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Terre des Éléments

Quel est le meilleur élément ?


La Tavernière
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Bon. Selene, j'la porte pas dans mon coeur, mais elle a pas tort. Elle est même pas loin d'avoir tout bon. Quant à Yuwena, faudrait qu'elle arrête de voler : de temps en temps, ça repose. Pour que j'entrave quéqu'chose à Loxka, faudra qu'sa grammaire s'améliore : ch'uis pas un cador dans l'gérondif mais l'mauvais accord du participe, ch'uis rétif. T'en f'ras un rap, moi j'men tape, mais sans grammaire , tu l'auras dans l'derrière.

Badjo, c'est mon pote, rien à dire. Sauf une chose : il a pas tort. Ca veut pas dire qu'il a raison ! Ca veut juste dire qu'il a pas tort.

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Kiwae observait d'un regard amusé Aon et VAL danser tout en prêtant une oreille discrète au débat, enfin ce qu'il en restait. Après avoir offert une tournée générale en pensant que la tension se calmerait, cela n'eut pas le résultat escompté. La discussion continuait de dériver et l'animosité était toujours présente. Heureusement de nouveaux participants se joignirent à la discussion permettant de revenir dans le vif du sujet.

Son regard dériva vers le guerrier Terran toujours endormit, son corps adossé au mur. Un sourire se forma sur son visage lorsqu'elle se rappela de ses interventions "Terre-i-fiantes" et se dit que c'était vraiment dommage que toutes les tentatives pour le réveiller aient échoué jusque là. Soudain une idée lui vint, elle se leva et se dirigea vers Géfin. Elle lui commanda ce qu'elle supposait être un plat que le guerrier devait apprécier d'après son discours : "la terretiflette" !

Elle rejoignit le guerrier assoupit et déposa le plat en équilibre sur les genoux du guerrier en espérant que l'odeur du plat vienne chatouiller ses narines et peut-être inconsciemment lui donnerait faim et le réveillerait.

Puis elle décida de rejoindre ses deux camarades rôdeurs sur la piste de danse improvisée, danser lui permettrait d'éliminer les toxines de l'alcool présentent dans son sang et le moment venu rejoindre le débat sans craindre que ses paroles soient déformées par son état d'ébriété comme ce fut le cas pour le rôdeur Igné.

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"Ne parlons pas de racisme, puisque c'est ce que nous faisons en dénigrant les différents éléments et leur représentant.

Vous qui aspirez aux hauteurs, à la sérénité, à la paix de l'âme, vous ne seriez pas ici si vous en aviez comprit les principes.

Et puis comme on le dit, les gens qui ne sont pas complètement certains d’avoir raison hurlent toujours plus fort que les autres, comme s’ils cherchaient surtout à se convaincre eux-mêmes."

Modifié (le) par Loxka
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En pleine pause limo au milieu de la salle commune/piste de danse, VAL manque de s'étrangler de rire lorsqu'il entend Hepha faire son plaidoyer pour le bien et le mal.

Une grimace plus tard, le liquide citronné à bulles n'est sans doute plus dans ses narines et il peut enfin parler à ses compagnons les plus proches.

Ils sont marrants les Enfers!... Ah ouais non, les Au delà!...

Ils sont tellement convaincus par leur propre propagande qu'ils arriveraient presque à nous convaincre que c'est vrai!...

Le bien l'opposé du mal! L'amour se nourrissant de la haine et vice-versa! N'importe quoi!

Épaule gauche haute, épaule droite basse... Une onde semble traverser le corps du rôdeur alors que l'équilibre s'inverse.

Grand écart facial! En rythme!... Il invite Kiwae à faire de même.

Badjo? Il est passé et reparti, je crois...

Modifié (le) par VAL
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Merel, en allant se placer un peu plus loin, entendit toutefois la réponse de Yuwena. Tournant la tête sans arrêté de marcher, il lui répondit:

"Si offrir une bière à Selene fait de moi un complice de ces actes, qu'en est-il de vous ? Vous qui avez également offert votre boisson à Hephaistos ! Je peux apprécier Selene sans avoir à me justifier. Vous voyez la paille dans l'oeil de votre voisin sans voir la poutre qui est dans le votre.

A ces mots, Merel tira une chaise à l'écart et plongea son nez dans son verre presque vide.

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A la vue du guerrier stationné dans l'ombre des escaliers, Aon eut une pensée :
"Il vaut mieux se méfier de l'eau qui dort..."
Toutefois il lui fit servir une tourte, afin de tromper son attente - espérant peut-être aussi endormir légèrement ses réflexes en cas d'activation subite...
Et que Géfin ne perde pas la main : Aon garda sa bourse ouverte et commanda à manger pour tous les aventuriers présents, qui comme lui attendaient la suite des événements...
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Modifié (le) par Aon Duine
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Yùwéna se leva et saisit la main d'Héphaistos pour la serrer et secouer. Dans l'autre main elle tenait son verre.

"Vous venez de nier l'existence de la science qui se base justement sur le fait qu'on ne peut pas contredire tout argument. Mais passons outre, je me suis levée pour vous féliciter car voyez -vous ! Vous êtes l'une des rares personnes autour de cette table à s'être contredite elle-même ! Félicitations ! Ce fut un grand honneur de faire la connaissance d'un tel champion."

Elle se tourna vers Merel.

"Car voyez-vous j'ignorais tout de cet homme quand je lui ai offert ma boisson en le priant de se présenter. Maintenant que je sais que le seul argument substantiel qu'il a apporté à ce débat fut prononcé, indépendamment, par un Igné si rond qu'il ne marchait plus droit, mon estime pour cet étranger a bien baissée. "

Reprenant ensuite son ton de compliments :

Si la palme de la contradiction vous revient Héphaistos, l'équipe de Terra fait une admirable seconde place."

Yùwéna montra de son bras les Terrans, s'arrêta sur Karamell.

"Pas pour lui qui a reconnu s'être trompé sur la chose la plus grande, prouvant un tantinet de grandeur. Je pensais plutôt à la magicienne qui soutient que ces dieux sont pour le respect d'autrui, alors qu'ils prônent de brûler ceux qui ne leur sont pas fidèles. Elle a aussi brillamment illustrer le paradoxe de la tolérance en proposant de tolérer ceux qui veulent entraver des libertés. Je ne peux tolérer que ceux qui me tolère de même, cela exclut pas exemple les machistes qui considèrent les femmes inférieures, cela exclut les assassins de personnes neutres.

Ce n'est qu'une seule femme et j'ai dit que toute l'équipe terrane mérite la coupe de la contraction : c'est pour dire à la fois que l'on doit regarder les Terrans pour juger de leur élément et qu'il est impossible de juger un élément par les choix, actions et morales de ses partisans. Je traduis pour ceux qui n'ont pas encore compris : c'est dire tout et son contraire. Bravo !


Je continue à croire que l'on peut juger un élément d'après la probité de la majorité de ces affiliés et avant de partir j'aimerais encore dire que le racisme n'est pas un trait purement terran, comme montrer avec Rayna. Je ne crois pas avoir à expliquer ici qui est Beffa et quel fut le sort de ces enfants, j'ai rencontré son fils voué à Vulfume et ses premières paroles furent : Je n'aime pas les étrangers.

J'ai tenté ce soir de démontrer les erreurs de raisonnements et de logique, de pousser à bout les implications morales de certaines paroles. Je suis jeune et enthousiaste, cela m'a rendue vulnérable à vos moqueries et j'aurais certainement dû moins parler. En effet, cette assemblée préférait le ridicule aux faits. Puissiez-vous méditez sur tout cela comme je méditerez sur les paroles d'Anamaya.

Yùwéna leva alors son alcool de bambou.

"À votre santé amis d'Aqua ! La victoire sera vôtre si la Tavernière a un tant soit peu plus de sens logique et de compréhension rhétorique que ces compatriotes."

Elle bu la moitié du verre d'une longue traite, puis se dirigea vers sa chambre.

Modifié (le) par Yuwena
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Géfin croisa le chemin de Yùwéna, Aon Duine avait commandé à manger pour tous et en effet la magicienne se sentait un creux. Elle accepta le plat pour l'emmener à sa chambre.

"Merci Duine, Aon Duine." Il avait eut la décence de se présenter sur la carte de l'alcool de bambou. "Vous rencontrez fut un plaisir et me laisse avec l'espoir que la Terre n'est pas l'élément fini décrit par la magicienne, mais qu'il est similaire à l'air comme je le vois : un guide vers les hauteurs ou plutôt un sentier de terre battu qui mène l'amélioration de soi."

Yùwéna rendit son verre vide à Géfin enéchange de l'assiette, elle prit ensuite congé des membres de sa faction, en particulier de sa marraine et sortit.

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"Je ne peux tolérer que ceux qui me tolèrent de même..."
Les propos de Yuwena, lorsqu'elle quitta l'assemblée, laissèrent Aon méditatif.
Qu'en était-il de sa tolérance, à lui ? Pourquoi cette logique, énoncée par la magicienne aéride, lui semblait-elle si étrangère ?
Il n'avait pas ressenti de haine, ni même de colère, depuis si longtemps. La terre, tout comme l'eau et le ciel, grouillaient d’existences aux projets innombrables, et le rôdeur parvenait presque toujours à en comprendre le sens. Que lui était-il donc arrivé pour l'anesthésier ainsi, et le détacher à ce point de toute considération éthique ? Ou bien peut-être, au contraire, quelles étaient les raisons, les fondements de cette sensibilité qui l'amenait toujours à considérer tout comportement comme respectable, ou pour le moins explicable ? Était-il voué à un pacifisme et à un altruisme absolus ? Peut-être certaines choses n'étaient-elles pas encore parvenues à portée de son entendement...
Modifié (le) par Aon Duine
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Cette magicienne d'Aéris avait visiblement une dent contre moi et cela me fit sourire. La plus grosse contradiction dans cette pièce, c'était bien elle!

Quelle belle preuve de pacifisme vous faîte là! Si vous ne me tolerez pas, qu'allez-vous donc faire ? Fuir et vous cacher pour ne pas avoir à poser le regard sur moi? Quel courage et dépassement de soi! Décidément, pour quelqu'un qui aspire à la hauteur c'est un comble que d'aller s'enterrer dans une chambre pour éviter le conflit!

Elle m'avait vraiment mise hors de moi et je me défendrais férocement jusqu'au bout.

Et permettez-moi d'ajouter que vous confondez un peu Quen et Niue. Seul le second prône un anéantissement des choses imparfaites pour repartir sur des bases solides. le second serait somme toute assez proche de vous...

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La prêtresse qui goûtait un plat de fruits de mer des plus succulents offert par Aon, prêta une oreille distraite aux dernières tirades de sa consoeur aéride. Pourtant, quelque chose la fit froncer les sourcils, la détournant du goût subtil du homard. Elle avala sa bouchée et retourna les mots sous sa langue. De quel choix de Tavernière parlait-on?

Quelques mots échangés avec un voisin lui apprirent que la discussion n'était pas partie des aventuriers eux-mêmes mais avait été orchestrée par une jeune femme présente en ces lieux, la Tavernière, et qu'il s'agissait là d'une sorte de concours. Anamaya fixa la personne en question. Elle n'avait pas souvenir de l'avoir déjà vue ici. Ou ailleurs. Pourtant elle devait avoir l'aval de la mafia GerGer pour officier en leurs locaux. Elle prit le temps de finir son plat alors que Selene semblait de fort méchante humeur et se dirigea vers la Tavernière, tentant de capter son attention.

" Madame, dîtes-moi donc, quelle drôle d'idée est-ce là que de générer ce genre de débat... Est-ce une façon de montrer que de tous les éléments c'est l'alcool et le profit qui mènent la danse, ou y avait-il une autre volonté...? "

Elle se racla la gorge.

" Vous ne devez pas être ici depuis très longtemps mais cela n'a pas dû vous échapper que certains tempéraments pouvaient facilement s'enflammer... Et je ne vois pas bien ce que vous cherchiez à obtenir en lançant un conflit verbal élémentaire saupoudré de vapeurs d'alcools, à part plus de conflits..."

Il y avait des partisans de Reebom qui montraient le bout de leur nez. Cette histoire d'Architecte qui semblait avoir pour volonté de nuire et détruire... Des tours curieuses qui se dressaient partout... Et maintenant on se retrouve avec des Tavernières qui sortent d'on ne sait où pour lancer des concours pouvant générer des dissensions entre les êtres... Il y avait forcément un truc malveillant et fourbe là-dessous.

Modifié (le) par Anamaya
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Un peu moins de danse...

Un peu plus de crudités et de fruits...

Bref un peu plus tard...

VAL mange avec assez d'appétit pour que l'on n'imagine pas une seconde qu'il puisse s'abîmer dans le même genre de conspirationnisme que sa "sœur" Anamaya.

à chaque "tout va bien ici" de Géfin, il ne manque pas de féliciter la tavernière pour son invitation, pour la diversité et la qualité de ses menus.

Un rôdeur heureux et repu après un chouette repas végétarien assez consistant pour son appétit d'oiseau!

Une sacrée bonne idée que tu as eu là, Aon, on dit moins... De bêtises... Avec la bouche pleine!...

Même si c'est de la salade!

Le sylphide s'essuie la bouche, paie ses consommations avec un pourboire généreux et se lève. Il salue les autres convives avec sympathie et se dirige nonchalamment vers la chambre de Yùwéna.

Toc toc toc...

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Il y eut un léger blanc pendant lequelle la Tavernière ne dit mot, ce qui permit à la magicienne de sentir le regard et les paroles d'Héphaïstos dans sa direction. Elle l'écouta avec attention, signifiant d'un geste qu'elle n'avait aucune oreille à prêter à la Tavernière pour sa réponse, si elle souhaitait la lui donner pour l'heure. Cela attendrait.
Parce que bon là, Héphaïstos, il venait de la mettre largement dans l'embarras.

Elle resta coite, pouffa un peu, puis se releva en direction du guerrier. Sa tête fixa la porte par laquelle les aérides venaient de sortir, pensivement.

« Que penser de sa sortie ? Je l'ignore, car je ne la connais point. Elle me semble jeune et entière, sans concession. Je n'ai pas suivi tous ses propos, mais elle y mettait souvent une virulence que je ne partage pas. Cela étant, je suis curieuse de ce qu'elle deviendra. »

Son regard balaya la pièce cherchant quelque chose pour répondre au défi du guerrier. Puis elle reporta son attention sur lui, le fixant, mi-amusée, mi-songeuse.

« J'ignorais que j'avais des choses à te prouver, à toi, Hephaïstos, ou à cette assemblée. Son départ me laisse en conséquence bien embarrassée. Je puis voler, mais cela nécessiterait magie... Je préférerai encore prouver la propension des aérides à réaliser des bienfaits, en parlant de moi, mais tu serais alors obligé de bâiller et d'autres de s'endormir complètement. En plus je te suspecte de m'acculer ainsi pour tenter de me subtiliser ma poudre aveuglante, et ça ce serait vraiment, vraiment, vraiment mal élevé. »

Elle lui tira la langue, puis son regard parcouru les présents, majoritairement des personnes dont elle ne pouvait pas anticiper les réactions ou qui ne la connaissait pas bien et passa sur Ignis et Selene avant de revenir à Hephaistos.

« Pourquoi l'air serait-il le meilleur élément ? Je l'ignore, en tout cas, c'est celui qui me correspond et est cher à mon cœur. D'ailleurs pourquoi l’élément auquel j'ai choisi de me consacrer serait-il forcément le meilleur ? Tout cela est trop fumeux pour moi et me dépasse. »

Elle haussa les épaules.

« Et voilà que tu m'obliges à parler encore et encore ! Comme j'aime bien les défis, voyons ce que je peux faire pour babiller moins et agir plus. »

Anamaya, en deux petits pas sautillés fut sur Hephaistos, qu'elle embrassa. Elle ne resta pas pour savoir si son expression était choquée, amusée ou quoi que ce soit, filant d'ores et déjà sur Ignis qui devait se douter de son sort. Elle l'embrassa également, amusée puisque ce n'était pas la première fois. Enfin elle se tourna vers Selene, l'air mutin, espérant que celle-ci ne la mordrait pas, à vouloir la déconcentrer dans sa colère dirigée vers Yuwena. Elle fit les quelques pas qui la séparait de la magicienne, et posa également ses lèvres sur les siennes. Puis elle se redressa, fixant le guerrier d'un regard pétillant et amusé et lança, d'un ton qui était tout sauf sérieux :

« Cessons donc ces chamailleries, les GerGer Awards ont déjà eu lieu cette année ! Moi je suis pour la paix et la tolérance entre tous, et j'aime nos différences, et tout ce qui fait que vous n'êtes pas moi. Nous respirons tous le même air, buvons la même eau... D'ailleurs en parlant d'eau, ça serait appréciable que tu me trouves à boire, parce que là j'ai dû prononcer le mot « moi » tellement de fois que ma bouche est complètement desséchée. »

Elle balaya la salle du regard.

« Qui a soif ? C'est Héphaïstos qui offre ! »

Elle le fixa, en souriant, d'un regard presque innocent.

Modifié (le) par Anamaya
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Une fois la piste de danse quittée, Kiwae accepta avec plaisir le plat offert par Aon. Peu après les hostilités reprirent. Son attention fût retenue par les propos du guerrier Igné, celui-ci lançait un défi à une consœur Aéride. La taverne devint silencieuse et toutes les personnes présentes s'étaient tournées en direction de la magicienne attendant avec appréhension ce qui allait se passer. Soudain, elle se mit en mouvement et la scène qui se déroulait devant eux semblait presque irréelle tant la façon qu'avait choisi la magicienne pour répondre au défi était inattendue.

Kiwae amusée par la situation s'adressa au guerrier avec un grand sourire en voyant l'expression de son visage.

" Héphaïstos, je crois que votre défi a été relevé avec succès et audace. Elle a prouvé que nous autres aérides pouvons être aussi imprévisible que le vent et aussi insaisissable que l'air ! "

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Toc toc toc...

Personne...

Le rôdeur se résigne après quelques longues secondes de patience.

Il sort de sa poche un petit tube que l'on place d'habitude à la patte d'un pigeon voyageur, en déroule une bande de vélin et y rédige un petit message à l'aide d'un morceau de fusain affûté.

Ma sœur,
Peut-être souhaiteriez-vous découvrir la force de la faiblesse propre à notre élément?
Nous nous recroiserons,

VAL.

Le tube roule doucement sous la porte de la chambre de Yùwéna mais pendant que le rôdeur retourne profiter de l'ambiance de la taverne, un courant d'air ou un dénivelé dans le plancher ramène le message dans le couloir commun, lisible par le moindre curieux.

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Aon se leva et se rendit à la rencontre du guerrier pris d'une colère déchaînée, houleuse, ou même plutôt ardente. Il possédait à son coffre une paire de chausses neuves, et celles-ci pouvaient donc user leurs dernières forces parmi les bris de verre.

"Guerrier, je comprends que vous piquiez une telle crise. Nos verres asséchés, nos oreilles échauffées, et aucun autre représentant de votre élément pour vous épauler dans ce débat... Je ne sais quels sont vos projets désormais, mais vous parliez de liqueur de gingembre, juste avant ! Je n'ai pas eu le loisir de goûter tel breuvage depuis fort longtemps, et pourtant je me souviens de son effet comme si c'était hier. Connaîtriez-vous un moyen de s'en procurer s'il vous plait ?"

Le guerrier écumait encore de sa rage, et Aon ne savait pas si il avait seulement perçu ses propos.

La tavernière, elle ne réagissait toujours pas - elle semblait sous le charme du rôdeur aéride qui allait et venait.

Les autres convives dormaient ou méditaient, à peine dérangés par les éclats de verre autour d'eux.

Aon, attendant une réponse d'Hephaïstos ou une éventuelle réaction de l'assemblée, sortit sa pipe, son sachet d'herbe, et s’apprêta à en user comme il aimait le faire pour rester détendu.

Modifié (le) par Aon Duine
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Hephaïstos proposait de se servir eux-même dans les stocks de la tavernière. Il avait parlé ouvertement, mais il était difficile de savoir si ses mots étaient parvenus aux oreilles de la jeune femme.

Un sourire se dessina sur la figure du rôdeur, et il répondit :

"Je ne m’abîmerai pas dans cette insubordination à vos côtés, messire, veuillez me pardonner."

Aon frotta une allumette, puis prit une longue bouffée de sa fameuse pipe.

Modifié (le) par Aon Duine
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La prêtresse avait complètement perdu le fil des mots lorsque le guerrier avait parlé du "feu qui brûlait en elle". Assemblé aux informations données par Suyvel plus tôt sur les dragons, la phrase lancée en l'air donna un éclairage nouveau à l'un des plus grand mystère qu'elle poursuivait avec avidité. Vaguement, elle l'entendit prononcer son nom pour une histoire de défaut, puis repris surface lorsqu'il se mit en devoir de redécorer le sol d'un assemblage somme toute esthétique de verre brisé.

Le plus étrange est qu'aucun personnel n'intervint pour lui demander de cesser sa destruction organisée. Assurément son ardoise allait en prendre un coup...

Anamaya observa les échanges du guerrier et d'Aon, ce dernier refusant de poursuivre les dégradations, pour se vouer à une activité plus noble à ses yeux.

La prêtresse avait des tas d'objets dans son sac. Elle plongea la main, tirant une griffe de sirène, 4 oranges et des crânes de singes. Et encore ce n'était qu'une infime partie de son petit bazar personnel. Elle soupesa l'orange.

" N'êtes-vous donc point joueur, Aon Duine? La mafia GerGer se souviendra de chaque dépense que nous leur occasionneront, n'en doutons pas! Et si la maîtresse de cérémonie veut savoir ce que donne un groupe d'aventuriers, réunit pour un motif fallacieux et laissé à l'abandon dans une taverne et bien... Ayons le devoir et la politesse de lui offrir l'information. Mais tu as rendu le sol bien traitre Hepha."

L'aéride lança une orange qui s'écrasa à quelques mètres de l'armoire, répandant du jus sur le sol. Elle retenta avec un crâne de singe qui alla un peu plus loin mais trop à gauche, abîmant le mur. Anamaya fit la grimace.

" Hum... La précision n'est pas mon fort. Dommage que VAL soit parti. Quelqu'un veut essayer?"

Tournant la tête, son regard croisa celui de Kiwae.

" J'ai répondu au défi de la légéreté, voulez-vous avancer quels pourraient être les défauts que les enfants de l'Air partagent?"

Modifié (le) par Anamaya
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Un champ de bataille!...

Si le bruit entendu dans le couloir l'empêchait d'être totalement surpris, VAL marqua tout de même un temps d'arrêt en haut des escaliers pour juger de l'ampleur des dégâts.

Anamaya et Hephaistos en train de s'essayer à un concours de lancer d'objets contondant à travers toute la pièce.

La cible?

Peut-être cette armoire?...

Ah non visiblement, c'est la tavernière!...

Aïh!... Même si c'est pas bien gros, c'est tout de même en bronze ces trucs là!

Bravant tous les dangers de ce véritable stand de tir, le rôdeur descend dans l'arène afin de s'assurer que personne n'est gravement blessé.

Vous devriez faire en sorte qu'ils aient les verres remplis ou contempler le désastre, Madame... Tout va bien, j'espère?

Un peu boy scout, il aide la bourgeoise à se relever non sans ce petit sourire qui pourrait autant dire: "vous l'avez bien cherché avec votre stupide débat qui ne rime à rien" ou "ne vous inquiétez-pas, tout ira bien, ce n'est pas très grave, c'est juste de bonnes sensass".

Modifié (le) par VAL
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Suyvel s'avisa que l'auberge était en train de se transformer en stand de tir - approximatif, certes, mais de tir tout de même. D'ailleurs, la tavernière venait d'en faire les frais. Heureusement, un Aéride compatissant se portait déjà à son secours. Mais cela méritait bien une petite revanche... Prise d'une idée, l'elfe noire se rendit auprès de Géfin et lui commanda un de ses plats. Lorsqu'elle fut servie, elle revint vers l'assemblée d'aventuriers, tenant dans son dos sa récente acquisition, la dissimulant à la vue de tous. Puis elle hurla à pleins poumons:

"IL N'EST PAS FRAIS, MON POISSON ?!?"

Et elle lança ledit poisson tout juste acheté à la tête d'Héphaïstos, en une trajectoire tendue, bien ajustée - autant qu'odorante.

Modifié (le) par Suyvel
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Dans la pénombre, quelqu'un bouscule le sylphide et sa "protégée" et puis...

ça beugle, ça casse et ça piétine!...

On n'y voit vraiment plus rien...

Ne vous inquiétez-pas...

Ses paroles demeurent calmes et sans doute rassurantes... Mais la tavernière ne lui répond toujours pas...

Il farfouille dans sa gibecière et, à tâtons, finit par mettre la main sur une bourse de feutrine rembourrée.

Délicatement, il en dénoue le cordon afin d'en libérer son trésor.

Le cristal de Dilth émet une légère lueur bleutée, suffisante pour que VAL puisse se rendre compte que la tavernière n'a toujours pas repris conscience.

Il lance à qui l'entendra :

Je crois qu'elle a besoin d'un médecin!...

Et puis, à la tavernière comme si elle était en mesure de l'entendre:

Aller, revenez!... Le jeu est terminé! La terre a gagné et puis c'est tout! Aller, revenez... Revenez...

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Yùwéna s'installa à la table de sa chambre d'auberge, sortit son grimoire et tout en mangeant le compléta avec les éléments de la journée. Elle commençait à se sentir vraiment fatiguée. Elle regrettait de ne pas être resté sur des arguments enfantins : l'air est meilleur que la terre parce qu'il se passe de T. Elle n'aurait alors jamais découvert ses pensées dangereuses : confondre argument et paroles vaines, croire que l'on puisse tolérer ceux qui refusent la tolérance… C'était trop tard de toute façon, il fallait dormir si elle voulait être en forme le lendemain. Elle ferma les yeux gardée par la nuit qui n'est l'ami, ni l'ennemi d'aucun élément.

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