Korshar Posté(e) 26 août 2009 Signaler Share Posté(e) 26 août 2009 (modifié) CHAPITRE 1 : LA LEGENDE DE LA BREU TAGNEÉ Rique Zay~Moure, un grand sage de je-ne-sais-où, que j'ai rencontré on-ne-sait-comment fut le premier à m'en parler. Du pays sous les mers. Un pays qui jadis était hors des eaux. Un pays dit-cultivé avec une vraie civilisation. Dont le peuple se nourrissait principalement de galettes et de bières "“ quoiqu'ils étaient aussi friands de toutes sortes d'autres boissons frelatées "“ en écoutant des musiques à vous en arracher les cheveux. Et qui consommait aussi toutes sortes de drogues à vous en arracher la tête. Un pays étranges dont les habitants portaient des chapeaux ronds et dont les noms finissaient en -ix (Astérix, Gobélix, Manix par exemple).Drôle d'histoire tout de même mais «Â J'ai lu des livres. » m'a t-il dit. Alors soit.Plus tard, je tombais sur un ouvrage "“ je-ne-sais-plus-où mais j'ai trébuché et il était en dessous de mon corps de rêve de gob'z "“ traitant de ce pays étrange.Rien de très passionnant cela va sans dire. Juste quelques citations dont une seule aura réussi à attirer mon attention : «Â On boira du lait quand les vaches mangeront du raisin. ».Quel génie a-il bien pu penser ça ?Comment l'idée a t-elle pu ne jamais me venir à l'esprit ?Un peuple d'Aqua aussi porté sur l'alcool ? Mais comment était-ce possible ?N'étaient-ils donc pas les mêmes idiots dans les temps anciens ?Ou bien leur isolement leur aurait-il permis d'acquérir une certaine forme d'intelligence ?Comment diable un aqueux eut-il pu avoir cette pensée ? A moins qu'il n'en soit pas un.Oui ça n'en était sûrement pas un. Ça n'est simplement pas possible.A moins que... A moins qu'ils n'aient renoncé à leur ersatz de dieu.Oui ça pouvait se tenir.Je continuais donc ma lecture. Bien que ne sachant pas vraiment lire.La Breu était au temps jadis une contrée malsaine où peu de plantes pouvaient s'épanouir.Jusqu'à l'arrivée de TagneLa Breu de Tagne, c'est ainsi qu'elle fut renommée après quelques décennies. Tagne aurait été considéré comme un grand homme si il n'avait pas été un gobelin.A son arrivée tout pourrissait et la Breu n'était que désolation.Adepte de la Grande Fimine, il mit du temps à se faire accepter et montrer la voie à ces spongieux d'Aqueux.Mais petit à petit, il fit son nid et se fit un nom par la même occasion.Faisant pousser de l'herbe-à-rire dans son petit champ et la revendant discrètement dans les ruelles sombres de la ville, il acquit relativement vite sa notoriété auprès des nains marins du coin "“ lointain cousin des nains mineurs d'ailleurs.Et en à peine quelques mois, il avait déjà ouvert sa boutique dans une rue bien en vue.Il se lança en politique, faisant éliminer ses quelques opposants par ses nouveaux disciples, et fût élu maire à une large majorité.Il changea le nom de la région en Breu de Tagne "“ abrégé Breu Tagne "“ et s'autoproclama par la même Grand Chef de Breu Tagne "“ certes Tagne le Grand Chef de Breu Tagne c'était un peu redondant mais il appréciait grandement beaucoup que son nom fût ainsi répété deux fois.Un jour, alors que Tagne était tranquillement en train de compter son or en fumant une Roulée-qui-fait-rigolay© "“ dont il avait lui même déposé la marque, il reçut la visite d'un de ces sorciers itinérants "“ vendeurs de pacotille et magiciens ratés qui essayaient toujours de vous vendre de la potion Kir Endurdepartout GregSayx©, un vieux bonhomme qui disait vouloir lui parler d'une chose de la plus haute importance. Ça avait en effet intérêt à être important étant donné que l'on commençait à manquer d'animation en ville et qu'une pendaison serait du plus belle effet.Bonjour, messire gobelin, chef de ces lieux à des lieux à la ronde !Ouais, c'est ça. Salut ! Quoi qu'tu veux à Tagne l'Grand Chef d'Breu d'Tagne ?Je viens vous conter les légendes de ces lieux, messire.Les légendes ? T'serais pas à train d'te moquer moi, vieux fou ? le reprit le gobelin un lueur meurtrière dans l'œil avec un grand sourire plein de dents jaunis.Oh non, messire. Je n'oserais jamais me moquer de vous. lui répondit le vieil homme, un rien inquiet.Alors parle s'tu veux pas finir ta vie au bout d'une corde. On fait de très bons nœuds par ici alors t'as intérêt à m'intéresser, et pas qu'un peu. Si j'ai fait le voyage jusqu'ici, messire gobelin, c'est pour vous entretenir d'une légende qui pourrait s'avérer ne pas en être une. En effet, j'ai entendu dire que vous étiez un disciple de Fimine. Il s'avère qu'un artefact très ancien est possiblement dans votre cité. Un objet qui aurait été volé par les hommes de Postillon à une grande prêtresse de Fimine, il y a des ans. Ils l'ont tué. ... Je crois. Quelle tristesse, quelle tristesse. Comment peut-on faire du mal aux prêtresses de Fimine ? Elles sont toujours si belles ! Ah et comme elles sentent bons ! Leur peau est si douce ! Et la décence m'interdit de commenter leur tenue !Ouais, ouais. Viens-en au fait, Papy. J'ai pas toute ma journée.Bien, soit. Le vieil homme approcha son visage, non sans dégoût, de celui du gobelin et se mit à lui chuchoter. Avez-vous entendu parler de la légende des pierres célestes ?Tout les p'tits gob'z y z'en ont entendu parler ! C'est les cailloux qu'Fimine elle a balancé sur la Terre pour guider les zêtr'vivants. Ma théorie perso, c'est qu'c'était pour éclater quelques têtes et s'marrer un bon coup mais apparemment c'est pas la plus répandue.D'autres ont dit qu'elle jouait à la pétanque ce jour là.Ah ? Je l'ignorais mais la théorie est intéressante. Elle a gagné, non ? Oui, oui, bien évidement. Fimine gagne toujours.Aucune idée du résultat, mais je suppose que vous avez raison. Le vieil homme reprit son chuchotement. Il paraitrait donc qu'une de ces pierres a été caché dans un des temples de Postillon. En son sol. Dans votre cité.Bordel ! T'es sûr de ce que tu m'dis, vieux machin ?í€ 99%. Si la pierre n'a pas été volé du moins. Au vu du peu de fréquentation des temples de Postillon depuis que vous êtes le seul maître à bord, vous n'aurez aucun mal à le vérifier discrètement.La discrétion c'est pour les femmelettes. Lequel ce serait de caillou ?Celui avec des paillettes d'or et des nervures d'argent. Le caillou de la connaissance.Mouais, c'est pas l'plus intéressant. J'sais déjà tout ce qu'il y a à savoir pour avoir la belle vie dans l'coin.Tenez-vous à ce que quelqu'un d'autre ait également ces connaissances ? Avec le caillou, c'est possible et je ne donnerais pas cher de votre peau dans ce cas là.Piqué au vif par cette saillie, le gobelin rougit (oui, j'admets que du rouge sur du vert, ça saute pas aux yeux). Puis il retrouva son grand sourire carnassier.Vous avez raison, mon bon. Toutes les connaissances ne sont pas bonnes à partager.Et dans l'heure qui suivit, le vieil homme se balançait nonchalamment au bout d'une corde.Une fois la nuit tombé, le gobelin avait déjà réuni une bonne troupe de démolisseurs.Ils firent le tour des temples en à peine quelques heures et les détruisirent tous sans même trouver la pierre. Le gobelin se demanda si il n'avait pas un peu trop fait confiance au vieux fou.Non, il ne pouvait pas mentir se dit-il. Ç'aurait été du suicide de mentir à Tagne le Grand Chef de Breu Tagne. Même si en l'occurrence, ça n'aurait pas changé grand chose dans le cas présent.Rentrant à son palais, il se rendit compte de ce dont il aurait déjà du se rendre compte depuis le début. Il s'était installé dans un temple, parce que c'était l'édifice le plus imposant de la cité.Oh le con, pensa t-il tout haut.Il se précipita en direction de sa maison, sans faire attention au cinglé qui construisait un bateau sur la haute colline interdite "“ qui était interdite sans aucune raison d'ailleurs, juste pour faire chier le monde.Arrivé au temple-maison de lui, il se précipita à la cave et défit toutes les planches qu'il pût à mains nues, se ramassant une tonne d'échardes au passage. Et il le sentait l'appeler, il sentait le sol vibrer, ou plutôt pulser, battre comme un cœur sous ses mains. Un cœur qu'il pourrait toucher, caresser et peut-être même dormir dessous si il l'osait.Il sortit un coffre de sous le plancher, un coffre ridiculement petit qui donnait une impression de puissance immense.Mais un coffre fermé.Un putain de coffre fermé.Utilisant tout ce qu'il avait à portée de main, il frappa le coffre de toutes ses forces.Planche, clé à molette, pied de biche, papier toilette usagé, marteau, de la dinde, barre de fer, tout y passa.Il retourna les planches du sol comme il pût pour voir si il n'avait pas laisser quelque chose dessous. Et la boite pulsait, pulsait, pulsait. Il avait la sensation que c'était son cerveau qui pulsait dans sa boite crânienne.Il en vint à se demander si la pierre n'était pas dans son crâne.Et si il ne pouvait pas la libérer en le brisant.Dehors l'orage grondait. Il commençait à pleuvoir.Le gobelin courait à travers sa demeure en hurlant, la boite au dessus de sa tête.Un éclair frappa une des colonnes du Temple-maison de lui qui s'affala.Raté, hurlait le gob. Raté !Il couru s'abriter derrière la seconde colonne qui se fit foudroyer également.Courant et hurlant, Tagne traversait la cité où la panique régnait. Tout ces nains marins qui préféraient fumer leurs herbes plutôt que de repartir en mer. Tout ces croyants qui avaient basculé du côté Vert de la Force.Postillon l'était tout colère.Il engloutit la Breu Tagne en 42 minutes et 78 secondes.Record de l'Atlantide, d'un jour et une nuit, battu à l'aise.Ainsi fût engloutie la Breu de Tagne. Personne ne sait ce qu'il est advenu de Tagne le gobelin.Et la Pierre Céleste fût perdue à nouveau.Je tentais de retrouver mes esprits, je m'étais senti comme absorbé par le récit. Mieux encore, je voyais ce qu'il se passait dans ma tête, et peu à peu les lignes avaient disparu pour céder leur place à une sorte de film interactif en 3D sans lunettes dans lequel je tenais le rôle principal, le rôle de Tagne, le héros gobelin de l'histoire.Je m'étais senti pris d'une admiration sans bornes devant le talent et l'ingéniosité de cet ancêtre, d'une admiration sans borne pour moi également (ce qui n'était, certes, pas inhabituel).Et j'avais également ressenti sa folie et les pulsations dans son crâne... dans mon crâne.La pierre qui m'appelait dans son écrin de bois. Et son désir... Mon désir...Je n'étais plus très sûr que c'était ce que Tagne avait ressenti ou moi. Les deux sans doute.Quelque chose d'important se trouvait à la fin du livre.Une carte. Une carte dévoilant l'emplacement théorique de la Breu Tagne. Et ça me paraissait vachement pas loin.Comment ne pas être tenté d'aller y faire un tour ? Au moins pour découvrir des coins désolés où aucun gros guerriers ne pourra m'éclater ma face verte.Et jeter un œil sur les quelques cailloux de la région. Sait-on jamais...Mais voilà. Il valait mieux faire une copie de la carte. Je n'allais tout de même pas abimer ce qui était autrefois un magnifique arbre de la Grande Déesse Verte !N'ayant pas les moyens d'acheter du papier et de l'encre je me mis à l'œuvre sur une feuille avec mon sang.Je me demandais où je pourrais m'ouvrir pour obtenir assez de fluide pour bien tout mettre sur la carte et me décidais à m'entailler les veines du poignet avec le clou rouillé de ma planche à clou.Bien que n'étant pas très joli, le résultat était fonctionnel.Me sentant mal, je tombais dans les pommes. Modifié (le) 28 août 2009 par Korshar Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Korshar Posté(e) 28 août 2009 Auteur Signaler Share Posté(e) 28 août 2009 CHAPITRE 2 : SORTEZ COUVERTSAprès quelques heures d'évanouissements, le gobelin revint à lui.Mouarf ! Ma tête. Pfiou ! C'est quoi cette mare là ! C'est dégueulasse ! dit-il en faisant mine d'essuyer le sang séché sur son corps qui bien sûr ne partait pas.Voyant l'inutilité de son action, il s'arrêta.Il avait déjà perdu trop de temps et était encore passablement dans les vapes, il se décida donc à prendre la route immédiatement.Il embarqua la carte "“ qui par chance se trouvait sur la table à côté du livre et avait donc échappé à l'inondation hémoglobinale "“ et se mit en branle.Il rangea le livre dans la bibliothèque, passa voir son banquier qui se trouvait à côté et s'y fit envoyer paitre en se faisant traiter de sale pauvre.Soit, il trouverait bien de quoi survivre en chemin. Après tout, il était un gobelin.Il sortit donc de la ville et chercha par où il serait judicieux d'aller pour trouver un passage vers la Breu Tagne. Il traversa le désert en direction du nord puisque selon sa carte c'était quand même plus pratique de commencer par aller au nord pour aller au nord-ouest.Les ruines. Si il y avait un endroit où l'on pouvait trouver un vieux passage caché, ça serait bien dans des ruines.Les momies le faisaient passablement baliser. On aurait dit quelques démons anciens enroulés dans du papier toilette usagé qui cherchaient un coupable quel qu'il soit afin de lui faire subir leur châtiment. Les momies les plus sombres étaient d'ailleurs les plus colère, ce qui n'avait rien de surprenant en y pensant bien. Bref, il valait mieux ne pas s'en approcher. Il était déjà suffisamment sale avec tout ce sang lui collant à sa peau.Usant de son agilité tenant à la fois du chat et de l'hippopotame, il les esquivait.Après avoir fait le tour des ruines environ 42 fois, il se décida à demander à un des squatteurs qui squattaient le coin.Scriba l'envoya promener. Mystika lui dit qu'il ne savait rien et que tout ce qui l'intéressait c'était les momies "“ encore un déviant.Et Hezo, le magicien vert, lui en apprit un peu plus.Tu m'as apporté les ressources ? lui demanda t-il en voyant le gobelin approcher.Non, désolé. Suis pas encore assez doué d'la pioche pour chopper c'qu'il te faut. Par contre tu pourrais peut-être m'aider l'ami, je cherche le chemin pour... euh... le nord-ouest.Je crois que ce que tu cherches se trouve derrière le mur. Les escaliers. Mais ils sont hors de portée.Quelle idée d'construire des escaliers là haut mais pas d'escalier plus bas.Il semblerait qu'ils aient manqué de place à cause du mur.Ah ouais en effet, j'vois ça. Mais... euh... z'auraient pas pu mettre un escalier plus loin ?Bah ça ne leur est apparemment pas venu à l'esprit.Ouair. Drôle de façon d'bosser. Vais d'voir faire preuve d'ingéniosité gobline. Encore. Tu permets ?Permettre qu-... Avant qu'il n'ait eu le temps d'achever sa question, le gobelin était déjà sur sa tête en équilibre.Bouge pas trop ! Attends ! Penche toi en arrière !Le gobelin s'agrippa au mur et réussi à s'y hisser.Merci l'ami ! í€ charge de revanche comme on dit !Il bondit de l'autre côté, atterrit au bas des marches et parvint même à s'y cogner.Il monta alors ces mêmes marches, avança quelques minutes sur le sol de pierre et se décida à passer côté terre. Parce que ça fait quand même moins mal aux pieds.Avançant donc sur l'herbe douce en regardant le ciel, il tomba sur un sentier "“ ou plutôt trébucha, en effet, sur les bords du sentier étaient disposés de petites pierres décoratives.D'abord le sang, maintenant la poussière. Me voilà bien.Il suivi donc le sentier qui partait en direction de l'ouest. Il arriva devant une battisse étrange aux grands rideaux roses dans une vitrine, avec de jolis candélabres dont la lumière violette se diffusait de chaque côté du petit bâtiment. Sans doute une boutique, se dit-il.Et il n'était d'ailleurs toujours pas équipé pour partir aussi loin, étant donné qu'il n'avait pu retirer d'argent à cause de son rat de banquier.Il verrait bien ce qu'il pourrait dégoter contre les quelques piécettes qui peuplaient le fond de ses poches "“ oui, c'était vraiment un pagne de première qualité.Il entra.La première chose qu'il sentit fût une odeur de vieille sueur. Puis le doux parfum de l'encens vint lui chatouiller les narines.Le vendeur, un gros bonhomme sale, mal rasé, avec une calvitie et dont le reste de ses cheveux tenaient en une queue de cheval mal arrangée, l'accueillit chaleureusement avec son grand sourire commercial.Bien le bonjour, ami gobelin !Euh, salut. Vous dérangez pas, je fais juste un tour.Toujours se méfier du gros bonhomme au grand sourire commercial, voilà au moins une leçon qu'il avait retenu dans sa vie.Oh des fouets remarqua t-il. Il examina ce que le commerçant avait d'autres dans son stock d'armes.Après une rapide inspection, il se rendit compte que ce n'était que de la vulgaire camelote et de toute façon il n'aurait pas su s'en servir.Plus loin dans le rayon, il trouva ce qui aurait pu l'intéresser. Des gourdins.Mais ils étaient soit long et mou, soit dur et court, et donc inutiles. Même si il fallait admettre que la forme de phallus, que pas mal d'entre eux arboraient, était rigolote.Sa planche à clou lui servirait encore pour un moment.Dans le rayon suivant, il y avait toutes sortes de déguisements qui pourraient servir à s'infiltrer dans divers endroits. Soigneuse, secrétaire, nonne, petit lapin rose et gros sexe informe "“ bien qu'il voyait mal dans quel genre de lieu, ce costume aurait pu avoir une utilité.Plus loin dans le rayon, se trouvait des espèces de mannequins. Sans doute utilisés comme appât pour tendre des pièges. Y avait même des trous pour les faire tenir debout "“ sûrement sur des piquets "“ et éviter qu'ils s'envolent.Et au bout de l'étagère, de drôles d'armures de cuir recouvrant d'infimes parties du corps, et surtout pas le derrière.Faut vraiment être un pigeon pour acheter ça. marmonna le gobelin pour lui même.Dans un coin du magasin, il y avait des livres d'images traitant visiblement de luttes. Étant un gobelin, il était naturellement doué pour ça et n'y fit pas plus attention.Il passa aux produits suivants et tomba "“ non il ne trébucha pas "“ dans le rayon Potion.Y en avait manifestement pour tout les goûts. Du moins c'est ce qu'il en déduit aux couleurs.Il s'arrêta devant les potions rouges "“ Kir Endurdepartout "“ avec un sentiment de déjà-vu, et en prit quelques unes en supposant que c'était des élixirs de soin, hésita devant les bleus "“ Kir enmoudubout "“ alors le marchand l'interpella :Ces trucs là, c'est sympa pour faire une bonne blague.Le gobelin en prit une, avec dans l'idée qu'il pourrait rire de Raunen un bon coup.Se tournant vers le vendeur, il lui montra du doigt quelques breuvages qui l'avaient interpellé.Les roses ? C'est pour rendre les demoiselles plus dociles.Ça marche que sur les demoiselles ? lui demande le gob par curiosité.J'ai bien peur que oui.Et ça c'est quoi ? demanda t-il en pointant du doigt de gros pots au sol.Ça, c'est pour que ça glisse.Mais c'est génial ! s'exclama Korshär en imaginant les pièges qu'il pourrait tendre avec.L'éclate totale ! lui répondit le gros bonhomme un rien lubrique.Vais t'en prendre un gros pot, et aussi t'aurais pas un plus grand flacon du truc rose ?Doit bien y avoir ça dans ma réserve.Une fois que le marchand lui eu tout amené, il remplit son barda, prêt à reprendre la route.J'te dois combien ?Oh, voyons avec tout ça, on doit bien piocher dans les 742 pièces d'or.Si peu ?!Bah oui, j'ai pas vraiment les moyens de perdre un client aussi sympathique que vous !Trop aimable. Voilà.Le compte est bon. Merci beaucoup, monsieur le gobelin.Sur le seuil de la porte le gobelin hésita.Combien pour cette tenue ?Ah celle-ci ? Je vous l'offre ! En espérant que vous reviendrez dépenser votre or chez moi un ces jours !Le gobelin se changea et jeta son vieux pagne, non sans remercier encore le sympathique commercial qui savait manifestement s'y prendre avec le peu de clients qui devaient passer dans sa boutique.Dure journée qui vous attend, non ? lui demanda Gros Bonhomme avec un sourire pervers.Ouair et c'est pas peu dire ! Si tu savais le nombre de bornes que j'vais m'enfiler en sortant !Et il sortit. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Korshar Posté(e) 10 septembre 2009 Auteur Signaler Share Posté(e) 10 septembre 2009 (modifié) CHAPITRE 3 : BANDE DE GOGNOLLS ! Tout heureux de ses achats, le gobelin reprit sa route. Il continua à suivre le petit chemin de pierres, les examinant d'un œil intéressé, quand on l'interpella. Hep là mon lapin ! Une drôle de bête, accompagnée d'autres bêtes non moins drôles et non moins bêtes se dressaient devant lui. Des espèces de hyènes bipèdes : des gnolls. Ils portaient des chapeaux-champignon marrons avec de gros yeux sur la tête. Ce que le gobelin ne savait pas, c'est que ces gnolls faisaient parti de la tribu des GOOMBA, une tribu de gnolls vicieux et dépravés qui abusaient de tout ce qu'ils pouvaient se mettre sous la patte et ils ne s'étaient d'ailleurs encore jamais mis de gobelin sous la papatte, ce qui rendait Korshär d'autant plus intéressant à leurs yeux. Tout ce que le gobelin voyait, c'est qu'ils portaient des chapeaux ridicules et nous savons tous comme il est important de se méfier des gens qui portent des chapeaux ridicules. Ouair ? Quoi qu'vous m'voulez ? C'est une passe pour passer. Hihi ! Z'avez un ballon ? Bah non. Huhu ! Alors quoi que tu veux que j'te passe ? Le gnoll lui expliqua et le gob sursauta. J'crois qu'ça va pas être possible, messieurs. Allons bon. V'là qu'il se met à croire. Haha ! C'est pas comme si t'avais le choix non plus. Mouhaha ! Le gobelin sentit que des gnolls s'étaient également glissés subrepticement dans son dos. Comme paralysé, il se sentait incapable de se retourner. Un papillon passa devant lui, il le frappa et se retrouva face à la forêt qui bordait le chemin (ou que le chemin bordait, mais c'est sans importance). Sans plus attendre, il s'y engouffra. Il fonçait à travers la forêt, poursuivi par leurs rires, cris et hurlements, s'enfonçant de plus en plus profondément jusqu'à ne plus entendre que son propre cœur qui battait à lui en exploser le thorax. Il ralentit puis s'arrêta. Il faisait noir. Les rayons du soleil ne parvenaient pas jusqu'ici, bloqués qu'ils étaient par les gigantesques branches des gigantesques arbres. Le sol était boueux et mou. Une brume s'étendait devant lui et semblait aller s'épaississant. Tout était d'une couleur gris terne. Les arbres paraissaient morts et, par bien des côtés, trop vivants. Et il faisait chaud. Très chaud. Une lourdeur à en crever. Le gobelin ne cessait de se retourner en tout sens. Un coup pour des bruits étranges et horriblement proches, un autre pour des cris, ne sachant si il les avait réellement entendu ou imaginé tant le silence régnait par moment. Au bout d'un moment, il parvint dans une clairière. Il faisait nuit. Ce qui ne semblait pas logique, il était entré dans la forêt aux alentours de midi et il ne lui semblait pas qu'il s'était écoulé plus de quelques heures. Seule la lune éclairait l'endroit et elle était si grosse que le gobelin la voyait déjà s'écrouler dans la plaine dans son i-ma-gi-na-tion. Il examina le ciel ; oui, la lune était vraiment énorme et en couvrait la plus grande partie, aucune étoile n'était visible là où elle ne s'imposait pas. Mal à l'aise, il reporta son attention sur la clairière. Une chaise de jardin se tenait en son centre et lui faisait face. S'en suivit un jeu de regard dont ni l'un ni l'autre ne semblait pouvoir sortir vainqueur. Il la fixait. Elle le fixait. Il y avait comme une tension dans l'air, la sensation d'un orage prêt à éclater. Ne la lâchant pas du regard, il contourna doucement la plaine, les yeux dans les yeux, jusqu'à se retrouver, après un temps effroyablement long, à l'exacte opposé de sa position initiale. Respirant doucement sans la perdre de vue. Elle lui faisait toujours face. Il se pencha doucement et ramassa une noix sur le sol sans ciller. D'un geste, il la lança loin sur sa droite afin de détourner l'attention de la chaise de jardin, puis prit ses jambes à son cou. Il courut à perdre haleine pendant un certain temps, s'arrêta pour reprendre son souffle, puis recourut à perdre haleine pendant un certain temps, s'arrêta à nouveau pour respirer un peu et se remettre les idées en place, réalisa qu'il ferait mieux de ne pas céder à la panique. Et paniqua. Korshär parcourut la forêt en tout sens en hurlant un moment, perdit sa voix, fouilla dans son sac, la retrouva et repartit hurler en tout sens jusqu'à se perdre tout court "“ en admettant qu'il eut su un seul instant où il se trouvait. Quand il s'arrêta enfin "“ où plutôt quand un arbre l'arrêta "“ il réalisa qu'il était perdu, céda à nouveau à la panique, s'assit en tailleur et se balança "“ ça lui évita au moins de se perdre plus si c'était encore possible. Il se balança un peu moins vite, s'arrêta, se rebalança, puis s'arrêta pour de bon. Il était perdu, ok, ça c'était sûr. Mais au moins avait-il encore ses oreilles roses sur lui, c'était un bon point, inutile certes mais un bon point tout de même. Il se calma. Il se sentait observé. Regarda calmement autour de lui et ne vit rien de spécial si ce n'est un distributeur de boisson fraiche qui semblait ne pas le remarquer ; de toute façon il n'avait pas soif. Il lui semblait qu'il y avait moins de brumes ici. Ah non. A peine l'eut-il pensé qu'une vague de brouillard traversa la forêt entre deux arbres et l'entoura. Littéralement. Bien que lui ne risquait pas de remarquer qu'à quelques mètres tout était clair ; il ne voyait pas à quelques mètres. Ne sachant où aller, il décida d'aller tout droit. Au moins, il ne risquait pas de se tromper de chemin, il n'en voyait pas d'autres. Et si il en avait vu un autre, il se serait tourné vers lui et serait donc de toute façon aller tout droit quand même. Il faisait frais, presque froid. Il ne savait depuis combien de temps, il le réalisait à peine mais le changement n'avait pas dû être brutal, il l'aurait senti. Il se sentait mieux, bien mieux. Un peu de fraicheur ne pouvait pas lui faire de mal. Et il se sentait apaisé. Il entendait des murmures, comme des chants, de douces voix qui chantaient pour lui, pour sa Gloire et son Bonheur. De douces voix qui l'appelaient et doucement, il les suivait. Il percevait des visages dans la brume, de forts jolis visages, des visages féminins extrêmement attirants qui semblaient s'offrir à lui. Béatement, il suivait le chemin qu'elles semblaient vouloir qu'il prenne. Elles semblaient parler d'alcool, de luxure et d'exterminations d'aqueux (mais pas qu'eux). Jouant ainsi sur ses désirs les plus forts et inavouables ; elles le portaient, le transportaient. Elles coulaient devant lui, semblant ne jamais vouloir se laisser rattraper. Le gobelin trouvait ça charmant et envoutant. Puis distrayant. Et enfin lassant, si elles voulaient se faire attraper qu'il les rattrape, il fallait lui offrir plus que de jolis visages et de belles chansons. Extrêmement irrité, le gobelin fit un écart et sortit de la brume. Ainsi échappa t-il à la mort. Franchement énervé, le gobelin marcha droit devant lui "“ mais plus dans la même direction "“ et arriva face à un ravin, large d'un bon mètre et profond de... très très profond. De l'autre côté la forêt continuait. Il le longea jusqu'à arriver devant une espèce de sentier partant de la forêt et arrivant jusqu'à lui. Il entreprit de vérifier ses affaires et se pencha sur son barda. Des cris et des rires se firent entendre dans son dos. Les gognolls. Ils arrivaient ! Arrachant son sac du sol, il entreprit de déguerpir au plus vite. Une flèche l'atteignit à l'épaule, le faisant relâcher sa prise sur ses affaires et le pot de vaseline explosa au sol devant lui. Bordel, hurla t-il en son fort intérieur. Balançant son sac sur son épaule, il plongea de l'autre côté du fossé, glissa et se retint à des racines. Désirant plus que tout garder son fondement intact, il parvint avec l'énergie du désespoir à se hisser sur le bord. Affalé sur l'herbe, il se retourna et vit les gnolls qui courraient sur leurs quatre pattes. Il ne pourrait pas leur échapper, pas blessé comme il l'était. Il pria Fimine de tout son cœur. Les GOOMBA arrivèrent au bord amorçant leur saut... et dérapèrent sur la matière glissante. Ils churent dans les ténèbres en hurlant. Pris d'un fou rire, le gobelin embrassa la terre pour remercier sa déesse et ne manqua pas d'en avaler une bonne partie tellement il n'en pouvait plus. Il fut brutalement ramené à la réalité par une douleur dans l'épaule quand il se roula sur le côté. Il regarda la flèche et l'ôta de sa chair non sans un cri. Bon ça n'était rien de plus qu'une blessure mineure. Une popo et c'est r'parti ! Fouillant son sac il en sortit la potion rouge qu'il avait acheté chez le marchand. Il aurait guéri sans ça mais il faudrait être un idiot pour ne pas songer à soulager un peu le mal. Il la but. Entièrement. Le goût était infect mais il se sentit tout de suite mieux, revigoré. Il reprit la route, longeant l'abîme, et se sentit de plus en plus serré dans son string lapin au fur et à mesure du chemin. Il s'arrêta. CENSURE ! Il se sentit mieux et continua sa marche. Plus il avançait et moins les arbres bordaient le gouffre. Il arriva au bout à un petit pont, le traversa, se rendit compte qu'il retournait sur ses pas, le retraversa et suivit le sentier. Au bout de quelques kilomètres, il parvint devant un panneau. Il s'allongea derrière et s'endormit contre le pied de la pancarte. Modifié (le) 22 septembre 2009 par Korshar Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Korshar Posté(e) 23 septembre 2009 Auteur Signaler Share Posté(e) 23 septembre 2009 CHAPITRE 4 : UNE GROSSE OMELETTE Se réveillant au petit matin, sous le panneau, le gobelin se sentait bien. Il venait de rêver qu'il coiffait des poneys et cueillait des framboises, puis que Raunen râlait encore "“ ce qui l'amusait toujours. Ramassant ses affaires, il entreprit de reprendre sa route et s'avança sur le sentier. Il arriva devant une énorme montagne, le chemin laissait place à une piste cabossée qui zigzaguait à travers la roche et il l'emprunta. C'était fatiguant, l'allée grimpant sévère. Il était éreinté. Il aurait donné n'importe quoi pour retomber sur le distributeur de boisson fraiche ; même si il n'avait pas de monnaie sur lui, il aurait toujours pu essayer de le vandaliser. Shootant de minuscules cailloux du bout du pied "“ dans le but d'aider à leur reproduction, évitant par la même des problèmes de consanguinité "“ il marchait tranquillement. Essayant d'oublier la soif, les yeux au sol, il gravissait le chemin d'un pas trainant. Enfin, il arrivait sur du plat. Il allait au moins pouvoir souffler. Il s'assit sur un banc de pierre sur le bord de la piste et son regard se perdit dans le vide. Il voyait des petits lapins roses courir en tout sens dans une clairière. Puis, il rouvrit les yeux et vit que le sol avait l'air humide. Se redressant d'un bond, il plongea par terre et lécha la terre grise de la montagne. Oui, il y avait bien eu de l'eau mais le sol en avait déjà absorbé la plus grande partie et il n'y gagna qu'une infinitésimale sensation de fraicheur sur la langue et beaucoup de poussière dans le gosier. Il avait à présent très mal à la gorge. Il regarda alors autour de lui, cherchant d'où pouvait bien provenir cette eau. Il se trouvait sous une sorte de voute ouverte en une faille fine, mais point trop fine pour un gobelin. Prenant prise au mur, il le gravit et se glissa dans l'ouverture. Se hissant de sa seule force, il parvint au bout sans trop de difficultés. A quatre pattes dans la terre, il avait devant lui un spectacle incroyable ! Une sorte de bain avec des bulles et de la mousse qui débordait légèrement et avait envoyé quelques gouttes à son endroit. De l'eau. Euphorique, le gobelin plongea dans le bassin, éclaboussant les deux êtres qui le bordaient et qu'il n'avait même pas remarqué, obnubilé qu'il était par tout ce liquide tant désiré. Jouant à envoyer de l'eau partout, souffler sur la mousse et gober les bubulles, Korshär aspergea les deux créatures copieusement. L'une d'elle se racla la gorge afin qu'il leur prête attention. Ce qui marcha. Il leva sa tête pleine de mousse et les examina d'un air incertain. Il les répertoria de suite dans son pokédex comme un poney-poulet et un chaton-chapon ; Hippogriffe et Griffon diraient certains. Ils étaient plutôt grands, dans les 3mètres de long selon le gobelin. Le chaton-chapon était ressemblant à un aigle sur l'avant de son corps et un félin sur l'arrière, de splendides plumes blanches, une tête d'aigle et la partie antérieure de son corps d'un pelage fauve avec de grosses pattes griffus. Le poney-poulet lui ressemblait à une espèce de faucon noir sur l'avant, avec un bec noir acéré et des plumes de jais, et sa robe chevaline était de la même teinte sombre, tout comme ses sabots d'ébène. Leurs yeux étaient magnifiques, jaune topaze pour le griffon et rouge rubis pour l'hippogriffe, et ils l'observaient. Pour être exact, il se sentait percé de part en part par leurs regards, comme dans ce rêve où il est tout nu devant la foule et qu'il doit dire des trucs bizarres. Nous sommes les Gardiens Karmique du Mont Tagne. lui dit alors le chaton-chapon. Je suis Krog, Gardien du Bon et voici Krom, Gardien du Mauvais. Nous étions justement en train de négocier afin de savoir qui aurait l'honneur de se baigner le premier aujourd'hui. Tout ça pour rien, dirons-nous. Ouais, fallait qu'un tâcheron se jette dans le trou béni et le souille avec sa crasse. Oh. Désolé. Ouais, ne crois pas non plus que tu vas t'en sortir comme ça. Ah. Euh... Pour commencer, qui es-tu ? reprit alors le chaton-chapon. Euh... Korshär, gobelin et serviteur de Fimine. On s'en fout de ta déesse, l'abruti ! Tout ce que je voulais c'était me lisser les plumes dans la seule eau qui les rende pas trop poisseuses et maintenant c'est mort. T'as intérêt à avoir une bonne raison de te trouver dans ce bassin si tu tiens pas que je te déchire les tripes et que je te les fasses bouffer. Allons, du calme ! Je pense qu'il va s'expliquer. Du moins, il a intérêt à s'expliquer si il ne veut pas rester à diner. Après tout il n'a point mauvais karma... mais point bon non plus. Je ne vois pas pourquoi je devrais me priver, le cas échéant. Trop longtemps que je n'ai cuisiner ce genre de petit plat. Ben, euh... C'est à dire que... Euh... J'ai peut-être une idée pour que tu te rattrapes, espèce de dégénéré. lui dit alors l'hippogriffe dont le regard s'était intensifié. Fimine soit louée ! lâcha le gobelin dans un souffle. Fais pas l'idiot, crétin. Et sors moi ton grimoire de quête pour noter ce que t'as à faire. Korshär obéit et lui tendit le bouquin. Le poney-poulet nota la quête pour lui en faisant des petits dessins pour qu'il comprenne bien et le lui rendit. Retournant le livre en tout sens, le gobelin cherchait à comprendre. Euh... Faut juste que j'vous ramène un œuf ? Pas n'importe quel œuf ! L'œuf de la Verte ! Lol c ki ? Tu le comprendras quand tu la trouveras... sauf si elle te trouve avant. lui répondit le griffon. Korshär perçut comme une pointe de désespérance dans sa voix et commença à se demander si il ne le plaignait pas, il s'en sentit quelque peu déconcerté. Ah et si tu comptes t'enfuir, je t'arrête tout de suite. Il n'y a qu'une sortie et qu'une entrée et comme tu le vois, nous sommes deux. Et si tu espères nous épuiser en patientant à l'intérieur du Mont Tagne, libre à toi ! Il m'étonnerait beaucoup que tu fasses de vieux os avec la faune locale. Là, il perçut très nettement l'ironie et le mépris du corbeau. Il préférait presque ça plutôt que l'apitoiement larmoyant du chaton-chapon "“ il se faisait mal à l'idée qu'on put se montrer compatissant en le dépeçant. Bien. répondit le gobelin distraitement en émettant des flatulences aquatiques. Il sortit de l'eau et failli reprendre sa marche quand une question lui vint. Pourquoi vous voulez cet œuf ? Pour faire une grosse omelette. Okay. Et il partit à la conquête de l'œuf. Il marcha à travers les gravats, escaladant les gros rochers et explorant la montagne. Longeant des escarpements et grimpant le long des versants rocheux. Il arriva après quelques cascades devant un amas de petits nids. Des nids vides, c'est pas ici qu'il trouvera l'œuf de la Verte. Il entendait piailler autour de lui et chercha d'où venait les sons. Progressant à travers le roc et la pierre, il aboutit devant de gros poulets bruns. Pas vraiment des poulets communs, avec leurs ailes de chauve-souris, leurs queues de serpent et leurs fesses rebondies. Ils n'avaient pas l'air trop méchants mais tentaient de se donner des airs, mais on ne trompe pas si facilement un gobelin paranoïaque "“ à moins de ne rien lui vouloir et qu'il vous soupçonne mais il faudrait être tordu pour essayer de lui faire croire qu'on lui en veut alors que non mais en fait si, donc on ne trompe si facilement pas un gobelin paranoïaque. Il progressait calmement au milieu des gros poulets. Choses étranges, ils avaient tous des fesses brunes tout en ayant des plumes très colorées sur tout le reste de leurs corps. Sans doute ne connaissaient-ils pas le papier hygiénique "“ ça leur ferait au moins un point commun. Un gros poulet qui semblait être le chef avait de grosses fesses grises avec de très beaux reflets. Il donnait l'impression au gobelin d'être le chef car il avait toujours l'air d'être en train de surveiller ce que faisait ses petits camarades, tout en n'en foutant pas une. Il avait un fessier magnifique et musclé que le gobelin eut tout de suite le désir de posséder. Il ne semblait pas se méfier de Korshär et le regardait avec cette espèce de regard méprisant dont seuls les chefs ont le secret. Tremblant légèrement, le gobelin ne parvint pas à se contrôler d'avantage. Comme une bête enragée, il se jeta sur lui et lui empala la tronche avec sa planche à clou. En deux ou trois secondes, c'était réglé. Il se sentait mieux mais bien moins attiré par le séant inerte du gros poulet. Mais comme il ne supportait pas l'idée de l'avoir tuer pour rien, il ne voulut pas repartir bredouille. D'un coup de pioche il défit le derrière du reste du corps et l'embarqua, non sans remarquer les murmures approbatifs de l'assemblée. Il reprit sa route quand il entendit des cris. HOUHOU ! ILS NE SONT PAS TOUS BRUNS ! HOUHOU ! Avançant en direction de la voix, le gobelin découvrit un vieux fou qui levait les bras vers le ciel et semblait danser autour d'un vieux totem miteux représentant un paquet de volailles entassées. Dans une main il portait un gros bâton de ceux du style qu'il avait vu dans la boutique de Gros Bonhomme, mais en plus grand ; et dans l'autre il tenait des fesses brunes et rebondies de poulet. HOUHOU ! J'EN SUIS Sí›R ! HOUHOU ! ILS NE SONT PAS TOUS BRUNS ! Le gobelin approcha et le vieillard se tourna vers lui. C'est pas possible, vous l'avez trouvé !!! Donnez-la moi par pitié, ils n'étaient donc pas tous bruns... J'avais raison, houhou, et dire que tout le monde me croyait fou, houhou, donnez-la moi par pitié... Attention, derrière vous !!! L'homme lui arracha les fesses des mains et partit en courant. Le gobelin le laissa partir en se disant qu'il venait quand même d'accomplir une bonne action. Et il reçut 5 000xp. Note de l'auteur : Les poulets sont en fait des cocatrix à fesses brunes. Ce sont des espèces d'oiseaux qui vivent en communauté en montagne et dont le chef est désigné à la couleur de son fessier. Quiconque regarde le fessier de celui-ci rêve immédiatement de le posséder quel que soit ses préférences sexuelles. Le vieux fou s'appelle Percefion et c'est un pervers. Toute ressemblance avec des faits réels ne serait en aucun cas dûe à la coïncidence. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Korshar Posté(e) 11 octobre 2009 Auteur Signaler Share Posté(e) 11 octobre 2009 (modifié) CHAPITRE 5 : ÇAY LA FAYTE Fier de sa bonne action, le gobelin avait repris sa route. Il grimpait, grimpait, grimpait le long des parois abruptes du Mont Tagne. Après tout, si les pioupious lui avaient demandé de trouver l'œuf de la Verte, il pouvait supposer qu'elle était un gros piaf et que donc elle volait et que donc elle nidifiait haut et que donc chaton-chapon et poulet-poney avaient sans doute la flemme de grimper et que donc leurs ailes étaient sans doute à fonction décorative et que donc il valait mieux ne pas trop compter la dessus et que donc lui se méfiait toujours de leurs becs acérés et que donc il devait quand même se bouger un peu. Il grimpait, grimpait, grimpait donc à travers les rochers. Quand il arriva en haut, il croisa sur un troupeau de demoiselles en manteau de plumes en train de parler mode, fric et mec, de rire comme des dindes et de s'extasier sur le dernier album de Toki-O Au Tel. Elles ne remarquèrent même pas sa présence, s'enthousiasmant sur le dernier flim de Lay í” Nardo Dit Capri Haut. Euh... Bonjour. Je cherche l'œuf de la Verte, vous sauriez par où je dois aller ? Elles se tournèrent vers lui. Elles étaient blondes à fortes poitrines (mais moins que Naeria), portaient des sacs à main colorés, avaient des ailes "“ qu'il avait à l'origine pris pour des manteaux "“ et étaient habillées de façon plus indécente les unes que les autres "“ pour celles qui l'étaient. Quelques petits caniches à pulls roses gambadaient ça et là sur le sol en aboyant après les nuages. Elles se murmuraient des choses les unes aux autres en le regardant d'un air inquiétant pour certaines et intéressé pour d'autres. Il capta quelques clins d'œil envoutants accompagnés de petits mouvements de langue tout sauf discrets et certaines prirent des poses plutôt subjectives, pour ne pas dire vulgaires. Celle qui semblait être la meneuse "“ elle avait trois seins "“ s'approcha de lui. Hello mon lapin ! What are you doing dans le coin ? Ah euh.. Bonjour ! C'est à dire que je cherche l'œuf de la Verte mais j'voudrais pas trop vous déranger v'savez. Mais euh... j'ai comme un p'tit creux, z'auriez pas un truc à manger par hasard ? We have mieux que that ! We invite you to diner with us ! We are really super contentes to have you here today ! We are the Harpies Hilton and nous sommes staying alone si beaucoup longtemps ! We are accueillantes and very hot and you are the first invité depuis a very long time ! Euh... Merci beaucoup ! Ça faisait longtemps qu'on ne s'était montré aussi hospitalier envers moi et j'suis très touché. Euh... et pour l'œuf de la Verte, savez quelque chose ? Chaque chose en son time, beautiful goblin ! Okay, okay. Voulais pas vous presser. Et bien quand est-ce qu'on mange ? Now ! Woot ! Le gobelin suivit donc gentiment les harpies Hilton dans leur repaire. Elles installèrent à l'entrée de la grotte une couverture et y déposèrent des mets que le gobelin avait bien du mal à identifier "“ en dehors des fesses rebondies de cocatrix grillées "“ qui étaient un régal "“ et des chips "“ qui en sont toujours un. Et il mangea, mangea, mangea à s'en faire exploser la panse. Il but également beaucoup "“ elles avaient mis à se disposition un alcool gouteux qui devait pas mal ravager le foie mais qui était excellent. Elles le regardaient manger avec appétit, bavant abondamment et aux petits soins pour lui. Après avoir fini son dessert, le gobelin se sentait extrêmement ballonné et mangea un activia avec espoir. Quelle arnaque, en plus d'avoir un goût immonde, il se sentait toujours balle au nez. It's time to baignade ! l'interpella l'une des Harpies Hilton. Sans dec' ? Elles lui avaient installé une grande baignoire ronde "“ ressemblant à s'y méprendre à une marmite "“ posée sur un petit feu de bois, sans doute pour réchauffer l'eau se dit-il. C'était agréable, quoiqu'un peu trop parfumé, et pour cause, elles y versaient divers légumes et épices aux senteurs exotiques. Mais l'eau commençait à frémir doucement et il marinait lentement, ou plutôt cuisait. Transpirant abondamment, il se décida à sortir de son bain mais une harpie le retint prétextant qu'il fallait qu'il y reste plus longtemps pour éliminer toutes les toxines de son corps. Se moquant des toxines de son corps comme de son premier ver gobé, le gobelin insista. Mais euh ! C'est que l'eau est vraiment chaude là ! Really not, really not ! You must rester here encore un peuw ! I smell encore your toxines d'ici and it snif beurk. Se renfrognant un poil après cette saillie, le gobelin vexé réfléchit en les observant en train de l'observer de leurs yeux avides. Puis son regard bascula, et il revit leurs superbes poitrines que quelques unes avaient dénudé et qui se soulevaient doucement au gré de leurs respirations et des pelotages affectifs entre copines ¹. C'est alors qu'il eut le déclic. Repensant à ce que lui avait dit Gros Bonhomme à propos des élixirs achetés, il interpella ses nouvelles amies. Hey ! J'ai un présent pour vous, mesdames ! A gift ?! Non. Un présent. Un cadeau. Une offrande. De la picole quoi. Yeah, you're serious ? Bah ouais. Regarde dans mon barda. C'est le flacon rose. Après tout ce que vous m'avez offert à manger, j'me suis dit qu'ça serait sympa d'rendre la pareille. But... we don't give you an appareil ? Laisse tomber et fouille. Okay ! lui répondit la meneuse à trois seins toute excitée. Elle se plongea la tête la première dans le sac avec avidité, il examina son derrière stringué l'œil lubrique, et elle en ressortit ledit flacon (du sac, pas de son derrière). Partagez vous le entre vous, faudrait pas qu'y'ait de jalouses ! Do you en vouloir aussi ? Non, non, j'crois qu'j'suis déjà assez chaud pour la journée. Sans parler de la température du bain. Okay ! Et elles se partagèrent la bouteille. Pendant l'infâme minute où elles se servirent mutuellement en coupe dans les mains, mélangé à de l'alcool et laper dans le nombril d'une camarade ². Il les observait avec attention, espérant qu'aucune n'y couperait. Il patienta encore une minute, puis sortit de son bain, il avait peur d'avoir envie de se croquer un morceau si la cuisson était trop parfaite. Pas une seule ne fit attention à lui, elles semblaient à se vouer à de drôles de rites à baise de bisous, caresses et câlins, que toutes les filles pratiquent certainement dans le secret de leur communauté ³. Les laissant à leurs pratiques douteuses, Korshär partit à contre-cœur de crainte d'une inondation ou de se faire empaler sur un téton trop pointu (car oui, elles avaient sorti les tenues de cuir et les fouets, bien qu'elles s'en servaient assez mollement à l'appréciation du gob). Légèrement désorienté par la chaleur pesante "“ de la marmite et de... euh... du reste "“ le gobelin se trompa de côté et commença à s'enfoncer... dans la grotte. Il y faisait vraiment chaud et bien trop humide à son goût. Remarquant qu'il faisait plus sombre plus au fond, il se retira. Perturbé par la moiteur tenace donc, il ne voyait plus où il posait les pieds. Et ce qui devait arriver, arriva. Il mit le pied sur le flacon qu'elles avaient laisser trainer. Les gourdes. Et il roula, roula, roula en arrière sur le gros flacon. S'enfonçant profondément dans la cavité, entendant les gémissements des harpies allant s'intensifiant tout en s'atténuant à mesure de son éloignement. Soudain, il chut dans un trou. Et il tomba, tomba, tomba. Dans l'abîme. Et il avait oublié de leur demander pour l'œuf... Abruti de gobelin. 1. Toutes les filles font ça. 2. Ça aussi. 3. Non ? Modifié (le) 15 novembre 2009 par Korshar Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Korshar Posté(e) 15 octobre 2009 Auteur Signaler Share Posté(e) 15 octobre 2009 CHAPITRE 6 : DANS LES PROFONDEURS Et il tombait, tombait, tombait dans l'abîme. Se raclant violemment le dos sur les parois, il tombait. Se cognant violemment la tête contre les murs, il tombait. S'explosant les membres sur les rochers, il tombait. Sa chute fut ralentie par de multiples filets de toiles d'araignées, amortie par la mousse verte et humide des profondeurs éthérées et définitivement arrêtée par une confortable couche d'os moisis. Voici plus ou moins à quoi ressemblait le gobelin à son arrivée : Oui oui. A Atalante. Horreur ! S'époussetant afin de reprendre forme gobeline, il regarda autour de lui. Il se trouvait dans une caverne souterraine plutôt sombre. De petites flammes vertes voletaient ça et là, éclairant juste assez l'endroit pour qu'il en remarque la particularité. En effet, cette caverne était très particulière dans le sens ou elle était extrêmement banale. Ce qui à cette profondeur n'est pas bien banal et il était donc tout à fait particulier de n'avoir aucune particularité. C'était une simple grotte comme on peut en trouver partout, plafond bas, sol par terre, mur sur les côtés et ossements éparses. Sans compter les toiles d'araignées et autres saletés diverses. Il avança à travers les saloperies qui trainaient, écrasant les os, les réduisant en poussière. Il parvint dans une grande cavité au plafond haut. Flou le toit, complètement flou en moi. Soudain ! Une lumière éclaira le plafond ! Une nuée de chauve-souris fondit sur lui et il courut, courut, courut ! Esquivant de peu une volée de batarangs, il retomba dans un fossé et glissa à s'en arracher le fessier sur les cailloux jusqu'à atterrir sur un gros tas de boue puant. Il mit un certain temps à reprendre ses esprits à cause des émanations agressives dudit tas. Nageant à travers la merde "“ puisque c'est bien ce que c'était "“ le gobelin fit une roulade et atterrit sur le derrière au milieu de divers squelettes. Certains avaient le thorax explosé comme si quelque chose les avait transpercé "“ ou plutôt en était sorti. D'autres étaient complètement désarticulés, un bras par ci par là dans des angles improbables et d'une créativité ingénieuse. A leurs rictus figés, on aurait pu dire que ça n'avait pas du être la période la plus joyeuse de leur vie.. la fin. Il y en avait un qui à sa position lui fit penser aux attitudes maniérées de Raunen, des manières de tafiole en robe. Par d'autres côtés il lui fit penser à Tapate, sans doute à cause de la bave chaude, visqueuse "“ et quelque peu corrosive "“ qui le recouvrait. Des ombres dansaient sur les murs, sans doute de petits animaux mais peut-être pas que ça... Des mouvements lui attiraient l'œil mais le temps qu'il se tourne, il n'y avait déjà plus rien. Les "choses" couraient sur les murs et le plafond. Au peu de bruit qu'elles faisaient, le gobelin supposait qu'elles n'étaient pas très grandes, mais il n'aurait pas parié là dessus. Il se sentait observé, épié. Il finit par se rendre compte que les murs grouillaient "“ ou plutôt qu'elles étaient les murs. Il avait l'impression de les voir, ou du moins de les distinguer... Telle une marée mouvante cachant toute source de lumière. A mesure qu'il marchait, il lui semblait que les chemins se refermaient derrière lui. Il se sentait comme poussé, guidé et ça le mettait extrêmement mal à l'aise. Il entendait des cliquetis légers mais innombrables, comme un millepatte géant qui se promènerait dans la cuisine. Il s'arrêta. Les cliquetis aussi. Puis reprit son chemin et les cliquetis avec lui. Il arriva dans une impasse ou du moins c'est ce que les "choses" lui laissaient voir. Ce qu'il croyait ou non n'avait aucune importance, de toute façon il n'avait pas le choix. Et...oh Miracle ! Il se trouvait devant lui ! Un magnifique œuf trônait fier et bien visible. Il semblait émaner de lui comme un rayonnement couleur gerbe qui lui souleva le cœur. Et il vomit sur ses pieds nus. Il était luminescent, d'un aspect visqueux et mou ; et se trouvait sur un petit monticule de terre, comme un autel et il semblait que l'offrande lui plu car l'œuf s'était mit à pulser doucement en un rythme régulier, comme un appel. L'œuf de la Verte pour sûr, se dit-il en s'approchant doucement. Hypnotisé, avide, il se pencha au dessus. Et l'Å’uf s'ouvrit avec un immonde bruit mouillé. Il était complètement excité, et paralysé par la peur. La joie et la terreur de ce spectacle si merveilleusement inconnu le faisait trembler. Se demandant quelle genre de vie allait sortir de cet œuf, si c'était bien la Vie qu'il devait rencontrer... Comme ensorcelé, il se pencha, pencha et pencha toujours plus près. Soudain, trop vite pour qu'il puisse réagir, quelque chose s'accrocha à sa figure, l'aveuglant. Lui enserrant le cou et le crâne, il l'étranglait, l'étouffait. Chaude et poisseuse, il ne parvint pas à prendre prise sur la chose, ses doigts glissaient. Il essaya de hurler mais sa gorge était nouée. Il perdit connaissance. í” Discordia ! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Korshar Posté(e) 15 novembre 2009 Auteur Signaler Share Posté(e) 15 novembre 2009 CHAPITRE 7 : PWND Quand il reprit connaissance, il était allongé sur le sol, était tout sale et avait une migraine atroce en plus d'aigreurs d'estomac. Il s'appuya sur ses coudes pour se redresser. La caverne ne semblait plus aussi sombre qu'avant, il remarquait même un chemin qui semblait n'avoir attendu que lui. Il se releva dans une symphonie de craquements de vertèbres, regarda autour de lui et n'y vit rien d'intéressant. Banale caverne. Il fit quelques pas pour se dégourdir un peu. Il se sentait tout courbaturé, comme si il avait bien trop dormi "“ ce qui était peut-être effectivement le cas. En baillant il avala une mouche. Il reprit donc son chemin, bien qu'il l'eût quitté depuis un moment déjà. Marcha dans une chose molle et l'examina. Rien qu'une grosse araignée morte et sans poils se dit-il. Cela n'aurait de toute façon rien changé qu'il eut su. Il marcha donc à travers la grotte et arriva face à une masse gélatineuse verte : un blob. Avançant doucement en essayant de le contourner, il ne le quittait pas des yeux. Quand d'un coup il se jeta sur lui ! S'ensuivit une bataille féroce pour la survie. Au bout de quelques minutes il ne restait plus grand chose du blob, à dire vrai plus rien. Le gobelin se sentait plutôt ballonné. Il émit un rôt puissant et se sentit mieux. Un peu plus loin sur le chemin, après genre 5 ou 10 minutes de marche, il tomba dans une flaque de boue collante et moisie. Se débattant, il s'enfonçait de plus dans plus dans le limon putride et s'évanouit. Quand il revint à lui il se trouvait dans une sorte de cuvette naturelle vide. Propre même. Si quelqu'un d'autre avait été présent, il aurait vu que le gobelin avait gobé la mouche au vol, s'était approché discrètement du blob puis jeté dessus et l'avait dévoré et enfin qu'il avait bu toute la boue et même léché les bords du trou, ou bien ce quelqu'un se serait peut-être fait bouffer accidentellement. Après de longues minutes de marche et quelques insectes avalés, le gobelin se décida à fermer la bouche pour marcher. Mais il semblerait qu'à chaque fois qu'il baillait, crachait ou parlait tout seul, un moucheron, une limace ou une araignée venait se coller dans son gosier. Abandonnant totalement, il attrapa les petits animaux qu'il croisa et s'en goinfra. Il parvint enfin à la sortie de la grotte, après avoir mangé quatre kilos de limaces, trois rats, un castor et Bob l'éponge. Il faisait sombre et froid mais ça ne le dérangea pas outre mesure. Au loin, il entendait des cris de joie. Apparemment, le vieux fou trainait encore dans le coin, le gobelin se dit qu'il aurait peut-être un remède contre sa migraine et avança en direction de la voix. Plus il approchait et plus les cris du vieil homme le rendaient fou. Il les sentait tambouriner dans son crâne et résonner. Il sentait son cerveau vibrer avec une violence intolérable. Il arrivait derrière lui presque en rampant et dans un effort, lui perça le crâne avec sa fidèle planche avec un clou. La douleur commençait déjà à s'estomper. Il mangea les fesses du vieil homme "“ enfin celles du cocatrix à fesses brunes. Puis le mangea lui "“ fesses comprises. Pas de gâchis comme on dit. D'où il se trouvait, il pouvait voir un passage à travers les rochers, presque un sentier. Il l'emprunta (il le rendra plus tard, ne vous en faites pas). Il avait affreusement mal au ventre et transpirait abondamment. Il n'avait pu demander de remède au vieux. En effet, les morts sont rarement serviables. Il parvint au bout du chemin presque en rampant quand on l'interpella. Hep ! Mais v'là qu'il est sorti des profondeurs de la terre vivant. Je suis impressionné, vraiment. C'était Krom. L'un des Gardiens. Il se pencha vers le gobelin et lui murmura. Tu as l'œuf avec toi ? Tu l'as ? Tu l'as ? lui demanda un Krom trépignant d'impatience comme FILIP ! à qui on aurait promis une pi... non rien. Le gobelin lui vomit au visage et fut pris de convulsions. MER IL ET FOU !!! Et c'est alors que la poitrine du gobelin se souleva.... et explosa. Un minuscule être en jaillit et se jeta sur le poney-poulet, l'éclaboussant abondamment de sa bave acide. Enkuler de rire ! Après avoir mangé l'oiseau, la chose s'endormit afin de laisser son corps évoluer vers sa forme adulte. Quand il revint à lui, il avait changé tout en restant le même. Drôle de gobelin qui n'en était plus un. Laissant son propre cadavre derrière lui, le gobalien reprit sa route. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Korshar Posté(e) 5 octobre 2010 Auteur Signaler Share Posté(e) 5 octobre 2010 CHAPITRE 8 : BREU TAGNE (ET MET L'ANE) De nombreuses choses se sont passées. Aucune dont je ne vous parlerai ici. C'est sans importance. Mais sachez que si des incohérences surviennent, elles sont sans aucun doute du fait de votre ignorance. Le gobalien arrivait donc enfin à destination. Marchant droit vers un phare en ruine surplombant une falaise escarpée. Construction maladroite et très mal entretenue. Sans aucun intérêt pour un gobelin en quête de cailloux. Le gobalien entreprit alors une descente vers la plage, rampant doucement entre les rochers, déchiquetant les crabes qu'il croisait et se délectant de leurs chairs. Arrivant sur les galets, il vit un peu plus loin une espèce de petit être en train de pêcher dans la grande mer. S'approchant un peu, il le qualifia alors de sous-gobelin, un minuscule humanoïde laid, sans doute l'une de ces choses que l'on nomme gnome d'après ses maigres connaissances. La chose tourna alors son immonde petit visage au nez proéminent et au regard mauvais vers lui et lui dit ainsi : Casse-toi mauve thon ! Coucou Quelque peu blessé par la remarque désobligeante de cet être infect, le gobalien fit alors ce que quiconque aurait fait à sa place : il lui arracha un bras et le gifla très fort avec. Le temps se gâtant, il décida de se faire un parapluie avec les os de l'être infâme. Supportant ses cris de désapprobation, le gob lui dépeça le ventre et en tendit la peau. Oui, il ferait un parapluie parfait. Quelques côtes plus tard, peau tendue sur les baleines, il était à l'abri de l'averse ainsi que de la bruyante agonie de l'immonde personnage. Quand soudain, la tempête se leva et détruisit son ouvrage (M2 : travail des os niveau 4). Il sera mouillé et puis c'est tout. Y'a des orages chez moi. Bêêêêh ! Le gobalien saliva. J'aime avoir du plaisir. Bêêêêêêêh ! De la dinde ! Dinde. 19/f/France Attiré par le bêlement, la bave lui coulant le long du corps, il trouva une grotte mal dissimulée derrière quelques branchages et y pénétra. Après quelques minutes de marche à l'intérieur, il se rendit compte qu'il n'avait plus entendu la bestiole depuis un bon moment. Sentant un courant d'air, il suivit une galerie étroite et parvint dans ce qui semblait être une crique souterraine. Un énorme bateau s'y trouvait accosté, du genre gros bâtiment en bois pourri qui se ferait envoyer par le fond à la première pieuvre géante venue. Sans doute pour ça qu'ils le gardaient caché ici. Un gros truc comme ça au milieu de la mer et c'est le mégalodon assuré. Sentant son estomac se contracter, l'ex-gobelin monta discrètement à bord dans l'espoir de voler trouver à manger. QUAND SOUDAIN ! Oui, oui, quand soudain ! Le bateau tanguy. Secoué et perdu, le gobtruc couru sur le pont. Tombant nez à "nez" avec un gros tentacule violet et poisseux, il ouvrit une porte indiquant « private », et s'y engouffra. S'habituant à la pénombre, il découvrit une pièce carrelée d'une propreté irréprochable. Carrelage blanc et brillant, murs blancs, lavabo blanc, miroir étincelant et trône à caca rose "“ rose le trône, pas le caca. Décidant qu'il serait triste de n'en profiter rolls. Un quart d'heure plus tard, la pièce était passée d'un blanc immaculée à un brun jaunâtre du plus mauvais effet. Et c'est à ce moment qu'une mantoreligieuse entra. Elle était grande et verte comme une mantoreligieuse avec une jambe en bois de mousse et un drôle de volatile sur ce qui serait son épaule. Le (grand) truc vert poussa un cri. Hùhù, lui rétorqua le gobmachin. S'quoi l'truc sur ton épaule ? lui demanda t-il moqueur. C'est mon père, okay ? Tourlou ! Tu te fous de ma gueule ? Allez on embarque. Quand tu veux ! Emmené par la mantoreligieuse à la jambe en bois de mousse et son père (okay ?), le gobalien fut déposé sans aucune délicatesse dans un petit cachot coquet. Il alluma la petite lampe à abat-jour rose qui était posé à côté de la carpette qui semblait servir de lit et vit quelque chose qui lui fit l'éteindre de suite. Une espèce de grosse tortue bleue aux yeux jaunes et en imperméable marron extrêmement usé se tenait dans le coin de sa nouvelle "chambre". Doutant un instant de sa santé mentale, il rallumé pour confirmer et vit une espèce de gros crabe rouge aux yeux jaunes et en imperméable marron extrêmement usé qui le regardait depuis le coin de sa nouvelle "chambre". Intrigué il recommença et vit un espadon, une pieuvre, un oursin et une loutre. Tous avaient les yeux jaunes, un imperméable marron extrêmement usé et se tenait dans le coin de sa nouvelle "chambre". Un whisky ? Juste un doigt. Ah non désolé, je n'ai plus que des nageoires, des pinces ou des tentacules. Peu importe. Un whisky m'ira très bien. Je dois quitter bientôt, mais je re plus tard. Sirotant son whisky tout en s'amusant à éteindre et allumer la lumière, le gobidule lui posa alors cette question. C'est pourquoi l'imper' ? Pour aller avec le cigare que je n'arrête pas de faire tomber faute de membres persistants. Oh. Un silence s'installa dans la pièce clignotante. Pas encore fini ? Non, j'attends le poisson pané. Ah. ... Hey ! Oui ? Euh, et bien... Ça t'intéresse même pas de savoir pourquoi on t'a enfermé ici ? Bah, pas spécialement. Oh. ... Mais je peux quand même t'en parler ? Bah si ça peut vous occuper. Alors vous voyez, euh.. Je peux vous tutoyer ? J'te connais pas ! C'est déjà ce que tu vous faites depuis le début ? Ah en effet. Donc ! Tu as déjà du remarqué mon état quelque peu "spécial". Bof, non. Ah ? Et bien il s'avère que nous sommes maudits, tout le vaisseau, l'équipage et moi-même. Je ne peux pour ma part plus aller en Disc'ô'Tek, les lumières stroboscopiques me donnent mal partout. Tout ceci est le fait d'un puissant nécromant. Un sorcier du nom de Zoltan et sa créature Lolidio, un tyrannoeil imitant le cri d'animaux blessés afin d'attirer ses proies. Le bateau est bloqué ici par la gigantesque pieuvre Gudule. Elle-même n'est pas méchante mais comme Zoltan le lui a demandé, elle lui obéit. Nous sommes tous cons damnés tant que... Dis pas ça ! Vous voulez dire condamnés ? Non non, Zoltan l'a bien dit de cette manière. Ah autant pour moi. Et donc ? Et bien nous devons retrouver le trésor de Tagne, la légende de la Breu'Tagne. COMMENT ? QUOI ? OU ? QU'EST-CE ? Pas sur cet aurdy elles sont toutes sur www.spamspam.culcul Et bien c'est ça ou voler la Pierre Maudite que Zoltan a en sa possession. Je l'ai jeté mais tu peux voir sur www.spamspam.culcul Réponse B. Et c'est mon dernier mot Jean-Poulpe. Arrivant sur le pont, il y croisa Raunen, un nécromant raté depuis longtemps oublié de la Terre des Éléments. Ça chie Buri ! lui dit-il. Gné ? lui répondit le gobxénomorphe. Commo est-ce tasse ? renchérit l'idiot. Encore plus dérangé qu'à l'époque... Watt hâve yo beine ? QUAND SOUDAIN ? Oui bon déjà fait. Des tentacules géants s'emparèrent du nécrophile et CENSURE. Après avoir fini de s'amuser avec l'être aux mœurs spéciales, Gudule, un peu dégoûtée par la forme qu'avait pris Raunen après qu'elle s'y soit insinuée, le jeta aux croconoahdkoko. Sourd aux appels insistants de la magnifique sirène Mélane, le gob aura encore échappé à une mort atroce grâce à son exceptionnel condition de quasi-gobelin. Et il reprit son chemin bien décidé à voler la Pierre Maudite (après tout c'est quand même le titre). Y a des orages chez moi. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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