Flashback

[Shiver]

Qu'est-ce qui fait d'un homme ce qu'il est ? Serait-ce les choix qu'il prend par plaisir et par obligation, ou simplement de faire les choses comme elles viennent,
de suivre la meute. Pour ma part, tout commença il y a quelques années.

J'errais dans Melrath Zorac la tête dans mes pensées, tout en regardant le soleil descendre derrière la grande ville jusqu'à ce que l'obscurité s'installe. Seul et 
sans but, je marchais en me remémorant les vielles histoires du passé, mes connaissances éphémères. Ma vie a-t-elle été si triste que ca ? La nuit continuait de 
recouvrir l'horizon et mes pas était guidés par la lueur des étoiles qui se reflétaient sur le sable chaud de til'Lunis, le vent caressait les quelques arbres de 
la région quand mon regard se posa sur les ruines. Ce paysage m'était des plus familiers. Il fut un temps où une bâtisse portant une bannière que j'étais fier 
d'arborer, le fort des Sentinelles de Niue, s'y tenait. Des choses inoubliables se sont passées ici. Mais comme aujourd'hui, j'étais alors un fier guerrier ne
laissant pas mes sentiments me dépasser. Tout en continuant ma route vers le marais d'IssCanak, j'atteignis une grotte. Je me souviens de cette caverne où la 
statue d'un grand Phénix était exposée, un objet brillant incrusté en son bec. Malgré tous mes efforts, et même à ce jour, je n'ai jamais pu l'acquérir, mais 
j'ai toujours gardé espoir que ce bijou finirait par me revenir. Après avoir tenté ma chance, je pris donc la direction du marais, une vaste étendue d'herbes 
et de marécages nauséabonds infestés de grosses sauterelles aux pattes aiguisées comme le tranchant de ma hache. Rien à craindre pour ma part, mais ces saletés 
d'insectes peuvent se montrer dangereux pour qui ne leur prête pas attention. Après quelques assauts violents de mon arme sur quelques-unes de ces bestioles 
pour me frayer un chemin jusqu'à ce qui était à l'époque ma nouvelle demeure. La forteresse des Au Delà, des mercenaires sans foi ni loi.


La nuit prenait fin et les rayons du soleil venaient se poser sur la devanture du fortin où l'on pouvait apercevoir leur fanion qui a ce jour est devenu le mien,
mes amis, ma famille.