Yuwena Posté(e) 28 avril 2015 Signaler Share Posté(e) 28 avril 2015 (modifié) Pays aéride – entre les rides de pics grisonnants aux échos résonnants, voix chevrotantes et vieilles qui reflètent profondeur et sagesse d'âge – tu te caches toi la vierge verte jamais vaincue, jamais même meurtrie par une semelle ennemie. Belle pucelle tu étends tes prés verts, vers le Nord et vers le ciel. Ô Aéris tu portes tous les jours ta cape féconde de petits pâturages sinoples. Til'Lunis notre Constantinople et Til'Ra jadis Héliopolis dont ne subsiste que le bassin d'eau lisse, claire oasis au charme de cristal. Anciennes capitales, vestiges nouveaux. Vos vestales évanouies, vos foyers éteints. Ocre et poussières. Vents et lumière que rien, ni toit, ni mur ne retient, désert que néant n'arrête lors que la tempête du temps commet ses ravages. Combien avez-vous d'âge ? Melrath Zorac la sauvage ! Au karma opaque, à la vertu violée, épargnée de justesse par leurs altesses draconesques, infestée par les rats et que l'homme de foi toujours ignorera. Seul ton lac, grande flaque bleue est un peu de beauté et beaucoup de tranquillité. Des foulets de quatre couleurs côtoient des animaux fiers et sans peur. Hélas, le volcan aux flancs incandescents descend jusqu'à ta rive rouge du reflet menaçant. Le marais, moins brun que violet, n'est pas si laid que je l'imaginais. Néanmoins, bassesse et puanteur pour qui chéri altesse et parfum de fleur n'est qu'étouffement. J'y suis passée, j'en sais suffisamment. Terra terrifiante, Terra qu'on ne verra pas originaire d'Aéris, ce qu'on me rapporta suffit à ce que je rêvât d'une terre irréelle au sol de calcaire colombe, plus roc que terreau, aux arbres nus d'hiver, au pavé sans vert qui enferme la terre, à l'humus infertile que Lupus, terreur incivile d'un autre temps vient fouler régulièrement. Grotte du Léviathan, moment hors du temps. Surprise sucrée, mes sens se régalent de trouver cette salle sans égal. Un œil raz d'orgueil, des écailles de vermeil éclatant. Des lanternes pour éclairer la caverne, des cristaux véritables joyaux hauts comme homme, dans leurs lueurs la berge chatoie comme la frise d'un roi mécène. Es-tu dragon ou dracène ? Est-le le lieu où tu ponds ? J'ose... j'ose franchir le pont. Les murs sont ronds, loin-loin est le plafond, l'air est pur, il pousse des plantes. Je me sens soudain si lente. L'air libre aucunement ne me manque. Quitter ce lieux, vraiment ? Ce bleu ultramarin, ces champignons flavescents, ces rebords fluorescents ? Le Léviathan redescend. Quel chagrin ! Libre à vous d'ajouter vos billets, ou de ne pas le faire. Modifié (le) 30 avril 2015 par Yuwena Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Yuwena Posté(e) 30 avril 2015 Auteur Signaler Share Posté(e) 30 avril 2015 Un poème qui m'est venu ce matin alors que jeme retournais dans mon lit, il reflète bien mon état d'âme je crois. La Désertion À IssCanak dans le Marais, Dix canaques soldats j'armais. D'Afrique ils venaient ric-rac Mettre quelques orcs à sac ! Mais dans le froid et la mouillure Sacrebleu ! Trois d'entre eux moururent. Au milieu de la tourbe puante, Un canaque des contrées brûlantes Loin des dunes, sur les rives brunes S'étouffe au méthane et dans la brume Glisse sur une touffe de fougère Six qui restèrent : tous désertèrent ! Je ne faisais pas le fier seul, Troquant les orcs pour le peuple peul, Le marécage pour le Sahara, En rêve qui mon dernier ser... Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Yuwena Posté(e) 2 mai 2015 Auteur Signaler Share Posté(e) 2 mai 2015 (modifié) D'humeur maussade IRL, ni la tête, ne le temps pour du RP. Voici tout de même un passage de mon livre réécrit vite fait (en gros changer les noms propres). C'est un motif très ancien qui m'a déjà de servit de poème (en anglais sinon je l'aurais publié ici) et pour d'autres persos RP. Un doux jour de printemps, Yùwéna arriva au pays des Mille Merveilles : la fabuleuse Irliscia, où la splendeur prédomine l'ordinaire, avec plus de spectaculaires que cents contes de fée et où chaque jardin, chaque demeure est un labyrinthe sans fin. Un pays où toutes les moindres choses vous surprennent. Où tout ce qui est et n'est pas d'or brille. Où l'on s'abandonne à la suave senteur des épices, au son fascinant des cithares, à l'eau froide des fontaines dorées, à la fraîcheur des confiseries safranées, aux vives étoffes des Elfes de la forêt. La longue, chaude et sèche absence de la pluie avait commencée, commandée par le soleil dans son manteau céleste de saphir. Sa lumière sur la plage dénudée à Yùwéna, elle cherchait un autre feu, celui qui donne la soif de découverte. Elle pouvait s’enfoncer dans la forêt foncée, vivre chez les Sylvestres hospitaliers. Indécise entre la présente paresseuse richesse et des aventures futures et dures, Yùwéna réfléchit en regardant la mer du haut des falaises, empreinte de malaise.Ce jour-là, l'océan gris avait mis sa robe émeraude. Les vagues chaudes, les navires, le vent tous criaient en même temps : « Reste dans notre pays prospère de rouges coraux, de roses rochers de granit, de perles admirées, de tout ce que l'âme peut désirer ! » Sans regret, Yùwéna a quitté cette somptuosité, ce charme, cette beauté. Parmi ces trésors sans mesures : pas un plaisir ! Le luxe apporte l'ennui. Cette même nuit, de ses ailes de faucons elle s'en fut partie. Modifié (le) 2 mai 2015 par Yuwena Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
Yuwena Posté(e) 3 mai 2015 Auteur Signaler Share Posté(e) 3 mai 2015 Caresser un chat une heure durant, cela rend heureuse, pourquoi ce poème est-il né de cette action ? Je dois être vraiment déprimée parce que Biggie est plus une peluche lavée à l'assouplisseur qu'un animal à fourrure. des r Remparts – ferme rustique – ruines Dragons – rocchus – brigands Barbare – dangereux – dur Erg – reg – règne infertile Rocailleux – rugueux – creux Revêche – rétif – rude Sévère – solitaire – tortionnaire Encerclé d'une cordillère– encastré dans la sierra – bordé de cratères Brûlé et brûlant – ravagé et ravageur -- isolé et esseulé Est l'inapprivoisable désert de sable. Citer Lien vers le commentaire Partager sur d’autres sites More sharing options...
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