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Terre des Éléments

Le jardin des merveilles


Ullr
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Les rayons du soleil se frayaient un chemin à travers le dense feuillage de la forêt, illuminant de petites clairières où la nature semblait encore plus vibrante. Ullr, silencieux comme l'aube, avançait avec grâce, ses pas à peine audibles sur le tapis d'herbes et de mousse. Il avait souvent exploré ces bois situés près de la Coquille, mais aujourd'hui, une curieuse impression le poussait à aller plus loin, vers un endroit encore inconnu de lui.

Après avoir suivi un chemin sinueux, il arriva devant une arche de branches entrelacées, naturelle et pourtant mystérieusement invitante. Derrière cette entrée, Ullr sentit la présence d'une énergie étrange, mais fascinante. Il franchit l'arche et se retrouva dans un jardin secret, à l'abri des regards du monde extérieur.

 

Le jardin était une explosion de couleurs et de formes. Des fleurs aux teintes éclatantes dansaient au gré de la brise, et des lianes s'enroulaient autour de statues de pierre, oubliées par le temps. Le Fnou resta un instant figé, émerveillé par la beauté de ce lieu hors du commun. Il aurait pu rester là, à admirer cet écrin de nature sauvage, si un léger mouvement à sa droite n'avait attiré son attention.

 

Deux personnes se tenaient là, comme s'ils l'attendaient. L'un d'eux, un garçon aux cheveux en bataille et aux yeux pétillants de malice, s'avança vers lui en souriant.

"Bienvenue dans notre jardin, Ullr," dit joyeusement Cédille. "Tu avais déjà rencontré ma sœur Cécile? Voici notre jardin où nous élevons toutes nos plantes"

Ullr s'émerveilla, sa bouche béante pouvait montrer son étonnement. Un petit "wouah c'est incroyable" en sortait.

 

Cédille hocha la tête avec enthousiasme. "Oui, il l'est ! Viens, je vais te montrer nos plus belles fleurs. Elles sont toutes uniques, chacune a une histoire à raconter."

Le mage l'entraîna vers une partie du jardin où des fleurs aux pétales d'or et d'argent s'épanouissaient sous la lumière tamisée. Elles exhalaient un parfum enivrant, mêlant des notes de miel et d'agrumes. Cédille expliqua que ces fleurs ne pouvaient pousser que si l'on s'en occupait à la perfection. Et il avait appris à les connaitras toutes une par une.

 

Ullr observa les fleurs avec fascination, sentant les arômes qui émanait d'elles. Il se sentait transporté par leur beauté. Mais une ombre glissa sur son esprit. Cécile, la sœur de Cédille, s'était tenue à l'écart, observant en silence. Ses yeux, aussi sombres que la nuit, luisaient d'une lueur mystérieuse.

 

"Ullr" murmura-t-elle d'une voix douce mais ferme, "il y a quelque chose d'autre que tu dois voir."

Elle l'invita à la suivre de l'autre côté du jardin, vers une zone plus ombragée, où les arbres formaient un toit dense au-dessus d'eux. Là, les couleurs chatoyantes faisaient place à des teintes plus sombres, et l'atmosphère semblait plus lourde, presque oppressante.

 

"Ce sont mes plantes," dit-elle en caressant doucement une grande feuille verte. "Elles sont différentes de celles de Cédille. Elles se nourrissent… autrement."

Ullr observa avec prudence les plantes qui l'entouraient. Cécile se pencha vers une fleur aux pétales rouge sang et lui murmura quelque chose. La plante se déploya lentement, révélant des crocs acérés qui brillaient dans l'ombre.

"Elles sont fascinantes, n'est-ce pas ?" dit Cécile, un sourire énigmatique sur les lèvres. "Ces plantes ont une volonté propre. Elles ne se contentent pas d'être présentes, elles agissent."

Ullr sentit un frisson parcourir son échine. Ce jardin était bien plus qu'un simple havre de paix, il était un lieu de contrastes, où la beauté et le danger cohabitaient en une harmonie troublante. Les deux frangins avaient chacun leur royaume dans ce jardin, et il comprenait maintenant pourquoi.

 

"Merci de m'avoir montré ce lieu," dit-il finalement, s'inclinant devant Cédille et Cécile. "Votre jardin est aussi magnifique qu'inquiétant, un équilibre parfait de la nature."

Cédille et Cécile échangèrent un regard complice, puis disparurent dans les ombres du jardin, laissant Ullr dans ses pensées...

 

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  • 3 weeks later...

A l'orée de la forêt d'Irliscia , Cédille se grattait la tête, fort ennuyé, devant un Ullr endormi. Il faisait face à un dilemme terrible, de ceux qui pouvaient occuper des générations d'académien·nes en théorie de la morale et de l'éthique. Lui-même y dédierait volontiers une thèse, si la simple idée ne lui donnait pas envie de bâiller...

 

D'un côté, son ami semblait plus paisible que jamais. Etalé sur un épais tapis de mousse et savourant l'ombre fraîche des arbres avoisinants, son ventre se soulevait et redescendait lentement au rythme de ses soupirs Il avait l'air si bien, si confortablement installé, que Cédille se rendit compte qu'il était un peu jaloux... ce qui le fit rougir de culpabilité : il devrait plutôt se réjouir pour son ami !

 

D'un autre côté, et c'était là tout le problème de cette situation : Ullr s'était endormi sous un ent. Ce dernier semblait aussi plongé dans une profonde torpeur, mais pour combien de temps ?

 

« Vous êtes vraiment tous débiles, vous, les siesteurs ».

 

Cédille ne releva pas la pique de Cécile, trop concentré sur son épineuse question. Réveiller quelqu'un était un sacrilège impensable... mais il ne pouvait pas le laisser dans un tel danger sans rien faire. Mais quoi ? Il n'avait pas la force de le porter...

 

Bon, il n'y avait qu'une solution. Très très délicatement, Cédille fit rouler Ullr pour l'éloigner de la créature... doucement, toooout doucement... il ne faudrait p-

 

« HOEEEEEEEEEEEEE REVEILLE-TOI VIEILLE CARCASSE ! »

 

Bien sûr, Cécile n'avait aucune chance de réveiller Ullr : sa voix ne sortait pas de la caboche de Cédille. Sauf que ce dernier sursauta violemment, poussant un peu trop fort le pauvre chasseur qui dévala la petite colline et se cogna à un tronc (d'un vrai arbre, heureusement).

 

Horrifié, Cédille vit son ami ouvrir ses yeux. Il... il avait... il avait réveillé quelqu'un ! Il... avait commis l'inimaginable. Il... ce... c'était...

 

c'était trop pour lui...

 

* * * * *

 

Cécile éclata de rire.

 

- Un rêve de jardin ? Ca, c'est ce neuneu de Cédille qui t'est entré dans la cervelle !

 

Puisque Cédille s'était évanoui, Cécile avait pris le plein contrôle de leur corps partagé. Ullr lui avait ensuite raconté son rêve, qui était décidément très bizarre.

 

- Ce serait marrant, cela dit. Après, mon jardin attaquera le sien et l'emportera !

 

- Ceeee...

 

Cécile hurla de surprise et fit volte-face. L'ent venait de parler !

 

- n'eeeeeest...

- Derrière moi, Ullr ! Je vais tailler des allumettes dans cette grosse bûche, tu vas voir !

- paaaaas...

- Ramène-toi, vieille branche ! Tu vas finir en tonneau de bière !

- trèèèèès...

- T'as bien de la chance que Cédille et moi ne maîtrisons pas le feu, moi j'te le dis !

- gentiiiiiiiiiiiiiil...

- Et même que- ... hein ?

 

Ce... c'était elle, ou la créature venait de parler ? Et de la critiquer, en plus ? Le pire, c'est qu'il n'avait même pas l'air hostile !

 

Et elle qui voulait un peu d'action...

Modifié (le) par Cédille de Werven
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  • 2 months later...

Alors qu’il était perdu dans ses pensées, le sol sous le rodeur disparu. Ullr eu à peine le temps de le remarquer qu’il chuta.

 

BONK !

 

Après une glissade incontrôlable, Ullr, dévala la pente abrupte. Le sol défilait sous lui, et avant qu’il n’ait le temps de réagir, il s’écrasa contre un arbre imposant. L’impact le réveilla de la douce sieste dans laquelle il s’était perdu quelques instants plus tôt et un cri d’effroi retint son attention.

 

Cédille semblait profondément choqué de ce qui venait de se passer. Mais que s’était-il passé pour qu’il soit dans un tel état ? Il cru l’entendre marmonner quelques mots mais il était encore trop sonné pour les comprendre. Une fois qu’il reprit ses esprits, Ullr lui raconta son étrange rêve, puis fut interrompu par un arbre qui parle... Qui parle ?

 

"Mais, Cécile ? Pourquoi cet arbre parle-t-il ? Tu m’as cogné si fort que ça ? Je dois avoir une sacrée bosse…"

 

Cécile, sur l’offensive, lançait des piques envers l’arbre, ce dernier, « un peu mou du genou » dans le jargon Fnou, semblait n’en avoir que faire. Après de longues minutes, Cécile se calma puis le trio vint à discuter du rêve de l’archer.

 

L’arbre fit craquer ses branches, comme pour s’étirer de tout son bois fatigué.
"Mais il existe ce jardin…

 

Les deux humain sursautèrent à la réponse de l’ent puis se regardèrent. Le rodeur coupa la parole à l'ent : 

 

"Il existe ? mais qu'est ce que c'est que cette histoire ? Où ça ? "

 

A coté de lui, le mage semblait ronger son frein.

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Plus la conversation durait, et plus Cécile était tendue – non, plutôt excédée. Elle était assise et gigotait comme si des milliers de fourmis lui piquaient les fesses, les yeux exorbités et les doigts crispés de frustration. Elle semblait prête à se jeter sur le vieil arbre pour lui hurler dessus et le secouer comme un prunier.
 

Comment pouvait-on parler si LENTEMENT ??? Ce n'était pas COMPLIQUE d'enchaîner des MOTS !!!

  - Mais...

PLUS VITE !
  - ... il...

MAIS PARLE, BON SANG !

  - ... existe...

RHAAAAAAAA MAIS C'ETAIT POSSIBLE CA !!!

  - ... ce...

Ok. C'était décidé : Cécile allait sauter sur ses deux jambes et s'enfuir en courant. Elle prit son élan, et...

  - ... jardin !

Les mots trouvèrent leur chemin dans la tempête de son cerveau enragé.


 

... Comment ça, il existait ?

  - Il existe ? mais qu'est ce que c'est que cette histoire ? Où ça ?

  - Eh, t'as débloqué, vieille branche ?

Dans un autre contexte, elle aurait ri de son jeu de mot, mais elle était trop intriguée.

  - Je sais qu'on dit de réaliser ses rêves, mais là, ça n'a plus aucun sens !

  - Si... laissez-moi... vous expliquez. Alors... au commencement... du monde...

  - Non ! Pas le temps !

  - Mais... c'est un... phénomène magique... passion-

  - Je m'en fous ! Je subis déjà assez ces théories magico-intellectuello-ringardo-BORING avec Cédille !

 

Le vieil arbre secoua (très) lentement sa tête, et soupira en murmurant une phrase sur les jeunes et leur fougue effrénée.

 

  - Bon... en résumé... Mes pensées ont... influencé les rêves... de ton ami...

  - Ha !

 

Trop bizarre. Ullr avait dû rêver en 12x plus lent qu'un rêve normal, le pauvre, songea-t-elle avec un petit rire nerveux intérieur.

 

  - Quant au où... Il est... dans les tréfonds... de la forêt.

  - Ok, on y va !

 

Cécile ne voulait même pas entendre la suite. Elle était prête à trancher tout sur son passage pour atteindre le centre de ces bois s'il le fallait, tout plutôt que de supporter encore cette logorrhée d'escargot.

 

  - Seuls... les elfes... savent...

  - J'ENTENDS PLUS, LALALAAAAAAAAAA.

 

L'espèce humaine a une expression parfaite pour l'état de Cécile : péter une durite. Les mains sur les oreilles, elle s'éloignait du vieil arbre ; sans direction précise, et sans vérifier que Ullr la suivait.

 

De toute façon, c'était ça, ou la rupture d'anévrisme.

Modifié (le) par Cédille de Werven
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Cécile était partie devant en se bouchant les oreilles. Cette action puérile avait laissé Ullr sur le carreau. Agacé également du faible débit de parole de l’arbre magique, il tenta d’abréger en posant une dernière question :

 

Donc il faut trouver les elfes… et où les trouve-t-on ?

 

Au… sud… dans la forêt d’Irli…

 

L’ent n’eut pas le temps de finir que l’archer avait déjà quitté les lieux. Criant à s’époumoner le nom de sa camarade, il la retrouva quand cette dernière criait son nom en retour.

 

Le binôme traversa alors toutes les terres élémentaires à la recherche d’elfe. Traversant des mines sombres, passant devant la grande capitale de Melrath voire même devant le moulin tenu par l’une des sœurs Gerger.

 

Ullr voyait que Cécile perdait patience en le regardant avec insistance.

Non Cécile on ne traine pas. On va au rythme qui nous convient. Et non ils ne vont pas disparaitre du jour au lendemain. On arrivera quand on arrivera. Chaque pas nous rapproche.

 

Toujours plus pressé, Cécile continuait de fuser à un rythme qui la ferait tomber de fatigue si elle continuait ainsi. Mais Ullr ne décrocha pas un mot, de peur de subir « encore » les foudres de la magicienne.

 

Arrivés à l’orée de la forêt, le binôme espérait bien trouver ces humanoïdes aux oreilles pointues

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