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Terre des Éléments

gwendael

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Tout ce qui a été posté par gwendael

  1. La jeune rôdeuse le regarda s'éloigner, l'œil sombre. Ainsi c'était lui, celui qui avait rejoint les insurgés, trahissant son roi... elle sentait sous sa fine tunique les cicatrices pas encore estompées de leurs coups... sa peau fragile porterait longtemps, sans doute toujours, les marques de leur trahison envers leurs valeurs et envers l'alliance. Mais en elle, nulle haine, nul ressentiment. Ils avaient choisi la voie du sang, elle ne le comprenait pas, mais l'acceptait, avait-elle le choix de toutes façons? Ce qu'elle n'acceptait pas, c'est qu'ils puissent vouloir entrainer tous les constellations à leur suite... ce qu'elle n'acceptait pas, c'est que l'amitié les liant soit brisée par le choix de quelques uns... Nadhir faisait un geste... tout à leur colère, colère justifiée, compréhensible, et qui lui faisait si mal, tout à leur colère donc, les généraux de l'alliance comprendraient-il qu'il suffisait de si peu pour sauver la paix? Elle se tourna vers son frère, glissa sa main dans la sienne, sa petite main abimée de passer trop d'heures à réparer leur tente des assauts de ceux qui auraient pu être leurs amis... Regarde la main tendue... et fais ton choix... mais fais le bon...
  2. toujours dissimulée derrière la toile, la jeune flibustière voyait ses pires craintes se réaliser... le conciliabule n'arrangeait rien, chacun restait campé sur ses positions sans prendre en compte les arguments de l'autre. Elle savait que ce n'était pas sa place... elle n'avait pas encore le passé et les hauts faits d'armes des valeureux combattants ici réunis. Mais dans son cœur restait un fragile espoir qu'elle ne voulait pas voir disparaitre. Déjà plusieurs intervenants s'étaient mêlés de cette discussion, ce qui lui donna de l'audace. Se décidant brusquement, elle entra dans la tente. Discrète, agile rapide... le garde eut-il voulu 'arrêter qu'il était déjà trop tard, elle était dans la place... mais il ne chercha pas à l'arrêter... quel danger pouvait représenter une petite rôdeuse fragile face aux grands guerriers présents? Elle vit les regards se tourner vers elle, s'empourpra. il lui fallait parler, et vite, sinon elle serait mise dehors. Son frère la regardait, étonné... Elle s'inclina devant nadhir, avant de s'adresser à lui. Noble général, je vous en prie, prenez le temps d'écouter nos questions. Personne ne souhaite la guerre, mais les circonstances risquent de nous y contraindre. Nous ne pouvons plus voir ainsi nos membres tomber sous les coups du crépuscule. J'imagine à quel point il peut être difficile de voir une partie des vôtres se détourner de la voie tracée... je conçois vos réticences à les rejeter. mais comprenez notre interrogation quand cette faction prend de plus en plus d'importance... Vous êtes une famille, un seul corps, mais quand un membre est malade on le soigne. Si la gangrène le dévore, on le coupe, afin de préserver le reste du corps... il ne peut en être autrement chez vous... si vous ne choisissez pas de vous séparer de ce membre, tôt ou tard vous en paierez les conséquences... Et si vous ne le voulez pas, espérant jusqu'au bout retrouver l'unité perdue, nous pouvons le comprendre, mais comprenez notre crainte de voir tous vos meilleurs combattants gagnés par cette gangrène... Nous ne pouvons nous permettre de sacrifier ainsi nos vies parce que vous ne voulez pas faire un geste fort, marquer votre rejet de ce mal qui ronge les constellations. Elle leva les yeux vers lui, suppliante. Je ne veux pas de cette guerre, mais vous devez nous aider à l'éviter... Les crépuscules ne respectent plus votre parole, vos choix... ne croyez vous pas qu'il finiront par vous détruire? Un roi peut-il ainsi accepter de voir son autorité bafouée, ses alliances renversées, et ne rien dire... Nous n'avons pas la prétention d'être meilleurs... nous n'avons pas besoin d'un nouvel ennemi... mais nous avons besoin de pouvoir faire confiance.
  3. Elle ne portait aucun insigne, mais en signe de paix, elle leva ses mains ouvertes vers le ciel. Gwendael se détendit légèrement. Après tout, peut-être n'était-elle pas la seule à vouloir suivre les débats... à s'inquiéter de leur issue.... A l'invitation de la jeune femme, elle s'approcha, et, tendant l'oreille, risqua un oeil à l'intérieur... Qu'ils avaient tous l'air figés, solennels... la tension régnante était palpable, même de l'extérieur, et elle sentit de nouveau son cœur se gonfler sous la tristesse. Elle croisa le regard de la jeune femme qui venait de se présenter à mi voix et lui répondit. Je... je veux juste... enfin... je voudrais tellement que tout ne soit pas un tel gâchis... Je... je suis gwendael, lieutenant des flibustiers... petite sœur de notre général... Pourquoi? pourquoi on en arrive là? certes, elle connaissait une partie de la réponse, mais au fond d'elle même, elle voulait encore croire à une possible réconciliation. pour autant, elle savait qu'elle n'oserait jamais intervenir dans le débat.
  4. Quand Alzéus était passé, elle lui avait tendu la missive, une lueur d'espoir dans le cœur. S'il y avait conciliabule, c'est qu'il y avait un espoir. Mais elle savait que les généraux étaient fermes sur leurs positions. Inquiète du déroulement, elle se glissa hors de la tente des Flibustiers, suivant son frère de loin. l'avantage d'être une rôdeuse était cette agilité qui lui permettait de se mouvoir en toute discrétion. Sa formation lui avait appris à se dissimuler dans la nature, et passer inaperçue. Même les sens en éveil d'Alzéus, plongé dans ses soucis, ne lui permirent pas d'entendre sa sœur le filer. Elle le vit entrer dans la tente du conciliabule. Il lui fallait désormais trouver un petit coin ou se poster, pour entendre ce qui se disait sans être remarquée. Elle contourna silencieusement la tente, les deux premiers bords étaient bien trop à découvert, jamais elle ne pourrait rester là sans que personne ne la voie. le troisième côté prenait appui dans des buissons. Elle se glissa au milieu d'eux, sa tenue aux couleurs neutres l'aidant à se fondre dans le décors. Alors qu'elle terminait son approche, sa main, écartant une branche, agrippa quelque chose qui n'était pas le buisson. Réprimant de justesse un cri, elle se rendit compte qu'elle avait attrapé le bras d'une jeune femme postée elle aussi le long de la tente. Elle la lâcha instantanément et se recula, le regard farouche, se demandant qui elle était... allait-elle appeler la garde des constellations? ou bien était-ce une ennemie qui espionnait pur le compte de l'ombre ou de l'enfer? Elle la fixait, figée, attendant de voir... il n'eut servi à rien de fuir, et de toutes façons, ce qui se passait à l'intérieur était bien trop important pour qu'elle s'éloigne.
  5. Assise dans la tente, Gwendael faisait le point sur sa matinée... la promenade en compagnie de son frère s'était avérée mouvementée. Tout avait commencé par un malaise alors qu'elle coupait des bambous... lorsqu'elle avait repris connaissance, Alzéus était à ses côtés, surpris, mais attentif. Il avait ramassé le bambou entamé et veillait sur son réveil. C'est alors qu'ils virent passer le général des constellations. Un pincement au cœur... une inquiétude... la situation n'est plus ce qu'elle était. Elle le suit des yeux, ne sort pas sa fronde. Il les ignore, presqu'hautain, et passe sans un mot. Elle laisse échapper un soupir. Elle ne voulait pas se battre avec lui. Ils prennent la route, se battent. Traitreusement, elle est achevée par un ennemi alors qu'elle mène un combat difficile contre de violentes fourmis. Un ennemi? c'est un ancien des constellations... comment peut-elle le considérer ainsi? Pourtant, c'est bien lui qui a donné le coup fatal, se servant au passage dans sa maigre bourse. Elle revient, croise de nouveau des constellations, de jaune vêtus. Elle reste au loin... elle ne peut se faire à cette idée qu'il faille se battre... Son général de frère fait de même, et sans un bruit ils s'éloignent, laissant le mage en paix. Elle rentre enfin, le cœur serré. Elle revoit tous ces visages croisés, ces chasses côtes à côtes... quel gâchis... comment en est-on arrivé là? n'y a-t-il plus aucun espoir? Elle revoit dans sa tête la silhouette de Nadhir... il semble si droit, comment est-ce possible? Le monde est-il si dévoyé que la guerre soit la seule solution?
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