Ombre Posté(e) 19 octobre 2013 Signaler Share Posté(e) 19 octobre 2013 La demeure se dessinait lentement dans la brume, au fur et à mesure de mes pas les formes se faisaient plus marquantes, plus inquiétantes. Quelle idée avais-je eu de suivre une chauve-souris dans un endroit que je ne connaissais pas et qui a surgit de nulle part. Dieu sait que j'ai horreur de la sorcellerie et quelque chose me dit qu'il y en a là-dessous. Le dessin devient presque net, la lune reflète son reflet blafard dans les vitres teintées de noir de l'immense bâtisse. De loin l'impression d'y voir un visage est marquante, troublante. Des yeux s'ouvrent et se ferment dans l'obscurité, je ne suis pas seul ici et je vais rapidement l'apprendre à mes dépends. Je me dirige vers l'immense porte de bois, je m'attends a ce qu'elle s'ouvre dans un grincement strident comme dans tout bon film d'horreur qui se respecte mais il n'en est rien. La bougresse refuse de s'ouvrir mais dévoile une inscription qui m'incite à retrouver mon amie chauve-souris afin qu'elle m'apporte son aide. Fichtre, où a-t-elle bien pu passer celle là. A ma droite je distingue une sorte de jardin perdu au milieu des brumes et quelques bruits d'ailes. Je me décide à aller jeter un œil et m'éloigne lentement de l'obscure bâtisse. Je trébuche 100 fois sur des racines d'arbres centenaires en tentant de trouver mon chemin jusqu'à l'étrange jardin. Les nuages jouent à cache-cache avec la lune et cela ne facilite pas ma navigation dans le noir. Aieuhhhh. Le temps de me repérer que je me fais attaquer par une chauve-souris qui passait à côté de moi. Et moi qui pensais ces bestioles inoffensives...que nenni. Et en plus je saigne. Du sang ? Tiens donc mais ça ne pourrait pas m'être un tantinet utile ça ? Ni une ni deux je file vers la lourde porte en sautant par-dessus les racines, je manque de me gaufrer dans l'escalier mais parvient à me rattraper au heurtoir de la porte. Mon sang tache cette dernière au passage et elle s'ouvre sur un grondement assourdissant. L'odeur de moisissure qui s'en dégage donnerait envie à n'importe quel aventurier de rebrousser chemin. Mais il n'en était pas question, je devais savoir ce qui se trame là-dedans, la curiosité est un vilain défaut. Le décor était quelque peu austère. Des chandeliers brillaient d'une faible lueur comme s'ils avaient peur de trop illuminer la demeure. Deux escaliers partaient de droite et de gauche et une porte au fond semblait nous amener dans les profondeurs de l'antre. Des bruits de pattes à ma droite me firent quelque peu sursauter, ce n'était là qu'une colonie d'araignée qui rejoignait une des nombreuses guirlandes de toiles qui pendaient ça et là. Je me décidais à explorer ce manoir, les cuisines, un débarras, une salle remplie de chandeliers, une horloge cassée ou encore une cave humide contenant un appareil bizarre. Finalement je trouvais le moyen d'entrer par la porte centrale. J'y découvrais un somptueux couloir, richement décoré, quelques chambres et une habitante aux longues canines quelque peu bizarre. Je décidais, un peu contraint, de lui filer un rapide coup de main avant de poursuivre ma route par un escalier de colimaçon qui me semblait interminable et s'engouffrait dans le sous-sol. Une fois tout en bas et après avoir traversé un long couloir je me retrouvais les pieds dans une marre de sang. Des outils et des instruments de tortures divers étaient apposés sur tous les murs, des cris et des gémissements semblaient encore résonner dans cette pièce obscure tout juste éclairée par un faible brasero. Je passerais un coup de fil à Dame Idot si j'y pense en sortant parce que ça craint ici. Un beuglement me sorti de ma torpeur, le maître des lieux, une sorte d'ogre à moitié aveugle se tenait face à moi l'air méfiant. Affronter cette chose ? Ou au contraire éviter de l'énerver pour ne pas figurer à son palmarès ? J'optais pour l'option 2 en lui adressant la parole calmement. L'ogre quelque peu bègue m'appris à qui appartenait ce manoir et que lui n'était qu'un exécutant. D'un mouvement de la main il m'indiqua la direction des prisons en me précisant également de ne pas revenir le déranger dans ses recherches sur « l'outil de torture le plus douloureux sur les paysans blonds de Valachie du Sud ». Tout un programme. Après une conversation rapide avec un prisonnier bien mal en point je me décide à trouver ce Comte Alucard afin de lui faire la peau. Certes j'ai moi aussi un côté démoniaque, mais c'est pour la bonne cause, lui il est plutôt du genre « saignez-les comme des truies, j'ai soif ». J'espère qu'il ne bois pas autant l'apéro que moi ! Après moults allers et venues à travers le manoir, une inspection de tableaux ou encore l'ouverture d'une collection quelque peu glauque je m dirige vers la tombe du Comte vampire avec la ferme intention de l'y laisser pour mort. L'endroit est sinistre et chichement décoré, pas un bruit ne filtre sauf celui de l'humidité qui suinte sur les murs. Le pieu dans la main droite et le reste des objets en ma possession j'ouvre le cercueil d'un coup sec et lui enfonce le précieux objet en plein dans la poitrine. Il a le temps de m'attraper par le collet et de maugréer des insultes dans sa langue (le roumain ?) avant de se transformer en un petit tas de cendres. Je décide de fermer le couvercle pour plus de sécurité. Je grimpe ensuite l'échelle située à côté du cercueil et pousse la trappe afin de sortir à l'air libre. Le temps de me retourner sur l'endroit maudit je le voit disparaître à l'horizon et en profite pour me téléporter à nouveau dans le désert. Eh ben, en racontant ça demain matin, certains vont encore croire que j'ai pris une cuite... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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