Salaha Luvia Posté(e) 1 décembre 2013 Signaler Share Posté(e) 1 décembre 2013 Amis du jour, bonjour, Le concours a pris fin cette nuit. Le moment est venu de dévoiler les récits de nos 7 participants, qui resteront anonymes pour le moment. Je demanderais à tous de ne pas commenter tant que le jury n'aura pas fini de délibérer. Merci de votre compréhension. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Salaha Luvia Posté(e) 1 décembre 2013 Auteur Signaler Share Posté(e) 1 décembre 2013 (modifié) Texte n°1 (Celeste la Juste) A la suite de fatigues longtemps soutenues, je fus atteinte d'une fièvre nerveuse qui épuisa rapidement le reste de mes forces. Chose étrange... Il me semblait que la vie, qui abandonnait peu à peu mon corps me laissait tomber. Je subis une crise définitive, je me sentis comme emportée dans un tourbillon lumineux, mon corps était agité de frissonnements convulsifs. Je perdis bientôt tout sentiment de l'existence... Je ne sais combien de temps je restai ainsi, tout à coup je me réveillai dans un calme bizarre... mes sens et mon intelligence étaient intacts. J'entendis le médecin, qui approchait de mon lit, disant ces mots : "Tout est fini!" Puis, il recouvrit ma figure d'un drap! Je voulus parler, crier ou faire un mouvement...rien! Je sentis avec horreur que mon corps ne répondait plus. Dès le lendemain, et durant trois jours, je restais exposée dans un cercueil. J'entendais tout, les gens qui parlaient et leurs pleurs... Le quatrième jour, je fus remise aux mains des ensevelisseurs qui me traitèrent avec la plus révoltante brutalité. L'un d'eux, pour me faire entrer dans un cercueil trop étroit, pressa de son genou ma poitrine, j'éprouvai une cruelle torture! Impossible de trouver les termes de ce que mon âme contenait alors de terreur et de désespoir. Bientôt on me souleva, et on m'emporta au cimetière. On me fit descendre au fond de la terre, je sentis la secousse quand je touchai le fond. Je ne sais pas combien de temps j'essayais de hurler, avec la fatigue, je laissais tomber, en espérant une prompte asphyxie. Je souriais, en pensant aux miens, amis et famille. Ma magie d'avant, était disparue, je n'avais plus aucun contrôle. Je me sentais paralysée, et en même temps, j'avais une impression de bien-être. Je mourrais doucement... mon corps, peu à peu, revivait, bougeait! Je voulais sortir, mais impossible, cette terre, trop lourde, mes ongles grattaient le cercueil, jusqu'à ce que mes doigts, ne ressemblent plus qu'à un amas de chairs et de sangs. Je hurlais, "Aidez-moi! Je suis vivante! Héé!!!!!!!!" Rien, silence de mort... Mon corps frissonnait, je ne pouvais pas croire qu'on puisse finir ainsi! Mourir enfermée dans un cercueil, six pieds sous terre. Je criais de nouveau, et la terreur était à son comble, je pleurais toutes les larmes de mon corps... Au bout de l'épuisement, je m'endormis... pour toujours. Je revis mes amis, morts depuis longtemps me sourire, et surtout, mon frère, Odayla... qui me disait : "Je suis là, n'aie pas peur." Je me sentais portée par un ange... Modifié (le) 9 janvier 2014 par Salaha Luvia Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Salaha Luvia Posté(e) 1 décembre 2013 Auteur Signaler Share Posté(e) 1 décembre 2013 (modifié) Texte n°2 (Le Sombre) La nuit s'installe en compagnie de l'orage, en cette sombre soirée d'automne. La pluie bat les feuilles des arbres depuis le début de la matinée, ce qui est exceptionnel en plein désert. Mais je pressentais bien depuis quelque temps que cette soirée, elle aussi, allait être...exceptionnelle. Nous sommes le 31 de Ciella, la nuit approche, l'orage raisonne, les animaux et créatures peuplant cette terre se cachent des intempéries. Les gardes ont fuit dans leur caserne, et passeront sûrement la nuit à se réchauffer près du feu, tout comme les aventuriers dans une auberge quelconque, permettant aux sœurs aubergistes de gagner encore un peu plus d'argent de manière mal acquise. La pluie se mêle lentement au sable, donnant au sol la texture traîtresse des sables mouvants. Mon manteau est trempé, et pourtant je reste, guettant. Guettant quoi ? Bonne question. Il est fou de rester ici, au beau milieu du désert, par un temps aussi mauvais. La nuit s'épaissit. Un fin brouillard noirâtre s'étend devant mes yeux bercés par l'humidité ambiante. Plus loin sur ma droite surgit un éclair, illuminant l'endroit par une lueur irréelle, pour à nouveau abandonner la place aux ténèbres. Une grosse bourrasque souffle, et menace de déloger ma tente de fortune fabriquée en feuille de palmier, qui de toute façon ne me protège pas de grand-chose. J'attends. J'attends quelque chose. Dont je ne sais pas grand-chose. Qui n'est peut-être pas grand-chose. Qui n'est peut-être rien. La pluie me harcèle. Je commence à me rendre compte qu'elle fait un bruit assourdissant, , frappant mon abri avec une violence inouïe. Le vieux sage m'avait dit de venir ici, que ma présence était requise. Que d'autres viendraient aussi m'aider. M'aider à défendre mon village contre les créatures de la nuit, celles qui hantent ce lieu toutes les années cette nuit-là. Car aujourd'hui est la journée du sabbat, la journée de l'horreur, et la nuit du malheur. Ce vieux sage, je ne le connais pas. Il est arrivé un jour au village, et sans adresser la parole à quiconque, il est venu me trouver, moi, qui ne suit pourtant pas quelqu'un d'important. Dernier de ma famille, je n'ai hérité d'aucune particularité, grandissant dans l'ombre de mes grands frères, dont chacun s'était illustré comme chasseur ou soldat, comme diplomate ou médecin. Je n'avais qu'un grand esprit pour écouter les légendes, et pour pouvoir y croire. Le sage avait dit qu'il comptait sur moi pour venir l'aider cette nuit, car je serais le seul à croire à son histoire. Et quelle histoire.... Il paraîtrait, en effet, que chaque 31 de Ciella, au moment où les dieux sont les plus loin de nous, les esprits maléfiques trouvent la force de se lever, guidés par un sombre maître, et décident d'emmener les vivants rejoindre leur éternelle pénitence dans la mort. Plusieurs villages ont déjà été détruits ainsi. Quand j'ai relaté l'histoire du sage à mes frères, ils m'ont ri au nez. En effet, cette histoire paraît absurde et sortie tout droit du cerveau d'un homme sénile. Mais moi, j'y crois. Quelqu'un doit y croire. Quelqu'un doit défendre le village. Et ce quelqu'un, ce sera moi. J'ai donc obéi à l'ordre du vieux sage, et je suis posté ici, en sentinelle, à attendre. Pour l'instant, rien ne se passe. Faut-il que je m'en désole ou que je m'en réjouisse? Si rien ne se passe, jamais le village ne sera menacé, mais j'aurais toujours honte de moi-même d'avoir cru à cette fable. Mais bon, la honte ne tue pas... Sinon, je serais mort une dizaine de fois. Personne n'est venu me soutenir, je n'ai pas aperçu le vieux sage. Le temps ne s'améliore pas, l'orage se transforme lentement en tempête, qui de ses bras venteux, sème le chaos dans le désert, hurlant de tous ses vents, agonisant du son du tonnerre. Ma tente s'envole, les bourrasques de sables me fouettent le visage, me forçant à me couvrir les yeux. Attendre ici ne servira probablement à rien, cette histoire est un conte pour les fous. Suis-je fou alors, ou juste imbécile, la honte de la famille comme a tant de fois dit mon père? C'est d'ailleurs sûrement une blague de ma famille, un canular pour me prouver une fois pour toutes ce que je suis: un bon à rien. Sans doute ne me pleureront-ils pas. Essentiellement car ils ne remarqueront pas mon absence. Je n'existe pas pour eux, je n'ai jamais existé, pour personne. Je tremble, je tousse, si je ne bouge pas bientôt, cette tempête m'aura. Quitte à mourir, autant que ça ne soit pas par la tempête. Je descends donc du rocher un peu en hauteur sur lequel je m'étais installé dès le milieu de l'après-midi, et cherche à me réfugier sur un de ces cotés pour me préserver du vent. Il faut se rendre à l'évidence: les créatures du sabbat n'existent pas. Quel imbécile je fais! Je cherche à m'énerver, et au final n'arrive qu'à pleurer sur mon sort. Pourquoi n'ai-je pas eu de dons ? Pourquoi suis-je né faible et crédule, quand mes frères sont nés forts et déterminés? Les dieux m'en veulent-ils pour une raison quelconque? Mon briquet tente de faire brûler un faisceau d'herbes folles trouvées au pied du rocher, mais même avec celui-ci en paravent, une bourrasque étouffe la flamme. Le ciel est en plein chaos, et la nature se déchaîne avec une violence telle qu'on la croirait guidée par un instinct meurtrier. Je ne peux pas rentrer au village par un temps comme ça. D'ailleurs, je ne sais même plus où se trouve le village, avec cette pluie diluvienne. Je suis condamné à rester coincé ici, avec ce rocher pour seule compagnie, en pleurant sur mon sort, embrassé par le froid et couché contre le vent. Soudain, une forme se détache au loin: une créature? Non, ça n'existe pas. Et vu l'allure de la créature, elle aurait bien été incapable de faire des dégâts. Non, il agit plutôt d'une forme humaine... Le vieux sage! Je le reconnais maintenant, vêtu de son manteau en haillons, et sa tête tellement emmitouflée dans sa capuche que l'on aperçoit à peine le bout de son nez. Il s'approche de moi en courant... enfin, du moins dans une démarche qui ressemble à une course. Il vient sûrement m'expliquer que ceci n'était qu'un canular, s'excuser pour m'avoir laissé dans le froid, et peut être m'aider à revenir au village. Arrivant à ma hauteur, il me dit: "Vous êtes ici! Je désespérais de vous trouver! Je pensais que vous aviez fui, comme les autres lâches qui avaient pourtant promis de venir ! Vous, vous tenez vraiment à vos proches !" Ce discours me prend de court. Pile quand je suis enfin parvenu à me débarrasser de l'idée que cette histoire était vraie, celui-ci chercher à me la faire réintégrer. Mais je n'ai pas le temps de dire un seul mot que le vieil homme continue, sa voix faible m'arrivant à travers sa capuche: " Vite, suivez-moi! J'ai trouvé la trace des créatures qui veulent détruire votre village! N'ayez crainte, ils ne peuvent rien face à une âme pure comme la vôtre. L'âme pure, le cœur léger et l'esprit clair, vous pourrez affronter l'horreur. Ne les laissez pas vous effrayer. Il me tire par la manche, et je me sens obligé de le suivre. Ce vieil homme semble fou, et je n'aimerais pas qu'il lui arrive malheur. Ainsi, bravant l'ouragan, je le suis tant bien que mal. Il me traîne loin, passant par des coins qui me sont totalement inconnus. Nous marchons une demi-heure, une demi-heure face aux éléments, cruels et meurtriers, à arracher chacun de nos pas à la boue qui semble vouloir nous ensevelir. Nous arrivons enfin à l'entrée d'une grotte sombre. Ici, il me tend une chandelle et l'allume. La flamme vacille mais ne s'éteint pas. Il me dit de le suivre, mais mon esprit est brumeux, j'ai du mal à me rendre compte de ce que je suis en train de faire. La grotte a beau être bien isolée, j'entends encore les gouttes de pluie tapant au-dessus de moi et le vent s'engouffre dans la grotte, faisant un bruit étrange. Les chandelles tiennent et tapissent sur les murs nos ombres agrandies. Je continue de marcher quand soudain, devant moi, une forme apparaît, et un hurlement retentit. Je sursaute, je veux revenir à l'entrée de la grotte, quand le sage me dit: "Chut, souviens toi de ce que j'ai dit ! Tu ne dois redouter les créatures de la nuit ! Viens, poursuivons la !" Son histoire me parait plus crédible, tout à coup ! Emporté par la peur de me retrouver seul, je suis l'homme, qui brusquement a l'air de retrouver la forme, et court comme court un homme d'à peine trente ans. La pente descend, je tente de suivre le rythme sans trébucher. Les lumières dansent sur les parois des murs, le bruit de nos pas raisonne et l'écho seul répond à notre course effrénée. Soudain, je trébuche. Quand je me relève, je suis seul. Où est le sage, je ne sais pas... Je ne l'entends plus. Je ne le vois plus. Pourtant, il n'y avait qu'un seul chemin... Il n'a pas pu disparaître. A moins qu'il ait été kidnappé par une des créatures? Malgré les conseils du sage, la peur m'emporte et je me mets à trembler. Néanmoins, plus question de reculer : je dois retrouver le vieux. Je sors donc la dague à moitié aiguisée que j'ai subtilisée à mon père avant de partir, et, la tenant bien devant moi, j'avance lentement, un pas après l'autre, attentif au moindre bruit. La pente se raidit, les pierres roulent sous mes pieds, le vent continue de souffler, mais ayant les deux mains prises, je ne peux resserrer mon manteau. Je descends encore jusqu'à tomber sur une vaste caverne. Le vent se renforce alors, et souffle ma chandelle. Je suis dans l'obscurité complète. Malgré tout, un faible lueur éclaire la caverne, et se réfléchit dans de profondes flaques d'eau par terre. Des gouttes de pluie s'infiltrent par le plafond et tintent dans les petites mares. Des ombres dansent sur les murs, le vent souffle avec une violence inouïe, faisant un bruit dément. Je me sens gelé, mais je continue à marcher vers le rocher au centre de la pièce. Celui-ci surplombe un petit étang, lisse je crois. Je ne vois toujours presque rien, discernant la forme. Au moment où je m'accroupis pour toucher l'eau, j'entends une voix derrière moi : « Ainsi voici celui que tu m'as ramené. Un autre de ces misérables humains. » Je cherche la source du bruit, mais je ne la trouve pas. Gardant la dague devant, je me place dos à l'étang, pour ne pas être surpris par derrière. Personne ne se manifeste. Quand soudain une forme se discerne du tunnel d'où je viens d'arriver, et la créature dit : « Peut-être misérable, bête surement, et doté d'une existence assez vide pour se dévouer à n'importe quelle maître, pourvu que cela satisfasse sa soif de puissance. » Je reconnais alors le ton de voix du vieux sage ! Il ne m'a pas abandonné, il était juste derrière ! Mais quelque chose cloche dans ce qu'il dit... Mon corps est trop sous l'impulsion de l'adrénaline pour tenter de déchiffrer le sens de sa phrase, mais son parlé est froid, monocorde, telle une prière faite aux dieux des enfers. Alors il arrive à ma vue, et je distingue, sous la capuche qu'il a enlevé, malgré l'obscurité ambiante, deux grandes taches rouges à la place de ses yeux, et ses joues couvertes de sang. A sa vue, l'envie de fuir et de vomir s'équilibrent, me laissant sur place, paralysé, contemplant malgré tout ce paysage funeste. L'autre voix continue de parler, en retour, toujours introuvable, mais je n'écoute pas. Je recule, lentement, m'approchant de l'étang. Le vent est glacial et je ne sens plus mes mains. Peut-être me jeter dans l'étang me sauvera de cette abomination des enfers par la mort ? Avant que j'aie pu creuser l'idée, la voix inconnue reprend, mais s'adresse à moi cette fois : « Alors, jeune humain, quelle est la sensation que tu ressens en nous voyant enfin ? Nous vivons cachés, rejetés, confinés dans notre démence et voués à notre perte, à moins de détruire ces humains qui depuis bien trop longtemps nous étouffent. Et maintenant, nous sommes prêts à nous lever et à affronter les créatures se cachant au soleil pour reconquérir ce qui nous appartient... Il ne nous manquait plus que toi.» La voix s'arrête pendant un temps, laissant le silence dans la caverne, à peine interrompu par le clapotis des gouttes dans la marre. Le vieux sage s'est arrêté à quelques mètres de moi. J'entends ensuite un bruit étrange, comme si une immense créature humait l'air. La voix ensuite reprend : « Tu m'as l'air faible, mais malgré tout tu as assez de cran pour venir dans un piège aussi absurde. Je me demande comment l'humanité nous as tenu en respect si longtemps.... » Je sens un mouvement sur ma droite, et me tourne donc rapidement, plaçant instinctivement ma dague dans une position de parade, oubliant l'homme aux yeux crevés qui se tient aussi immobile qu'une statue de marbre, et avec à peu près autant de volonté. Il se tient debout, les bras ballants, attendant un ordre sûrement. Néanmoins, aucune créature n'apparait. Peut-être deviens-je fou ? Peut-être l'étais-je déjà... Je dois réagir vite. Déjà, l'homme s'avance lentement vers moi, comme l'homme tellement habitué à obéir qu'il ne se demande même plus ce qu'il fait, ni pourquoi. Je lui plante de toutes mes forces ma dague en son torse, mais celle-ci s'enfonce en son corps et y disparait, ne laissant pas de plaies. La créature ne semble "˜avoir rien remarqué. Je n'ai plus que comme arme une bougie éteinte, contre une créature semblant immortelle... ou déjà morte, dans le meilleur des cas, au fond d'une grotte située je ne sais où, par une nuit d'ouragan. La créature se saisit de mon bras. Sa main n'est pas glacée, ni brulante, ni quoi que ce soit : je ne la sens pas vraiment, comme si elle avait du mal à s'ancrer en ce monde. Néanmoins, la force de la créature existe réellement ; et tandis qu'elle plonge dans l'étang, elle m'entraîne doucement dans sa chute. Je tente de résister, m'accrochant au sol, laissant mes ongles crisser dans la pierre, mais je ne parviens qu'à ralentir ma descente. D'un geste désespéré, je frappe le bras de la créature à coups de talons ; plus pour faire semblant de résister que pour tenter vraiment de me libérer, car je me suis déjà fait à mon sort : je suis mort. Mon cœur ne bat plus aussi fort qu'avant, et un grand calme s'installe en moi et dans ma tête, durcissant mon visage. Seule ma jambe continue la lutte, s'acharnant sur son bras. C'est donc avec étonnement que je ne ressens plus la pression sur mon corps. Je lance un coup d'œil rapide : sa main me tient encore, mais elle n'est plus attachée au reste du corps. Le vieux semble étonné que mes efforts aient porté leurs fruits. Je ne bouge pas, lui non plus, tous les deux étonnés, pendant qu'un large filet de sang s'échappe de sa plaie, un sang noirâtre et visqueux. Soudain, il hurle de douleur et balance son autre bras dans ma direction, et je l'esquive par une roulade, faisant preuve d'une agilité qui m'était inconnue. Je me lève alors, et commence à tituber vers la sortie sous l'effet de la terreur, guidé par mon seul instinct de survie. Le vieux tente de me suivre, mais il semble empêtré dans la boue de l'étang. J'atteints presque la sortie quand la mystérieuse voix pousse un cri de rage, et je vois du coin de l'œil une immense créature aux yeux rouges luisants sortir de l'étang. Je ne me préoccupe pas de comment faisait-il pour tenir dans ce petit étang, qui est-il, ni ne cherche à savoir à quoi il ressemble : je dois partir. Je tente de courir, mais mon corps refuse. Je trébuche et me retrouve à quatre pattes, et je tente de me redresser tout en continuant ma course. Aveugle, je vais ou je peux, me cogne contre les parois, tente de les suivre, m'écorche de tout mon corps et ignore la douleur. Je ne sais pas où je vais, mais j'y vais, et le plus rapidement possible. Je trébuche à nouveau, et j'en viens à me traîner jusqu'à une paroi, et m'adosse à elle. Je reprends mon souffle bruyamment. Mon cœur bat à en casser ma cage thoracique, mes yeux pleurent sans que je l'air remarquer, j'ai mal au ventre, une sale envie de vomir. Mes genoux écorchés décident enfin de manifester leur mal-être, et la douleur afflue de toutes les parties de mon corps. Je ne retiens un gémissement qu'en me mordant la langue .Je ne suis pas encore sorti. Je me repose cinq minutes, tandis que je reprends le contrôle de mon corps. Mon manteau est déchiré de partout, et je reprends mon souffle, cette fois plus discrètement. Je n'entends aucun bruit. Néanmoins, le vieux connait ces galeries par cœur, et même aveugle, il n'aura pas de mal à me retrouver, car il peut être agile si le besoin s'en fait sentir. Mon cœur se calme enfin. Mes blessures ont l'air superficielles, même si très douloureuses. J'ai toujours mon briquet, mais j'ai perdu ma bougie, et il n'y a rien d'inflammables aux alentours. Je ne dois pas m'arrêter. Pas trop longtemps. Je me relève, difficilement, et directement des crampes à l'estomac me plient en deux, et je vomis. Je me relève difficilement, serrant des dents, et une main sur mon ventre, une main s'appuyant sur le mur, je continue la remontée. Plusieurs heures passent dans un calme suspect, pendant que j'arpentais les galeries interminables. Seul le vent continue de souffler, mais lui-même se fait moins entendre. Il s'intensifie soudain et me pousse, me faisant presque tomber. Je remarque alors plus loin une lueur infime, et je me rapproche doucement, retrouvant mon énergie. Au bout du couloir, je trouve une porte en bois, en-dessous de laquelle filtre la lumière. Je la pousse, sans rencontrer la moindre résistance, et je me retrouve alors au fond d'une crevasse d'une trentaine de mètres de profondeur. Le ciel est toujours couvert de nuages, et le vent souffle toujours, mais au fond de ce gouffre, avec beaucoup moins de violence. Je tâtonne à mes pieds et trouve une touffe d'herbes folles, que j'embrase avec mon briquant, projetant un peu de lumière au milieu de cette nuit. Après quelques instants d'adaptations, mes yeux fatigués par l'obscurité souterraine entrevoient des structures en bois posées sur la pierre. Des échelles et des échafaudages ! La sortie est toute trouvée. Soudain, au moment où je m'élance pour attraper l'échelle, j'entends un bruit provenant du tunnel derrière moi. Le vieux sage m'a retrouvé ! Son souffle bruyant évoque celui d'un minotaure enragé, et il court vers moi à une vitesse surhumaine. Rapidement, je ferme la porte, la bloque avec un barre de bois, et j'ai à peine le temps de me reculer que l'homme percute la porte avec une violence inouïe, proférant un cri ressemblant à celui d'un animal à l'agonie. Je prends une poutre en bois trainant par terre et la calle derrière la porte pour tenter de la faire résister. Une deuxième charge de l'homme détruit une partie de la porte, au niveau de sa tête. J'aperçois alors sa tête, couverte d'échardes pointues, sa capuche enlevée, les deux trous béants aux niveaux de ses yeux sont flagrants, et il pousse alors un cri situé entre la rage et le désespoir, m'assourdissant une seconde. Déjà il recule pour recharger, la porte ne tiendra plus très longtemps. Mon instinct et reprend le dessus, et avant d'avoir pu penser à une autre solution je suis déjà au milieu de l'ascension de la première échelle, en ayant lâché ma torche improvisé au sol, qui continue néanmoins à me fournir un peu de lumière. Mes jambes m'arrachent un gémissement à chaque mouvement, mais j'ignore la douleur, tout comme je tente d'ignorer les hurlements que pousse la bête humain à chaque nouvelle collision. La porte est en train de céder, le bois poussant de durs grincements. Je suis sur la dernière plate-forme quand elle perce enfin, dévoilant le « sage » sanguinolent, ses orbites creuses pleines de haine, son bras manquant.... A nouveau accroché à son buste. Je crois entrevoir des points de couture au fil d'argent au niveau de l'ancienne déchirure qui n'est presque pas visible. Je m'élance sur la dernière échelle, tandis que lui commence à escalader la paroi à main nue, grimpant à une vitesse prodigieuse, son rugissement aigu me perçant les tympans comme un chant funèbre. J'agrippe enfin le haut du précipice, me tire sur mes bras pour en sortir plus vite, hisse ma deuxième jambe, quand alors il agrippe l'autre. Il tente de me tirer vers le bas, et une fois de plus j'enfonce mes ongles dans le sol pour tenter d'y résister. Il semble fatigué, car cette fois, je résiste un peu mieux. Malgré tout, il m'emporte doucement en hurlant sa complainte éternelle, et je suis condamné-à nouveau- quand je tente le tout pour le tout. Je lâche ma prise d'un de mes bras, me saisis d'une pierre un peu plus petite qu'un poing et bien acéré, et lui envoie dans la tête de toute mes forces. Mon coup ne semble lui faire ni chaud ni froid. Je lui en assène un deuxième, puis un troisième, tout en bataillant pour rester accroché. Au bout du cinquième coup, je remarque que la pression sur mon corps diminue. Le sixième l'interrompt une seconde, le septième l'arrête totalement. Je n'en attends pas plus et toujours avec la pierre, m'attaque au fil de couture à son bras, celui qui me tiens. Un coup, et une couture craque. Le deuxième, et plus de la moitié cède. Je crois alors distinguer dans son visage vide une expression pouvant ressembler à de la peur au moment où j'abats mon troisième coup sur son épaule. Le fil craque entièrement. L'homme se retrouve accroché par un seul bras à une trentaine de mètres de sol, sa blessure saignant abondamment, formant un filet chutant vers le sol. Je lâche alors la pierre et, assis au bord du précipice, commence à lui envoyer ma jambe sur sa tête. Hurlant encore, cette fois avec une intonation de douleur, il s'accroche désespérément à la pierre pour ne pas tomber. Au bout de quelques coups, la pierre lâche, et un éboulement l'emporte dans l'abime. Je roule sur moi-même pour ne pas être emporté, et ne dois mon salut qu'à une pierre bien ancrée dans le sol que j'attrape à deux bras. L'éboulement cesse peu à peu, et les bras accrochés à la pierre, les jambes pendant dans le vide, je me hisse sur le rocher, puis je m'écroule, totalement épuisé. Mes doigts sont ouverts, à cause des coups répétés avec la pierre, mon corps est en feu, je suis couvert de sueur et j'ai juste envie de m'allonger pour l'éternité. Mais je ne peux pas, je dois prévenir le village. Je les obligerais à me croire. Je ramasse encore une fois un peu d'herbe que je fais flamber pour m'illuminer. Alors, je reconnais cet endroit : c'est là que j'allais quand j'étais enfant. Ces échafaudages n'étaient pas là à l'époque par contre. Le vent souffle toujours, mais plus doucement, et la brume s'est éclaircie. J'arrive donc à retrouver le chemin du village. Je traîne des jambes, mais malgré tout continue, trop épuiser pour penser à ce que j'ai vécu cette nuit. Le désert est vide, mais l'aube n'est plus très loin. J'arrive enfin dans le village, environ une heure avant l'aube selon moi. Dès que je franchis les portes, un sentiment terrible s'empare de moi : les sentinelles ne sont pas là. En arrivant dans la rue principale, je n'entends pas le boulanger, qui est pourtant lever toujours en avance pour préparer ses spécialités. Je panique et commence à courir vers chez moi. Tout le village est silencieux, plongé dans l'ombre de la nuit. On n'entend même pas les cris des oies, qui ont l'habitude de se réveiller et s'endormir n'importe quand. Les chevaux ne sont pas, qui s'ouvrent sur un nuage de mouche attaquant une carcasse blanche et rouge. Je cours vers chez moi et franchis la porte. Tout est parfaitement normal dans la pièce qui fait office d'entrée et d'accès vers les escaliers. Je les grimpe quatre à quatre pour m'assurer que tout le monde va bien... Mais toutes les chambres sont vides. Normalement, mon père, ma mère et mes deux frères vivent ici, ainsi que l'épouse de l'aîné, le cadet ayant déménagé dans une autre ville. Mais là, personne. Les lits sont défaits. Où peuvent-ils être ? Je redescends dans l'entrée, quand j'aperçois une mouche. Puis une autre. Et rapidement, j'en dénombre plusieurs dizaines, et elles semblent venir de la cuisine... Je m'approche doucement, le cœur repartant dans sa course effrénée, quand j'entends un bruit sourd, comme le bruit d'un marteau contre un mur, venant de la cuisine. Plus de doutes, les créatures sont bien venues ici... Et elles y sont toujours. Au fur et à mesure que j'approche, le bourdonnement des mouches s'accentue, jusqu'à m'emplir les oreilles. Je m'immobilise devant la porte, et d'un coup sec l'ouvre, me préparant au combat... Mais rien. Personne. La cuisine, à par la présences de centaines de moucherons, semble normal. C'est alors que j'aperçois quelque chose sur le mur. Je me rapproche, et vois quelque chose marqué avec du sang : « Que ce lieu soit la preuve de la décadence et de la chute de l'humanité Et par le sang nous retrouverons nos terres qui nous ont été enlevées... » Je lève alors la tête, et aperçois, derrière la horde de moucherons affamés, posés sur chacune des branches du chandelier qui honore les dieux, les quatre élémentaires et l'Unique, posé les têtes des membres de ma famille, où les larves des mouches se développent déjà. Une envie de vomir investit mon torse, et je me baisse dans la marmite pour rendre de la bile. Et quand je me relève, je ressens alors une pointe sur mon cou, et une voix que je connais, celle que j'avais entendue dans la caverne, qui me dit lentement avec un ton de satisfaction macabre : « Tu arrives trop tard pour eux, mais pas pour nous... » Derrière se fait entendre un hurlement, aigu au possible, qui résonne dans ma tête, quand s'éteignent les lumières, à jamais. Et le hurlement continue, continue... Modifié (le) 9 janvier 2014 par Salaha Luvia Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Salaha Luvia Posté(e) 1 décembre 2013 Auteur Signaler Share Posté(e) 1 décembre 2013 (modifié) Texte n°3 (Ignis) http://www.youtube.com/watch?v=ssAl8oSISKE OUhttp://www.youtube.com/watch?v=kSS_tDfeLOk Les feuilles déjà tombent des arbres, leurs couleurs orangées donne un aspect appréciable aux yeux de ceux qui prennent le temps de les observer. Melrath Zorac est en émoi, car ce soir, il est temps de fêter la fin de la saison chaude. Bien que la chaleur soit encore bien présente au matin, l'air se fait plus frais en ce début de soirée. L'ambiance est au beau fixe, pourtant quelques uns se plaignent d'une espèce de mal-être les empoignant lorsque ils se rapprochent de la vielle maison située a peine plus au nord de l'endroit du festin. Et certains, se plaisent à dire que c'est l'œuvre de force occulte, car là bas en peu plus loin, la maison à un mystérieux vécu. Jamais personne ne s'attarde sur cette histoire parce que sans cela, cela voudrait dire, qu'ils donnent bien trop grande importance au Néfaste, et que ça porte malheur.. Mais en effet, quelque chose d'angoissant plane dans l'air ... Plus effrayant que d'ordinaire... Les habitants se sont donnés de la peine, pour préparer le festin. Comme de coutume, ils prévoient un immense âtre montant haut dans le ciel au beau milieu de la place centrale, a deux pas de la fontaine. Des tables et des bancs, sont disposés ça et là, embellissant l'endroit. Déjà quelques gens viennent poser sur les tablées dressées leurs boissons et victuailles pour la soirée. Au total, ils ne seront pas moins d'une centaine, peut-être plus, cependant, il manquera cinq personnes, car en un autre lieu, une autre célébration se prépare. Celle-ci n'a rien de comparable a celle qui se prépare au centre du Bourg de Melrath Zorac. Pendant que les uns s'affairent à finir les préparatifs vers la grande fontaine, trois autres se dirigent vers la maison abandonnée, jetant un œil par dessus leur épaule, pour confirmer que personne ne les observes. Une fois cela fait, ils se glissent à l'intérieur de l'étrange demeure... « Kerwenn ? Tu es sûr que c'est une bonne idée ? Tu sais bien ce que l'on raconte sur cet endroit. Il est maudit ! Je n'aime pas ça, de plus on ne sait pas si les deux autres vont venir ... Si tout loupait ? » « Rahhh arrête de faire ta trouillarde Maelys, Toi, qui me connais si bien, tu sais que je me dois de faire ça ! Je veux que mon Maître soit fier de moi, tu peux comprendre non ? Je veux réussir dans la Nécromancie... Et il y a que comme ça, que je vais y parvenir ! J'ai pas raison Rylek ? » « Tu veux vraiment mon avis Ker ? Je suis contre cette idée, mais si c'est pour prouver tes compétences vis-à-vis de ton Maître, moi je dis pourquoi pas ! C'est juste que tu enfreins une règle majeur dans l'art de la Nécromancie, méfie toi quand même. Je te comprends Mae, Mais après tout ... que risque t'ont ? Hein ? » L'endroit est sombre, aucune lumière pour se diriger, le bâtiment possède deux étages, et une chambre haute. Ils savent déjà tout cela, car bien entendu ce n'est pas la première fois qu'il vienne ici. Ils pensent tout connaître du lieu, les moindres recoins ... Le soleil à présent n'est plus que souvenir, La lune prend ses quartiers, elle est pleine, et renvoie sa lueur sur les carreaux de la maison abandonnée, elle se fait spectatrice pour l'heure. Pendant ce temps là, Kerwenn, Rylek, et Maelys ont fini de disposer les chandelles dans toutes les pièce de la bâtisse et les allument une à une, une fois cela fait, ils se rendent dans la pièce du milieu, et attendent leurs invités patiemment. Ils n'attendent pas plus d'une dizaines de minutes avant que les autres arrivent. Ils sont bel et bien deux, tous entrent dans un mutisme funéraire. Cinq au total ... Kerwenn, Maelys, Rylek ... Laytor et Tinni. Personnes n'a remarqué la silhouette cachée derrière un arbre, comment auraient-ils pu ? Il se fond dans l'ombre, ne fait qu'un avec l'obscurité. Quant tous sont à l'intérieur il s'approche dans le plus grand silence ... Pose ses doigts sur le rebords d'une fenêtre puis observe ... Les carreaux s'embrument, Il commence à pleuvoir. Et il finit par souffler sur la vitre. Il est bientôt l'heure pour lui de rassasier sa curiosité... A l'intérieur, soudainement les chandelles s'éteignent, Ils ne réagissent pas tout de suite, cependant, Maelys, s'accroche au bras de Kerwenn... et les chuchotements vont bon train. C'est Rylek qui finalement prend la parole. « Un coup de vent, c'est délabré ici, il y a sûrement un courant qui s'infiltre par une fenêtre ... il ne nous reste plus qu'a rallumer les bougies ! » Il a beau dire, mais il n'est pas entièrement serein, heureusement pour lui, il a bonne mémoire, et se souvient parfaitement ou sont disposé les torches. Avec un brin d'hésitation il se dirige vers l'un des candélabres, puis le rallume. Une faible lumière à présent berce le hall, tous se regardent, personnes ne manque. Ils vont enfin pouvoir passé à leur plan. Ils savent tous ce qu'ils ont à faire. Au sol est dessiné un pentacle, chacun d'eux se positionne sur une pointe de la branche de l'étoile. Nord, Sud, Est, Ouest ... A l'extérieur, le temps se déchaîne, Lui, est toujours là, ne ressentant, ni le froid, ni la pluie ... Il se déplace autours de la maison, puis, parfois s'arrête et observe encore une fois aux travers de la fenêtre. En faisant le tour, il a remarqué qu'une vitre est brisée. C'est avec un sourire carnassier, qu'il se faufile à l'intérieur du bâtiment puis se dissimule sous l'escalier... Seul les bruits d'une vieille horloge accrochée sur le mur marque le silence... Il est temps pour les cinq de commencer l'incantation ... Ensemble, ils récitent, ensemble, ils ferment les yeux, ensemble leurs voix se déchaînent. Eux tous, sous un rythme effréné se balancent d'avant en arrière, et puis, la nuit, mais, ils ne s'en rendent pas compte car leur yeux sont clos, mélange de transe et d'adrénaline, Ils ne ressentent rien de la présence cachée à deux pas de leur cercle. Il profite de la situation sans l'ombre d'une hésitation. Il s'approche à pas de loup mais personne ne le remarque, il s'approche, encore, et encore, dans sa main, une lame affûtée, qu'il tient fermement à s'en faire saigner la paume. Choisit sa première victime, le vent souffle dehors, il hurle à la mort le vent, de la magie à la déchéance d'un être à qui l'émotion fait défaut. Il la voit, si vulnérable proie. Il la saisit par le cou, et l'entraîne hors de portée de ses disciples. Elle essaie de crier, mais rien ne sort de sa bouche. La pluie est si forte que même si elle avait réussis ne serait-ce qu'a sortir un son aigu de sa bouche, il aurait été étouffer par le vacarme que font les gouttes qui se jettent sur les vitres. Impuissante elle ne peut que fermer les yeux, et prier pour que sa mort ne soit pas trop atroce. Des larmes coulent sur son visage, et puis elle arête de se battre pour sa survie .... Il plaque sa victime contre le bois de l'escalier bien dissimulé, puis d'un coup sec lui tranche la gorge. Il recueille son sang puis se le badigeonne sur le visage... Il pose ses mains sur son corps encore tiède, puis dans une langue inconnue le fait disparaître. Désormais un tas de poussière Accompagné d'un coup de tonnerre. Il se dépêche, car le bruit de l'orage va alerter les autres. Il ne se divulgue pas encore... il rase le mur, puis monte l'escalier... Un bris de verre rompt les quatre de leur diablerie, tous essaie de chercher du regard d'où la résonance peut venir. Ils remarquent que les ténèbres les englobent, seul le bruit de la pluie, et un feu lointain au dehors est visible .... Un mouvement de peur envahit les quatre autre l'atmosphère est étouffante, et puis l'un d'eux prend la parole. « Saloperie de chandelles !! Vous êtes tous là ? » Il attend les réponses, et puis, un à un ils confirment de leur présence. Cependant, une personne manque à l'appel ... C'est Laytor qui commence à s'affoler, lorsqu'il n'entends pas le son de la voix de Tinni. « Tinni ? Tinni ? Arrête de nous faire marcher, parle maintenant ! Allez, faut que l'on y retourne ! On a pas terminé !! » Tout en essayant d'appeler Tinni, Laytor, se déplace à l'aveugle, essayant tant bien que mal de se diriger vers unes des fenêtre du rez-de -chaussée. Il a bien l'intention de rallumer les torches. Non sans mal, il parvient à rallumer celle qui se trouve vers l'étagère qui elle-même se trouve proche de l'entrée. Un soulagement gagner chacun d'eux, lorsque que la lumière revient. Maelys, est prise brusquement d'un frisson, elle ne peut dissimuler son inquiétude aux autres.... « OU est-elle ?? OU est Tinni ?! Ce n'est pas normal !! Ce n'est pas normal, il faut partir d'ici !! Tout de suite !! L'odeur du sang inonde toute cette maison !!! Kerwenn !!! Il faut partir !! » Un long soupire s'empare de Kerwenn et il tente comme il le peut de raisonner Maelys. « Arrête Maelys, que veux-tu qu'il nous arrive ? de plus, notre incantation n'as pas fonctionné ! Et on est plus que quatre ... Je crois plutôt que Tinni, à eu une frousse monstrueuse, et s'est tirée pendant la transe ! Je savais bien qu'elle ne tiendrait pas le coup ! Bon je sens qu'il va falloir que je monte pour allé voir si Tinni n'est pas en haut. Tu voudras pas quitter cette baraque avant que l'on ai pas fouillé la totalité du lotissement pas vrai ? » « N'y va pas seul Kerwenn !Mais moi, je ne monte pas, je veux être tout près de la sortie quoi qu'il arrive !! » « J'ai compris Maelys, on va aller voir avec Laytor. Vous deux, restez donc ici, Rylek, je compte sur toi ! On arrive tout de suite. » D'un mouvement de tête, Rylek acquiesce. Puis se rapproche de Maelys, ils resteront près du candélabre. Jusqu'à ce que Kerwenn, et Laytor redescendent. L'étranger en haut, ne perd pas une miette de ce qui se dit un étage plus bas. A nouveau il enserre sa lame et puis reste immobile quand il entend l'escalier grincer. Sans précipitations les deux compères montent les marches une à une, à chacun de leur pas, un grincement sonore sort du bois. Ils tiennent bien en main leur bougie, et ils avancent côte à côte, aucun des deux ne dit quoi que se soit, car finalement à mesure qu'ils montent les marches, une sensation amère les accompagnent... A présent, ils sont absolument certain qu'ils ne sont pas seul à l'intérieur de ces murs. Ils franchissent la dernière marche à demi dans la pénombre, sous leurs yeux, trois chambres semblent entrouverte, du moins, les portes ne sont pas totalement close. Les deux s'observent et d'un commun accord, dans le silence, ils décident de vérifier chacun une pièce. Kerwenn, longe le couloir, puis bifurque ensuite sur la gauche, pendant ce laps de temps, Laytor à longé le couloir puis à bifurqué à droite. Tout deux présentement se retrouve sur le seuil d'une porte, d'une geste plus ou moins assuré, les deux plus ou moins décalé poussent brusquement la porte .... Laytor, s'avance de quelques pas, observe l'endroit minutieusement, tend l'oreille, fait à nouveau un pas ...Son cœur cogne contre sa poitrine. Il se retourne à demi sur le côté, il semblerait que cette pièce fut une chambre il y a fort longtemps. Il peu remarquer un sommier qui jonche sur le sol, celui-ci est de travers, étrangement, il est monté sur des petits pieds en bois. Quatre pour être précis. .. Il décide alors, de s'avancer encore un peu .... Au même moment, Kerwenn fait pratiquement de même que son compatriote, sauf qu'en ce lieu ne trône qu'une chaise à bascule qui se balance doucement, elle est presque à l'arrêt. Est-elle animée par un courant d'air ? Du moins, c'est ce qu'il se dit lui. Un souffle glacial lui replace une mèche de cheveux... Un frisson indicible s'empare de son être. Il remarque que sur la droite, un renfoncement mural laisse supposer qu'une alcôve est bâtie dans cette chambrée. Il a peur, mais essaie de surpasser son angoisse, il pense à Maelys ... Il avance tout doucement ... Lui, dans les ténèbres ricane silencieusement. Il sent la peur dominer les actes des deux jeunes gens, il se nourrit de leur peur, et un frémissement le gagne. L'excitation de planter son arme dans le tendre de leur chair... Il respire de plus en plus fort, un gémissement pratiquement inaudible s'échappe de sa gorge .... Il halète à l'approche de sa prochaine cible. Encore un pas .... Un bruit inhabituel interpelle Laytor, comme si quelqu'un respire, comme si une entité se joue de lui, comme si ... Soudainement, il sent quelque chose sur sa botte, quelque chose de froid, gelé, il ne peut plus bouger, ses cordes-vocales se taisent, comme elles aussi étaient gelée, une douleur lancinante lui transperce la peau, son pied est immobile, il devient glaçon, son corps est glaçon mais son esprit lui travaille. Avant qu'il ne sente que le froid, il a réussis à baisser la tête. Ses yeux s'écarquillent à la vue de cette main, posée sur sa cheville, il le tire, Laytor est démuni face à ce qu'il lui arrive, il perd l'équilibre ... et ... BOUM Il est à terre, il est conscient, mais ne peut plus bouger ..... Une lame s'approche de son visage ... Se plante dans son œil gauche, le sang coule sur sa joue, l'autre approche son visage du sien... Il aimerait crier, hurler, pour avertir ses infortunés amis et Laytor ne voit que le néant dans les pupilles de son bourreau ... Il ne ressent que cette horrible douleur lui lacérant la tête. De son œil valide il perçoit le sourire de son assaillant, entend quelque chose sortir de sa bouche avant de disparaître pour de bon ... Le prochain gibier va arriver, cela lui laisse peu de temps pour trouver un autre endroit pour se cacher. Il opte pour la pièce du milieu, obscure à souhait. Il s'évapore dans le noir, et attends encore une fois... Au bruit sourd qui résonne Kerwenn, se retourne, il fait volte-face, et sort immédiatement de la pièce dans la quel il se trouve , il hésite entre redescendre ou allé voir ce qu'il se passe là-bas à l'autre bout du couloir. Il décide d'aller dans cette pièce-ci ou Laytor s'est rendu. Il presse le pas, mais prend garde à ne pas courir, car sans cela, la maigre lumière de la chandelle va finir par s'éteindre. En bas, l'anxiété à gagné Maelys et Rylek, le bruit qu'ils ont entendu n'es pas du tout pour les rassurer, aussi, Rylek se tourne vers Maelys, un doit sur la bouche, il s'avance contre les marches. Puis entame l'ascension de celles-ci dans le plus grand silence. Ce qui va le trahir c'est uniquement le grincement du bois. Kerwenn, ne peut plus entendre le bois qui craque, car il se retrouve dès lors dans cet endroit lugubre, qui sans doute jadis était une salle d'eau. Un vieux baquet pourri par l'humidité témoigne qu'autrefois les habitants de cette maisonnette, prenaient leur bain ici, une odeur de moisissure lui agresse les narines. Un haut le cœur se manifeste également quand Kerwenn s'aperçoit qu'au sol ses pieds se situe dans une marre de sang desséchée, un hoquet de stupéfaction le prend quand il sent une présence se manifester en l'endroit. Un claquement de porte lui indique que c'est derrière lui que les choses se jouent. Il se retourne, et là, l'autre le regarde ... Kerwenn s'apprête alors à lancer une incantation contre l'ennemi, malheureusement, le meurtrier, ne lui laisse aucune chance pour terminer son récital, la lame vient se planter dans l'aine du triste humain. Un flot de sang jailli, son artère est sectionnée. Il se vide de son sang sous le regard enjoué de son assassin. Pour qu'il ne puisse crier, son criminel finit par l'égorger d'un coup sec. Le perfide scélérat se hâte, car il entend bien un des deux autres arriver à grandes enjambées. Il n'a pas le temps cette-fois-ci de faire disparaître le corps, aussi, il n'a pas d'autre choix que de se dissimuler derrière la porte, quand celle-ci s'ouvrira il aura tout loisir de découper l'autre homme à sa guise ... Sauf que les choses ne se passent pas vraiment comme il aurait espérer, bien qu'il ne manifeste aucunes émotions, et que son âme est vide, il est stratégique.... La porte s'entrouvre, doucement, l'homme voit clair, et découvre avec frayeur, qu'un de ses ami est mort, il ne lui en faut pas plus pour rebrousser chemin aussi vite que possible et redescendre les marches quatre à quatre ! La vile créature reste en position. Pour le moment, il doit rester caché. Les portes en bas sont closes, et personne ne pourra sortir de cet endroit. La chasse risque d'être encore plus jouissive maintenant qu'ils savent qu'ils ne sont pas seuls ... Complètement déboussolé, il arrive enfin à hauteur de Maelys. Celle-ci remarque bien que la situation est critique... « Rylek, qu'y a t-il ??? Ou sont les autres ? Parle, ou sont-ils ? Tu me fais peur !!! » « Maelys, c'est horrible je .... Il faut partir d'ici, il est mort, il est mort ..... Tu comprends?! » Tout deux s'acharnent alors, contre la poignée de la porte d'entrée, Quand ils remarquent qu'elle ne s'ouvre pas, il martèlent la porte avec leur poings jusqu'à ne plus sentir la douleur. Ils crient, s'acharne contre celle-ci, quand subitement, ils voient la poignée de l'entrée se tourner lentement .... Mais c'est sans issue, elle ne cède pas. Alors, les deux prisonniers crient encore plus fort, malgré cela rien ne pourra les aider .... Plus aucun espoir, c'est alors, que le plus effroyable arrive. Des pas à l'étage ... le grincement des marches .... Le dernier réflexe de Rylek, demeure dans le fait qu'il décide de faire bouclier devant Maelys ... Les deux se décalent sur leur gauche... Et puis obnubiler par la scène qui se déroule devant eux, ils ne remarquent pas que finalement, la porte d'entrée s'ouvre,et puis se referme brusquement... Pendant ce temps, l'égorgeur s'avance, il sent bien l'emprise qu'il a sur les deux dernières victime, aussi il en profite souriant à s'en fendre le visage. Il n'est pas troublé par le bruit qu'il vient d'entendre, il avance, toujours, et toujours, puis finit son avancée dans un léger pas de course. Il se saisit enfin de Rylek, lui renifle le visage, puis avec son arme le lacère verticalement du cou au bas du ventre. Son ami hurle de douleur, et l'inconnu perdure dans son élan à déchirer le corps de Rylek. Maelys désemparée et écœurée par ce qui se déjoue sous ses yeux, ne ressent pas l'autre présence, elle a peur, si peur, elle aimerait fuir, mais elle ne le peut, ou irait elle ? Tout est clos, tout est sombre. Ils sont mort .... C'est alors, qu'elle entend un murmure à son oreille, elle ne peut savoir si c'est la réalité ou non, toujours est-il qu'elle se retourne animée d'une lueur d'espoir, c'est là qu'elle voit la silhouette élancée d'une femme à la lueur des chandelles, elle remarque son visage si impassible. Elle tend un main vers celle-ci. La femme la lui saisi pour l'amener à elle. Elle lui murmure de ne pas craindre l'assassin, car la besogne de celui-ci est terminé. Maelys le voit s'avancer vers elle, avant de disparaître de la pièce. Elle ressent en elle un soulagement et ne recherche pas à comprendre... Elle est sous le choc et s'immobilise. La femme, elle, est toujours là, dans sa main, celle d'une jeune fille complètement déboussolée. Il est dommage, car finalement, ce sera sans peine qu'elle plantera sa dague au plus profond de son cœur pour lacérer ardemment son enveloppe corporelle. Dans un silence de mort, une rivière de sang se forme sous les pieds de la femme. Elle ne dissimule pas son sourire lorsque elle tend l'oreille et écoute Maelys se vider de son essence vitale et lâcher son dernier souffle. Elle, elle avait juste besoin de cinq organes .... Ainsi le mythe de la maison abandonnée ne s'éteindra pas. Modifié (le) 9 janvier 2014 par Salaha Luvia Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Salaha Luvia Posté(e) 1 décembre 2013 Auteur Signaler Share Posté(e) 1 décembre 2013 (modifié) Texte n°4 (Noeleroi) "Tchac", "splaf". "Tchac", "splaf". La terre, encore humide de la pluie d'hier, était facile à creuser. Ma pelle s'enfonçait comme dans du beurre... "Tchac", "splaf". La terre, détrempée, produisait un son flasque en retombant sur le sol... "Tchac", "splaf". De toute façon, je ne devais pas creuser bien profond... Cette tombe était symbolique... "Tchac", "splaf". On a jamais retrouvé le corps de mon épouse... La mer l'a emporté. "Tchac", "splaf". Je devrais être triste, mais... Je l'avais déjà perdue depuis longtemps. Hier, elle ne mourut que physiquement, au final... "Tchac", "splaf". Voilà, le trou était assez grand. Faute de corps, je posai dans la tombe un objet qu'elle adorait. Une croix en bois avec, taillé finement dessus, Jésus. Elle adorait cette croix car le Christ, malgré la douleur, avait un visage serein, comme si la douleur n'était rien. Elle disait que c'était parce qu'il était heureux de retrouver enfin son père, là-haut. Pour elle, la famille était la chose la plus importante, après Dieu. L'unique vrai refuge, l'oasis dans ce monde tourmenté... Elle aimait aussi cette croix car les extrémités étaient en pointe, très perçantes. "Car, comme Jésus, il ne faut pas avoir peur de la mort, mais il faut savoir défendre sa vie malgré tout!", disait-elle... "Tchac", "splaf". Je commençai à reboucher le trou. "Tchac", "splaf". "Tchac", "splaf". La tombe fut rapidement scellée. Elle n'était pas bien grand, la croix ayant la taille d'une grande épée... N'ayant pas de pierre tombale, je fis une croix avec deux bâtons et une corde. Je mettrai une vrai pierre demain. Ma fille m'attendait... J'hésitai un moment à prier. Je n'avais jamais crus en Dieu, et elle me disait toujours d'être moi-même... Je décidai de ne pas le faire. A la place, sur ma croix improvisée, j'inscrivis:"A ma chère et tendre épouse, Asherali. Puisse-t-elle rejoindre Dieu, qu'elle aime tant." Puis je rentrai à la maison, à quelques minutes de marche. - Papa? C'est toi? - Ne t'inquiète pas, Amaryllis. C'est bien moi. Ma fille, rassurée, ouvrit la porte, et me bondit dessus pour m'enserrer dans ses bras. - Papa, j'ai peur! il y a un monstre caché dans l'armoire! Depuis la mort de sa mère, elle n'arrêtait pas de voir des monstres partout... Un ami, fin psychologue, m'avait dit que c'était une réaction à l'absence de sa mère et, avec elle, l'aura de sécurité qu'elle transmettait à sa fille. Alors, celle-ci, se sentant vulnérable, voyait des ennemis partout... - Ne t'inquiète pas, ma chérie! Si il se cachait, c'est parce qu'il n'osera jamais s'attaquer à toi! Ta maman est là, tu sais, elle te protège d'eux! - Mais non... elle est plus là, maman... Pourquoi elle n'est plus là? Elle n'était plus là car elle était tombée d'une falaise. Plusieurs témoins l'ont vu. Était-ce à cause du vent? Avait-elle été déséquilibrée? En tout cas, elle était tombée, et la mer, en bas, avait emporté sa dépouille... - Elle est partie très loin, dans un autre pays, pour aller sauver des gens. Mais elle est comme même là, avec toi, pour te protéger, tu sais. Un peu rassurée, elle arrêta de pleurer, et relâcha son étreinte. - D'accord... Dis, elle reviendra quand, cette fois? "Cette fois", car elle était déjà partie une fois, pour une guerre. Une guerre "sainte", c'est-à-dire un massacre au nom de Dieu. Asherali n'était pas partie pour se battre, bien sûr. - Je ne peux empêcher cette guerre stupide, disait-elle. Mais je sauverai le plus de personnes possibles, quelque soit leurs croyances, pour que le nom de Dieu soit le moins sali possible. Elle partit un an. Elle était revenu il y a deux semaines. - Papa, elle reviendra quand? - Je ne sais pas, ma chérie. Bon, il est temps de manger. Nous nous mîmes à table, et commençâmes à manger. Amaryllis était étrangement silencieuse. - Quelque chose ne va pas? - Dis... Sael, il est aussi parti? Avec maman? - ... Oui, bien sûr. Maman va le rejoindre. Il l'attend là-bas depuis un mois, tu sais. Elle continua de manger, à nouveau rassurée. Quand nos eûmes fini, je lui dit d'aller au lit. - Dis... tu es sûr que maman est là pour me protéger? - Bien sûr! Tu sais qu'elle t'aime beaucoup, alors elle ne va pas laisser des monstres t'embêter! - Oui, c'est vrai. Et puis, tu es là aussi! Elle me fit un sourire resplendissant, puis partit se coucher. Oui, j'étais là aussi... Mais à quoi servais-je? Je n'ai même pas su protéger mon fils, Sael... Asherali l'adorait. Il était tout pour elle! Je me rappelle encore comme ce fût dur pour elle de partir en le laissant derrière elle. Je la vois encore, serrant son fils contre elle... - tu es sûr de vouloir partir? Tu n'as qu'à rester avec nous... Ne te sacrifie pas pour des gens que tu ne connais pas! Elle me sourit - Je fais ça pour Dieu, Jeggred. Il doit souffrir bien plus en voyant ses enfants s'entre-tuer que moi en quittant le mien! Et puis, il est entre de bonnes mains, il ne lui arrivera rien, dit-elle en me souriant à nouveau. Elle nous quitta ainsi, radieuse et confiance, convaincue qu'elle retrouverait son fils adoré en revenant... Pour apprendre sa mort à son retour. Un nouveau jour se levait, éclairé par un soleil resplendissant. J'avais préparé le petit-déjeuner pour moi et ma fille, mais je ne mangerai pas avec elle; je devais rendre visite à mon père, Alton. Elle avait beau être débrouillarde, j'avais demandé à quelqu'un de s'occuper d'elle en mon absence. Ce quelqu'un, c'était mon frère, Erren . Il avait un triste penchant pour le jeu et la boisson, et m'entraînait parfois dans ses vices, mais je pouvais lui faire confiance pour les choses sérieuses. J'avais fini de manger, et m'apprêtai à partir, quand ma fille, encore à moitié endormie, entra dans la pièce. Elle avait un grand sourire. - Tu avais raison, Papa! Maman était là, cette nuit, pour veiller sur moi! Content qu'elle soit rassurée, je l'embrassai. - Tu vois, je te l'avais dit! Sois gentille avec Erren, et ne fais pas de bêtises. Je reviens dans quelques heures. Et je me mis en route. Mon père m'avait envoyé une lettre me demandant de l'aider. Il était tailleur de pierres tombales, et son associé, chargé habituellement de déplacer les pierres, mon père étant trop vieux, était alité suite à une grippe. J'avais accepté de l'aider, bien sûr. Il n'était qu'à dix minutes de marche de chez moi. Une fois arrivé, je frappai à la porte. Mon père, très méfiant, me demanda de décliner mon identité avant de me faire entrer. - Merci d'être venu, Jeggred. Ton travail est simple; tu dois juste déplacer les pierres taillées jusqu'au mur de mon atelier. Relevées, bien sûr! Mon père taillait ses pierres dans son jardin, et passait d'une pierre à une autre sans ranger la première. Son jardin était donc encombré de trois-quatre pierres couchées contre le sol. Je commençai le travail, lui se servit une tasse de thé, et nous parlâmes. - J'ai appris, pour ta femme... Mes condoléances. - Merci... - Je peux te faire une pierre, si tu veux. Gratuite, bien sûr. Mon père était comme ça: très franche, toujours droit au but. Il n'aimait pas l'hypocrisie, la langue de bois, et encore moins le mensonge. Pour lui, la vérité importait plus que tout; le mensonge embrouillait les choses, apportaient le chaos, et donc la haine. Comme pour confirmer ça, il dit: - Tu sais... tu aurais du lui dire la vérité, pour son fils. Qu'il n'est pas vraiment mort, qu'il a juste été... pris par des esclavagistes. "Pris"... Alton était un des rares à savoir la vérité... - Nous savons toi et moi qu'elle n'est pas tombée par accident. Sael comptait plus que sa vie, et la distance que tu mettais entre elle et toi par culpabilité n'a rien arrangé. Le minimum serait de lui offrir une belle tombe... et de t'occuper le mieux possible d'Amaryllis. Je ne répondis rien. Mon mutisme le fit soupirer. - Arrête de te voiler la face, Jeggred. Tu sais très bien ce que ça t'a apporté, le dernière fois... Enfin, ce que ça t'a retiré. Apprend de tes erreurs. Relève-toi et grandis. Ta vie ne s'est pas arrêtée avec celle d'Asherali. Peut-être trouveras-tu un jour une femme qui, sans remplacer Asherali, t'apporteras le bonheur. Sans parler d'Amaryllis, qui a besoin non d'un père triste et faible, mais d'un Jeggred fort et heureux... Quoi qu'il en soit, ne mens plus ainsi. Ni aux autres, ni à toi. Je ne répondis pas. Il n'y avait rien à répondre, après tout. Je déposai la dernière pierre. - Tu as fini? Tu peux me rendre un dernier service? Il s'agit juste d'aller porter cette lettre chez Ilo. Tu sais où elle habite, non? Ilo était une vieille femme, de l'âge de mon père. La nature de ce dernier lui avait fait déclarer sa flamme à Ilo dès qu'il en était tombé amoureux, c'est-à-dire à leur première rencontre. Ilo, d'abord étonnée par tant d'audace, s'était finalement laissée séduire, et ils projetaient de se marier dans quelques semaines. Elle n'habitait pas très loin, et je fus vite chez elle. - Madame Ilo? Une lettre de mon père! Elle m'ouvrit, et prit la lettre en me remerciant. Elle me proposa un thé, et j'acceptai. Nous parlâmes de tout et de rien; les œuvres de mon père, Amaryllis, le caractère de mon père, le temps, les goûts de mon père... Elle en était très éprise. Elle ne semblait pas au courant pour mon épouse, et je n'avais pas envie d'en parler. Finalement, je partis, non sans la remercier pour le thé. En faisans le chemin inverse, je réfléchis aux paroles de mon père. Pourrais-je vivre sans Asherali? Et surtout avec mon crime? Sael... Peut-être n'est-il pas trop tard? peut-être pourrais-je encore l'arracher aux mains des esclavagistes? Je savais bien que non... Sans doute était-il déjà... En tout cas, pourvu que mon père soit heureux avec Ilo, plus que moi... Enfin, la maison de mon père. je frappai... pas de réponse. Sans doute était-il dans le jardin. Je tapai plus fort, en vain. Je l'appelai, toujours sans résultat... Étrange. Il n'était pas censé être sorti... Avant que je ne parte, il m'avait confié une clé, au cas où. Je l'utilisai donc et entrai dans la demeure... Pas un son. Peut-être s'était-il assoupi? Ce n'était pourtant pas son genre de dormir en pleine journée... Mais peut-être m'inquiétais-je pour rien? N'empêche... Puis je vis, par terre, un goutte rouge. Puis une autre... Encore une autre... Elles formaient un chemin vers l'escalier. Bah, il devait s'être légèrement blessé, tout au plus... Je marchai vers l'escalier, et remarquai que les gouttes étaient de plus en plus épaisses. Cela voudrait dire je me trompais de sens? Il s'était blessé en haut, puis était sorti? Mais pourquoi serait-il sorti? Je m'apprêtai à faire demi-tour, quand je remarquai, plus haut, sur l'escalier, parmi les tâches de sang... Un morceau sanguinolent. Morceau... mais de quoi? Je m'approchai, pas après pas, craintif. Car j'avais déjà compris ce que c'était... Un morceau de chair. Je faillis me mettre à courir en haut, mais je me retins. Sans doute me faisais-je des idées... mais, si c'était vraiment ce que je pensais... qui sait si il n'y avait pas quelqu'un, tapi... attendant que je vienne... Le plus discrètement possible, je montai les escaliers. Les tâches de sang était de plus en plus épaisses, plus nombreuses... Avec, quelques fois, des bouts de chair, des morceaux de peau,... J'étais face à la porte menant au couloir. Je posai ma main sur la poignée... doucement... la tournai... poussai la porte... Pas un bruit, pas un geste. Mais peut-être était-"il" prudent? Soudain, je compris à quel point j'étais ridicule. Ma peine et ma douleur m'aveuglaient. Comme si quelqu'un allait tuer mon père, lui qui n'avait aucun ennemis! Il n'y avait personne, bien sûr! Mon père s'était sans doute coupé profondément, et, au lieu de courir l'aider, je faisais n'importe quoi, m'inventais des histoires! Je me dépêchai donc. Les traces allaient jusqu'au bout du couloir, puis se dirigeait vers la gauche. Là, le couloir continuait, puis, à droite, il y avait la chambre de mon père. Je traversai le couloir, puis tournai à gauche, inquiet pour lui. La porte était ouverte. Le sang dessus traçait d'étranges formes, ainsi que sur le mur, en face... Tout était rouge. Non... Il ne pouvait pas... Je refusais d'accepter la réalité. Il me fallait en avoir le cœur net... J'aurais dû m'en tenir là. Le spectacle que je vis en entrant était... Aucun adjectif ne suffirait. Les murs, les meubles, les portraits étaient maculés de sang. Le portait de ma défunte mère, que mon père aimait tant, était méconnaissable... Mais surtout... sur le mur, juste en face de moi... Épinglé au mur par quatre couteaux , debout, les bras en croix... Le ventre ouvert... Les organes déchiquetés, pendants... De multiples cicatrices sur le corps... Pris de nausées, je dus fermer les yeux pour ne pas vomir. Puis, quand je les rouvris, je vis, au-dessus du corps de mon père, écrit avec son sang... Huitième commandement: Tu ne porteras point de faux témoignage contre ton prochain. Impossible... Mon père n'avait jamais menti... alors, ce message... m'était adressé?"Il" a tué mon père à cause de mon mensonge? Mais, si "il" a tué mon père... "Il" aurait décidé de me faire souffrir... Pour me "punir"? Dans ce cas... sa prochaine victime...Non, "il" ne tuerait quand même pas... non, impossible... ce n'était qu'une enfant... "Il" n'oserait pas... Si. Ce meurtre horrible ne laissait pas de place au doute. Je n'arrivais plus à respirer... Ma vision s'obscurcissait... Je n'arrivais même plus à penser... Une seule pensée me vint..."cours" Et je courut, dévalai les escaliers quatre à quatre, sortit, et courut encore, vers ma demeure... Vers Amaryllis. Mais qui? Qui aurait pu faire ça?Une seule personne était au courant de mon crime... Erren.Mais pourquoi ferait-il ça? C'est lui qui m'avait poussé à boire et à jouer! C'est à cause de lui que je m'étais endetté!La porte d'entrée était fermée, j'avais du utiliser la clé... Aucune vitre n'était brisée... Donc, seul quelqu'un ayant la clé avait pu entrer! Et seul Erren avait une clé! Enfin, je vis ma maison. Je courus encore plus vite, mes forces décuplées par ma peur pour Amaryllis, et arrivai bientôt à quelques mètres de la maison. Il n'y avait pas un bruit... Rien... Je tournai le regard vers la droite, et je vis, au loin, la tombe de ma femme...Ouverte. Quelqu'un avait prit la croix!Je me tournai vers la maison. Je ne pouvais rien voir par les fenêtres, les volets étant fermés. Je courus à la porte et l'ouvrit... Malheureux les artisans de chaos, car ils seront appelés fils de Satan.Erren gisait en dessous de l'inscription, un trou béant dans son dos, crucifié, la tête vers le bas, face au mur. Et, à côté de sa victime... - Bonjour, mon chéri. Asherali, tâchée de sang, me souriait, comme si de rien n'était. - Je t'attend depuis longtemps, tu sais! Enfin, c'est légitime, tu as bien dû m'attendre un an. Elle tenait la croix que j'avais enterré... Elle était sanguinolente, et pendaient encore dessus des morceaux de chair, boyaux, tripes... - Et bien? Tu ne me dis pas bonjour? Allons, n'aie pas peur... Pas à pas, elle se rapprochait de moi. Toujours souriante, elle me fixait. Je ne pouvais décrocher mon regard du sien, comme hypnotisé. - Tu es devenu muet? Pourquoi recules-tu? Dis-moi... Comment va Sael? Il se porte bien? Je n'arrivais pas à parler. Elle était morte, mais pourtant, elle se tenait face à moi... Et discutait calmement... Ses vêtements dégoulinants de sang... - Ah, excuse-moi pour cette question inutile... Comment irait-il mal avec son père pour le protéger? N'est-ce pas, Jeggred, mon amour? Il est sans doute dehors, en train de jouer avec ses amis... N'est-ce pas? Allons, arrête de reculer... Pourquoi as-tu peur? Pourquoi t'en voudrais-je? Alors, Jeggred? Répond-moi donc... Elle s'approchait toujours, pas à pas... Et je reculais... Puis sentis la porte contre mon dos. - REPOND! Je parvins à peine à articuler quelques mots - Il... Il est... - Il est mort, c'est ça? Mort à cause d'une mauvaise chute? Combien de fois vas-tu encore me mentir, Jeggred? Hier, rongée par ton mensonge, je me suis jetée de la falaise. Je n'en pouvais plus! Mon fils mort, mon époux muet... Et moi qui croyait que c'était de chagrin! Alors que non, c'était un bien autre poison qui te rongeait... n'est-ce pas? Comment savait-elle? Et pourquoi était-elle ici? Elle était morte! - Tu te demandes pourquoi je suis encore vivante, n'est-ce pas? Parce que Dieu avait encore une mission pour moi. Il m'a sauvée. Quand j'ai atterri au pied de la falaise, je n'avais rien de cassé, je n'avais même pas mal. Alors, je me suis demandée... Pourquoi? Il n'y avait qu'une réponse... J'avais encore des choses à faire ici. Ne sachant pas lesquelles, je m'étais dit que je trouverais la réponse avec la croix, mon lien avec Dieu. Je suis donc entrée quand tu étais absent pour chercher cette croix. Je ne la trouvai pas... Forcément, tu étais en train de l'enterrer! Je dus passer la soirée chez toi; Amaryllis m'avait vue dans l'armoire, et je ne voulais pas que tu me saches vivante... au cas où. Je ne pus sortir qu'une fois la nuit tombée; Amaryllis, à moitié endormie, me vit, mais je ne m'en inquiétai pas.Je creusai pour prendre la croix et dormi dehors. Le lendemain, quand je te vis partir, sans remarquer la tombe ouverte, je te suivis. Puis, chez ton père, j'entendis votre conversation. Ensuite, tu partis. Je frappai à la porte, et ton père m'ouvrit. Je lui expliquai que j'avais survécu, et lui demandai la vérité... Il me proposa d'aller dans sa chambre pour discuter, car le thé était là-bas. Je le suivi, et, une fois dans la chambre, il m'expliqua tout... "Tout". Je connaissais mon père. Il avait vraiment tout dit. - Bien sûr, je ne le crus pas. Toi... Vendre ton fils? Alors que tu savais à quel point je l'aimais? Il m'expliqua qu'Erren t'avait entraîné dans la boisson et le jeu, sans trop de mal car tu étais rongé par la tristesse de mon absence. Là, saoul, tu avais joué, joué, joué... Et perdu beaucoup. Pour payer les autres joueurs, tu devais aller dans ton coffre, à la banque. La clé était chez toi, et tu était rentré la chercher.Mais Sael Avait joué avec cette clé et... l'avait égarée. Le lendemain, tes créanciers arrivèrent, et, comprenant que tu n'avais rien pour les payer, te firent les pires menaces... Puis l'un deux te proposa alors, pour combler tes dettes, de vendre Sael comme esclave... Il te tendit le contrat de vente et te dit que c'était ton ultime solution. Alors, oppressé, au bord de la crise, tu te mentis à toi-même. "C'est la faute de Sael, après tout. C'est lui qui a perdu cette clé!" et... tu signas. Comme je te l'ai dis, je n'ai pas cru ton père. Ivre de colère, je décidai de le torturer jusqu'à ce qu'il me dise la vérité. Je le menaçai de l'extrémité pointue de ma croix, puis le crucifiai contre le mur. Je le lacérai, sans cesse, en quête de la vérité, mais il me répétait toujours la même chose. Alors, en ayant assez de ses "mensonges", je le transperçai, puis écrivis le 9ème commandement avec le sang sur ma croix. Puis je décidai d'interroger ta fille... Peut-être savait-elle quelque chose. En chemin, je m'interrogeai... Ton père aurait-il dit vrai? Est-ce pour ça que Dieu m'avait sauvée? Pour te châtier moi-même?Je savais que oui. Je refusais juste de le croire. Mais quand j'atteignis la maison, j'entrai, et tombai sur Erren. C'est lui qui t'avait entraîné dans le jeu. Il était aussi coupable.Je le tuai avant qu'il ne puisse faire quoi que ce soit. Il était de toute façon pétrifié de peur. Puis tu es arrivé... Son visage changea soudainement. - Mais, avant, j'ai réfléchi. Avais-je eu raison de les tuer? Étais-ce ce que Dieu voulait? Devais-je te tuer?Oui, je le devais. Dieu me connait, il savait que je ferais ça. Mais la question était... Pourquoi? Je compris que j'étais dans l'erreur. Je ne devais pas tuer par vengeance, ou pour purger le monde... Non, c'était pour que Dieu, là-haut, puisse vous purger de ce monde. Car ce n'est pas toi qui est sale, mon cœur. C'est juste ce monde qui t'a perverti. Et, maintenant, il faut que tu rejoignes Dieu... Je ne croyais pas en son Dieu. Je ne savais pas ce qu'il y avait après la mort... Mais j'étais anéanti.Je n'en pouvais plus de vivre avec ce crime.Mon père était mort par ma faute.Sael était réduit en esclavage par ma faute.Asherali avait perdu son fils par ma faute.Et elle s'était sali les mains par ma faute.Erren aussi était mort par ma faute.Ilo pleurera Alton par ma faute. Avais-je le droit de vivre? Avais-je envie de vivre? Asherali avait-elle raison? Seule la mort pouvait me purger? La vie était-elle meilleure là-haut? Elle leva sa croix au-dessus de moi, pointe tournée vers ma tête. - Ne t'inquiète pas. Je suis, moi aussi, sale, maintenant. Je te rejoindrai. Sael aussi, il nous attend sans doute déjà. Forte tête comme il est, les esclavagistes le mènerons jusqu'à nous bien assez tôt. Et... Amaryllis aussi. Amaryllis! - Non! Tu n'as pas le droit de la tuer! Ce n'est qu'une enfant! Son visage s'assombrit. - Ses parents sont des meurtriers, elle est impure aussi. - Elle n'y est pour rien! - TAIS-TOI! Elle abaissa la croix. Je l'évitai, et, par réflexe, sortit ma dague et la jetai vers elle... vers sa tête... Ma fille entra. - Papa? Tu es de retour? Mais... Maman...? Pourquoi elle est par terre? Elle courut vers sa mère et la secoua. - Maman? Maman? Tu es de retour? Asherali avait raison. Ce monde est sale. Je venais de tuer mon épouse. La mère d'Amaryllis. Devant les yeux de sa fille... Je pris ma dague, et la posai sur la gorge de la petite. - Ne t'inquiète pas, ma chérie. Elle est repartie, mais, cette fois... Nous l'accompagnerons. Et Sael sera là... Modifié (le) 9 janvier 2014 par Salaha Luvia Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Salaha Luvia Posté(e) 1 décembre 2013 Auteur Signaler Share Posté(e) 1 décembre 2013 (modifié) Texte n°5 (Suyvel Ayflesh) Lien vers le fichier : http://cjoint.com/13dc/CLbjJOahqmr.htm ou http://cjoint.com/13dc/CLbjJOahqmr_2013-concours-texte-5.pdf Modifié (le) 9 janvier 2014 par Salaha Luvia Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Salaha Luvia Posté(e) 1 décembre 2013 Auteur Signaler Share Posté(e) 1 décembre 2013 (modifié) Texte n°6 (Khorne) Le jeune garçon se fit réveiller, comme a tous les jours, pour la prière du matin.Aller Khorne, debout!Le soleil est à peine levé et il a les yeux tous collés.Il passe sa main sur sa nuque et il sait que la marque est là. Ces parents sont morts et lui, nouveau né, a été marquer comme du bétail, par le Malin. C'est ce que les moines lui ont racontés.Il se dirige tranquillement en direction de la salle de recueillement lors que les cris d'horreur emplirent d'échos, les couloirs du monastère.Cours Khorne! Fuit, C'est toi que le Mal vient chercher...Et il se mit à courir...Il rejoint enfin, le souffle court, un petit village où il pourras demandé de l'aide. Mais il ne pu passé le portail de celui si. Le Fléau y était déjà. une vague de scarabées déferlaient sur les rues du village dévorant tous sur leurs passage.Le garçon se remit a courir. Comment aurait il put éradiquer ces bestioles?Le temps de cette pensée et la nuit tomba. Mais la chance était de son coté, car la pleine lune éclairait ses pas.Un grognement, là juste derrière lui. Un mi-homme, mi-loup, Croloup, Terrassé par ce monstre, il devait trouver un endroit ou se cacher. Un endroit où la lumière de la lune n'avait pas d'emprise.Une grotte là, juste là vit il y pénétra. l'obscurité en fin en sécurité...Non, il entend des pas. une petite créature est là tous prêt. Un démon espiègle et malicieux. Lutin Eltil ? Mais comment connait-il son nom? Il n'est pas seule... Un esprit frappeurs démoniaque est avec lui. Rusé, vil, agressif, esprit de défunt.Mais soudainement, il semble avoir peur du garçon car il déguerpit dans les profondeurs de la grotte. Pourquoi? Un nouveau bruit emplie la grotte. Des gouttelettes qui tombe sur le sol sont amplifier par l'écho des parois rocheuses. Pourtant, le sol semble sec! se qui a effrayé Eltil, se déplace lentement vers lui. Grotte infecte, Des golems de boue... Combien il y en a? Où sont-ils? Une lueur sur ce coté. Il si faufile rapidement.Le voilà rendu dans un grand corridor sombre. Le plancher semble tanguer d'un coté puis de l'autre? Le bateau des morts! Il ressent la présence de centaines d'âmes qui semble lui dire dans des murmures... Fuit, les succubes, esprits malfaisantes veulent ton âme...Le jeune homme se remit a courir encore. Comme un fou qui aurait perdu la raison. C'est un grand gaillard à barbe qui lui barra le chemin. Sous le choc de l'impacte le garçon perdu connaissance.Lorsqu'il revient à lui, il se retrouva au sol, dans une foret sombre. í€ ces cotés, des cadavres en état de décomposition très avancée. Un intuition étrange lui dit qu'il devait trouver une fioline de veine éphémère. Sa vie en dépendait. Le suceur de sang était là tous prêt. íœhlädraq semblait être son nom! Là sous une racine la fioline... mais au moment de s'emparer de celle si, l'Ents noir le repoussa de ces branches. Créature magique démoniaque à la sole de l'ombre, pervertit par le grimoire maléfique. Le jeune homme tomba sur le dos. Mais au moment ou l'Ents allait lui enfoncer l'estomac, Un chevalier noir venu de nul part s'interposa.Fuit jeune guerrier... tu dois détruire le grimoire...Tu es le seul a pouvoir affronter Keraq. Écoute le rire des sorcières, ils te guideront. Keraq lui apparu dans la tête. un monstre horrible qu'il devait affronté quelque part dans cette foret sombre. Il se mit a courir a nouveau. Les branches lui fouettait le visage et les roche lui tordais les chevilles. Enfin un éclaircis. Malheureusement, il se retrouva entre deux tribus. Arbilian et Esgardir dans une guerre mutuelle et fratricide, se mirent a lancer leurs projectiles d'une part et d'autre. Khorne eu juste le temps de se lancer a plat ventre. impossible de se relever. Il se mi donc a ramper. Devant lui la seule issue possible, une bouche d'égout.L'égout d'une grande ville fortifié. Melrath Zorac, y sera-il en sécurité?Le réseau de conduits souterrains rétrécis mais il ne peut plus reculer. Coincer dans cet endroit désaffecté de la ville. De petites morsures déchire ces chairs. Les sales bestioles de rats vont le taillés tranquillement en pièce. Au moment ou il n'avait plus espoir il se sent prendre par les pieds et il est remonté a la surface la tête en dernier à travers différentes canalisations. Étendu a coté du puisard, le dératiseur le salut...Ne reste pas la trop longtemps, il y a de plus gros rats à la surface...Et retourne dans les entrailles de la ville.Khorne prend conscience qu'il n'est plus un enfant. Une voie de femme l'intrigue et semble le séduire! Elle se rapproche mais elle a séduit bien d'autres hommes avant lui avec ces vapeurs d'alcool. Ils sont tous devenu des âmes damnées. Licanodios ordonne a ceux si...Capturez moi cet homme, il est chez moi ici et il m'appartient. Je pourrai assurément avoir un bon prix si je le sacrifice à Niue. Il offre toujours mieux que Vulfume, Posicillon, Eolia et Fimine....Il devra fuir encore, mais l'alcool a déjà pris racine en lui...Dépendance.Il marche vers l'ouest. Ils fait très chaud et le soleil tape fort. La sécheresse est tout autour de lui et il y a aucun point d'eau potable. Il est assoiffé par le désert. On dit que les cactus on des réserves! Mais a l'ombre des de ceux-ci vivent les scorpion. Piquée, la fièvre l'envahi. Sa lui prend a présent des fleurs médicinal pour le soigner. Goldrine, viendrene, harnachida, Poudre de kapréine, et de l'eau... Lan Cor... il sombre dans un sommeille profond.Adossé au ruine, il s'éveille et reprend ces esprits. Il entend des pas dans le sable. Se retourne rapidement prêt a remercier celle qui la sauvé d'une mort certaine. Mais c'est la mort qui vient vers lui. Une momie enragées par la colère. í‚mes d'anciens guerrier tombées aux combats qui veut son énergie vital. Khorne recule difficilement dans le sable se retourne et tente de sortir du labyrinthe. Mais il n'y a pas juste ces créature qui y ont pris demeure. L'ombre a besoin de corps humains et ces spectres espions si cache aussi.Par miracle, il retrouve la sortie au sud et il doit fuir dans cette direction. Il longe les grandes falaises de ouest à la recherche d'une faille. Il ne veut pas affronté les scorpions.La forteresse d'Esgandiar se dresse alors devant lui, construite a même une faille. Les fanatiques de Forgol combattent, au pied des remparts, un dragon incendiaire. Ils ont laissés, derrière eux, la herse levée. Le grand guerrier prend sa chance et passe le portail. Un garde inattendu l'attend. Un troll velu se dresse devant lui. Il évite la première attaque de vomit acide.La deuxième attaque aussi, de justesse. Le gourdin siffle au dessus de sa tête. En un coup d'épée, il tranche les deux mains du troll, qui s'effondre sous la douleur. Il n'attendra pas que celui si se régénère. Il récupère les deux mains et les attache a sa ceinture comme trophée. Il relève la tête et a peine il a le temps d'apercevoir le golem de feu qui lui fait face que le poing enflammé de celui-si le propulse contre la parois du fort.Lorsqu'il revient à lui, il est déjà enfermé dans une prison, sans lumière. Un chat la réveillé en se frôlant sur sa joue. Il lui ronronne une belle berceuse... sommeille, là ou personne ne peut nous atteindre... C'est yeux se referme.Il est a nouveau réveillé mais cette fois quelqu'un tente de lui voler son épée. C'est un pilleur de tombe qui est au dessus de lui. KHorne est couché dans un tombeau. La lumière vive du jours l'éblouie, mais il a solidement agrippé le fautif par le poignet....Vous..Vous êtes vivant! Se...se...sans moi, vous seriez toujours six pieds sous terre. Il y avait un aura magique très puissant autour de votre tombeau. j'ai du utiliser l'alchimie des anciens pour briser le sort. Je me suis dit que je trouverai là des objets de grande valeur. Mais...mais...mais c'est vous, Khorne le grand guerrier à qui les Dieux on souris. J'ai le droit a une... une pièce pour vous avoir... ho! les belle mitaine de troll. Je...Je connais un jeune garçon...Il fabrique des bonhomme de neige a l'image de son père ...Il l'a perdu... Il a toujours les mains gelés... Merci...Voilà, je vous aide a sortir de se trou.Khorne tente de suivre l'homme en marchant dans ces traces. Il n'est pas vêtu pour marché dans la neige et il enfonce jusqu'aux genoux. Très rapidement, il perd l'étranger dans les rafales de poudrerie. Le vent efface les traces et khorne ne voit pas un pied devant lui. le sol se dérobe sous ces pieds et il glisse dans les profondeurs des cimes. il sarrette bien plus bas à quelques centimètres d'un gisements de kortite, de vrai lames de glace. On les trouve à l'abri de la lumière et dans un froid extrême.Il rêve de feu sacrée. Il ne sens déjà plus ces doigts, et ne peu empêcher sa mâchoire de claquer. Il doit avancer et chercher un autre sortie.Dans les profondeurs il entend des cris d'enfants. Une nouvelle énergie s'empare de lui. Qui ose s'en prendre a des enfants? Il devient fou de rage et fonce tête baissé, et elle s'enfonce profondément dans une gigantesque toile d'araignée. Sa force décuplé par sa rage lui permet de passé au travers. Mais elle l'emmène aussi au cœur du nid et il s'enfonce profondément dans celui-si. Des millions d'eux sont prête a éclore. Il les vois a travers les coquilles transparente. Elle vont le dévorer. Mais la reine Venum n'est pas de cette avis. Elle nourrira ces enfants qu'avec du sang pur. Aucune créature ne touche a ces bébés. Khorne est retiré rapidement du nid et est expulsé de la grotte.La face la première dans la boue, il se retrouve au pied de la montagne. Il relève la tête. Un dragon glaciaire la repéré et il va surement faire de lui un plat congelé pour ces petit... de la glace... non merci.Il coure se cacher dans les mines. Il offre au phénix ces prières pour que sa chaleurs le garde au chaud pour la vie. Il embarque dans un chariot et s'offre une décante d'enfer. Seule les nains savent creusé le sol ainsi.Tous le long de du parcoure, les parois change de couleurs. Les rayons de la lampe accrocher au chariot croise les cristaux de pierre encastrés. Fluorite verte, Saphir bleu, Améthyste mauve, or jaune doré, diamant pure, Rubis rouge, Khorne a une nouvelle dépendance et il est accro comme un dragon a son trésor. Il a un nouveau poids sur son dos. Une pioche de mineur et un sac pour les pierres excavés.Les railles le ramène a l'extérieur mais dans d'autres lieux. Lieux ou le mal est plus grand encore. Les marais humides ou les créatures se cachent pour vous surprendre; Gluant, Rat, Chenille globuleuse, Tortogriffe, Plantovor, Multitête épineuse, Alligaterreur, Boxhulk, Tyrano-sirène, Multibec rousse, Traocle, Rausiet, Serportue, Tortopic. Et ne pensez pas a vous cacher dans les grottes; Globrisson, Arrachia, Tarentule, Sirène, Hatila, Dragotaupe, Serpent Ailé. Et là, je vous parle même pas des humanoïde; Esprit fantomatique, Orc, Orc ailé, Armure fantômatique, Momie destructrice, Demon ailé, Pygmée Nain d'Ouganbar, Tombeau maléfique et Odéon, Antédieu déchu.Il y a quand même de bon villageois qui lui on montré le chemin a prendre pour se rendre a l'académie, Place du savoir. Le malin n'a surement pas peu prendre dans ces rangs des être intelligents. Khorne y courra à en faire exploser ces poumons. Mais la aussi il fut déçu; au coté des héraldiques, les abeilles psychopathes avait fait leur ruche, Les vautour affamé et les felicus sont nourris de leurs mains, et même les Fantosh et les spectres trouillards on droit a leurs appartements privés.Un enfant lui raconte qu'on l'avais amené de force dans les profondeur de la terre où il a vu des créatures qui n'existe pas dans les livres. Mite venimeuse, Chenillasse, Ulcausaurus, Ver sournois. Et qu'on lui avait enlever son ourson en peluche parce qu'il avait eu peur et pleuré.Khorne ne pouvait plus en supporter d'avantage et fit confiance à un homme qui semblais être moins fou que les autres. Il lui avait parlé d'Elfes dans une foret caché par la magie. Il lui demanda de le guidé jusqu'à là. Ils passèrent par des souterrains inconnus des hommes. Il l'avait averti que le mal rodait autour mais qu'il n'arrivait pas,pour le moment a aller au delà de la barrière magique. Méduse urticante, Tique globuleuse, Grenouille géante, Lianos en fleur, Viliscia d'eau douce et Vipère aquatique, squelette rampants, Dragon griffu, Serpent des mers, Ents en colère, Les Dieux y livraient une batailles de possession. Le Malin se renforçais de jours en jours avec les combats entre humains, Elfes et Orcs. Khorne croisa même le regard de Skeral Damn. Mais quand il se présenta devant le grand Ents, Celui-ci le regarda d'un aire triste.Khorne, tu arrives trop tard. Le malin est entré. Niue Dieu ennemie commun à toute créature, Divinité du néant, vivant sur cette terre est là. Il a empoisonné les sources d'eau et la foret va mourir.Khorne entend Niue rire dans sa tête. Un rire macabre. Les feuille de l'ents flétrissent. Il se cambre tranquillement vers l'arrière. Ces racine ce dénude du sol. Il va s'effondre de tous sa grandeur. La terre va trembler sous se choc. Khorne est impuissant, défait, ravagé. L'ents le regarde une dernière fois et lui dit dans un dernier souffle...La feuille protectrice de l'âme...la feuille bleu...elle est ton dernière espoir pour vaincre Niue...Khorne regarde la feuille au dessus de lui, trop haute, un vend maudit la souffle, il ne peut l'atteindre, il est trop vieux, sa barbe est grise et c'est genoux trembles...Khorne, réveille toi...Khorne , c'est Celeste...Khorne, tu rêve... ce n'est qu'un cauchemar, Khorne, allé réveille toi... Sa va bien, je suis là a tes cotés mon amour... Tu est chez nous en sécurité. C'est fini mon amour, tous va bien...Khorne tremble encore de tous son âme...mais il est dans les bras de l'unique amour de sa vie. Là ou le mal ne prendra jamais racine. Modifié (le) 9 janvier 2014 par Salaha Luvia Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Salaha Luvia Posté(e) 1 décembre 2013 Auteur Signaler Share Posté(e) 1 décembre 2013 (modifié) Texte n°7 (Ardycael) Ardycael se rendait à l'academie. Toujours à la recherche de cadeaux pour son épouse, il pensait pouvoir y trouver son bonheur. Après avoir quelque peu malmené des rosiets et acheté un cœur vital il prit quelques feuillus bleus et des plantovors verts et se mit en route.. Une brulure à la jambe. Trois monstrueux alligators lui faisaient face à présent. Alligaterreur est plus juste. Après s'en être débarrasé, il continua son chemin. Il se trouva face à un voletou qui failli regarder dans sa sacoche. Quelque peu amoché Ardy prit le temps de se soigner avec des salives. Il pensa alors à Tapate et à sa fameuse super soupe. Soudain, le nécromant tomba. Ploufffffffff. De l'eau. Le noir complet. La vision nocturne ne fonctionnes pas. L'eau était glaciale. Les poils hérissés du nécromant lui indiquait que quelque chose d'anormal était ici. L'atmosphère était lourde et pesante. Ardycael respirait doucement et ce déplaçait au ralenti. Des sons. Faibles mais des sons. Touchant la paroi le magicien sombre comprit que grimper lui serait impossible. Qu'y avait-t'il ici ? Rien de normal en tout cas. Et toujours ces bruits. Quelle malediction avait touché le nécromant ? Se concentrant il employa sa resistance mineure. Et lentement continua à longer la paroi. Où le menerais t'elle ? Ses poils hérissés ne le sécurisait guère. Il senti une vive douleur. Fit volte face et lança des attaques à l'aveugle sans savoir ce qu'il frappait. Mais ce n'était pas ce qui l'attaquait qui angoissait Ardy. Autre chose devait attendre patiemment. Les bruits emannait surement d'elle. Des mouvements derrière le nécromant se faisaient sentir. Il tenta de ce retourner en arrière mais impossible comme si une force invisible l'en empêchait. L'eau glacée et l'air difficilement respirable affaiblissaient ardycael. Quel était donc ce lieu infernal ? Les sons se firent plus clairs. Puis silence. Plus rien. Aucun mouvement. L'air manquait au nécromant. Ardycael ouvrit les yeux et releva le buste du lit. Il regarda autour de lui le souffle court et remarqua son épouse. Cela le rassura. Mais il remarqua les cadeaux qu'il avait prit. Il se recoucha en regardant sa mage ignis et fut soulagé qu'elle ne c'était pas reveillée. Modifié (le) 9 janvier 2014 par Salaha Luvia Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Salaha Luvia Posté(e) 1 décembre 2013 Auteur Signaler Share Posté(e) 1 décembre 2013 Voilà, tous les textes sont là. S'il y a un souci de mise en page dans votre récit, n'hésitez pas à me le signaler par MP. Normalement, j'ai respecté la forme que vous m'avez envoyé, mais on ne sait jamais. Bonne chance aux participants et bonne lecture au jury. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Salaha Luvia Posté(e) 9 janvier 2014 Auteur Signaler Share Posté(e) 9 janvier 2014 Bonsoir, Tout d'abord, je présente mes excuses aux participants pour le temps qu'auront duré les délibérations. Il faut dire que les fêtes sont passées par là. Ensuite je remercie les membres du jury (Calyso, Selene et Malicius) d'avoir bien voulu départager les concurrents, chose qui n'est jamais facile. Mes remerciements aussi aux participants dont les noms seront bientôt affichés à côté de leurs textes. Enfin, voilà le nom du vainqueur : Suyvel Ayflesh avec le texte n°5, qui remporte donc le serre-tête de momie et 7 000 po. Si les participants veulent connaître le classement complet, me contacter par MP. Mes félicitations à tous les participants, j'ai eu beaucoup de plaisir à lire chacun de vos récits. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Noeleroi Posté(e) 14 janvier 2014 Signaler Share Posté(e) 14 janvier 2014 Bravo Suyvel! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Celeste La Juste Posté(e) 14 janvier 2014 Signaler Share Posté(e) 14 janvier 2014 Bravo Suyvel!!! Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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