Terre Des Eléments votre jeux d'aventure

 

ESPACE MEMBRES
Les 4 éléments

L'histoire de la Terre des Eléments

 

De l’origine de la terre des éléments


Histoire orale.


Ayant pensé ce monde, l'Unique sépara quatre filaments de son esprit afin qu’ils lui donnent substance et le façonnent à Son idée puis Il reporta un temps Son attention sur d’autres pensées. Les filaments travaillèrent le néant pour en extirper une Matière Brute apte à être modelée selon Sa vision. Elle était plus qu’inscrite au fond d’eux, elle était leur essence même. Eux quatre ne formaient encore qu’un, un entre eux, un avec Lui.

Il en fut ainsi pendant un morceau d’éternité au cours duquel ils façonnèrent cet espace où est situé notre monde. Tout entiers attelés à cette œuvre ils n’avaient (hélas ou heureusement selon le point de vue) pas le pouvoir de l’Unique. Issus de Lui, faisant partie de Lui, ils n’étaient pas Lui. Au fur et à mesure qu’ils travaillaient la matière, celle-ci les côtoyait, les enveloppait et pour finir les imprégnait.

La matière disparate et imparfaite différencia ainsi les filaments. Leur unicité se rompit et ils prirent forme selon la matière qui s’était agglomérée en eux. Ainsi furent créés puis (dé)formés Posicillon, Fimine, Eolia et Vulfume.

Les créations des quatre devinrent à leur tour teintées par la substance dominante de leur géniteur. Tout d’abord de manière inconsciente puis, au fur et à mesure que les quatre prirent conscience de ce qu’ils devenaient, ils intégrèrent volontairement une partie d’eux-mêmes dans chaque création. Les formes et êtres ainsi créés devinrent de moins en moins stables, un certain nombre ne survivant pas et les autres, incomplets, ayant du mal à évoluer.

Une sorte de compétition s’instaura alors entre ces 4 dieux et ce fut à celui qui créerait quelque chose capable de résister au temps et de soumettre les créatures façonnées par les autres dieux. Nul ne sait combien de temps dura cette course à la performance entre les quatre mais elle se transforma inexorablement en une guerre divine à côté de laquelle le Cataclysme que nous connaissons fait pâle figure. Peu de choses nous restent de cette période mais la faible connaissance que nous en avons est suffisante. Ce fut une ère où proliférèrent des noirceurs et des éclats foudroyants dont les noms mêmes recelaient de dangereux pouvoirs. Espérons donc que rien ne subsiste à ce jour car même le plus infime résidu de ce savoir pourrait dévoyer le monde actuel.

Or donc cette ère funeste prit fin un jour. Intervention de l’Unique, prise de conscience des quatre ou autre, la raison en est tombée dans l’oubli. Cependant, pour recréer un peu d’ordre dans ce chaos, l’Unique prit une dernière partie de Lui afin de donner naissance à un être capable de réunifier l’œuvre des quatre dieux.

Malheureusement cette entité hésitait entre deux marches à suivre : détruire ce qui avait été engendré et déformé pour recommencer à zéro ou laisser vivre l’existant en le laissant s’améliorer au contact d’autres œuvres plus abouties. Tiraillé entre ces deux options si fortement, son unité fut elle aussi brisée et il donna naissance à deux êtres opposés :
- Quen respectait toutes les créations de l’Unique ainsi que celles des autres dieux car elles possédaient un souffle de l’Unique aussi infime soit-il : il se concentra sur la création d’êtres plus proches de la vision de l’Unique et donc habités en parts égales par les quatre éléments.
- Niue considérait que toute création ne pouvait s’éloigner de la vision que l’Unique en avait sous peine d’annihilation. Il s’évertua donc à détruire toutes les créatures qu’il jugeait indignes. N’étant pas assez puissant pour détruire les quatre aberrations élémentaires comme il les appelait, il s’efforça par tous les moyens de détruire leurs créations.

Si les quatre avaient cessé leur surenchère destructrice, ils n’étaient cependant pas encore résolus à travailler de concert ni même à accepter l’aide ou les conseils de Quen. De son côté Niue ne resta pas inactif, et pendant que les propositions de réconciliation de son opposé se heurtaient à une fin de non recevoir il profita de la désunion qui régnait pour ourdir de sombres machinations. La plus terrible d’entre elles étant l’avènement de ceux que l’on nommera plus tard les Gardiens de l’Épouvante.

Les dieux devinrent plus attentifs pourtant après la bataille du carrefour de Tael Loht où le plus puissant clan de la race des dragons sorciers, emmené par le redoutable Siktaar, se heurta aux Gardiens de l’Épouvante alors peu connus. Habitués à des combats aussi brefs que violents, ils furent déstabilisés par la résistance qu’opposèrent ces nouveaux combattants. L’affrontement dura des heures et des jours, penchant d’un côté ou de l’autre suivant la tournure des évènements et les imprévus inhérents à toute lutte jusqu’à cette fatidique 94ème heure qui vît choir Siktaar. Son trépas scella le destin du clan car, privé du catalyseur de magie qu’était leur seigneur, les autres dragons virent leur puissance magique considérablement amoindrie. Leur anéantissement fut presque total car seul deux membres du clan survécurent.

On se rendit compte par la suite de ce mode opératoire que respectaient les Gardiens de l’Épouvante : que leurs adversaires se rendent ou non, ils étaient quasiment tous massacrés à l’exception de quatre qui étaient fait prisonniers. Leur sort n’était pourtant pas plus enviable car ils étaient torturés jusqu’à ce que deux d’entre eux livrent des informations. Les quatre étaient ensuite réunis et on leur annonçait le nom de ceux qui n’avaient pas résisté au questionnement ainsi que les informations qu’ils avaient fournies. Ceux-là étaient enfin libérés afin de narrer la défaite à leur camp et de susciter la peur. On ne revoyait jamais ceux qui avaient résisté plus longtemps. On suppose qu’ils étaient de nouveau torturés jusqu’à la mort mais connaissant la noirceur des intentions de Niue on ne peut en être sûr.

L’issue eut pu être différente si d’autres clans leur avaient prêté main-forte. Mais bien qu’ils aient eu vent de ce qu'il se passait ou qu’ils aient assisté à la déroute pour certains, aucun n’avait pressenti le danger et la nécessité de s’unir pour faire face à cette nouvelle menace. Cet épisode marqua un tournant dans la vie des hommes et des bêtes peuplant la Terre des Éléments car si jusqu’à présent ils avaient lutté pour établir la suprématie de leur élément, ils devaient dorénavant lutter non moins farouchement pour leur simple survie.

Il fallut l‘intervention des dieux pour empêcher l’éradication de toutes les formes de vie qui se profilait dans un proche avenir. Certains des Gardiens purent être détruits et d’autres, trop puissants, virent leurs esprits et leur corps (la traduction de certains ouvrages laisserait entendre que plusieurs esprits résideraient dans le corps de chaque gardien) séparés puis éclatés en morceaux. Ces éclats furent alors scellés dans divers réceptacles vivants ou inertes.

Aujourd’hui encore ces actes nous poursuivent. Comment peut-on ne pas s’interroger par exemple sur ce qui est arrivé à Rebom ? Malgré des pratiques douteuses, il avait maîtrisé les quatre éléments et son être avait atteint un temps l’unicité recherchée par Quen. Niue quant à lui ne l’entendait pas de cette oreille il ne pouvait concevoir qu’une imperfection puisse se transformer et rejoindre SA vision. Il y a fort à parier qu’il est à l’origine de la perversion finale de Rebom qui le transforma en une de ses ombres servantes.

 

 

Le puissant Pohl


Rapportée par l'historien Mac Mounello.


Cette légende vient d'un temps ancestral, peu de temps après la création même de notre monde. Ayant recoupé plusieurs histoires de villages, ainsi que divers témoignages d'ancêtres, j'en suis arrivé à être presque convaincu moi-même de l'existence de ce terrible Pohl.
Car oui, on dit bien UN Pohl.

Mais commençons par le commencement, comme le dirait mon Maître.

En l'an de grâce 5000 avant le cataclysme (à savoir la guerre des éléments), chacun vivait en parfaite harmonie sur nos terres.
La seule réelle menace était les dragons, mais elle était réelle et persistante.

Certains villages brûlaient, leurs habitants étaient dévorés ou simplement brûlés vifs, les récoltes étaient impossibles dans toute la partie du monde dominée par les dragons.
Le concile des Maîtres (qui regroupait les quatre maîtres des éléments) décida que la menace devait être éradiquée et il fut ordonné aux plus puissants nécromants et mages de chaque élément de trouver une solution à la terreur des dragons.

Les recherches durèrent des années, mais un beau jour (ou sombre, cela dépend des versions), ils réussirent à créer ce qu'ils nommèrent POHL.
Un croisement entre un humain, un loup, un ours et un phénix (d'où son nom : P(hénix)O(urs)H(umain)L(oup)). L'être ainsi créé avait apparence humaine, doté d'une force herculéenne, du don de nyctalopie (vision de nuit), d'un flair extraordinaire et d'une prédisposition à la magie peu commune (en particulier grâce à son intelligence extrême).
Les nécromants et les mages lui enseignèrent donc leur savoir et les plus puissants guerriers et archers lui apprirent le maniement de toutes les armes.

Fin prêt en peu de temps, le résultat fût au delà des espérances du concile. En effet, le Pohl parvint rapidement à terrasser les dragons (sauf un qu'il ne parvint jamais à trouver : le dragon multicolore).

Mais le Pohl n'était pas né pour être serviteur des humains. La liberté lui manquait... Pouvoir vivre pour lui-même, pouvoir donner des ordres à son tour... Voilà ce qu'il voulait...
Il parvint donc un jour à prendre la fuite et s'installa sur les anciennes terres d'un dragon, y faisant régner sa propre loi, et par là même la terreur et la force. Il leva même une armée pour protéger ce qu'il considérait comme ses terres, et nul n'avait le droit d'y entrer sans sa permission.

Le concile, fou furieux de cet état de fait, lança plusieurs attaques contre le Pohl, mais aucune n'aboutit, l'être étant plus malin et plus fort.

Mais un jour, un mage puissant eu l'idée d'enfermer le Pohl dans un champ d'énergie élémentaire, mélangeant la force de chaque élément (donc avec l'aide de mages de tous les éléments), afin qu'il ne puisse plus sortir de son château.
Et cette idée marcha merveilleusement. Le Pohl se révéla incapable de contourner la magie d'emprisonnement.

Tout fut alors fini. Tout ?

Hé bien j'ai retrouvé un de ces mages, Moula, et ses révélations, que je vais vous retranscrire, laissent à penser qu'il n'en est rien.
Le vieux mage, en fin de vie, me murmura à l'oreille ce que je considère comme son testament, et peut être la prophétie de la fin du monde :


« Le Pohl ? Prisonnier ? Oui certainement dans le temps... Mais la guerre a séparé les éléments, et notre magie n'a plus été combinée pour préserver sa prison... Je ne sais si le sort a tenu malgré tout... Le bouleversement de la guerre a détruit bien des choses... Oui, bien des choses... Le Pohl peut très bien être en liberté maintenant, et avoir repris le contrôle de sa région... Nul ne va plus par là bas de toute façon, tout a été détruit pendant la guerre... »

 

 

Le dragon multicolore


Rapportée par l'historien Loumille.


Peu de temps après la création de la terre des éléments (en l'an 6000 avant le cataclysme), il s'avéra que notre monde regorgea vite de richesses extraordinaires.
Et qui dit richesses, dit convoitise, en particulier du plus avide de métal précieux de toutes les bêtes de la création : le dragon.

Comme chacun le sait, un dragon est une créature féroce, cruelle et voleuse. Il s'agit d'un reptile ailé, d'une force et d'une résistance extraordinaires, soufflant le feu et qui est rattaché à un élément le plus souvent.

La résistance des dragons est due à leur cuirasse, constituée par la pierre qu'ils trouvent le plus facilement dans leur élément, et qui leur donne leur couleur.
Ainsi, les dragons d'eau étaient-ils bleus, du fait de leur armure en diamants, les dragons de terre verts, du fait de leur armure en émeraudes, les dragons de feu rouges, du fait de leur armure en rubis et les dragons d'air jaunes, du fait de leur armure en topazes.

Chaque dragon vivait donc proche de son élément, mais celui qui nous intéresse ici était spécial car il était né sans élément spécifique et il convoitait toutes les pierres possibles, se créant ainsi une armure multicolore, plus résistante que toute autre.

Ce dragon se nommait Raug le multicolore et était le plus sanguinaire de tous les vers (autre nom donné aux dragons) de la terre des éléments. Certains vont même jusqu'à avancer qu'il était le chef de tous les dragons.
Et en effet, il semble que tous les autres vers le respectaient au point de ne jamais l'attaquer et pire encore pour un dragon, de lui donner des pierres précieuses.
De même, aucun dragon ne vint lui contester les faveurs de la seule dragonne de nos terres, Maug la rouge.

Ainsi Raug régna sur une partie des terres du nord jusqu'à l'arrivée du Pohl.

Les dragons furent vaincus les uns après les autres, et il semblait que seul Raug pouvait avoir une chance contre lui.
Malheureusement pour les dragons, s'ils sont cruels et malveillants, ils sont aussi très protecteurs avec leur famille, et il s'avéra que Maug venait de mettre bas une portée de dragonnets. Dès lors Raug se trouva devant un choix difficile : combattre le Pohl, avec une issue incertaine, pour sauver les dragons ou fuir avec sa famille pour la protéger.

Il fit le choix funeste pour sa race, à savoir fuir, loin au sud, dans les contrées glacées en se faisant le plus discret possible.

Ici j'ai perdu la trace du dragon. Certains affirment que le Pohl l'a retrouvé et tué, mais je doute de cette version, car il n'est fait mention nul part d'un affrontement entre les deux, ce qui me semble très étonnant.
D'autres affirment qu'il vit encore dans les grottes de glaces avec sa famille et que le cataclysme lui a donné l'idée de ressortir pour dominer ces terres de froid.

Je crois plus volontiers à cette version car divers témoignages de découvertes de corps brûlés, mutilés ou mangés à moitié commencent à nous parvenir du Sud.

La terreur de Raug va-t-elle renaître ? Le dragon multicolore va-t-il revenir prendre possession de ses terres ?

 

 

Le chevaucheur de phénix maudit


Rapportée par l'historienne Toutille.


Je tiens cette légende d'un vieux sage. Bien qu'il m'ait dit avoir 70 ans à l'époque, je me demande encore aujourd'hui s'il n'était pas beaucoup plus âgé et gardé en vie par une magie puissante. En fait, je pense qu'il s'agissait de...
Mais non, je vais trop vite, il faut d'abord que je vous rapporte ce qu'il m'a dit.


Une fois les dragons disparus de la surface de nos terres (du moins en apparence) et le Pohl emprisonné, le concile se demanda comment faire régner la paix et éviter que d'autres monstres ne viennent troubler la paix de nos terres.
Pour ce faire, il trouva l'idée de créer une caste mélangeant humains et phénix. Car loin d'être un simple animal, le phénix est un être doué d'une intelligence aiguë couplée à une puissance magique hors norme.
Mais le phénix étant aussi un être fier et droit, il n'acceptait d'être chevauché que par des humains au cœur pur et à la puissance magique très évoluée. De plus, cet humain devait maîtriser l'art de la télépathie afin de pouvoir communiquer avec son phénix associé.
En fait, les couples formés ainsi étaient plus que de simples amis, ils ne formaient qu'un, un amour quasi fusionnel les habitait.

Un des plus puissants chevaucheurs avait pour nom Kilinaë. Sa bravoure et son courage n'avaient d'égal que son charisme et sa puissance.
Son phénix, du nom de Killar, était la plus belle et la plus puissante de sa race.
Un jour, contre l'avis du concile et des sages de sa caste, Kilinaë décida d'aller affronter les géants de lave qui envahissaient les terres de l'Est. Il parvint à convaincre deux jeunes recrues de l'accompagner.

Mais il s'avéra que les géants étaient beaucoup plus nombreux qu'il ne l'avait présagé... et beaucoup plus rusés !

Ainsi, les trois chevaucheurs tombèrent dans une embuscade et ce fut un massacre... Seul Kilinaë réussit à éviter la mort... Du moins la mort physique, car la perte de Killar fut pour lui impossible à supporter...
De retour auprès des sages de son ordre, plein de rage et de rancœur, il exigea qu'on lui donne le commandement de la troupe des chevaucheurs pour aller venger les morts.
Mais cela lui fut refusé. Il demanda alors qu'on lui donne au moins un autre phénix, pour aller combattre seul, mais il s'avéra que son état était tel qu'aucun phénix ne voulait de lui, il fut alors maudit par le conseil des sages de sa caste.
Fou de douleur, il s'exila dans les montagnes et vécu quelques années en reclus, du moins en apparence.
En fait, il avait réussi à convaincre un jeune apprenti que les sages étaient dépassés par les événements et qu'il fallait les renverser.
Aidé par son disciple, il vola un œuf de phénix et l'entretint jusqu'à éclosion.
L'oisillon ainsi né, Kilinaë pu le façonner à sa convenance.

Arriva donc le jour où le phénix devint mature. Grand, majestueux et puissant, mais le cœur aussi noir que son cavalier. Le duo s'avéra vite d'une puissance extraordinaire et parvint à détruire ou rallier la plupart des chevaucheurs.
Seul le plus sage d'entre eux, du nom de Carinaë résista et défia Kilinaë en combat singulier. Le combat fut épique et le plus vieux des deux prit le dessus. Mais son cœur pur le trahit, car au moment de porter le coup de grâce, il ne put s'y résoudre, ce qui laissa le temps à Kilinaë de se reprendre et de le blesser gravement.
Carinaë fut sauvé de la mort par son phénix, qui l'attrapa et l'emmena au loin. L'histoire ne fait plus mention de lui à partir de ce jour.
Dès lors, Kilinaë devint le chef du peu de chevaucheurs restants, et dans sa folie il interdit que d'autres phénix que les leurs voient le jour.

La légende raconte également que pour garder son pouvoir, Kilinaë avait fait une alliance avec un être sombre, dont le but était de détruire le concile, car du fait des actions du chevaucheur maudit, le concile ne disposait plus de sa principale protection.

Lors du cataclysme, Kilinaë et ses partisans tentèrent de s'emparer du pouvoir pour eux seuls, mais trop peu nombreux, ils furent décimés les uns après les autres, et avec eux disparu la tradition des chevaucheurs de phénix et les phénix eux-mêmes.

Enfin, c'est ce que l'on croit, car le vieil homme me confia qu'il existait peut être encore un œuf de phénix que Carinaë aurait caché.

En fait, je crois que le vieil homme que j'ai rencontré n'est autre que Carinaë et qu'il doit sa vie et sa longévité à son phénix. Mais il ne semblait pas disposé à m'en dire plus… Peut être un jour trouvera-t-il quelqu'un à qui confier ses secrets...

 

 

Les quatre chevaliers


Rapportée par l'historienne Malinia.


La terre des éléments a connu de multiples exploits réalisés par des hommes dont la bravoure est devenue légendaire.
Néanmoins, toutes les aventures n'ont pas de fin heureuse et tous les héros n'ont pas vu leur renommée perdurer...
Les chevaliers dont je vais rapporter les faits et gestes ici font partie de cette catégorie et pourtant ils auraient plus mérité d'être honorés que certains...

Notre histoire commence donc en l'an 100 avant le cataclysme. Quatre jeunes amis (chevaliers de par le sang)- un guerrier, un rôdeur, un mage et un nécromant- représentant les quatre éléments (Guerrier de feu, Rôdeur de la terre, Mage de l'air et Nécromant de l'eau) s'ennuyaient dans le calme apparent de nos terres.
Aventureux et ambitieux, ils cherchaient un moyen d'acquérir renommée et faste.

Par un beau et chaud jour de Braisa, alors qu'ils étaient à la pêche, les amis rencontrèrent un étrange personnage, recouvert entièrement par une grande robe à capuchon (alors qu'il devait faire plus de 30 degrés). Seuls ses yeux qui brillaient dans l'ombre de son capuchon étaient visibles. L'homme ou la chose dit alors d'une voix caverneuse qu'on aurait dit sortie d'outre-tombe :

« Bonjour à vous mes jeunes amis, on me dit partout dans le village que vous seriez prêt à vous engager dans une aventure, même très périlleuse, est-ce juste ? »

« Heu et bien, cela dépend... » commença le mage.
« Mais oui, bien entendu » coupa le guerrier.
« Ne nous emballons pas » avança le nécromant.
« Mais si !! Allons-y » finit le rôdeur.
« Non mais... » essaya de continuer le mage.
« Mais si, mais si !! » coupa encore un fois le guerrier

« Dites... Si je vous ennuie et que vous voulez vous battre, je peux aller voir d'autres personnes... » dit l'homme.

« NONNNNNNN » dirent les quatre en chœur

« Bien... Il semble que votre différend soit réglé » s'amusa l'inconnu « Je vais pouvoir vous confier cette quête, mais avant tout, allons chez l'un de vous pour dîner, il commence à se faire tard, je vous dirai tout là-bas »

Une fois rassasié, l'énigmatique étranger narra aux quatre amis l'histoire suivante :

« La fille du Seigneur Coloi –du nom de Fulinia- des terres de l'Est a été tuée et brûlée en sacrifice par les Serpitans et... Quoi ?? Que sont les hommes Serpitans ?? ... Vous ne le savez pas ?!... Et bien ce sont des créatures puissantes, mi-hommes, mi-serpents qui possèdent des pouvoirs magiques et une force hors du commun et... »

« Moi je suis certain qu'ils n'ont pas ma force » dit le guerrier.
« Ni mon intelligence » dirent le mage et le nécromant en choeur.
« Ni ma ruse » ajouta le rôdeur.

« Hum... Si vous le dites... Bref... Donc la fille du Seigneur... » tenta de reprendre l'inconnu

« Et si je les croise, je suis sûr que j'en abats cinquante avant qu'ils ne comprennent » fanfaronna le guerrier.
« Seulement cinquante ?? » s'amusa le mage

« LA FERMEEEEEEEEEE !! » s'énerva l'homme « Vous allez m'écouter oui ?? »

« Désolé » répondirent-ils en baissant la tête

« Bien... Où en étais-je ?? Ah oui, la fille du Seigneur, tuée et brûlée... Et bien ce noble homme désire récupérer les cendres de sa fille, que les Serpitans gardent dans une urne, comme tous les autres sacrifices humains qu'ils font. Votre mission sera donc d'aller récupérer les cendres et de les ramener au père de la défunte... Pour cet exploit, votre nom sera béni et vous recevrez également une rémunération intéressante ! »

Les amis se consultèrent à voix basse et répondirent :

« Cela nous semble faisable... Nous nous mettrons en route dès demain »

Ainsi firent-ils donc, et je passe sur les petites aventures qui leur arrivèrent en chemin pour retrouver nos chevaliers à l'entrée de la grotte aux sacrifices des Serpitans.

Par chance, il ne semblait y avoir que deux gardes à l'entrée, mais le débat faisait rage entre les amis.

Le guerrier voulait bien entendu foncer dans le tas, le nécromant était d'avis de tenter un sort de loin pour les affaiblir, le rôdeur comptait attendre et étudier le terrain pour être certain du nombre d'adversaires et le mage souhaitait avant tout cueillir quelques plantes médicinales au cas où... Le ton montait entre eux quand tout à coup le rôdeur demanda où était passé le guerrier.
Le mage et le nécromant levèrent les yeux pour constater qu'il était déjà aux prises avec les gardes Serpitans, et qu'il était même en fâcheuse posture...
Les trois s'élancèrent alors pour aider leur ami.
C'est alors que deux autres ennemis, qui étaient en faction derrière les buissons, apparurent.

Le combat fut difficile et acharné, mais les amis remportèrent la victoire... Malheureusement celle-ci eut un goût amer... En effet, le guerrier était mortellement blessé... Et même le mage ne put lui venir en aide... Ce fut donc les yeux larmoyants que les survivants s'emparèrent de l'urne.

Chemin faisant ils firent halte dans une forêt pour passer la nuit.
Vers trois heures du matin, un bruit étrange, ainsi qu'une grande sensation de froid les réveillèrent.
Là, un ectoplasme s'adressa à eux :
« Je vous salue nobles aventuriers, je suis le fantôme de celle qui fût autrefois Fulinia. Je viens vous trouver car... »
« Oui, oui on sait, vous êtes heureuse et vous voulez nous remercier » dit le rôdeur
« Vous allez nous bénir par votre gratitude et votre père sera apaisé », ajouta le nécromant.

« En fait pas vraiment... » reprit la voix éthérée.

« Pourquoi ? » s'écrièrent les amis.

« Et bien... Comment vous dire... Vous n'avez pas pris la bonne urne ! »

« QUOIIII ?? »

« Oui... Les Serpitans font beaucoup de sacrifices... Et mes cendres se trouvent dans l'urne violette... »

Voilà qui était en effet fâcheux. Secoués par la nouvelle, nos aventuriers décidèrent de retourner à la grotte dès le lendemain pour terminer leur quête. Moins par réelle envie que pour honorer la mémoire de leur ami perdu.

Ainsi agirent-ils, mais le sanctuaire des Serpitans ayant été violé déjà une fois, l'opposition s'en trouva décuplée... A tel point que le mage et le nécromant succombèrent au combat.
Le rôdeur parvint à s'extirper de la grotte avec l'urne... Mais pas indemne. Seul son courage le faisait encore tenir debout... Il parvint néanmoins à cacher l'urne avant de rendre l'âme.

Ainsi se scella donc le destin des quatre chevaliers. Leur quête ne fût donc ni une réussite, ni un échec, car l'urne n'a certes pas été rendue au Seigneur, mais elle n'est plus entre les sales mains des Serpitans.

 

 

De la lumière à l'Ombre


Rapportée par l’historien Mac Nalima.


Le Grand Cataclysme fut, comme chacun le sait, une période où les éléments se combattaient sans vergogne pour la domination du monde, sous l’égide de leurs dirigeants respectifs.

Néanmoins, un des principaux généraux de la Terre, du nom de Rebom, était entré en conflit avec son dirigeant, car la politique de ce dernier lui semblait ne pas convenir pour une victoire totale.

Ingénieux et doué pour la magie, le général avait un plan pour enfin mettre un terme à la guerre : au lieu de vaincre par les armes, il pensait réunir en une seule personne (lui en l’occurrence) tous les pouvoirs de chaque élément. Ainsi, l’être parfait qu’il serait devenu régnerait sans contestation sur le monde.

Mais pour se faire, il fallait réunir une grande quantité d’énergie des trois éléments manquants (puisque, rappelons-le, il était de l’élément terre).

Rebom envoya alors ses fidèles soldats (qui tenaient plus de soudards que de soldats d’ailleurs) à la chasse pour récolter le maximum d’esprits possible. Mais malgré le nombre impressionnant ramené, il ne parvenait pas à faire pénétrer en lui l’énergie des autres.

Dés lors, il en déduisit que pour que cela fonctionne, il fallait des esprits humains, et non de simples bêtes.

Ce qui se passa alors représente une des périodes les plus sombres de notre histoire. Rebom et ses assassins passèrent des années à massacrer, broyer, torturer tous les membres des éléments qu’ils pouvaient rencontrer, femmes et enfants compris.

Mis au courant de la situation, le dirigeant de la Terre banni Rebom, et lui retira son appartenance à son élément.
Loin de l’anéantir, cela ne fit qu’augmenter les massacres, puisque maintenant, il tuait aussi les gens de la Terre.

Profitant de la guerre (qui empêchait les éléments de se mettre d’accord pour l’arrêter), il parvint enfin à récolter assez d’esprits humains.

S’enfermant dans une des tours de son château, il enclencha le procédé de magie noire qui lui permettrait d’ingérer les esprits et de devenir ainsi l’être suprême.

L’opération fut un succès… Du moins pendant exactement quatre jours. Quatre jours pendant lesquels Rebom apparut à tous comme un être irradiant la lumière et tout puissant, quatre jours où il savoura le pouvoir ultime et inconditionnel… La guerre s’arrêta même pendant cette courte période !

Mais Rebom n’eut pas le temps de profiter de cet état... Car la puissance de la formule avait détruit son âme, et à l’aube du cinquième jour, il disparut...

Enfin, pas complètement, mais il devint immatériel et la lumière en lui disparut... Il était devenu une ombre...

On raconte que depuis ce temps, Rebom se fait nommer « l’Ombre suprême » et tente de recouvrer sa nature humaine par tous les moyens...

 

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