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Terre des Éléments

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Guix
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Le désert.

Grand. Chaud. Eternel. Et si on osait, intemporel.

Qu'importe les batailles, les guerres, tout ce sang coulé, il est toujours la et ne change jamais. Jamais. Contrairement aux hommes ...

Le soleil était en train de se coucher sur Melrath. Cela signifiait d'habitude une baisse notable des activités et du bruit dans la ville, mais pas ce soir. Il semblait que quelque chose se passait dans la taverne de Melrath, mais rien qui ne semblait avoir un intérêt pour moi.

Cela faisait au moins 3 mois que je n'avais pas remis les pieds en ville, mais j'avais besoin d'un peu de matériel et de quoi pouvoir aiguiser mon couteau. Et rien de plus facile grâce à cette cape magnifique. une fois sur mon dos, je deviens totalement invisible au regard de quasiment n'importe qui. Et grâce à celle, cela fait plus d'une année que plus personne ne m'a jamais revu, ma dernière véritable apparition en publique était sur le toit de la caserne. Et depuis ce moment, j'ère à travers le monde à la recherche de quoi satisfaire ma faim perpétuelle de pouvoir, en vain. Et la douleur dans mon bras est telle que désormais il m'est quasiment impossible de l'utiliser pour les tâches du quotidien. Seul l'adrénaline procuré par le combat ainsi que ma puissance magique déferlant de mon corps et concentré dans mon bras me permet de l'utiliser, pour tuer. Et ce sang ainsi récolté redonne un peu de vitalité dans mon bras pour quelques jours, avant de devoir recommencer ce cycle, encore, et encore ...

Et cette soirée devait marquer le début d'un nouveau cycle. Mais il me fallait d'abord récupérer mon matériel. ce qui était d'une facilité déconcertante grâce à la cape. Il ne me manquait plus d'un victime et je pourrais disparaître à nouveau. Mais, curieusement, personne ne semblait de sortie ce soir. Et plus j'y réfléchissais, et plus ce brouhaha venant de la taverne m'intriguait. En m'approchant de la bâtisse, je remarquais une affichette sur le mur, indiquant clairement qu'un bal avait lieu en ce moment même dans la taverne. Et ceci était parfait, il ne me restait plus qu'à m'introduire dans la taverne et de réperer une personne sortant suffisamment éméché pour l'attaquer par surprise au détour d'une ruelle ...

Tout en faisait attention de toujours être protégé par le voile magique de ma cape, je m'introduisis dans l'auberge et me dirigeais ainsi vers la taverne. La fête était de toute évidence animé. La boisson coulait à flots, les serveurs allaient et venaient dans toutes les directions afin de servir les clients présents, et certains justement dansaient sur les tables, chantant à tue-tête ou déclamant divers poèmes afin de conquérir le coeur des dames qui les écoutaient en riant. c'est tout naturellement que mon regard se posa sur les clients dansant sur les tables, tentant de repérer le plus éméché d'entre eux. Mais, pour mon plus grand malheur, quasiment aucun d'entre eux n'avaient encore eu l'occasion de boire une goutte d'alcool. Et vu l'ambiance, la fête était loin d'être terminé. Ruminant intérieurement la stupidité des fêtards inconscient du danger qui rodait sur la ville, que dis-je le monde entier même, j'étais prêt à partir de la taverne. Mais quelque chose retint mon regard. Quelqu'un plus précisément, mais qui disparut instantanément derrière des personnes avant de ré-apparaître et de confirmer ainsi ce que je pensais. Cela faisait très longtemps que je ne l'avais pas revu, pensant même qu'elle était morte. Sans vraiment comprendre pourquoi, j'étais intrigué par sa présence ici-même, et pas seulement à cause du fait que je cherchais quelconque distraction avant de tuer. Après tout, c'était une Aeris, tout comme moi, l'une des rares encore que je pouvais considérer comme pas totalement hostile envers moi malgré le fait d'avoir une certaine fierté à porter les couleurs de mon éléments sur ma cape, même si ce n'était pas totalement par ma propre volonté.

Et sans hésitation, après être totalement certain que personne ne faisait attention à la zone ou je me trouvais, je retirais d'un coup sec de mon bras gauche ma cape d'invisibilité et partit m'installer sur une petite table, juste suffisante pour deux personnes et un peu en retrait du brouhaha incessant de cette fête. Une fois un serveur à proximité, je commanda deux bières Aeris. Quand il revint m'apporter la commande, je fis signe à une fleuriste de s'approcher et lui demanda d'offrir à mes frais la plus magnifique de ses pervenches blanches pour l'offrir à la magicienne que je lui indiquais, en lui précisant bien qu'elle devait lui dire qu'elle venait de moi. vérifiant bien que la fleuriste partait pour apporter mon petit cadeau, et posa ensuite mon coude gauche sur la table pour retenir ma tête, mon bras droit pendant le long de mon corps, et je fixais ensuite le second verre de bière posé sur la table. Même avec ma capuche relevé sur la tête, je soupçonnais mon sourire de ne pas passer inaperçu.

Mais après tout, c'est une pervenche blanche que je lui ai envoyé ...

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Une missive pour un bal....

Voilà ce qu'elle avait reçu quelques jours plus tôt, lui indiquant que l'humeur serait à la fête dans la taverne de Melrath Zorac. Anamaya n'avais jamais été très à l'aise avec les fêtes ou les gens heureux et bruyant buvaient sans discontinuer au risque de faire ressortir de vils instincts. Comme la fois où avec Ignis... Enfin, ça devait sûrement différer de ce qu'elle avait pu connaître cette fois-là... Elle tergiversa puis quitta sa chambre où elle commençait un peu trop à s'étaler, gérée par la mafia GerGer du marais. Depuis son retour récent elle ne savait plus trop où donner de la tête. Le familier était devenu si étroitement lié à l'étrange qu'elle ne savait plus ce qu'elle connaissait vraiment.

Trop de visages avaient disparu à jamais, d'autres luttaient encore pour découvrir le secret du monde, partout, ailleurs. Ce serait sûrement une occasion de rencontrer de nouvelles têtes ou croiser des regards connus.

Deux jours plus tard, sortant de sa méditation, elle capta un bruit plus bas. Ainsi elle avait raté l'heure ! Elle se dépêcha de descendre, se moquant de savoir à quoi elle ressemblait et espérant simplement que son retard ne blesserait personne. Très vite, elle se retrouva assaillie par fleurs, boissons ou sucettes. Le don était visiblement de mise en ces lieux d'allégresse. Elle s'y prêta, faisant ployer les serveurs sous le poids des commandes. On l'invita à danser, ce qu'elle accepta d'autant plus rapidement que son cavalier était celui qui l'avait invité ici. Elle en profita pour faire les remerciements d'usage.

L'ambiance était amusante, vivante et cela lui réchauffa l'âme, mais ne l'empêcha pas d'aller se réfugier dans un coin plus calme dès que l'occasion lui en fut donnée. Observant les gens elle prit plaisir à leur bonheur. On lui porta un verre auquel elle ne prêta qu'une attention distraite. Une douzaine d'autre attendaient qu'elle s'occupent d'eux, et elle n'avait jamais été très douée pour ça.

En revanche, la fleuriste réussit à la tirer de sa contemplation. Elle lui apporta un bouquet de jolies fleurs blanches, chacune composée de 5 grands pétales et au coeur minuscule. Elle les trouva douces et pures. Elles lui soufflaient un parfum de sourire et la marque d'une attention particulière.

La fleuriste qui connaissait son affaire attendit qu'Anamaya relève la tête pour lui indiquer le nom et la position de la personne qui lui offrait ces fleurs. La prêtresse ouvrit des yeux ronds. Elle n'avait pas vu le nécromancien arriver ici pourtant ! En fixant la direction indiquée, elle distingua la silhouette tranquille de l'homme, à l'écart. Il semblait attendre quelqu'un. Elle sourit.

Fleurs en main elle se dirigea vers la table en question.

"J'aime beaucoup ces fleurs."

Sans plus de préambule ni attendre d'invite, elle s'assit, posant délicatement les fleurs devant elle. La prêtresse prit le verre posé face à elle et l'approcha du nécromant. Son aura semblait brouillé mais elle ne percevait en cet instant qu'un vent d'amusement, comme les notes joyeuses d'un heureux hasard, autour de la table. ça devait être sa propre perception qui était perturbée par l'ambiance globale.

"Si longtemps ! Je suis très heureuse de te revoir Guix ! Enfin... de te deviner sous ta capuche. Santé? "

Elle n'avait probablement pas été aussi joyeuse de revoir quelqu'un depuis son retour. Elle avait peut être déjà trop bu?

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Plus je regardais cette bière posé devant moi, et plus le remous qui secoua légèrement la mousse me rappela l'une des raisons pour lesquelles je me suis retiré du monde actif. Le coin ou je m'étais installé était relativement peu bruyant, mais c'était encore trop pour moi. Je secoua rapidement la tête afin d'oublier le bruit autour de moi, et remarqua qu'elle avait répondu positivement à mon invitation.

"J'aime beaucoup ces fleurs."

Dommage. J'aurais aimé qu'elle comprenne le sous-entendu derrière ces fleurs. Mais elle les apprécia, et c'était le principal. Et contrairement à beaucoup d'autres, elle n'a pas hésité une seule seconde à s'asseoir à ma table.

"Si longtemps ! Je suis très heureuse de te revoir Guix ! Enfin... de te deviner sous ta capuche. Santé? "

" Très heureux moi aussi, Anamaya, et ravi que les fleurs te plaisent. Santé ! "

Je rapprochais la chaise de la table et m'adossa contre le dossier, profitant de mon geste pour retirer ma capuche d'un rapide mouvement de tête. J'attrapais ensuite mon verre pour trinquer avec elle et avalais quasiment d'une traite tout son contenu avant de reposer le verre sur la table. Et, bien comme je le pensais, un verre ne suffisait pas à atténuer le bruit alentour pour l'instant. Mais je préférais éviter de commander d'autres boissons dans l'immédiat, surtout qu'elle était la depuis un moment et que ça n'avait pas l'air d'être son premier verre. C'est ... toujours intéressant à savoir. je pouvais la voir de près à présent, mais une question me brûlait les lèvres

" Alors, dis moi ... Longtemps est un bien grand mot, mais même pas suffisamment représentatif à mon goût. Cela fait, voyons, presque 3 années que je ne t'ai pas vu. Tu as disparu d'un seul coup, et plus la moindre trace de toi. J'ai passé moi-même plus d'une année, disons ... à l'abri des regards pour récolter énormément d'information et pourtant, rien qui n'évoquerait que tu pouvais être encore en vie aujourd'hui. Et pourtant, tu es la, devant moi, qui plus est dans un endroit relativement ... vivant et bruyant. Alors ... Que t'es-t'il arrivée ? "

Tout en parlant, j'avais sans vraiment fait attention et malgré ma réticence précédente fait signe à un serveur à proximité. Impossible de dire si c'était par intérêt pour la conversation ou pour oublier définitivement le monde autour de nous et de profiter après plusieurs mois de recul au contact d'un autre être humain. Le fait est que je m'étonna et que j'en oubliais ce qui m'avait amené à la base ici. Et même le bruit de fond semblait s'atténuer à présent. Il faut croire que l'esprit festif qui régnait en ces lieux et l'alcool pouvaient malgré tout atteindre et affecter quelqu'un comme moi ...

Ou pas.

Modifié (le) par Guix
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Comme d'autres avant, il posa les questions de son absence. Les mots lui firent un coup sourd au coeur. trois années... Une centaine de lunes pleines avaient éclairé le ciel pendant son sommeil. Rien d'étonnant à ce qu'elle soit si perdu. Son regard se voila quelques instants, triste. Machinalement, elle joua avec une fleur, la faisant tourner entrer ses doigts, fuyant le regard du nécromancien qui montrait enfin son visage.

"J'utilisais sa soeur violette dans les onguents, tu savais?"

Elle prit une inspiration, se redressant quelque peu, fixant autant que possible son regard dans celui de son interlocuteur.

" En général, à cette question je répond que j'ai dormi. Une sorte de coma... J'ai dormi dans une tombe de fleurs dans laquelle Caramel m'a mise, veillant sur mon repos. Ce n'est pas difficile à croire, tout le monde sait que je suis malade, alors, ce n'est passé que pour une faiblesse de plus. Et puis, il y a peu, je me suis réveillée. "

La prêtresse but une gorgée du liquide frais qui ne lui donna pas le courage escompté.

" En vérité, j'étais partie. C'est une longue histoire... Qui remonte à l'arrivée des dragons sur la ville. Même plus tôt en fait. J'ai quitté mon corps, partie à l'état d'esprit grâce à une mixture connue d'Eyleen. Et puis j'ai erré. Un temps, je me rappelle, c'était au début... j'ai sombré. Je n'avais plus mal, ni de souffrance... J'étais entière avec le monde, tu vois? Mais les Etoiles ont brillé pour me permettre de me souvenir de l'endroit d'où je venais. Alors je suis repartie et j'ai cherché, et j'ai su, j'ai compris et j'ai vu. Puis j'ai donné ce que j'étais. Puis je pensais que la Déesse avait décidé qu'il était temps pour moi de disparaitre à jamais; je le sentais.... Mais Celeste m'a rappelé. Alors j'ai suivi son appel. Mais tout est bizarre... Différent et pourtant montre les mêmes visages, tu vois? Dans cette soirée je pensais que j'arriverais à connaitre le sens du monde, ses habitants, mais ça ne m'aide pas. Je suis heureux qu'ils soient tous si vivant, mais c'est si.... aveuglant. "

Elle fit la moue, eut une sorte de frisson. Elle ne comprenait pas pourquoi elle avait été aussi sincère, sinon que l'alcool avait sa part de responsabilité. Elle pencha la tête sur le côté avec un sourire triste, détaillant le visage du nécromant.

" Désolé, je dois être incompréhensible. c'était une expérience particulière... Mais me revoilà. C'est ce qui compte, je crois. Mais toi, tu dis que tu t'es fait oublier du monde, comment as-tu fait? Tes compagnons t'ont laissé partir? Et puis comment vas-tu? Toi aussi tu me sembles à la fois reconnaissable et différent... Et pas seulement parce que tu as... vieilli. "

Elle but une autre gorgée, amusée par le flot de question qu'elle avait pu lui faire subir puis posa sa tête entre ses mains, pour protéger ses oreilles des éclats de rire un peu trop fort et se concentrer sur Guix.

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Vu sa première réponse à ma question, j'avais peur ... D'en demander trop. La question était évidente, et je lisais dans son regard et ses gestes à quel point cela pouvait lui faire mal que d'y répondre encore une fois. Mais bon, la curiosité ...

Mais, plus je l'écoutais, et plus j'avais l'impression de m'entendre. Non, pas exactement. L'impression plutôt de me comprendre vraiment, et pas celui que je laissais transparaître habituellement. Si sa croix est d'ordre naturelle, la mienne est plutôt le résultat d'une malédiction. Le résultat n'en était pas moins le même: la souffrance jusqu'au dernier souffle de vie.

" Incompréhensible ? "

La réflexion m'aurait irrité en temps normal, mais pas venant que quelqu'un ayant subit un degré de souffrance aussi fort. je fronçais les sourcils et attrapais de mon bras gauche le droit pour le poser sur la table.

" Disons simplement que j'ai mon lot de souffrances moi aussi. même si sa nature est beaucoup plus sombre ... "

Et tout en regardant mon bras, je m'évertuais à essayer de simplement serrer mon poing, mais en vain. La seule réaction fut un bref tressaillement de mes doigt, et rien de plus.

" Dire que je vais bien serait un mensonge. Comment t'expliquer ça ...? Disons simplement que je dois sans cesse renouveler le même rituel pour récupérer l'usage de mon bras, et que ce n'est pas avec un peu de lavande et d'eau douce que je parviens à mes fins. Le faire ne me gêne absolument pas, bien au contraire. En revanche, être obligé de le faire, c'est une toute autre histoire ... Le pire reste en fait que je ne peux rien faire pour stopper la dégénérescence. Et si je suis parti, c'est pour trouver un moyen de guérir mon bras. Et pour cela, j'ai du disparaître pour ne subir aucune entrave de personne. j'ai abandonné tout ceux que je côtoyais et presque tout ce que je possédais d'inutile pour survivre à ce qui m'attendait. et rien n'aurait pu être possible sans ceci. "

J'attrapais la cape que je cachais derrière mon dos et la passais autour de moi avant de l'attacher. Et au moment ou le noeud fut fini, je disparu aussitôt, avant de défaire le noeud et réapparaître instantanément. Elle ne payait pas de mine à première vue, mais elle renfermait un immense pouvoir magique

" Surement ma plus magnifique création, une cape d'invisibilité comme je n'en ai jamais vu encore. Il en existe dans le monde qui sont capable en t'y recouvrant entièrement de devenir invisible, mais celle-la est plus puissante encore: Elle rend directement le corps invisible. Ma survie ne dépendait que de son efficacité. et même si elle n'est pas capable d'atténuer tout son du porteur ou d'effacer entièrement son aura magique, elle n'en reste pas moins énormément utile pour ... "

Je me tus. La suite et ses détails n'étaient pas forcément quelque chose qu'elle souhaitait entendre. Le serveur rapportait deux nouvelles bières d'Aeris, et je me rendis compte à ce moment la que nous étions assez loquaces tout les deux. Mais c'est suffisamment rare de pouvoir parler à ne personne qui peut comprendre un peu ce qu'on peut ressentir, alors pourquoi s'en priver ?

" Enfin, heureusement pour moi, je suis ambidextre ", disais-je d'un sourire totalement faux avant de soupirer à nouveau ...

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Curiosité.

La prêtresse observait le bras posé sur la table comme si ce n'était pas celui de son interlocuteur. Elle se demanda pourquoi il se baladait avec un bras mort sur lui. Voilà qui se trouvait être une étrange attitude même pour un nécromant. Puis elle prit conscience que le bras était attaché à un corps, et que ce corps était, lui bien en mouvement. Mais pas le bras.

Perplexité.

Ainsi donc il avait perdu l'usage de son bras, dont l'état semblait empirer. Lavande et eau douce qu'il dit... Douce magie de magicien. Mais il n'était pas un magicien... Et comme tout bon nécromant qui se respecte, la seule solution qu'il avait trouvé pour éloigner l'impuissance et la souffrance était le sang, les os ou la mort. D'autres.

Nausée

A l'image de tant de sang versé, de tant de souffrance reçue et donnée. Un cercle sombre qui n'aura jamais la vie en prix. Comment pourrait-il rendre la vie à son bras en donnant la mort? Mais Ignis aurait compris. Elle aurait dit que le sang est vie et que pour obtenir la vie il faut bien la prendre, ailleurs. Ou un truc du genre.

Touchée.

Seul, il avait choisi de demeurer pour trouver un remède à ses maux. Laisser ce qui n'était pas nécessaire, ce qui ne permettait pas de survivre. Il avait abandonné pour pouvoir lutter. Elle sentit son cœur s'accélérer. Ce parcours, si similaire au sien la troublait. Similaire mais différent. Car aucun maux ne se ressemble et l'on ne peut jamais savoir ce qu'un autre a pu éprouver lorsqu'il l'a vécu. Mais l'idée de ne plus vouloir craindre l'entrave des autres, elle avait connu. Elle avait éprouvé. Et elle aussi, avait choisi le départ. Et son prix.

Intriguée

Alors qu'il lui montrait son objet, qu'il disait avoir créé. Un objet magnifique, magique. Faire disparaitre du regard... Voilà qui était en effet bien pratique pour... tuer. Elle sourit, finissant la phrase à sa place. Elle imaginait le nécromant tapie dans l'ombre de sa cape, prédateur invisible au monde, observant la proie qui ne pouvait le détecter, espérant peut être que celle-ci, dans un curieux instinct sente le danger. Menace qu'elle ne pourrait éviter. Car sans un bruit, sans un regard échangé il l'aurait déjà achevé. Quelle tristesse... La souffrance ne devrait s'accorder que par le contact de l'autre. Que ressent-on à mourir ainsi, sans savoir d'où vient le coup, en pensant que personne n'est là pour guider votre corps, accompagner votre dernier souffle? Mourir seul. Est-ce le seul cadeau de quelqu'un qui n'a plus que la solitude comme compagne?

Attristée.

Pendant tout son discours, elle n'avait rien dit, son regard laissant probablement transparaitre ce qu'elle ressentait. Choquée par ses propos, elle ne l'était pas. Un semeur de mort parmi tant d'autres... Peu faisaient parti de ceux qui reconnaissaient dans un ennemi un adversaire que l'on respecte, et non une proie à briser. Elle avait appris à ne plus condamner, même si elle ne réussissait toujours pas à comprendre. Elle le regarda longuement, sans détour mais muette, tournant sa langue dans sa bouche plusieurs fois pour ne pas faire de faux pas. Puis elle sourit, avec tendresse, rebondissant sur sa dernière remarque.

"C'est sûr, ça aurait été dommage que tu doives réapprendre le combat depuis les bases... Ta cape est superbe. J'ignorais même l'existence de tels objets.... Elle a vraiment dû beaucoup d'aider dans ta quête. Tu n'as donc pas trouvé de solution pour te guérir définitivement?"

Anamaya regarda la foule gaie, souriante. Elle eut l'impression qu'un fossé s'était creusé entre leur scène et les danseurs. Comme un voile de mort. Il y a certains mots, comme ça, qui une fois prononcés font des ravages.... Elle prit un air mutin.

" Tu n'es pas entré ici parce que tu avais une envie de bière n'est-ce pas? Et comme on ne vend pas encore de poche de sang , enfin à ma connaissance... Tu cherchais un donneur... Voilà qui va poser problème. Je ne saurai te laisser plus tard repartir en sachant qu'un joyeux drille finira sa nuit dans la grotte sombre dans laquelle les Dieux nous enferme en attendant le retour au monde.... Je vais donc devoir t'y empêcher... Peut être te saouler d'alcool, ensuite de parole. Puis te faire danser pour que tu sois désorienté et que tu ne retrouves plus la sortie. Je peux être très doué quand il s'agit d'être agaçante tu sais? "

Elle prit un air sérieux qu'elle eut assez de mal à tenir.

"Bon d'accord je ne te forcerai pas à danser. "

La prêtresse se mordit la lèvre, puis paru cette fois vraiment sérieuse.

" Puis-je faire quelque chose pour apaiser la douleur? Un soin ou.... "

Elle fit glisser sa main a proximité du bras du nécromant, en douceur, comme pour le toucher, attendant son accord pour provoquer un contact. Elle était curieuse de savoir comment ceci était arrivé, mais il y avait déjà suffisamment de questions sans réponses, et elle ne savait pas si il comprendrait ce qu'elle lui proposait exactement, ni comment il allait le prendre.

Modifié (le) par Anamaya
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Guérir définitivement ...

Mon année d'absence n'a pas été vaine. Je n'ai pas trouvé de remède, mais j'ai trouvé quelque chose de quasiment plus important. Soigner une maladie est une chose, pouvoir l'éradiquer est mieux encore. Même si les effluves d'alcool commençaient à me faire tourner la tête, je préférais garder le silence sur la question et me contentais de hocher négativement la tête.

La suite de son discours, je m'y attendais un peu. Je mentirais même en disant que je n'avais pas fait exprès de l'emmener sur ce terrain la. La chose qu'elle ignorait par contre, était que la victime importait vraiment peu. Le sang reste du sang après tout. Mais bon, je préférais éviter le plus possible la scarification et garder cette carte le jour ou je me retrouverais en situation ... délicate. Cela dit, je ne renoncerais pas immédiatement à l'idée pour le moment.

Par contre, sa façon de m'en empêcher m'amusait, et je ne pouvais me retenir de sourire. Je lui répondais sur le même ton.

" Je ne doute absolument pas de tes intentions. La question est de savoir si tu sauras être suffisamment persuasive pour les mettre à exécution. "

Et, je ne m'en cachais pas, je me demandais bien de quelle manière elle allait s'y prendre. je ne l'imaginais pas aller jusqu'à la séquestration, mais sait-on jamais après tout. J'avais intérêt à rester sur mes gardes tout de même, même si le bruit et l'alcool commençaient un peu à brouiller mes idées. Mais pas suffisamment pour perdre le contrôle.

La proposition de soin m'étonnait un peu tout de même. L'obligation de retirer des vie pour survivre n'en faisait pas moins de moi une personne que peu de monde souhaiterait voir vivre. Mais il me fallait surement résonner dans l'autre sens, avec des soins, le besoin de tuer se feraient moins ressentir. J'y ai cru, à un moment ... La suite m'étonnait beaucoup aussi. Je m'attendais à une autre proposition du genre potions, onguents ou médicaments, mais rien d'autre qu'un silence.

" Ta magie me permettrait surement de récupérer pour quelques temps l'usage de mon bras. Mais, d'expérience, il faudrait s'en aller très loin d'ici pour le faire car la douleur par contre serait tellement insupportable que je ne pourrais m'empêcher de hurler. La seule magie que mon bras supporte est la mienne, et quand je dis supporter, je suis assez optimiste. Celle des autres est comparable à une brûlure au fer rouge ... "

Ceci dit, je n'avais pas répondu négativement, et je me demandais si elle l'avait remarqué. Mais sa seconde proposition m'interpellait encore. Habituellement, la raison l'aurait emporté sur la curiosité, mais plus j'y réfléchissais et plus je ne savais pas comment réagir. Foutu espoir ...

" Mais si tu as autre chose à me proposer ... "

Trop direct. J'étais beaucoup plus subtil habituellement, et ce n'était pas bon du tout. Et au moment ou ces mots sont sortis de ma bouche, une horrible pensée m'avait traversé l'esprit. Comment ais-je pus passer devant une telle évidence, ou ce qui me paraissant comme une évidence ? Je commençais vraiment à perdre le fil de ma pensée. Et il m'était impossible de réagir suffisamment rapidement pour revenir sur ma phrase. je me contentais donc de la regarder dans les yeux, d'un regard qui j'espérais lui ferait comprendre qu'elle ne devait rien faire d'insensé pour moi. Elle n'aurait surement pas besoin d'être persuasive finalement ...

mais j'espérais vraiment me tromper sur l'interprétation de son silence.

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Pendant au moins une minute entière, leurs regards se sont croisés pour ne plus se lâcher. Il tentait peut-être de faire parvenir un message... Etait-ce de l'espoir? Avait-il compris et était-il tenté? Anamaya hésitait. Elle était sûre de ses propres valeurs, mais se demandait si elle l'était autant de lui. Après tout, nombreux étaient ceux qui avaient changé. Et lui? A quel point était-il différent de ce qu'il était hier? Les questions se bousculaient, semant le doute.

Elle fit un signe à un serveur, demandant à boire quelque chose... non alcoolisé. Elle avait suffisamment abusé de ça pour ce soir.

Le silence devenait pesant, par son inaction. Elle avait l'impression de perdre le peu de complicité qu'elle avait gagné en s'asseyant ici, faisant germer le doute.

Anamaya s'éclaircit la gorge.

" Comment est-ce arrivé? Je n'aspire pas à te faire crier pour le plaisir, donc si je sais comment c'est advenu, j'aurai peut être une idée de quelle magie employer pour t'aider... La puissance des prêtresses peut être forte, lorsque la foi nous guide. Et notre Déesse veille."

Non ça n'allait pas.... Pourquoi parlait-elle de ça, maintenant? la Déesse n'avait rien à faire ici.... Elle avait l'impression de s'enliser dans sa propre bêtise. Mais pourtant... Si il avait tout manigancé? Choisi de l'inviter ici, de supporter son discours incessant, faire semblant de s'intéresser à son absence... Simplement parce qu'elle était une proie plus facile à berner. Mieux, consentante. Et encore.... De quelle genre de perversion était réellement capable un nécromant? Tyrion ou Ignis l'avait toujours éloignée de cette question. Ainsi grandit le doute.

" Ce n'est pas ce que je voulais dire. Enfin, tout est vrai, mais ce n'est pas a propos. Pour la partie sur la Déesse, hein, pas sur l'origine de ta blessure... Parce que cela je pense que ça pourrait être utile. "

Anamaya soupira, se mordit à nouveau les lèvres. Allait-il la trouver trop insistante? Et quand bien même, allait-il dire la vérité? Rien ne prouvait qu'il l'avait fait depuis le début, rien ne pouvait se vérifier... Enfin a part l'existence de sa cape. Mais ça, peut être qu'il ne l'avait pas faite. Juste achetée ou volée sur le corps d'un quelconque étranger, et joué sur son ignorance pour essayer de la coincer. Non c'était ridicule... n'est ce pas? Finalement, le doute s'épanouit, comme une fleur sombre entachant son coeur.

Sa main était toujours proche du bras du nécromant. Il n'avait pas bougé. Elle tenta d'ouvrir son esprit à l'aura de l'homme, de se laisser guider par le contact qu'elle provoqua. Lorsqu'elle toucha sa peau, d'abord il n'y eut rien. Elle eut la sensation d'une lueur diffuse, lointaine. Puis la lueur devint aveuglante derrière ses paupières. Elle cru que son propre bras était en train de se déchirer et d'être broyé en même temps. La prêtresse retint un cri mais retira sa main avec brusquerie, le dévisageant avec effroi. Puis elle compris. C'était la façon primitive par laquelle la souffrance avait réussit à s'exprimer, passer de lui à elle. Ce n'était peut être pas cela que lui percevait. Mais c'était ainsi que les corps avaient su parler. Il ne lui fallut que quelques instants pour reprendre le contrôle.

" Excuse-moi... J'espère que je ne t'ai pas fait mal. C'était.... fort. Je... désolé. Ecoute, ce à quoi je pensais c'est que... Enfin... si tuer ou verser le sang est la façon que tu as pour t'apaiser... Et que je me refuse à te laisser attaquer quelqu'un alors que moi je rentrerai sereinement dans ma chambre... Mais je ne peux pas non plus exiger de toi que tu continues à souffrir... Alors plutôt moi qu'un inconnu. Tu comprends? J'ai été très proche de la véritable mort, pour savoir que ce que le simulacre que nous vivons ici n'est pas grand chose, sinon une souffrance passagère et une grande solitude. Rien d'inconnu, n'est-ce pas? Je peux essayer de t'apaiser par ma magie et si ça ne marche pas ou si je sens qu'il manque quelque chose.... Tu as une autre solution."

Elle l'avait dit. Assez clairement, elle le pensait. Plus aurait été agressif. Elle avait douté de lui, mais ce dont elle ne doutait pas c'était de l'existence de sa douleur. Qui était-elle si elle refusait son aide à une âme, quelle qu'elle soit? Et si elle pouvait par là éviter à quelqu'un d'autre de souffrir alors qu'il ne le souhaitait pas...

" Par contre, il faudrait s'en aller très loin d'ici pour le faire. Non pas tant parce que je crains que tu me fasses crier, mais plutôt qu'un meurtre en plein milieu d'un bal ça fait un peu désordre tu ne trouves pas? Enfin... De toute façon je n'irai nulle part tant que tu ne m'auras pas montré comment tu danses..."

La prêtresse avait retrouvé sa tranquilité d'âme. Le doute, est une mauvaise herbe à arracher depuis les racines, brûler et piétiner. Et elle ne s'en privait pas.

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Le trouble s'était installé.

Malgré l'insistance de mon regard, je la sentais en proie à un conflit interne, dont j'ignorais précisément les partis. Et plus le silence durait, et plus je me rendais compte de mon erreur.

J'aurais du parler quand j'en avais l'occasion. j'aurais du. Mais, je ne l'ai pas fais, et il était trop tard maintenant. J'étais certain maintenant de sa réponse, et je ne pouvais me résoudre à l'entendre, malgré ce que j'étais. Je ne reniais absolument pas tout les " crimes " que j'avais commis, et j'en étais même plutôt fier, mais faire du mal sans que personne n'y trouve un intérêt, je n'étais que trop bien placé pour le savoir. Les Roses étaient fanées désormais ... Et elle avait vu en moi, j'en étais certain.

Mais je savais quoi faire désormais, et il me manquait une seule chose pour y parvenir. Mais avant, il me fallait une grande carafe d'eau, que je commandais au même moment ou elle avait appelé le serveur pour prendre à boire aussi.

Visiblement, j'avais raison. Plus elle parlait, et plus ses intentions étaient claires. Et ça me faisait mal. Très mal. Heureusement que je n'avais rien entre les mains, sinon la chose se serait brisé sous l'effet de ma colère. Et heureusement que mon bras droit restait de marbre, elle ne se douterait pas pour le moment de la rage qui bouillonnait en moi. Et je ne pouvais m'empêcher de lui répondre sur un ton sec.

" Je suis ce que je suis Anamaya. Et tu es ce que tu es. Tu as honte de ce que tu es ? Moi, en aucun instant. Dire que je vis pour tuer serait exagéré, même compte tenu de la situation. Mais je l'ai quand même fait, et plus d'une fois. Et j'aurais pus empêcher tout cela en mettant fin à mes jours. Et Eolia sait que l'idée m'a traversé l'esprit plus d'une fois. Mais je suis encore la aujourd'hui, bien vivant et en aucun cas expié de tout le mal que j'ai pu faire. Et toi alors ? Même si je te tuais la tout de suite, ton âme serait-elle en paix pour autant, sachant que tu n'aurais été qu'un répit parmi des centaines d'autres ? Tu abandonnerais tes convictions ... juste pour moi, une personne parmi tant d'autres ? ... "

Je reprenais mon calme petit à petit, et parlais plus calmement.

" Le conflit est, et restera présent même quand toi et moi ne serons plus de ce monde. Et le jour ou je mourrai, j'espère bien me dire que j'aurais vécu jusqu'au bout selon ce que je désirais de vivre, et non ce qu'on m'a forcé à vivre. Et j'en suis sur aujourd'hui, mourir en me suicidant n'est pas la solution que je désire ... Et toi, tu as voulu faire quelque chose qui te semblait juste, sauver une vie et une deuxième par la même occasion ... "

Bigre, voila que je commence à donner des leçons de moral maintenant. Mais de m'être énervé comme ça m'avait permit de retrouver un peu mes esprits, j'espèrais juste ... ne pas l'avoir trop brusqué. Surtout que je risquais de faire quelque chose qui ne va pas forcément améliorer l'ambiance.

" Désolé de m'être emporté ... Laisses moi quelques instants pour me faire pardonner. Promets moi simplement ... de ne pas poser de question et d'accepter. Et nous en reparlerons après si tu le désires. "

Et, sans vraiment attendre sa réponse, j'attrapais la carafe d'eau et la déposais sur la chaise entre mes jambes afin de ne pas la faire tomber. Je sortais ensuite de mes affaires mon couteau de dépeçage, et d'un rapide mouvement je m'entaillais le bras droit en retenant un cri de douleur. Du sang commençait à couler de la plaie, et petit à petit malgré la douleur, je commençais à ressentir les effets de ma mutilation. D'abord le bout des doigts, puis la mai entière et enfin la totalité du bras. je pouvais le bouger à nouveau. Je plongeais mon bras dans la carafe afin de nettoyer mon sang le plus vite possible avant que quelqu'un ne remarque ce que j'avais fait. Malgré mon entaille, la plaie s'était déjà refermé et je suis certain que ce détail ne lui échappera pas. Foutu malédiction, même ses cotés pratiques ne m'étaient pas utiles en ce moment. Et cela va encore engendrer des questions ... mais je lui répondrais plus tard.

Je me levais de mon siège, et me plaçais devant elle, le bras tendu et la main ouverte.

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Avec surprise, elle le sentit se fâcher. Mais pas pour avoir effleuré son bras ni fait ressentir une douleur supérieure dans le corps. Non, visiblement, elle lui avait vrillé l'âme. En conséquence, ses paroles la touchèrent plus fortement encore. Elle retint chacune mais ne voulu pas y répondre. L'instant était mal choisi et ça n'aurait fait qu'empirer les choses, probablement.

Il avait besoin d'exprimer son sentiment, et le seul fait qu'il le fasse montrait une sincérité qui la clouait sur place. De plus, elle s'en voulait de l'avoir blessé ainsi. Elle aurait mieux fait de se taire, finalement. Pourtant elle avait été franche, et d'ordinaire elle ne le regrettait pas...

Elle eut le plus de difficulté à se taire lorsqu'il parla de suicide. Se donner la mort devait être l'une des seules façons connue pour quitter enfin cette boucle maudite dans laquelle les Dieux nous avaient enfermés. Mourir par sa main propre était un crime horrible, brisant le cercle même de toutes les existences. En arriver à envisager une telle extrémité était une chose impensable pour la prêtresse. La vie était toujours à préserver... Même celle de quelqu'un qui se croyait plus assassin que les autres. Après tout, combien d'être sur ces terres pouvait se vanter de ne jamais avoir mis de sang sur ses mains?

Et puis il lui demanda de ne pas poser de question, ce auquel elle acquiesça. Anamaya ne comprenait pas bien où le nécromant voulait en venir en mettant son pichet d'eau sous la table. Puis elle le vit sortir un couteau et s'affairer sur lui-même. Un instant, elle crut qu'il avait décidé de s'ouvrir les veines juste là, devant elle. Pourtant ça ne collait pas avec son discours.... Elle se fit violence pour ne pas se jeter sur lui afin de lui arracher son arme ou de le gifler. Ou les deux.

Ce qu'il voulu réaliser se passa alors, le bras sembla ainsi reprendre vie. La prêtresse levait déjà la paume pour activer sa magie et soigner la plaie... mais il n'y avait déjà plus qu'une marque légère. Elle ne comprenait pas... Etait-ce une conséquence des dons de nécromants? Elle ignorait décidément bien des choses sur cette confrérie noire. Avait-il voulu lui montrer qu'il pouvait se guérir lui-même, sans nécessité un apport extérieur? Cela voulait-il dire que son sacrifice serait vain? Pourquoi devrait-il à lui seul porter le poids de toutes ces douleurs? Nombreuses étaient les questions qui tournaient dans son esprit.

Guix s'était déplacé. Sa paume était tendue, face à elle. Elle regarda Guix dont le bras était humide, droit dans les yeux. Elle n'hésita pas et en lui souriant, posa sa main dans la sienne, se relevant de façon à ne pas exercer de pression sur son bras. Un peu maladroite par manque d'habitude, elle attendit de voir comment il souhaitait se placer.

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Plus que n'importe quoi d'autre, il restait un dernier détail essentiel à réaliser avant la suite. Et celui-ci va me demander beaucoup plus de sang froid que de m'ouvrir les veines. J'ai environ cinq secondes le temps de nous éloigner suffisamment de la table pour apprendre à danser. N'importe quoi. Instinctivement, je jette un regard aux autres convives danseurs, mais ils ne m'aidaient pas beaucoup. Certains étaient tellement ivres que cela ne ressemblaient à rien, et d'autres, d'un point de vue strictement personnel, auraient largement pu passés pour ivres. les seuls dignes d'intérêt étaient ceux dansant d'une manière assez calmes, presque collés l'un à l'autre. Et, comble du hasard surement, c'était exclusivement des couples homme/femme qui dansaient de cette manière, et tous semblaient plutôt ravis de cette danse à en juger par leurs sourires. Il n'y avait donc je pensais aucun risque de passer pour quelqu'un qui ne connaissait strictement rien à la danse en les imitant. Et par chance, les pas de la danse semblaient plutôt simples à retenir. une danse facile donc.

Et c'est avec un regard plein d'assurance que je m'attelais à l'imitation parfaite du danseur, posant mes mains sur ses hanches et l'attirant près de moi tout en attendant le bon moment avant de commencer à mener le pas au rythme de la musique actuellement joué par les musiciens présents. Et tout en vérifiant bien mentalement que je ne commettais aucune erreurs sur les pas, je lui souriais en la regardant dans les yeux à la manière des autres hommes le faisaient avec leur compagne de danse.

C'était finalement simple en fin de compte, c'est un peu comme avec les fleurs. Juste un peu de connaissance théorique et c'est parti, une fleur pour une signification. je ne connaissais pas précisément la signification de cette danse, mais vu la douceur avec laquelle on la pratique, ce devait surement être comme une espèce de salutation et d'une manière de faire tranquillement la conversation sans être dérangé par d'autres personnes. je me contentais donc de ne pas dire un mot pour le moment et de profiter du moment présent avant de tenir ma promesse et de lui donner les réponses qu'elle désirait.

Tout allait bien donc. La situation n'avait rien d'embarrassante et cela devait, j'espérais, la mettre en confiance. Et la musique venait juste de prendre fin ...

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  • 1 month later...

La jeune femme se laisse guider à travers la piste, peu attentive à ce qui l'entoure. Elle est surprise qu'il accepte et attends de voir ce que ça va donner. Elle-même n'a jamais danser grand-chose et craint de paraitre... Ridicule ou équivalent. Curieusement il ne se met pas à gesticuler comme un moskito asthmatique. La danse est lente, et la prêtresse hausse un sourcil, se laissant guider. Elle rougit un instant, puis pâlit, avant de rougir à nouveau. Pendant toute la danse, elle garde le même sourire que celui qu'on lui tend.

Lorsque les notes s'arrêtent, elle se détache légèrement de son partenaire, toujours en souriant.

" Tu veux boire quelque chose?"

Tout semblait aller pour le mieux.

Mais revenons quelques instants en arrière. Parce que les faits c'est bien, mais ça fait pas tout. Et puis faut l'avouer, la prêtresse au sourire figé ça va bien cinq minutes. Non pour le coup, ce qui est bien croustillant, ce sont ses réflexions. Ce que ses yeux ne transmettront jamais. ça donne quelque chose comme ça :

Par l'Unique et tous les Dieux mais qu'est-ce qu'il fait? Mais elles vont où ses mains... Mais c'est mes fesses pas loin là ! non mais, c'est quoi ce... mais, non.. enfin !!!!!

Ah ba oui la musique elle est lente. J'avais pas fait gaffe. Zut. Mais lui il l'avait entendu du coup? Et peut être qu'il a cru.

Non il ne peut pas avoir cru que... Bon d'accord on a beaucoup bu mais quand même. Je suis avec Raizen. Enfin je crois. C'est vrai que la dernière fois que je l'ai vu, on était pas en très bon termes. Et puis depuis si ça se trouve il est peut être mort. Faudra que je demande à Nadhir comment ça s'entretient une relation amoureuse tiens, j'ai du mal à suivre toutes ses règles en matière de relation. Je crois qu'Ignis a raison, c'est mieux quand y a pas de règle et qu'on prend ce qu'on veut. Nadhir, lui, il se débrouille bien avec Eyleen. Si je demande à Ignis.... Enfin, elle, elle consomme un peu trop pour moi. Peut être pas une bonne idée en fait. D'ailleurs, est-ce qu''elle a vraiment couché avec Tyrion ou pas? Faudra que je lui demande.

On est quand même proche quand même. C'est quoi son parfum? ça sent plutôt bon. Si ça se trouve c'est pas la sienne, mais celle de quelqu'un qu'il a tué. ça fait quoi d'avoir ces yeux-là qui vous fixent quand on va mourir? Je ne vais jamais arriver à soutenir son regard jusqu'à la fin de la danse. Il faut que je pense à autre chose.

C'est bizarre quand même il faut toujours que je tombe sur des nécromants. Ignis, Tyrion, lui. Remarque, chacun d'entre eux m'a apporté quelque chose. Pauvre Arthur, il a dû se sentir si seul pendant si longtemps... J'espère que les autres se sont bien occupés de lui... Jusqu'à la fin. Et lui que va-t-il m'apporter? Des ennuis? Un nouveau souffle ?

Il bat vite son coeur quand même. Peut être qu'il est ému? Mal à l'aise? Ahalala j'espère que je lui ai pas donné de fausses idées quand même. C'est pas que je ne l'aime pas, parce que si je l'aime bien, mais je le connais pas vraiment. Enfin il est gentil pour un méchant. Enfin j'aime bien la façon dont il me sourit quoi.

Par la Déesse, c'est mon coeur qui va vite en fait. Bon on se calme sinon tu vas rougir, et après il va s'imaginer des trucs. Comment ça fini ce genre de danse déjà? Il faisait comment Nadhir et Eyleen? Ah je crois qu'ils... s'embrassaient. Ah mais non. ça ça va pas du tout là. Je peux quand même pas faire ça, moi. C'est pas que ça serait pas désagréable mais, hein... Mais peut être qu'il s'y attend? Peut être qu'il savait bien ce qui découle d'une telle danse et que c'est écrit comme ça et... Mais non c'est pas possible. Oh Eolia je fais quoi moi? On m'a pas préparé à ce genre de crise au temple !

Bon c'est décidé, je m'écarte gentiment et je propose à boire. Voilà boire. Un truc très fort, pour se rincer la tête. Et oublier cette histoire d'embrassade. Et si... NOn c'est tout j'ai dit !

Ah la musique décline, c'est le moment. Allez on s'écarte et on sourit et puis comme si de rien n'était ....

" Tu veux boire quelque chose?"

Faut rajouter un truc là c'est pas suffisant ! Euh... ah oui taquiner ça peut le faire ça.

" Tu te débrouilles très bien pour quelqu'un qu'il a fallu contraindre à l'exercice! La danse c'est sympa, ça vide la tête, tu ne trouves pas? "

Tu parles.

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... Oh bon sang ...

... Oh bon sang ...

" Tu veux boire quelque chose?"

... Oh bon sang de bon sang de bon sang !

J'ai fais une erreur je dois l'avouer. L'horrible souvenir remontait en moi à présent ou je voyais ce petit couple s'embrasser pas très loin de nous. Je l'avais déjà vu cette danse,et je comprends pourquoi j'ai inconsciemment dansé celle-ci. Mais je ne m'attendais pas vraiment à l'utiliser en une telle circonstance, vraiment. Je vais passer pour quoi moi maintenant ? J'ai suffisamment de tare pour éviter de rajouter celle du pervers détraqué.

" Tu te débrouilles très bien pour quelqu'un qu'il a fallu contraindre à l'exercice! La danse c'est sympa, ça vide la tête, tu ne trouves pas? "

Je me sens encore moins à l'aise qu'avant et cette remarque n'arrange pas vraiment les choses.

Garde ton calme Guix.

" Je ... "

Et zut. Je commence à avoir la tête qui tourne. Surement à cause du sang perdu, malgré la rapide cicatrisation de l'entaille. Et l'alcool aussi. Et puis le monde autour à nouveau perceptible. Et ...

" Franchement, cela m'a plus fait tourner la tête qu'autre chose ... "

... Et il faut surtout que j'arrête de faire la conversation tant que je comprends encore ce que je raconte.

" Enfin, je voulais dire, je ne me sens pas très bien ici. Tu ... Tu ne voudrais pas sortir avec moi ? Euh, je veux dire, sortir prendre l'air ? ître au calme tout les deux ... Enfin tu vois ce que je veux dire ... Tu vois ce que je veux dire bien sur ? "

J'avais promis de répondre à ses questions, j'espère ne pas lui en avoir donné de nouvelles.

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Et voilà, elle avait vu qu'il avait vu, lui aussi. Ce couple qui s'embrassait à deux pas. Ils pouvaient pas attendre d'être en privé ceux-là? Etait-il mal à l'aise? Ses propos étaient étranges, pouvaient sous-entendre des choses que la prêtresse avait elle-même tracé dans ses délires. Il s'embrouillait. L'alcool? Peut être avait elle mal agit en s'écartant. Voilà elle avait coupé tous ses élans. Après tout ça n'aurait été qu'un moment à passer...

"voudrais pas sortir avec moi?"

Les yeux qui s'agrandissent comme des billes, sous le choc de toutes ses rêveries confirmées. Elle allait fait quoi avec ça, maintenant? Mais non il se reprend, bafouille. Une supplique dans ses mots. La prêtresse tourne la tête. C'est vrai qu'il y a du monde. Qu'il fait chaud. ça doit être oppressant pour quelqu'un qui n'a plus l'habitude de sortir ou d'entrer en contact avec la vie quelle qu'elle soit.... A nouveau, les rails, être là pour aider ou accompagner. La normale, en quelque chose.

Nouveau sourire, peut-être plus sincère, plus chaleureux.

" Je suis désolé, ça fait peut être beaucoup trop d'agitation pour toi, d'un coup, je n'y avais pas songé. Sortons retrouver un air que d'autres n'auront pas déjà respiré. "

Avec douceur, la prêtresse lui saisit la main pour l'entrainer vers la porte, afin que ce ne soit pas lui qui ait à se confronter à l'écran de foule qu'il faut ouvrir pour traverser. Alors qu'ils descendent les escaliers, des bruits de rires et de luttes se font entendre, et quelque chose comme le cri d'un lapin-limace en train de... mourir ou s'amuser?

"Hum... il va falloir être discret... Au pire ma chambre est au premier et donne de l'autre côté de l'auberge. On peut toujours tenter de descendre par la fenêtre, ça peut être drôle. Sinon... Tiens, elle est grande comment ta cape déjà? "

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Je pensais avoir suffisamment bien parlé en écoutant sa réponse, rien ne laissait transparaître que j'avais commis une bourde, même si je crus apercevoir à un moment de la stupeur dans son regard.

Je voulais passer ma main sur mon front et me masser rapidement mes tempes, mais elle attrapa ma main et m'emporta au travers de la foule avec une telle hâte que je commençais à me demander si je m'étais réellement fais comprendre.

Et son invitation dans la chambre pour " descendre par le fenêtre " me paraissait dans ses conditions extrêmement douteuse, à tel point que je fronçais les sourcils à sa proposition. Celle de la cape m'apparaissait comme plus sensé pour la situation ... Dans l'éventualité que je comprenais la situation actuelle.

" L'idée de la cape reste plus proche de mes habitudes que le saut d'une fenêtre d'une auberge pour m'enfuir de celle-ci. Mais ne t'inquiètes pas, la taille - de la cape - importe peu. Elle rend invisible du moment ou les deux cordelettes de la cape sont en contact avec les personnes à cacher ... pour faire simple, il suffit simplement de nouer la cape autour de nos deux cous. Par contre la cordelette elle, est un peu courte. Il suffit de se serrer un peu ... tu veux être devant ? "

Cela avait l'air parfaitement cohérent, sérieux, intelligent sur le moment ...

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Flottement

La prêtresse bat des paupières plusieurs fois comme pour assimiler ce qu'elle vient d'entendre. Elle essayer de visualiser ce que cette histoire de cape pourrait donner. Visiblement l'idée d'être a moitié étranglée pour déambuler dissimulée, avec le corps du nécromant collé dans son dos n'est pas une expérience qu'elle avait prévu de vivre.

".... Hum et bien... Euhhhhh"

Une grande hésitation, puis elle lui tapote le bras.

" Tu sais quoi? Il sera peut être hasardeux d'aller à deux là dessous. On risque de se marcher sur les pieds et de tomber. On passera la discrétion. Tu n'as qu'à passer avec ta cape, comme d'habitude, et moi je vais passer par la fenêtre là-haut. On se retrouve derrière. A toi de voir où tu voudrais aller dans le coin...A tout de suite. "

Sans attendre de réponse et pour couper court à toute répartie pouvant donner lieu à interprétation louche, elle remonta rapidement les escaliers. Elle arrêta son geste et se retourna vivement, lui parlant de façon à ce que lui seul puisse entendre.

" Au fait, interdiction de céder à la tentation de disparaitre aux yeux du monde et de ne pas me rejoindre, Guix, parce que moi je t'attendrais en bas jusqu'à ce que tu viennes, et je préférerais que ce ne soit pas quelqu'un de plus hostile à mon égard qui me trouve avant toi. En plus, je t'en voudrais."

Elle hocha la tête comme pour appuyer son message et trottina dans les couloirs jusqu'à la chambre qui lui avait été allouée. Elle entra, récupéra son sac avec son nécessaire et son arme, qu'elle avait laissé là pour la fête et qui ne la quittait jamais quand elle sortait. Elle ouvrit la fenêtre et scruta l'extérieur. Se concentrant, elle chercha à utiliser le sort de sensation spatiale, qui pouvait l'aider à mieux percevoir les vies autour d'elle. Tout semblait normal. Elle enjamba la fenêtre, et se laissa glisser. Son pied heurta le sol en se tordant, la faisant se recevoir un peu plus maladroitement que prévu. La prêtresse tâta sa cheville qui commençait à lui chauffer, laissant l'énergie passer de ses mains à cette partie douloureuse. Peu à peu la douleur refoula, ne laissant qu'une pulsation sourde. Y a pas à dire, le soin c'est quand même bien pratique.

Elle se redressa en essayant d'épargner son pied touché et s'adossa à l'auberge les yeux mis-clos, attendant. Elle faisait tourner sa cheville en rond pour la réchauffer.

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" Au fait, interdiction de céder à la tentation de disparaitre aux yeux du monde et de ne pas me rejoindre, Guix, parce que moi je t'attendrais en bas jusqu'à ce que tu viennes, et je préférerais que ce ne soit pas quelqu'un de plus hostile à mon égard qui me trouve avant toi. En plus, je t'en voudrais."

Disparaitre.

La simple écoute de ce mot venait de briser quelque chose en moi.

Mais qu'est ce que je faisais ici ?

Sans pouvoir répondre quoi que ce soit ou pouvoir rattraper son bras avant qu'il ne soit hors de portée, je la regardais partir. Mais pourquoi répondre ? Pourquoi la retenir ? La soirée ne devait pas se dérouler comme cela. Pire encore, elle savait que je ne prévoyais pas se passerait comme ça. Mais pourquoi alors ? Pourquoi les choses ont pris une telle tournure ? Boire, danser, se laisser aller ...

J'avais beaucoup trop mal à la tête pour réfléchir. Le bruit incessant des personnes passant devant moi me donnait envie de plonger ma main dans leur bouche pour leur arracher la langue. Un cri horrifié était plus agréables à entendre que tout leurs stupides babillages ennuyeux et sans intérêt. A n'en pas douter, je devais partir d'ici avant de m'attirer inutilement les " faveurs " de la garde de Melrath. je passais ma cape autour du cou sans même prendre le temps de vérifier que personne ne m'observait. J'étais prêt à tuer celui qui hurlerait inutilement en me voyant disparaître, et je passerais inaperçu dans tout ce tumulte grâce à ma cape puisque personne n'aurait vraiment vu le tueur. Et sans grand effort, je réussissais à me faufiler hors de l'auberge, la ou je pouvais enfin respirer et reprendre contrôle de mes émotions. J'attrapais une petite fiole dans ma sacoche que j'avalais d'une seule traite. Il ne me restait qu'une seule chose à faire maintenant ...

... Mais plus les secondes s'écoulaient, et plus la chose me semblait impossible. Pas comme ça. Malgré tout, j'avais promis. Promis de lui parler. Et mon désir de fuir était contrebalancé par mon envie de tenir cette promesse, qu'importe pourquoi j'ai fais cela. Et après tout, rien ne m'empêchait ensuite de partir et ne plus jamais revenir. Tout en faisant bien attention de toujours porter ma cape, je derrière l'auberge en m'arrêtant au coin de l'auberge pour observer. Elle était la à m'attendre, adossée au mur. La nuit n'étant en aucun cas un problème pour mes yeux, je percevais assez facilement à la façon de se masser la cheville que le saut pas la fenêtre à du être difficile. Et rien que cette pensée me faisait sourire aucunement sincère. Je remarquais que, encore une fois, même sans le faire exprès, j'avais toujours cette chose en moi: Faire du mal aux autres, qu'importe leurs rapports avec moi. Et la vision de cette scène ne faisait qu'accentuer cette envie de partir. Faire souffrir n'était en aucun cas une chose désagréable, bien au contraire, du moment que je pouvais en retirer quelque chose. Et ce n'était pas le cas ici.

" C'est vraiment ce que tu veux ? "

Je m'avançais lentement vers Anamaya en retirant ma cape,

" Je n'ai même pas encore commencé à parler, et regarde-toi, disais-je en montrant sa cheville. Non pas que j'éprouve le moindre scrupule à cela. Je suis peut-être mal placé pour dire cela vu mon comportement avant, mais j'espère que tu sais ce que tu fais ... "

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Elle entama un sourire à l'écoute de sa voix, qui mourut très vite alors qu'il réapparaissait. Quelque chose avait changé dans l'air. Il était plus froid, comme son regard. Loin de la fête, il n'était plus temps de donner court à l'égarement. Chacun reprenait sa place et son rôle, et visiblement celui du nécromant n'était que prédation. Elle hésita à répondre, à sa première question, n'en comprenant pas bien le sens. La prêtresse préféra lui laisser le temps de finir son discours. Il semblait contrarié qu'elle se soit légèrement blessé. Elle préféra remettre les choses au clair.

" Pourquoi, tes paroles sont censées me causer des tourments terribles? Ma cheville, ce n'est rien. Ce n'est pas la première fois que je saute d'une fenêtre. D'ailleurs si je me rappelle bien, la dernière fois que j'ai fait ça j'ai atterris directement dans une rivière de lave. Hautement plus douloureux comme sortie, n'est-ce pas? Alors tes scrupules, de toute façon je n'y aurai porté que peu de considération. Je fais ce que je veux de mon corps dans cette parodie de vie, que je sache. "

La prêtresse le regardait maintenant avec une certaine forme de sévérité.

" Tu sais, quand on a pas eu de corps pendant des années, avoir mal c'est surtout une preuve qu'on est vivant."

Elle mit les mains sur les hanches, le regardant de haut en bas, comme pour le jauger, même si son regard un peu absent démentait tout jugement.

" Je ne cède rien, ni mon aide,ma vie,mon amitié ou mon sang sans que j'y consente, nécromant,. Je sais ce que je fais ici, peut être plus que toi. La seule chose que j'ignore c'est le chemin qui va être pris. Mais ne t'en fais pas pour moi, je ne suis pas du genre à me cacher les yeux parce que des histoires peuvent faire peur; je ne compte pas te faire perdre ton temps."

Bras croisés, elle sembla comme bouder un instant, hésiter.

" Malgré le changement de ton de la conversation, je suis toujours contente de t'avoir croisé, Guix. Et je ne vois rien qui pourrait me faire dire le contraire. Maintenant, dis-moi, veux-tu sortir de la ville?"

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" Je comprends pourquoi toi tu as eu la force de revenir ... "

Sans un bruit. Ou presque. Ce n'était qu'un murmure à peine audible emporté directement par le vent une fois sorti de ma bouche.

Mais elle avait raison. Elle savait surement mieux que moi pourquoi elle se trouvait la, même si j'avais mes raisons.

" Ne te méprends pas. Un peu de compagnie, qui ne transpire pas le désir de te planter une dague dans le dos une fois retourné, est toujours agréable. Et c'était également une agréable surprise de t'avoir retrouver à ce bal. "

C'était sincère qu'importe ce qu'elle pouvait en penser, et ce que moi je pouvais en penser. Mais je ne pouvais m'empêcher de regarder sa cheville

" Je sais que les soins ne sont pas un secret pour toi. Mais si jamais la douleur est trop vive, j'ai de quoi pouvoir la calmer. "

Un rapide coup d'œil vers le ciel. La lune était à moitié pleine et aucun nuage à l'horizon, la visibilité était je l'espérais suffisante pour elle.

" Va donc pour une petite virée en dehors de la ville dans ce cas. Je répondrais à toutes tes questions ensuite ... "

Tout en m'avançant à ses cotés, je songeais à l'une de ses paroles qui m'avait interrogé malgré tout. Je lui poserais la question plus tard ...

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La prêtresse hocha la tête, son message avait été entendu apparemment... En tout cas, elle sentait déjà moins de brutalité dans les propos entendus...

"Merci pour la proposition, ça va aller je pense, mais si on marche trop, je saurai m'en souvenir. "

La prêtresse, se détacha du mur, reposant son pied avec un sourire se voulant rassurant. Elle repositionna son sac correctement, puis fit quelques pas en direction de la sortie de la ville, le nécromant marchant à côté d'elle. La prêtresse veilla à ne pas rester trop proche de son compagnon pour ne pas l'agresser par sa seule présence. Elle se sentait à l'aise, à marcher en silence dans ce monde obscur. Elle en oublia presque la présence du nécromant, sinon à sa respiration. Elle se surprit à fredonner la comptine que Tyrion lui avait apprise, et s'arrêta net, troublée.

"Euh, désolé... Enfin c'est que la nuit c'est mon monde, et... Bref faut que je reste concentrée sinon je vais encore marcher sur une bestiole. Une fois y avait un tortogriffe qui dormait et...."

Elle regarda le nécromant en revenant à son niveau.

" Non rien. Je vais me taire, promis."

Elle fit à nouveau quelques pas, se mordant les lèvres pour s'assurer qu'elle ne va pas à nouveau jouer la pipelette. Finalement elle n'avait peut être pas encore dessaoulé.

" Tu sais où tu veux aller? "

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La nuit était parfaite. Le temps était agréable et il n'y avait presque pas de vent, et visiblement personne à des dizaines de mètres à la ronde. La potion prise tout à l'heure commençait à faire effet et mon mal de tête disparaissait petit à petit.

Je l'écoutais parler en silence, visiblement elle était gênée par le silence. Je devais faire quelque chose pour briser la glace.

" Par moment lors de nuit aussi bien éclairée que celle-ci, pour me sentir mieux, je marche des heures en direction de la lune bras droit au ciel tendu vers elle avec la paume grande ouverte, et je contemple le résultat. Le jeu de lumière me donne l'impression d'être parfaitement normal ... disais-je en mimant les gestes. C'est idiot, mais ça marche et je ne trouve rien de plus apaisant lorsque j'ai besoin de réfléchir. Ca te semble triste ? "

je regardais autour de moi, ne sachant réellement ou aller.

" Marchons donc vers le sud-ouest. Je connais la forêt non-loin d'ici comme ma poche et je peux te faire visiter. Et, je te rassure, je sais être plus discret lorsqu'il s'agit de tendre un piège ... ou de poser un lapin. "

Heureusement pour elle, je n'avais pas de Lapin sur moi.

Modifié (le) par Guix
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La prêtresse observait les mains tendues vers le ciel, dans un appel à la mère Lune. Elle se dit qu'il devait avoir les épaules douloureuses après autant de temps passé les bras en l'air, mais elle ne trouva pas le moment adéquate pour ce genre de considérations.

" Triste? oui peut être... Triste qu'elle ne te réponde pas. Si ça te fait du bien... Et bien je n'en jugerai rien."

La prêtresse fronça les sourcils, cherchant à comprendre de quelle forêt il parlait.

" Hum, sud-ouest? C'est pas dans le coin où vole le dragon de glace ? Je l'ai aperçue de loin, quand je cherchais des plantes. Je voulais y aller mais le dragon m'a agressé... Congelée j'ai eu de la visite de personnes qui ont décidé qu'une femme évanouie dans les fleurs ça faisait désordre... Depuis, je n'y ais pas remis les pieds. Et c'est une vraie forêt? Je me suis demandée pourquoi je ne l'avais jamais vu avant. Une magie quelconque nous l'a révélé il y a peu? "

La prêtresse essaie de voir à travers la nuit les arbres au loin.

"Par contre, en parlant de lapins, si tu pouvais éviter de dépecer des petits animaux ce soir ce serait gentil, mon estomac aurait du mal à supporter un tel spectacle."

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Cela semblait avoir eu son effet, et j'étais content de ne pas avoir été obligé à raconter cette petite anecdote ou je me retrouvais au fond d'une crevasse ...

" Oui, il semblerait que cette forêt était auparavant protégé par les elfes et leur magie, mais je parlais simplement de la petite forêt qui borde celle-la. Tu devrais connaître un peu la zone, on y trouve énormément d'arnica. Mais je suis d'accord avec toi, ces dragons sont une plaie et font fuir presque tous les animaux du secteur. Aucun risque donc que tu puisses me voir à l'ouvrage aujourd'hui "

Et c'est bien pour cela que je retournais de moins en moins à cet endroit. On pouvait y survivre très facilement avant et la tâche devait être beaucoup plus ardue dorénavant.

" Cela dit, les dragons ont fait aussi fuir les humains. Les nomades du camp de l'ouest s'y rendait régulièrement pour chasser ou trouver de l'eau, mais ils ne s'éloignent guère de leur camp maintenant ... Moi-même je suis parti d'ici sans vraiment retrouver un véritable autre endroit ou m'installer, n'éprouvant plus de toute façon le désir de m'installer quelque part ... pour éviter que l'on me retrouve facilement. "

Je soupirais. Le mensonge était peut-être un peu gros, mais je préférerais ne jamais me rappeler de cette histoire. Cela ne m'empêchais pas d'y retourner de temps en temps et de m'allonger sur le sol en écoutant le petit crépitement de l'eau de la cascade avant de repartir sur les maigres traces laissés par les généraux de cette ordure de Rebom. Mais même cette petite fiole ne m'avançait à rien et il restait toujours aussi insaisissable ...

Un autre soupir. Pas ce soir. J'aurais tout le temps de la retrouver pour vérifier ma théorie.

" Cela dit ... "

Je regardais de bas en haut la magicienne avec un petit sourire narquois.

" ... Je suis certain que la première pensée de ces personnes n'était pas que tu faisais désordre. "

Un jour, j'arrêterais ... ou pas.

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" Ah oui celle-là."

La prêtresse s'éclaircit la gorge. Elle semblait ennuyée d'en avoir trop dit pour rien. Quoi que ça lui permettait d'obtenir plus d'informations sur les changements dans la région, mais bon...Elle écouta sans vraiment y prêter attention son laius sur les dragons. Elle avait elle-même un conflit personnel avec eux, et maintenant qu'elle était sortie de la ville, elle guettait leur avancée. La dernière fois qu'elle en avait croisé un après son retour elle s'était évanouie. Elle n'avait pas envie de réitérer la chose, ne serait-ce que parce que ça impliquerait beaucoup trop de questions.

Elle repéra la façon dont il la détailla, et ne compris pas trop bien pourquoi.Elle se regarda de la même façon cherchant une tâche sur ses vêtements.

"Hum en fait le premier a fait un assaut pour euh... découvrir mon visage qui commençait à être recouvert par les plantes, histoire de savoir qui j'étais. Le second m'a informé m'avoir frappé par.... miséricorde ou quelque chose comme ça. Il m'a même rendu les possessions que j'avais oublié au sol en tombant."

Elle remua les paroles du nécromant dans sa tête quelques instants.

" Par contre je ne comprend pas ce que tu veux dire par là. Tu parles d'un appel au meurtre? "

Elle le fixa avec un regard plein d'innocente incompréhension. Alors qu'elle attendait sa réponse, doucement son épaule commença à la brûler. Elle sembla regarder le ciel d'un air paniqué, mais ne voyant rien, revint à une simple méfiance.

"Un dragon arrive."

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" Non oublie, ce n'est pas très important. "

Tant d'innocence ne pouvait m'empêcher de sourire de la situation. J'ai surement été trop subtil pour que le sous-entendu soit compris, mais cela ne me dérangeait pas trop, bien au contraire. Mais sa réaction suivante suscitait mon intérêt: De quoi avait-elle si peur ?

"Un dragon arrive."

Je jetais à mon tour un regard vers le ciel afin d'essayer de repérer la bête, mais mes yeux n'était pas suffisamment puissant pour scruter à travers l'entièreté du brouillard qu'était la nuit. D'où la prochaine question me brulant les lèvres, comment avait-elle réussi à le détecter ? C'était un don fort intéressant ...

" Pressons le pas dans ce cas, je n'ai pas vraiment l'impression que tu es l'air de plaisanter. La forêt n'est plus très loin et je sais ou nous pourrions être à l'abri une fois à l'intérieur. "

Tout en accélérant notre vitesse de marche, j'essayais de rester un peu derrière elle pour pouvoir l'observer discrètement, et plus en détails les présences. j'avais suffisamment conscience de l'environnement qui nous séparait de la forêt pour marcher les yeux fermés. Et elle avait raison. De longues secondes de concentration m'ont permis de sentir la bête s'approcher de nous, doucement mais surement. Mais elle était encore très loin de notre position et j'avais mis un certain temps à la détecter, ce qui m'intriguait de plus en plus sur la nature de son don de prescience.

Je rouvrais les yeux. J'avais du me perdre un moment dans mes pensées, car ma première vision fut un arbre et j'avais évité la collision à quelques secondes près.

" Marcher les yeux fermés, quelle idée ... Mais je suis fortement intrigué. Comment as-tu deviné qu'un dragon s'avançait dans notre direction ? "

Tout en attendant sa réponse, j'ouvrais le chemin à travers cette forêt que je ne connaissais que trop bien.

Et bientôt, je serais de retour. Il ne reste plus que cette obstacle ...

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