Cérémonial de pleine lune.

[Aioros]

Le cadre se mettait doucement en place.

Une forêt déserte, une nuit froide et éclairée par la lueur intense que nous procurait cette soirée de pleine lune.

Lorsqu'on levait les yeux, on pouvait s'apercevoir que le ciel avait changé.

Depuis peu, un éclat rougeâtre venait se mélanger à l'obscurité de la voute céleste.

L'air que je respirais me procurait une sensation bien plus exaltante que d'habitude, le monde tout autour de nous commençait déjà à changer, et ça ne faisait que commencer...

Les bruits de pas résonnent, nous sommes maintenant en marche vers le lieu sacré que les augures avaient désigné. Derrière moi mes frères me suivent sans un mot, pour une fois aucune discussion n'avait lieu, aucun regard entre les démons, non, tous se contentaient de marcher et d'avancer.

Seraient-ils les premiers au rendez-vous, ou nous attendraient-ils déjà ?

Cela avait peu d'importance, nous sommes bientôt arrivés maintenant, Hadès guidait nos pas dans cette obscurité.

Cette longue marche produisait chez moi une réflexion quant au passé, à notre présent et surtout à l'avenir qui s'ouvrait devant nous.

J'ai pris l'initiative de retirer les anneaux d'Achtar, eux qui n'avaient plus vu le jour depuis maintenant plusieurs siècles, ressortaient enfin. Une telle décision ne s'était pas prise hâtivement loin de là, car les mythes racontent que leurs puissances ne peuvent être utilisées que pour une union pure et parfaite. En cas de non respect de cette condition, les conséquences de cet acte seraient catastrophiques pour l'Empire.

Mais comment s'assurer de la parfaite union ?

Je suis l'Empereur mais non le Dieu de cet Empire, une seule personne pouvait prendre cette décision, et la consulter me fit prendre conscience de mon ignorance concernant certaines choses dont je ne soupçonnais même pas l'existence, moi qui pensais détenir le savoir absolu sur l'histoire de notre nation, ma surprise fut de mise, mais ça n'était pas un sentiment de contrariété qui m' habitait, mais bien un sentiment de satisfaction face à ce récit dont notre dieu m'avait fait part dans la salle d'invocation.

Mes pensées s'estompèrent quand un démon désigna du doigt le lieu du rendez-vous.

Nous sommes maintenant arrivés et à mon étonnement nous n'étions finalement pas les premiers sur place.

La troupe qui se tenait en cercle devant nous paraissait similaire à nos rangs, capuchonnés et vêtus de noir, on ne pouvait se différencier.

Je me dégage des rangs en avançant vers eux :

« Très bien, maintenant que nous sommes au complet, allons-y.

Ara, si tu veux bien me suivre jusqu'à l'autel... »

Modifié (le) 27 mai 2008 par Aioros

[Soraya]

La quête à l'ovoïde pour le pouvoir suprême... Cela faisait quelques temps déjà que l'Ombre avait établi son campement sur Melrath Zorac, grandissant ses rangs de jour en jour. Comme tous bons habitants, ils participaient activement à la vie de ces terres. Parfois craint mais bien souvent détestés tels des parias, ils en avaient presque oublié cette quête qui les avait tous réuni autour de Kilinaí«. Non pas par désintérêt mais personne sur Melrath n'avait entendu parler d'un œuf de phoenix et malgré leurs recherches, aucune n'avaient abouti sur une piste fiable. Rien... Ils n'avaient rien pour les guider si ce n'est cette légende...

Les parchemins, les grimoires relataient tous la même chose. Désormais ils connaissaient cette légende par cœur... Toujours les même phrases, toujours les mêmes mots qu'ils analysaient sans cesse. Peut être un détail avait-il semé la vigilance de leurs yeux... Mais ces derniers temps, un passage avait attiré leur attention.

« La légende raconte également que pour garder son pouvoir, Kilinaí« avait fait une alliance avec un être sombre... »

Et si l'histoire se répétait ? Et si c'était la solution ?... ou du moins une étape vers cette puissance tant convoitée. Si cela était nécessaire, rien ni personne ne les empêcheraient d'arriver à leurs fins et d'accomplir leur destin. Peu importe la manière. Plaire était le dernier de leur souci.

Mais encore leur fallait-il trouver un être... des êtres aussi sombres qu'eux sur ces terres.

[...]

« Très bien, maintenant que nous sommes au complet, allons-y.

Ara, si tu veux bien me suivre jusqu'à l'autel... »

Voilà qui m'extirpe de ma rêverie. Combien de temps étions-nous là ? Hum... Je ne sais plus vraiment. Sans doute devrais-je apprendre à être plus patiente.

A ces mots, je relève mon capuchon, dévoilant ainsi mon visage. Je pose un regard sur les miens avant de me diriger vers mon interlocuteur.

Aucun son ne sort de ma bouche. Juste des pensées. J'espère ne pas me tromper même si tout ceci me semblait évident. Personne d'autre ne parle, personne ne vient s'opposer à cette scène qui se met peu à peu en place.

Je marche d'un pas décidé, je ne dois montrer aucune hésitation. Il n'y a pas de place pour les incertitudes. Pour me rassurer dans ma tâche, je me remets en mémoire cette légende, notre quête, ce que nous voulons et pourquoi... notre pouvoir.

Ce n'est qu'un pas vers ce destin qui nous attend.

Je ne sais comment tout ceci va se dérouler mais je suis confiante. Je me laisse guider.

[Eliyane]

Je clignais des paupières pour chasser la fatigue qui me gangrenait, l'attente avait été longue et les préparatifs ne m'avaient pas permis le moindre repos ... Je fronçais les sourcils, je ne devais pas m'endormir, pas à un moment si crucial de notre histoire, en tant que chroniqueuse je me devais de pouvoir retranscrire plus tard ces évènements qui allaient changer la face du monde. Un coup d'oeil discret vers mes compagnons en masquant un bâillement le plus discrètement possible, me rasséréna un peu en voyant la colonne démoniaque remonter le chemin jusqu'au lieu choisit. Tâtonnant à travers les plis de l'ample vêtement dont nous étions tous vêtus pour accrocher la main de Guix, je me tournais vers lui, cherchant le réconfort dans ses yeux en pensant à tout ceux d'entre nous disparu avant l'heure. Comme j'aimerais avoir le maître et Torak auprès de moi en cet instant ! Mes pensées divaguent, portées par la fatigue accumulée et voilà qu'Aioros se met en avant alors que je me replonge dans la matinée qui à précédée cette nuit si particulière ...

La poussière rendait ma course folle repérable de loin mais j'étais prête à prendre ce risque, le jeu en valait la chandelle et de loin. Il fallait avertir les autres au plus tôt. Les lueurs de l'Aube commençaient à peine à poindre que je courrais le long de la pente escarpée, manquant de me rompre le cou plusieurs fois et laissant de petites pierres dégringoler la piste devant moi. Il ne manquerait plus que je ne déclenche un éboulement tiens. Je ralentis un court instant, le temps de contourner le lieux de repos de potentiels adversaires aux aguets, même si l'heure plus que matinale garantissait une relative sécurité. Après une dizaine de minutes à dévaler ce qui reste de pente j'atteignis enfin la mine et le passage menant au lieu de notre campement, Guix m'attendais, je le saluais sans ralentir et fonçais sur la meute de fourmis géantes, esquivant les mandibules qui claquaient vainement dans le vide, le nécromant me tira à l'abri sans ménagement avec un sourire plein de malice. Je le lui retournais en déposant un fugace baiser sur ses lèvres avant de me précipiter dans la tente endormie en criant à l'intention des autres la nouvelle, mais personne ne répondis mis à part quelques ronflements épars. Avisant Ara emmitouflée dans sa couverture près de Zam, je la bourrais de coup de pieds aux fesses bien sentis en lui hurlant dans les oreilles. "Ara, réveille toi ! Mille lutins, tu vas bouger ton postérieur d'empotée oui ou merde ?

_ ... Gnéé, Eli fout moi la paix, et va embêter Xeax à la place ...

_ Bouge toi un peu plutôt, ils ont dit oui !" Lâchais-je en lui assenant une paire de baffes, j'allais le regretter je le savais mais baste, il y avait plus urgent. "Oui ? Oui à quoi ?

_ Ils acceptent la rencontre espèce d'ahurie pas finit !" Pour le coup réveillée, elle reprit vite ses esprits et a deux nous nous sommes mis à botter tour à tour dans les tas de couvertures pour réveiller tout le monde. Comment se mettre tout le monde à dos avant le petit dèj' quoi ... Le reste de la journée nous nous étions préparés et avions gagner le lieu convenu avec eux. et avions attendu, encore et encore que la nuit tombe ...

... Les paroles d'Aioros me firent presque sursautée, j'avais du un court instant m'assoupir, me morigénant en silence, je vis Ara s'avancer sereinement à ses côtés, la voir ainsi me rassure un peu, elle sait ce qu'elle fait, elle à m'a confiance la plus totale. Serrant un peu la main de Guix dans la mienne, je me force à rester calmement en place sans bouger ni rien dire, attendant la suite, pour tout consigner plus tard ce qui se sera dit ce soir.

Modifié (le) 27 mai 2008 par Eliyane

[Zam Burza]

Enfin...enfin nous allions mettre un terme à de longues palabres....

La concrétisation de quelque chose que nul n'aurait put jamais soupçonner. Un moment qui fera sans doute date dans l'histoire de Melrath Zorac et qui aura surement de grandes conséquences sur l'avenir de ces terres.

J'espionnais discrètement le chemin conduisant au lieu de la réunion, tapi dans l'ombre, quand les troupes enfériennes apparurent au loin, la démarche assurée.

L'excitation grandit d'un cran en moi, paroxysme de l'agitation qui m'animait depuis le petit matin, quand Eliyane avait débarqué dans la tente en coup de vent pour réveiller Ara. Dormir à coté de la générale, cela à ses bons cotés, mais aussi ses inconvénients. C'est toujours elle qu'on vient déranger au moindre problème. Pas vraiment l'endroit idéal pour roupiller sereinement et faire la grasse mat' donc.

Pourtant la nouvelle n'était pas urgente, vus l'heure prévue pour le rendez-vous. Nous avions tout le temps pour prendre nos dispositions.

Mais maintenant, alors que la horde approche et que le sang boue dans mes veines, je comprend l'impétuosité qu'avait Eliyane. Nous attendions tous ce moment avec impatience, au fond.

Je rejoins furtivement la troupe des Ombres rassemblée un peu plus loin. Aucune trace d'une présence indésirable, tout est tranquille.

Je décide de me placer un peu en retrait derrière Ara, me nourrissant de sa présence, de son aura, goutant avec délectation chaque instants passé en sa présence.

Après quelques minutes qui me semblent interminables, les démons apparaissent dans la place.

Certains d'entre eux me sont familiers. Anciens ennemis combattus farouchement, anciens amis aussi pour d'autres....et plus récemment, frères d'arme dans quelques escarmouches éparses. D'autres encore me sont inconnus...pour l'instant.

Les deux groupes se font faces quelques secondes en silence. Puis une ombre se détache des enfers, s'avance. Aioros en personne.

Sa voix s'élève. Il appelle Ara. Elle le rejoins. Ensemble ils se dirigent vers l'autel. L'avenir est en marche, l'Ombre va se répandre.

[Eyleen]

La nuit est silencieuse.

Les oiseaux, les insectes, tout se tait, le silence est presque complet, surnaturel.

J'aime ce silence, et la lune.

Ses reflets fugaces sur le métal, dans les yeux.

Les froissements d'étoffe, les longues capes noires qui frôlent le sol et les buissons, le cliquètement ténu des armures.

Ils ne parlent pas.

Ils avancent ensemble, une longue colonne qui s'étire entre les troncs noirs.

Je me suis retournée sur leur passage.

J'avance comme à mon habitude, un peu à l'écart, sous le couvert des arbres. Les mains vides qui traînent sur les frondes des fougères. Je savoure le silence qui accompagne mes pas, la sensation que la terre me porte et s'ouvre devant moi, ces chemins qui se dessinent pour moi seule entre les buissons et les branches. L'air de la nuit, loin des souffles sulfureux des enfers. Je m'en repais...

Accessoirement, j'ouvre l'oeil et je guette tout signe, même léger, de présence suspecte, de passage humain. Je sais que sur l'autre flanc de la colonne, les autres éclaireurs font de même. J'ai pris trop d'avance au coeur de la forêt, et je me suis arrêtée pour les attendre. Ils passent dans les rayons de la lune, que les feuillages filtrent... Tous. Pas un ne manque. Et leur marche muette, leurs visages graves, disent la tension qui vibre en eux en cette heure décisive. La conscience que ce qui se jouera cette nuit peut faire basculer le monde.

Je reprends ma progression, et la forêt se teinte d'un feu étrange. La lueur bleutée de la lune s'estompe devant une autre lumière, diffuse, mystérieuse... Brume transparente et pourtant si épaisse qu'on pourrait l'entendre, presque... comme le son d'une corde d'arc qui se détend. Le son d'une lame qui émerge. Un son inaudible mais qui court sur les nerfs, irritation, exultation, impatience...

Nous approchons, et je sens les éclaireurs se rapprocher de la colonne. Rejoindre l'armée des Enfers, en marche derrière celui qui les conduit.

Les ruines émergent de la végétation, ici et là, ces pierres trop régulières pour n'être pas façonnées de main d'homme. Ces pierres qui vibrent d'un pouvoir ancien, oublié. Mais pas par tous...

La lueur vient de là, derrière ce portique noyé de lierre. Elle vient de derrière eux, ils nous attendent. L'Empereur s'avance vers eux, et sa voix s'élève. La Dame des Ombres le rejoint. La lumière étrange les attend au-delà du portique.

Les troupes se sont rejointes, mélées, les Enfers et les Ombres. Certains regards se croisent et se reconnaissent. D'autres restent masqués dans l'ombre du capuchon. Comme le mien. Je suis des yeux l'Empereur et la Dame, comme ils montent côte à côte les quelques marches baignées de ce vert froid. Cette lueur qui vibre tout le long de mon dos. Je veux les voir encore.

Quelques pas pour m'éloigner du groupe, un espace dégagé un peu surélevé. Je vois les silhouettes vêtues de noir, rassemblées aux pieds des marches. Et ces deux formes sous le portique de pierre. Un cran de plus dans la tension. J'attends. J'attends les yeux étrécis pour percer la lumière. Elle pulse légèrement. Au même rythme que mon coeur. Juste un rien trop rapide.

[Medolie]

Le vent avait changé, devenu rêche et chaud, il faisait bouger les capes du grand cercle, comme une danse.

Tous sans un mot, regardaient l'Empereur et Ara, côte à côte devant l'autel.

Le regard rougeoyant de la Gardienne était passé sur chaque visage, sous les capuches, qu'elle distinguait, malgré la nuit. Ici, un ancien Démon, ou là, une ennemie souvent chassée, ou encore, des compagnons d'armes d'il y a longtemps.

Son scepticisme et son radicalisme, qu'elle se plaisait à montrer, avait du être mit de coté. L'Empereur appelait Ara, sûr de lui. Les Gardes Impériaux lui avait même rapporté, qu'il avait demandé conseil à Hadès lui-même, le Dieu Unique.

Plus de craintes n'étaient permises. L'Empereur avait toujours prit les bonnes décisions, c'était l'envoyé d'Hadès, et aussi sa voix.

Elle ne réprima pas un léger sourire, si rare sur son visage. Elle connaissait la plupart des adeptes de Kilinaí«, sinon tous. Et les voir, immobiles, au milieu des Démons, pour conclure un pacte d'une ampleur alors inconnue, ouvrait les perspectives.

Le règne d'Hadès viendrait, la saison des Enfers approchait. Et le coeur de la Gardienne se souleva. Comme un membre qu'elle ne pensait avoir jamais eut. Il gronda. Une fois.

Ses yeux s'écarquillèrent sous la surprise, et alors elle sut. Elle inspira une grande bouffée d'air dense, et reporta son attention sur l'Empereur.

Ces mots résonnèrent dans sa tête: "Pour La Plus Grande Gloire d'Hadès ! "

"Aioros... Empereur, faîtes-le !"

La Lune au-dessus d'eux, s'était empourprée. Maintenant inondant l'autel de sa couleur sang.

Modifié (le) 27 mai 2008 par Medolie

[KurogHan]

Le Nain n'aimait pas ça.

Les cérémonials, la politique, les grandes réunions, tout cela au minimum l'ennuyait, voire lui était désagréable. On avait exigé sa présence pour cette belle cérémonie, soit il était venu, mais il ne fallait pas compter sur lui pour être jovial et souriant.

Installé sur un tronc d'arbre, il observait les deux armées. Tout cela pour quoi? Une telle réunion de combattants aurait été plus utile sur un champ de bataille qu'à l'orée d'une forêt. Celui qui se nommait Empereur, s'avançait avec Ara vers une sorte d'autel.

Un sourire se dessina sur ses lèvres, allait-on assister à un mariage? Déjà que les nouveaux amis des serviteurs de l'Ombre vénéraient un soi disant Dieu, il ne manquerait plus qu'on leur demande de jurer fidélité à une quelconque divinité.

Enfin...KurogHan soupira... La politique n'était pas pour lui et mieux valait regarder cela d'un œil distant et amusé que de se soucier de telles palabres. Après tout, ce qui comptait c'étaient les richesses que l'on pourrait accumuler grâce à cela. Un gâteau plus gros pour une assemblée plus grande, il allait sans doute falloir négocier pour avoir sa part avant d'enfin rejoindre ses forges là-bas dans le Nord.

Tout était si sérieux. KurogHan aurait bien sorti quelques tonneaux de bière, bousculer tout ce cérémonial, pincer quelques fesses et saouler quelques asperges.... Mais le charisme et la force de conviction de la cheffe des Ombres l'atteignaient même lui. De dépit, il fourra sa pipe de tabac, gratta une allumette, et s'installa confortablement pour jouir de ce merveilleux spectacle.....

[La Noireaude]

En général, la nuit, la Noireaude rodait dans les couloirs silencieusement. Mais ce soir... ce soir les Ombres étaient de sortis. C'était dans la forêt qu'elles avaient été rejointes les Enfers. Sans doute la cérémonie serait-elle belle ? Qu'importe, la guerrière errait dans la forêt, entre les arbres, sans se préoccuper du reste. Une étrange réunion en pleine nuit? Qu'est ce que cela apporterait de plus ? La soupe en sera-t-elle plus savoureuse ? Le pain plus moelleux ? Alors quoi ? Non vraiment, cette histoire ne l'intéressait pas. La seule chose important ici était toutes ces odeurs, tous ces bruits.

C'est ainsi que la Noireaude se percha sur son arbre, prête à bondir sur le moindre vermisseau qui aurait l'audace de remuer au pied de l'arbre. Mais pourquoi les autres serviteurs de Kilinaí« perdaient-ils leur temps avec tout ce protocole. N'était-il pas plus amusant de donner la chasse à un rongeur que de devoir se conformer à l'étiquette du rituel ? Peut-être viendrait-il s'amuser ensuite... Tant pis pour eux après tout : elle aurait les meilleurs proies, les retardataires n'auront que les rejetons faméliques de la portée.

Au loin on pouvait apercevoir d'autres ombres entre les arbres. Visiblement elle n'était pas la seule à s'être écarté du théâtre de la cérémonie. Peut-être que finalement eux aussi attendait de trouver un gibier à chasser...

[Guix]

Erf.

Les cérémonies de ce genre, ce n'est vraiment pas mon truc.

La présence d'autant de monde en ce lieu me met vraiment mal à l'aise.

De plus, je suis un peu dans la lune aujourd'hui, réveillé très tôt la matinée par un pigeon messager.

Dès le matin, la comme ça, je devais me rendre au point de rendez-vous habituel.

Aucune trace du destinataire, et le message à l'air d'avoir été écrit assez rapidement.

Je ne perds pas de temps, et me rend directement sur place.

Je ne la vîs que de façon très brève, a peine le temps d'avoir pu discerner la silhouette d'Eliyane avant de lui faire passer les obstacles que représentait les fourmis. Elle repartit avec la même vitesse, sans même avoir eu le temps de lui demander ce qui l'a rendait si pressée. Il m'a suffit qu'a entendre cette phrase pour comprendre de quoi il en retournait:

" _ Ils acceptent la rencontre espèce d'ahurie pas finit ! "

Nous voici tous réunis ici à présent.

J'essaye de rester le plus serein possible, affichant le moins possible les petites craintes présentes au fond de moi

Je serrais un peu plus la main d'Eliyane dans la mienne, d'un part pour lui montrer que je suis la avec elle pour la soutenir et lui rendre confiance, et d'autres part pour regagner confiance en moi et me maintenir en éveil.

Je me contente donc de poser mon regard sur l'assemblée présente ici avec nous, puis sur l'imposant autel, curieux de connaitre les moindres détails du déroulement de la cérémonie ...

[Aioros]

Tous présents sous la sublime clarté nocturne que nous prodiguait cette soirée de printemps à la fois douce et macabre.

Chacun prenait cette cérémonie à sa façon, pour ma part je restais concentré sur le moment présent. Rien ne pouvait distraire mon esprit en cet instant.

La représentante de l'ombre s'avançait, nous allons pouvoir commencer officiellement les choses. Elle reste sereine, digne du nom qu'elle porte.

Je ne me serais pas imaginé par le passé me retrouver à cet endroit avec eux, mais le destin nous y a conduit et je ne réfuterais pas la parole d'Hades qui nous a toujours montré la ligne à suivre.

Je la fixe, lui tend la chaine avec l'anneau :

« Passe cette chaine autour de ton cou Ara, elle symbolisera alors l'union de nos deux famille, et respectera ainsi la tradition de nos Anciens.

Les deux anneaux d'Ashtar ont été liés et ne peuvent servir que pour une alliance pure.

L'ombre a prouvé que vous étiez des ennemis dignes de valeurs, vous prouverez maintenant que vous êtes des alliés dignes de valeurs. »

Je me tourne à présent vers tous les représentants de nos deux nations, fier de pouvoir observer un tel rassemblement en cette nuit, rassemblement qui se reformerait lors de batailles qui s'annoncèrent d'ores et déjà prestigieuse.

«Ecoutez moi tous, l'aube d'une nouvelle ère se lèvera en même temps que le soleil de cette nouvelle journée.

Ombres, Enfers, vous ne formez maintenant plus qu'une armée compacte et solidaire, nous gardons nos principes, nos coutumes et nos croyances, mais nous sommes dés à présents tous frères et sœurs sur ces terres et dans notre cause.

Je vous fais à chacun confiance pour réaliser les buts que nous ne sommes fixés et je ne doute en aucun cas de notre force et je n'en douterais jamais. »

La messe est dite, je me recule ne voulant pas monopoliser cette cérémonie, d'autres voudront surement prendre la parole.

La nuit n'était pas encore terminée, la lune descend doucement vers l'horizon et laissera bientôt place au soleil, clôturant ainsi cette cérémonie de pleine lune...

L'ombre et la flamme liée dans l'éternité, voici ce que l'avenir nous montrait à présent.

[Soraya]

J'accepte et prend cette chaîne tendue par l'empereur. Je maintiens l'anneau serré dans la paume de ma main pendant qu'il me parle et reste toujours muette. Non pas que je suis intimidée mais je n'ai rien à rajouter à ces paroles si ce n'est pour les approuver.

Alors j'enfile le collier autour de mon cou et baisse le regard en signe de respect et de remerciement pour cette confiance accordée.

Cette fois, il s'adresse à la petite foule présente. A mon tour je m'avance, je ne peux faire ma carpe jusqu'au bout. Même si ce ne sont que des mots, ils ont prouvé bien des fois leur importance et leur pouvoir.

Je pose mon regard sur l'assemblée.

Les démons... J'en connais une bonne partie pour les avoir fréquenté sur Ignis. Mes Ombres... celles là sont pour elles.

« Tout d'abord, merci à vous tous d'avoir répondu présent cette nuit pour célébrer cette union. Pour cette confiance que vous m'avez accordée en me suivant jusqu'ici, pour votre courage et votre détermination, pour votre fidélité... merci.

Je sais bien que cette décision fut des moins faciles à prendre et ce fut également le cas pour moi. Combien de fois je me suis demandée si le chemin que nous allons emprunter ne sera pas trop dangereux pour nous... Si je ne vous conduis pas vers une fausse route ou de faux espoirs concernant notre quête.

Pourtant nous sommes tous là aujourd'hui... Je crois en nous. »

Puis de manière plus générale...

« Je n'ai pas grand-chose à rajouter aux paroles de votre empereur si ce n'est que maintenant les dés sont jetés. Nous ne devons reculer...

La roue tourne et cette fois elle joue en notre faveur.

Les jours qui arrivent, annoncent nos victoires, les unes après les autres. Nous nous devons de montrer que nous restons les maîtres du jeu quoi qu'il arrive... quoi qu'il en coûte. Peu importe la manière, peu importe les dires sur cette union, nous avons tous un dessein à accomplir.

Notre destin nous attend.»

Je regarde notre anneau, le sourire aux lèvres puis recule aux côtés d'Aioros.

Le pacte est scellé, la machine est en route...

Modifié (le) 20 juin 2008 par Ara