^^ Merci]
  16. Eyleen

    Eileen (ou presque)

    (canasson toi-même, spèce de machin plein de dents ! :wink:) Waow ^^ *petit salut pour Koumai* Bon, je vais revendre mon épée et me faire brodeuse, je crois. Avec tous ces preux qui me font rempart de leur corps, j'vais plus pouvoir approcher mes proies, moi !
  17. Eyleen

    Eileen (ou presque)

    Non mais dites donc... :roll: Merci tout le monde, mais je suis une grande fille. Au cas où ça ne se verrait pas assez ^^
  18. Eyleen

    Eileen (ou presque)

    (Imbrium... Non rien... Plus tard...) Hein, morte, moi ? Hum hum ! JAMAIS DE LA VIE ! (c'est con ? Ah oui, d'accord... En effet... Bon... N'empèche...) (et puis c'est quoi cette excuse à la noix pour me mettre des mains partout, hein ? )
  19. Eyleen

    Eileen (ou presque)

    Argh... (ceci est un râle d'agonie, bref et discret)
  20. Eyleen

    Eileen (ou presque)

    Je termine un boulot pour un client... *termine d'essuyer son épée* Voilà. Vous disiez ?
  21. Eyleen

    Eileen (ou presque)

    Chuuuuuut... (Chevalin toi-même, d'abord) (non mais) (pasque c'est Baron ça se croit tout permis...) (hein Tatou ?) *chausse ses lunettes noires et remonte son col*
  22. Eyleen

    Khegg et...?

    Voui ^^ Désolée :oops: Il n'était pas encore inscrit quand il a lancé ce topic, et puis après ça m'est sorti de la tête comme si c'était déjà fait...
  23. Eyleen

    Aioros

    Quel morfal ce Zark ^^ Dites-lui de surveiller sa bedaine, quand même, ça va finir par ruiner son sex-appeal
  24. Eyleen

    Le Baron

    Tally, fallait pas éditer pour moi, enfin ! En plus t'avais parfaitement raison, on est en train de polluer le post de présentation d'un noble combattant, que je salue le front dans la poussière et le... Euuuuh... (ça fait pas un peu bizarre comme position, ça ? ^^)
  25. Eyleen

    Aioros

    Ouffff ^^ Qui suis-je pour m'opposer à ce flux de forces brutes, de puissances démentielles ! Nan, vendeuse de pop-corn, je préfère
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