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Terre des Éléments

Tales of Seishin


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Sommeil


L’esprit du Corbeau s’était endormi.

Après avoir rejoint les enfers,
supporté sa nouvelle apparence
et oublié ce qui lui était cher,
ce qui faisait naguère son essence.

 

L’esprit du Corbeau s’était endormi.

 

Après avoir erré sur de nouvelles terres,
toujours en quête d’âme pour le satisfaire,
Errant, se cachant, tel une ombre sanguinolente
avec pour toute compagnie, une horde croassante.

 

L’esprit du Corbeau s’était endormi.

 

Après avoir trouvé la paix dans les caveaux,
mais aussi une famille, une Dame a respecter.
Et pourtant c’est auprès d’un lac et de ses eaux
qu’il vécu l’infamie de voir tout cela s’effondrer.

 

L’esprit du Corbeau s’était endormi.

 

Après être parti, envolé tel l’oiseau de mauvais augure
Annonçant l’aube d’une Ere nouvelle et funeste.
Mieux valait ça que d’être rongé, pour sûr,
Par une colère et une haine manifeste !

 

Alors l’esprit du Corbeau s’était endormi.

 

***

 

HRP : Rp connexe Requiem avant l’Envol du Corbeau

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Eveil

 

Trois ans c’étaient écoulés. Trois longues années, diraient certains mortels. De fait, le monde change en a peine trois ans. Certains partent conquérir de nouveaux horizons, d’autres arrivent remplis d’espoirs pour ces Terres qui leurs sont étrangères. Mais ce n’était qu’un battement d’aile pour celui qui s’était endormi.

 

Était-ce la faim, une faim dévorante et insatiable qui l’avait réveillé ? Ou était-ce le croassement des corbeaux et le picotement de leur bec sur ses membres ? Il était difficile de trancher. Seishin s’étira, comme pour chasser les oiseaux qui étaient sur lui. Puis il ouvrit les yeux sur ses compagnons au sombre plumage. L’heure n’était plus au sommeil. Le Corbeau devait reprendre son errance.

 

C’est sur la ville de Melrath Zorac que celle-ci recommença. Trois années c’étaient écoulées, mais les habitants de cette ville ridicule attendaient toujours qu’il leur rende les services demandés. Qu’il en soit ainsi, il finirait bien par dévorer leur âme tôt ou tard ! Et cela lui permettrait de reprendre ses repères.

 

Ses anciens réflexes ne s’étaient pas évanouis : toujours être sur ses gardes, toujours se méfier des allées et venues des aventuriers. Toutefois, il était moins agressif que dans ses « jeunes » années, allant jusqu’à discuter avec une rodeuse qui voulait être tanneuse. De fait, il n’avait pas encore trouvé de proies à chasser, la ville et ses alentours étant étrangement calme. Il s’en étonna, mais s’étonna encore plus de l’effet que cela avait sur lui.

 

La solitude lui pesait et le rongeait.

 

C’est alors que lui vient un lointain souvenir. Il se tenait au beau milieu d’un campement, renforcé par des palissades en bois. Il n’était pas seul, entouré d’hommes armés et de quelques femmes. Ils le regardaient tous avec un mélange de crainte et de respect dans les yeux. Il lu également de la loyauté dans leur regard.

 

« Oui… c’est vrai… J’avais rassemblé sous ma bannière nombre de guerriers. Des chevaliers sans maîtres, comme moi. Des bandits et des déserteurs aussi. Tous se battaient pour moi ! »

 

Alors qu’il prononçait ces mots pour lui-même, un sentiment de nostalgie s’empara de lui. Des compagnons. Une faction. Un but. Voilà ce qu’il lui manquait ! Mais qui voudrait suivre le sombre monstre qu’il était devenu ? A cette question le visage de Dame Labradorine refit surface à sa mémoire. Cette humaine et son gardien l’avaient accepté jadis. D’autres créatures en feraient peut-être de même ?

 

Dans tous les cas, il lui fallait trouver de courageux compagnons. C’est avec cette idée en tête que le Corbeau reprit son envolée !

Modifié (le) par Seishin
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  • 1 month later...

Rencontre : la Chasseuse et le Corbeau

 

Au cours de son errance dans Melrath Zorak, une dame avait osé le héler. Seishin s'était retourné vivement, espérant assouvir sa faim... Mais l'âme de la vielle femme était frêle et mesquine. Il l'écoutait néanmoins. La vielle femme voulait qu'il parte à la recherche de ses enfants, dont elle s'était séparée plusieurs années auparavant. La colère s'emparait d'abord du Corbeau : avait-il l'air d'être un garde-chiards ? Puis, ce mouvement d'humeur passé, un plan se formait déjà dans sa tête. Il serait toujours temps de faire payer cet affront à cette femme en dévorant son âme et celle de ses enfants quand ils seront réunis.

 

C'est ainsi que le Corbeau explorait les alentours de la ville à la recherche des enfants perdus. Il eu l'agréable surprise de découvrir que l'âme de ces enfants était prometteuse : chacun avait un lien particulier avec les éléments primordiaux. Seishin jouait le jeu de l'entremetteur, se retenant de les dévorer sur le champ. Alors qu'il était à la recherche du quatrième et dernier enfant, ses oiseaux l'emmenèrent du coté des mines, au nord de Melrath Zorak. Ils y avaient repéré une personne partageant un lien fort avec la déesse de l'air.

 

Il se dirigeait vers l'enfant quand le nécromant s'arrêta net. Quelque chose avait retenu son attention, quelque chose d'inhabituel. Regardant autours de lui, vers le ciel, il repéra vite la source de ce sentiment. Un oiseau au plumage noir, posé sur un haut rocher, qui le regardait attentivement. Une certaine intelligence était visible dans le regard de l'animal. Etrangement, ses corbeaux n'osaient pas s'approcher de cet étrange congénère et ce dernier ne semblait pas répondre aux appels de Seishin. Au contraire, il surveillait le nécromant. Soudain, l'oiseau pris son envol en direction d'un bâtiment en contre bas. Le nécromant se promis d'aller inspecter le bâtiment après s'être occupé de l'enfant.

 

Quelques heures plus tard, alors que la pluie s'abattait en ces terres arides, Seishin débarquait dans la taverne des mines. C'était le bâtiment dans lequel l'oiseau c'était glissé. Tous les regards se tournaient vers lui à son entrée, mais il n'en avait cure. Il payait distraitement sa chambre un aubergiste tout tremblant. Puis il se tournait vers une jeune femme, accompagnée d'un oiseau au plumage noir. Un corbeau. Pas n'importe quel corbeau, celui qu'il avait aperçu plus tôt. Seishin s'approcha d'eux et s'adressa ainsi au corbeau :

 

" - Ainsi nous nous croisons de nouveau, Loki. Je t'ai vu voler avec mes corbeaux lorsque je traquais cet enfant. Je me demandais ce que tu gardais, mais je comprends mieux à présent."

 

L'homme décala légèrement la tête pour regarder la rodeuse. Il la regardait un instant, la jaugeant du regard. Une chasseresse. Mieux, une tueuse !

 

"- Bonjour, chasseuse. C'est un compagnon bien intéressant que tu as là, prends en soin. Il semble beaucoup t'apprécier. Ho... J'oublie les manières des mortels... Je m'appelle Seishin, alias le Corbeau. Enchanté."

 

La rodeuse caressa son corbeau d'une main, en le sermonnant sur sa disparition subite. Puis elle tourne de nouveau son regard sur l'inconnu qui lui faisait face. Il l'intriguait mais elle n'en montrait rien. Aussi lui répondit-elle laconiquement :

 

"- Kalshara.
Que voulez vous ?
"

 

Seishin prit le temps de sortir un morceau de viande séché qu'il déposa sur la table à l'intention de l'oiseau avant de répondre à la chasseuse.

 

"- Les corbeaux sont des oiseaux extraordinaires, mais j'ai passé trop de temps en leur seule compagnie. Je cherche des compagnons. Le Corbeau va créer sa propre faction : la Sombre Envolée. Je sens en toi l'âme d'une chasseuse et d'une tueuse. Tu aurais ta place dans ma horde, si tu le veux."

 

Seishin n'avait pas pour habitude de tourner autours du pot. Il préférait aller directement au but, d'autant plus qu'il n'était pas habitué à tant parler. Il sentait qu'il y avait quelque chose d'intéressant chez cette rodeuse. C'est ce sentiment qui l'avait poussé à l'aborder.

C'est alors qu'un léger "toc" se fit entendre à la fenêtre placée derrière Kalshara. Seishin tourne la tête en direction du bruit et reconnu l'un de ses corbeaux à la fenêtre. Ils avaient trouvés quelque chose pour lui. L'heure n'était plus au repos.

 

"- Quand tu seras prête, confies un message à n'importe quel corbeau que tu trouveras. Il me l'apportera."

 

L'homme esquisse un signe de tête pour saluer la chasseresse et caresse Loki avant de s'en retourner vers la sortie de l'auberge. Lorsqu'il quitte le bâtiment, l'aubergiste et les quelques habitués respirèrent de nouveau et les discussion reprirent. Timidement d'abord, puis de manière plus soutenue. Comme si le Corbeau n'était jamais venu. Seul restait le morceau de viande séché picoré par Loki pour témoigner de son passage.

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  • 4 months later...

Rencontre : Danse avec le Corbeau

 

Perché sur l’une des tours de la muraille de Merlath-Zorak, un sombre individu observait la course du soleil. Celui-ci arrivait à la fin de son trajet et commençait à disparaître derrière les montagnes lointaines de l’Ouest. L’homme ne bronchait pas, comme s’il attendait quelque chose.

 

Il tentait de se concentrer. Il avait erré quelques jours du côté des mines et dans le désert, ne trouvant que des âmes décharnées de momies et de sabloboss pour se sustenter. Rien qui ne puisse apaiser réellement sa faim. Il écoutait le bruit du vent et les ragots qu’il colportait : des gardes retrouvés sans vie du côté du rempart ouest, une mère qui a pu renouer avec ses enfants, un étourdi qui a perdu ses sceaux, un archer qui erre dans la ville…

 

Un archer ? Intéressant, peut être que son âme saurait le satisfaire !

 

Quelques corbeaux vinrent se poser sur les créneaux des remparts, autours de lui. Il y en avait pleins dans la ville ces derniers temps, diraient n’importe quel habitant. Ces fidèles serviteurs aidaient Seishin à traquer ses proies et à garder l’œil sur Melrath. L’un d’eux fit un pas vers l’homme et croassa. Seishin se tourna vers lui.

« Une proie facile dis-tu ? Du côté de la Mairie ? Hum… »

L’homme décida d’y faire un tour. Il croiserait peut-être cet archer en ville, une occasion de faire un bon festin ! Et de célébrer la Mort en lui envoyant quelques aventuriers. Seishin émit un claquement de langue et ses corbeaux s’envolèrent. Puis, rejetant sa cape en arrière, il sauta du rempart pour se rendre dans la ville.

 

Arriver à la Mairie ne lui prit pas trop de temps. Il avait croisé l’archer aussi, mais décidé de s’occuper de lui plus tard : son âme suffirait tout juste à le caller momentanément… Il préférait se réserver pour l’autre proie !

 

Quand il entra dans le bâtiment, il reconnu tout de suite celle qu’il était venu chasser. Une jeune magicienne, fervente d’Aeris, qui reprenait son souffle à même le sol, dans le hall de la Mairie. Son corbeau avait raison, c’était une proie facile. Seishin l’observait un instant.

 

Son âme était prometteuse et semblait puissante. Elle gagnerait en consistance avec le temps et l’apprentissage, comme les meilleurs crus. Mais un Corbeau affamé avait du mal à résister. « Tue là ! Dévore là ! » lui criait son instinct. Et après tout, pourquoi résister ? Toutefois, une partie du nécromant répugnait à l’abattre ainsi. Était-ce parce qu’elle venait d’Aeris, aussi ? Ou sentait-il autre chose, un potentiel que lui seul pouvait voir ? Toujours est-il qu’il s’approcha d’elle :

 

« Tu as besoin d'aide, fille d'Aeris ? »

Sa voie était rauque, comme celle des corbeaux.

La jeune humaine sursaute alors et se retourne vers lui. Il lu de la méfiance et de la peur dans son regard. Celui lui plut, il dû bien se l’avouer. Se méfier d’un membre de son propre élément était un signe favorable. La jeune mage ne mourrait pas par naïveté, au moins. Elle lui répondit néanmoins :

 

« Oui me voilà bien fatiguée à déambuler dans les rues de la ville et je ne peux plus avancer d'un pas ! »


Elle pousse un long soupire, avant de reprendre :


« Que vais-je devenir pour cette nuit. Une proie facile pour les malandrins ! »

 

Au moins, la jeune femme était consciente de sa situation de proie. En d’autres circonstances, elle ferait une recrue de choix pour sa Faction. Mais pour l’heure, elle devait se reposer. Seishin décida de l’aider à se mettre à l’abri. Pointant l’escalier au fond du hall de la Mairie, il lui dit :

 

« Si tes jambes peuvent gravir les derniers degrés de cet escalier, tu pourras te cacher à la bibliothèque. Je vais t'y conduire. »

 

La jeune femme n’eu pas le temps de répondre qu’elle se senti portée par quelque chose… Mais il ne la touchait pas et il n’y avait nulle autre créature à proximité. C’était comme si l’air lui-même la soulevait. Tournant autour d’elle, le Corbeau l’emmena vers l’escalier, dans une bien étrange valse. Lorsque la magie de Seishin la déposa sur les marches de l’escalier, la petite mage pu grimper se mettre à l’abri dans la bibliothèque.

 

A peine fut-elle montée que l’archer repéré par Seishin entre à son tour dans la Mairie. Le Corbeau resta en bas de l’escalier, décidé à le garder. Cependant, il n’avait plus l’énergie pour un combat, affamé qu’il était. Il se contenta de dissuader l’individu, qui finit par repartir.

 

Plus tard, Seishin apprit que la jeune mage qu’il avait aidé ce jour là avait pour nom Faerhane. Était-ce par dette ou par réelle envie d’accompagner le Corbeau ? Elle fini par rejoindre sa Sombre Envolée.

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Trinquons entre corbeaux !

 

Après avoir aidé la jeune mage d’Aeris et s’être assurée qu’elle était hors de danger, le Corbeau retourna au quartier des Apothicaires. Cette fois-ci, ce n’était pas les murailles qui l’intéressaient, mais la taverne. Il était fatigué et il avait de nombreuses questions en tête. Il était temps pour lui de prendre un peu de repos.

 

De nouveau, le silence se fit dans la grande salle lorsqu’il y entrait. Le gérant, un certain Gésouaf, le regardait d’un air apeuré. Seishin ne s’y offusquait pas, il y était habitué. Le tenancier lui remit ses clefs de chambre en tremblant et lui demandait s’il voulait boire ou manger quelque chose. Le Corbeau ne prit pas même la peine de lui répondre et alla se caller à une table, dans un recoin de la taverne. Bien vite, les autres clients l’oublièrent et la vie reprit dans la grande salle.

 

Le Corbeau repensait à cette jeune femme qu’il avait aidé. Il se demandait si elle ferait une bonne recrue dans son envolée. Son épuisement trahissait clairement une certaine insouciance et un goût prononcé pour l’aventure. Il avait également lu une grande force et une certaine bonté dans son âme. Le Corbeau valorisait la force, c’était une qualité importante dans l’adversité. Et l’adversité, il pensait y avoir été souvent confronté. Mais que faire de la bonté ? Lui-même en manquait et pourtant… n’avait-il pas fait preuve de « bonté » en l’aidant ainsi ?

 

« Tu faiblis, Corbeau » s’admonesta-t-il en pensé.

 

C’est alors qu’il senti une présence familière. Celle d’un corbeau qui ne le servait pas. Loki. Celui-ci devait être posté sur le toit de la Guilde, à moins que ce ne soit celui de la taverne ? Qu’importait pour Seishin, sa présence signifiait que la chasseuse rencontrée aux mines n’était pas loin.

 

La déduction du Corbeau se révéla être correcte. Une archère aux cheveux noirs et au regard sévère entra dans la taverne, trainant derrière elle une guerrière qu’il n’avait jamais vu. La Chasseuse laissa la guerrière sur un tabouret, puis alla s’installer au bar. Le Corbeau se leva de son coin de taverne pour s’assoir à côté d’elle.

 

« Ainsi nous nous rencontrons de nouveau, chasseuse » avait-il dit en s’installant.

 

Elle ne le remarquait pas tout de suite. Mais lorsqu’elle nota sa présence, elle dit tout simplement :

 

« C’est Kalshara. Et j’accepte votre proposition. »

 

Si Seishin pouvait encore sourire il l'aurait fait. Au lieu de ça il demande au pauvre tavernier une bière d'aeris, qu'il offrit à sa nouvelle alliée, la première à rejoindre la Sombre Envolée.

 

« Bienvenue, Kalshara. Puissent les corbeaux guider ton envolée ! »

 

Il leva à son tour une bière que le gérant lui avait servi plus tôt, comme pour proposer à la chasseuse de trinquer pour sceller cette entente. Kalshara fit de même, ainsi fut scellée leur nouvelle alliance.

 

Mais un regard scrutateur attira bien vite l’attention du Corbeau…

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