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Terre des Éléments

Les temps sont durs...


Yteyk Amris
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Dans la taverne, le brouhaha se fait assourdissant. Depuis plus d'une demi-heure, des gens rentrent, se mettent à boire et à parler entre eux, de plus en plus fort, l'alcool aidant. Le tapage monstrueux enfle sans cesse, l'ambiance se fait de plus en plus tendue...

Parmi eux, des visages connus... Celui, vieillissant mais souriant, de Galia, ceux, jeunes et énergiques, des gardes de Melrath, et tant d'autres.

Une voix s'élève enfin.

« - IL EST TEMPS!»

La voix grave résonne, porteuse d'un sentiment de rage à fleur de peau.

« - Nous avons assez enduré tout cela. Il est temps d'exiger notre dû!»

Un puissant grondement lui répond. La salle manifeste son accord.

« - Prendrons-nous les mesures qui s'imposent?»

C'est un rugissement de "oui" qui s'élève, cette fois.

La décision était prise.

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Ce soir, les clients tardifs des marchands de Melrath ont été pris de courts. Tous les étals sont vides...

Pourquoi?

Parce qu'il n'y a plus un seul commerçant de Melrath qui accepte de travailler dans une cité pareillement délabrée.

Désormais, à chaque habitant de mettre la main à la pâte pour reconstruire sa ville : les commerçants ont appelé à la rescousse un architecte, Brïhk, mais celui-ci n'a pas su faire venir suffisamment de maçons, rebutés par la réputation mal famée de Melrath Zorac.

Il semblerait que d'autres bouleversements soient à venir... Mais nul n'a su encore obtenir plus d'informations des marchands...

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Sur la place de Melrath, les marchands se sont réunis. Au centre de leur cité rénovée, flambant neuve. Ils sourient, aujourd'hui. Contents d'eux-mêmes, et d'avoir obtenu ce qu'ils voulaient. C'est dans un joyeux tumulte, cette fois, qu'ils font face à la marée humaine des habitants de Melrath réunis devant eux.

C'est l'un dans d'entre eux qui s'avance, porte-parole du groupe. Et s'adresse à la populace.

« - Peuple de Melrath Zorac!

Nous vous remercions de l'effort que vous avez tous fournis pour reconstruire notre cité, notre bien commun!

Pas d'inquiétudes: nous ramenons immédiatement nos prix à la normale, c'est mérité! Et Brïhk vous versera sur vos comptes en banque le salaire des maçons que vous avez avantageusement remplacés.

Pour ce qui suit... Je laisse là parole à la Garde de Melrath...»

C'est Nirion, le Sergent-Chef, qui s'avance, le casque au bras. Sa voix, ferme, emplit l'air de sa sonorité rauque.

« - Peuple de Melrath Zorac!

Jusqu'à présent, la Garde avait préféré maintenir fermées les portes Est de la cité, consciente de la menace constante de l'Ombre. Mais nos investigations à l'est nous ont rassurés. La zone ne présente plus aucun danger, protégée par la montagne qui la borde. Désormais, les portes orientales de la ville vous sont donc ouvertes. Certains d'entre nous s'y sont installés rapidement, pour vous offrir leurs services auxquels vous vous êtes accoutumés.

Que les Dieux veillent sur nous tous!»

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